L'importance de L’Impérialisme, stade suprême du capitalisme de Lénine réside dans le fait qu'il a totalement révolutionné la perception de la révolution. Marx et Engels avaient déjà envisagé la possibilité que les pays coloniaux et dépendants connaissent leur propre révolution avant même la révolution prolétarienne dans la métropole, mais ces deux séries de révolutions étaient considérées comme disjointes ; la trajectoire de la révolution dans la périphérie et sa relation avec la révolution socialiste dans la métropole restaient floues. L'impérialisme de Lénine a non seulement établi un lien entre les deux séries de révolutions, mais a également fait de la révolution dans les pays périphériques un élément du processus de transition de l'humanité vers le socialisme.
Que nous dit Lénine dans le monde post-soviétique d'aujourd'hui et quel est son héritage ?
Le discours de Lénine sur l'Orient est aussi le discours d'une relation nouvelle, nécessaire, entre le mouvement ouvrier des pays capitalistes de l'Ouest et les peuples qui luttent pour se libérer du joug colonial. La révolution russe est considérée comme le pont entre ces deux réalités. La défaite du mouvement ouvrier et du marxisme en Occident pose aujourd'hui d'énormes problèmes.
Vladimir Illich Oulianov, dit Lénine, est mort il y a un siècle. Si son empreinte dans l'histoire fut aussi décisive, c'est parce qu'il a su démêler l'écheveau d'une situation historique inédite, riche de promesses révolutionnaires.
Emiliano Alessandroni est un jeune philosophe italien, élève de Domenico Losurdo, et militant communiste du PCI. Il enseigne à l'université d'Urbino comme son maître. Alessandroni a repris les principales catégories de Losurdo (sur le libéralisme, la démocratie, l'impérialisme et la lutte des classes) et continue à les développer dans la lignée de Losurdo. Il est l'auteur d'ouvrages très intéressants sur Hegel, Lukacs et Gramsci.
C'est ce que dit un reportage du journal britannique The Guardian : les troupes russes transportent des drapeaux rouges et des monuments à Lénine en Ukraine, ce qui est la pire chose à laquelle on puisse s'attendre de la guerre. La Russie, c'est plus que l'impérialisme et l'expansionnisme : c'est un colonialisme qui a supplanté la dénazification que Poutine avait proposée.
Le vieux philosophe (92 ans), sur la table, a remis l'ouvrage. Près de 700 pages pour décrire les ballotements d'un gros bouchon sur les eaux agitées des 19 et 20°siècles. Ca se lit facilement, même si le guide nous amène dans des profondeurs jusque là bien peu visitées. Quelques historiens patentés, qu'on ne plaindra pas, en gros ceux qui ont cru pouvoir tirer quelques profits des évènements moscovites de 1991 en s'alignant hostensiblement sur la musique bourgeoise soudain exclusive, devront soigner quelques échymoses.Les autres, nous les cocos et ceux qui ne chérissent pas le capitalisme vont y apprendre que si la révolution peut, comme en 71 à Paris, et 17 à Pétrograd, être facile, l'abolition des classes est autrement plus complexe.