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Thème : Sauver la planète
Aïe, c’est justement le jour où on en mangeait (un gilet jaune)

Lettre ouverte aux 500 signataires de l’appel à des lundis sans viande

Paul ARIES

Les lundis sans viande ne sont pas nécessairement verts. Remplacer la viande (industrielle) par des produits encore plus industriels (viande à partir de cellules souches, céréales industrielles, produits OGM) ne fait pas progresser d’un iota.

La seule alternative : retour à l’élevage fermier et à l’agriculture paysanne ! Les Lundis sans viande ne doivent pas être le faux nez des biotech alimentaires et des grandes firmes. Les véritables vandales du climat ne sont pas les « viandales » comme les vomit Eymeric Caron, mais les Bill Gates, Richard Branson (Virgin), Sundar Pichai (Google), tous fans d’une agriculture biotech. L’année 2019 commence par un appel moralisateur adressé au peuple par 500 personnalités en faveur de lundis sans viande mais ces journées sans viande ne sont pas nécessairement des journées vertes comme l’affirment les signataires. Le petit monde favorable aux biotechnologies alimentaires soutient cette initiative pour imposer ses fausses solutions. Benjamin Netanyahu promeut par exemple ces lundis sans viande pour favoriser l’essor des « fausses viandes » industrielles réalisées à partir de cellules souches. Cet appel qui collectionne les faux-semblants évite de fâcher ceux qui vandalisent vraiment la planète. Salauds de (...) Lire la suite »
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Ce que le film Après Demain ne vous a (toujours) pas dit

Emmanuel WATHELET
Si le film Demain a été un tel succès et qu’il a touché tant la société civile que les décideurs politiques et le monde marchand, pourquoi les résultats sont-ils aussi minces ? Désolé, le film Après Demain ne vous apportera pas de réponse, même s’il est obligé de faire un constat d’échec du bout des lèvres. Pire : le nouveau documentaire de Cyril Dion, accompagné cette fois par la journaliste environnementale Laure Noualhat, est confus, trompeur et très intéressé. Ils y confirment l’indigence de leur analyse économique et politique, mais aussi l’incapacité à se défaire de leurs œillères. La caution « autocritique » qu’aurait dû apporter Noualhat fait un « flop » qu’on ne saurait attribuer qu’à l’ (auto)censure ou à l’ignorance. Essayons de comprendre. Je ne vais pas faire traîner un scoop qui n’existe pas. Lorsque j’ai écrit ma première critique sur le film Demain – un article abondamment relayé et je vous en remercie ! – j’ai très précisément expliqué l’erreur originelle de Cyril Dion et Mélanie Laurent : le fait (...) Lire la suite »

Quelques remarques sur « L’affaire du siècle »

Kevin Amara, Nicolas Casaux
En cette fin d’année 2018, une coalition de quatre ONG — Greenpeace, Oxfam, la Fondation pour la Nature et l’Homme (FNH) et Notre affaire à tous — s’est formée pour poursuivre l’État français en justice[1], afin de le contraindre à respecter la limite de 1,5° C de réchauffement climatique. Pour le lancement de cette procédure, elles ont organisé une campagne médiatique d’envergure, notamment sur les réseaux sociaux, où un clip vidéo tourné pour l’occasion est rapidement devenu viral. Clip vidéo dans lequel nos plus célèbres écolos, youtubeurs, et quelques célébrités ayant accepté de se prêter au jeu — profitant ainsi d’une belle occasion de verdir leur image — expliquent le comment et le pourquoi de ce procès, et tentent de recueillir un maximum de signatures. Nous voyons deux raisons pour lesquelles ce projet pourrait servir à quelque chose. La première, assez discutable, c’est qu’il permet de parler des problèmes écologiques actuels, et donc, d’une certaine manière, de sensibiliser — assez superficiellement, (...) Lire la suite »

Collapse : nuit noire ou grand soir

Denis DUPRÉ
Il flotte dans l’air un parfum de fin du monde. Ça va chauffer pour l’humanité. Mais le prix Nobel d’économie de 2018 s’en fout. William Nordhaus prévoit une baisse de 10% de la richesse mondiale produite (PIB) pour 2100 dans l’hypothèse d’une augmentation de température de 6 °C d’ici la fin du siècle. Ce n’est pas dramatique. Pourtant un autre économiste, Nicholas Stern, sonne l’alerte et anticipe une baisse de 90% du PIB pour la même hausse de température de 6 °C. Dans ce cas cela ressemble plutôt à l’apocalypse. On ne sait qui a raison. Quand on le saura, il sera trop tard. Mais il faut prendre des décisions aujourd’hui et dans cette incertitude. Chacun y va de son imagination et porte des réponses à ces deux questions vitales. Peut-on échapper au scénario noir ? Faut-il s’insurger pour y arriver ? On n’échappera pas au pire nous dit le philosophe Dominique Bourg « Dans la prochaine décennie, je doute que l’on puisse changer vraiment les choses ; si on commence à les changer substantiellement, ce sera (...) Lire la suite »
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les zadistes et le titre de propriété

VILA

Depuis l’avènement du capitalisme, le sujet paraît sérieux : Avez-vous le titre de propriété du bien dont vous jouissez, en poche ? Ou êtes vous un imposteur voire un voleur ? Les zadistes de notre dame des landes remettent, à leur corps défendant, le sujet au goût du jour.

Le sujet est tellement important qu'il a valu un débat épique entre les deux plus grands penseurs du XIXième siècle : Marx et Proudhon. Et l'on peut dire que le point de départ de leur controverse se situe dans la Constitution de 1793 (article 16) : « Le droit de propriété est celui qui appartient à tout citoyen de jouir et de disposer à son gré de ses biens, de ses revenus, du fruit de son travail et de son industrie ». Marx commente : « Le droit de propriété privée est donc le droit de jouir et de disposer de sa fortune arbitrairement (à son gré), sans tenir compte d’autrui, indépendamment de la société, c’est le droit de l’égoïsme. C’est cette liberté individuelle tout autant que ce qui en découle qui forment la base de la société bourgeoise. » Proudhon de son côté ne critique pas de manière aussi exhaustive et radicale les articles principaux de la Constitution de 1793. Il se contente de pointer du doigt le droit de propriété. Proudhon nous explique dans son célèbre ouvrage "Qu’est-ce que la propriété ?" que (...) Lire la suite »
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Pour que l’humanité ne disparaisse pas comme une entreprise en faillite...

Bientôt, il sera trop tard… Que faire à court et long terme ?

Objecteurs de croissance et décroissants

Cet appel à la convergence a été initié par des objecteurs de croissance et décroissants. La diversité des premiers signataires qui ont accepté de parrainer ce texte témoigne non seulement qu’il correspond à une initiative attendue par beaucoup et que les idées antiproductivistes n’ont cessé de progresser au sein de la société.

Le collectif de décroissants à l'initiative de l'appel : Paul Ariès, Vincent Bruyère, Thierry Brugvin, Vincent Liegey, Stéphane Madelaine, Jean-Luc Pasquinet, Anne-Isabelle Veillot, Christophe Ondet, Michel Simonin, Christian Sunt Nous avons entendu l’appel de plus de 15000 scientifiques de 184 pays paru le 13 novembre 2017 dans lequel ils tirent la sonnette d’alarme sur l’état désastreux de notre planète. Nous avons compris qu’il s’agit de la dernière mise en garde, car si nous ne prenons pas les mesures adaptées « bientôt il sera trop tard ». Nous, écologistes, altermondialistes, objecteurs de croissance, décroissants, souhaitons tirer les conséquences pratiques de cet appel, puisqu’il est bientôt « trop tard », c’est maintenant qu’il faut agir. Personne n’a aujourd’hui de réponses toutes faites mais nous savons que nous devons changer de paradigme dominant. L’issue n’est pas du côté de l’austérité et de la croissance mais plutôt d’une rupture avec le productivisme, l’extractivisme, la foi béate dans la (...) Lire la suite »
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« Face au moment le plus critique de l’histoire de l’humanité… » (La Jornada)

Noam CHOMSKY

Entretien réalisé par Agustín Fernández Gabard et Raúl Zibechi pour le quotidien La Jornada (Mexique) - 07/02/2016. Dans un long entretien, Noam Chomsky aborde les principales tendances du scénario politique international actuel, l’escalade militariste de son propre pays et les risques croissants de guerre nucléaire. Il avance aussi quelques réflexions sur les espoirs de paix en Colombie.

Noam Chomsky est l’un des plus grands intellectuels vivants selon le New-York Times ; philosophe et professeur au MIT, il est une référence mondiale dans le domaine de la linguistique et un connaisseur très critique de la politique étrangère de son propre pays, les Etats-Unis. “Les Etats-Unis ont toujours été une société colonisatrice, qui a commencé à éliminer ses populations indigènes avant même de se constituer en tant qu’Etat ce qui a provoqué la destruction de beaucoup de peuples autochtones", synthétise le linguiste et activiste étasunien Noam Chomsky lorsqu’il lui est demandé de décrire la situation politique mondiale. Virulent critique de la politique étrangère de son pays, il soutient que celle-ci s’est tournée vers le monde à partir de 1898 avec le contrôle de Cuba, pays qui s’est littéralement transformé "en colonie". S’ensuivit l’invasion des Philippines avec "l’assassinat de quelques centaines de milliers de personnes". Chomsky continue à parler en tissant le récit d’une sorte de contre-histoire (...) Lire la suite »

Ecocide

Yann FIEVET

Pendant que la gent journaleuse s’absorbe à commenter jusqu’à plus soif les pitreries pitoyables du sinistre Dieudonné ou les frasques amoureuses du Prince un drame grandiose se noue dans le dos des spectateurs captivés par le babillage minable de la clique des amuseurs. Partout, dans une inquiétante indifférence, le patrimoine naturel commun de l’Humanité se meurt.

L’agonie a débuté depuis longtemps déjà. Et depuis longtemps « également l’on moque tous ceux qui s’en alarment dans leur aride désert. L’on a appelé à la rescousse, outre les journalistes les moins regardants, des cohortes d’experts autorisés à dire à quel point les multiples alarmes sont autant de peurs irrationnelles. Allons, le péril n’est pas si grand, l’Homme est plus puissant et inventif que la nature qui le nourrit. Il peut donc continuer de l’exploiter, de la défigurer en maints endroits, de la vendre au plus offrant, de lui substituer par morceau des ersatz de nature artificialisées en laboratoire. Le féroce appétit du capitalisme, lui-même moribond, n’a plus de limites. Des seuils d’irréversibilité sont d’ores et déjà franchis en ce qui concerne la capacité des écosystèmes à supporter ce qui leur est infligé. Et la folie destructrice des hommes ne s’arrête pas là : ils détruisent sournoisement les dispositions juridiques qui embarrasse la volonté de profit ; ils ont même commencé de brûler les preuves de (...) Lire la suite »
Démocratie, décroissance, écologie...

Les hommes intègres de Marinaleda à Grigny

legrandsoir

Il y a Marinaleda en Andalousie et il y a Grigny en Rhône-Alpes où la mairie distribue des semences illégales kokopelli, où les enfants mangent des produits bios de proximité, où les poètes tiennent salon, où les élus gèrent le budget voté par la population, où le maire est traduit en justice pour refus de faire expulser des pauvres au loyer impayé, etc.

Ce maire est René Balme « agitateur d'idées et de consciences » qu’une journaliste sans morale, après s’être fait la main sur le Grand Soir, a traîné dans la boue sur Rue89, site rétrogradé par son propriétaire en « Le Nouvel Observateur, partenaire Rue89 » (sic). René Balme a été à l’honneur du 20 H de TF1 pour un reportage sur la décroissance. Voir : http://www.wat.tv/video/20h-avant-heure-rencontre-6kam3_2exyh_.html On entend aussi dans le reportage un ami fidèle de René Balme, Paul Ariès qui pilote la revue « Les Z’indignés ». Voir : http://www.legrandsoir.info/les-zindigne-e-s-la-vie-est-a-nous-no-7.html Et comme le monde est petit, René Balme et Paul Ariès sont promus régulièrement sur Le Grand Soir. A savoir aussi que la ville de Grigny a reçu en résidence d’écrivain, Dany Laferrière (Canadien d’origine haïtienne) qui vient d’être élu membre de l’Académie française. Les chiens aboient, la caravane des hommes intègres passe... LGS Pour en savoir plus : (...) Lire la suite »

Pour en finir avec l’imposture du nucléaire iranien

Karim R’Bati

Contrairement à une certaine idée reçue, bien ancrée dans les esprits, à force de propagande médiatique, il n’y a pas de bonnes ni de mauvaises bombes nucléaires. Elles sont toutes sales, dangereuses et chacune d’elles fait peser, à elle seule, une lourde menace sur la paix mondiale.

Ce postulat étant admis, on ne saurait établir que deux catégories de pays dans le monde : des pays dont le territoire est sanctuarisé par des têtes nucléaires et des pays dont le territoire ne l’est pas. Si l’on ajoute à cela que le principe même d’une bombe nucléaire, sa raison d’être si vous voulez, est de ne pas être utilisée, c’est-à-dire de servir comme moyen de dissuasion, alors le constat le plus évident ne peut que s’imposer de lui-même. Et il est le suivant : Tout l’arsenal mondial des armes nucléaires ne sert absolument à rien, si ce n’est à menacer le destin de l’humanité toute entière et ce n'est qu’une vérité première. Or, au lieu de l’admettre, si le club fermé des états hégémoniques, qui pérore au nom de la communauté internationale, en alimentant l’imposture d’une prétendue menace que représenterait tel ou tel pays tiers, alors le bon sens le plus élémentaire exigerait de nous, citoyens du monde, que l’on décide librement entre deux alternatives radicales : I.- Que tous les pays souverains, y compris (...) Lire la suite »
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