L’article de Hersh* sur le meurtre d’Oussama ben Laden est vilipendé par les habituels journalistes-aux-ordres des médias dominants. Ils ont cru et "rapporté", la version que la Maison Blanche et la CIA leur avait donnée. Reconnaître que Hersh a largement raison, les embarrasserait trop.
Le célèbre journaliste américain Seymour Hersh vient de publier dans la London Review of Books un long article sur l’assassinat d’Oussama ben Laden, qui n’a pas manqué de faire réagir. Démenti par l’administration Obama, vertement critiqué par quelques journalistes, voire qualifié de théorie du complot par d’autres, l’article de Hersh sème une nouvelle fois le trouble dans la version déjà controversée de la mort d’Oussama ben Laden. Pourtant, le journaliste Matthew Cole de NBC News a confirmé certaines de ses affirmations, tandis que The Intercept (fondé par Glenn Greenwald, Laura Poitras et Jeremy Scahill) rappelle que les même allégations avaient été tenues en 2011 par d’autres sources. En France, la méfiance est de mise, bien que Thomas Cantaloube souligne dans Mediapart que "le récit de l’assassinat de Ben Laden par Hersh est, jusqu’à preuve du contraire, aussi cohérent, crédible et informé que celui présenté par l’exécutif américain." Hersh a par ailleurs répondu à certaines critiques auprès du site Business Insider, et dans l’émission Democracy Now d’Amy Goodman.
Ceux d’entre vous qui aiment les récits de fictions ont dû être impressionnés s’il leur a été donné de voir « Zero Dark Thirty », un compte-rendu à la sauce hollywoodienne de la façon dont un commando américain a assassiné Oussama Ben Laden le 1er mai 2011.