RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher
Thème : Université

Des « talents » ? On en a des talents, on en est des talents !

Alexandra SIPPEL
Par Alexandra Sippel, maîtresse de conférences à l'université Jean-Jaurès, Toulouse Ce témoignage d’une jeune universitaire est très significatif. Des milliers d’autres collègues pensent de même. Il faut espérer que ce type de prise de conscience marque le début d’un processus et ne soit pas le chant du cygne d'une génération sacrifiée. La situation abominable et angoissante dans laquelle se trouvent nos collègues a pour responsables, en premier lieu, des universitaires eux-mêmes qui, depuis une vingtaine d’années, ont pris le pouvoir avec l’aide d’administratifs qui gèrent des personnels comme ils géreraient des tracteurs et qui finiront par les supplanter. Ces fossoyeurs de l’Alma Mater ne visent qu’une chose : gérer comme une entreprise une université elle-même devenue entreprise. Qu’il soit doctorant ou professeur de classe exceptionnelle, un universitaire travaille aujourd’hui cinquante heures par semaines, dans des conditions que décrit fort bien Alexandra Sippel. La différence avec mon époque (j’ai (...) Lire la suite »

Quand le banquier éborgne le statut des enseignants du supérieur

Bernard GENSANE

Si la communauté universitaire ne réagit pas très vigoureusement à la « réforme » que le banquier est en train de mettre sur pied concernant le statut des enseignants-cheureurs et celui de l’Université dans son ensemble, l’institution va sortir du cadre de la Fonction publique. Cette communauté universitaire devra d’autant plus repenser son rapport au pouvoir politique que, depuis une vingtaine d’années, elle a globalement accepté tous les reculs et les avanies qu’il lui a infligés.

La genèse de ce que le banquier prépare actuellement, c’est, bien sûr, la loi LRU de Pécresse, acceptée presque telle quelle par Hollande et les fauxcialistes. Une université privatisée, sous la coupe des patronats locaux, sans fonctionnaires, sans recrutement national, sans diplômes nationaux. Pour simplifier, une université à « l’anglo-saxonne » (mais sans les salaires qui vont avec). Une université de « projets », de contrats et de contractuels. C’en sera fini de l’indépendance des enseignants-chercheurs et de leur liberté intellectuelle. Les établissements seront dirigés par des présidents chefs d’entreprise (globalement déjà complices du banquier), aidés par des administratifs ayant déjà pris le pas sur les universitaires qui, depuis une bonne dizaine d’années, se laissent manipuler et écraser par des tâches qui ne sont pas de leur ressort. Je propose ici une analyse de mon collègue Jean-Christophe Murat, maître de conférences à “ Aix-Marseille Université ” (que les universitaires aient accepté cette (...) Lire la suite »

Sur l’avenir du mouvement ouvrier et étudiant

Quentin

Le gouvernement « du nouveau monde » ressemblant à l’ancien a réprimé pendant toute l’année les divers mouvements sociaux.

Si besoin d’exemple il ait, en voici : l’évacuation de l’université de Tolbiac avec violence, puis celle du Mirail à Toulouse ; la répression en général des mouvements étudiants à l’intérieur des universités ; les coups tordus faits aux cheminots par la direction de la SNCF et la répression de la part de la police de ceux-là à gare de l’est (Paris) ; les coups de matraques donnés à des étudiants venus bloquer les examens à Arcueil ; enfin la liberté d’agir laissé à Génération identitaire et à quelques racistes d’autres pays pour empêcher de passer les migrants, tandis que les antifascistes sont arrêtés. Bref, le gouvernement « En Marche » montre à ses créanciers qu’il peut « gérer » la France et faire passer le programme de la Haute-bourgeoisie : la destruction du CNR et de toute raison d’espérer aux prolétaires. Les JRCF tiennent à rappeler leur soutien aux camarades cheminots qui tiennent bon dans leur grève et qui nous montrent l’exemple. Leur combat continue pendant les vacances et nous le soutiendrons toujours. (...) Lire la suite »

La réforme du baccalauréat en période de soldes : la casse du lycée public et du bac en marche !

PHILOPHILE

Dans le plus grand secret et le silence des médias des milliardaires, le régime Macron s’attaque au lycée et à la réforme du bac. Une réforme du bac et du Lycée dont les détails devraient être finalisés d’ici la fin du mois de janvier, mais en réalité une réforme écrite de longue date. Une réforme du bac en période de soldes qui prépare de fait la casse du lycée et est la poursuite au niveau de l’enseignement secondaire de l’entreprise de casse sociale lancée avec les lois Macron, El Khomri et ordonnances loi travail d’une part et la mise en place de la sélection à l’entrée de l’enseignement supérieur et de l’Université. À Initiative Communiste ne se taira pas sur cette question majeure pour l’avenir de la jeunesse et du pays et donne la parole à Philophile (*) responsable syndicale en lycée qui explique les tenants et les aboutissants de cette réforme du Bac

La réforme du bac en période de soldes Le lycée qui accueillera les élèves de seconde en septembre 2018 pour les préparer au baccalauréat en 2021, ne ressemblera plus du tout à ce que vous avez connu ! Tout a commencé dès l’automne 2017 avec l’annonce de la nouvelle procédure d’affectation post-bac. Retour sur le hold-up du siècle. L’effet domino. Phase 1. Sous-dimensionner l’enseignement supérieur L’enseignement supérieur étant notoirement sous-dimensionné pour accueillir le flot grossissant des lycéens, il fallait à tout prix ‘’réformer’’ le mode d’affectation des bacheliers vers les formations universitaires ( à lire ici notre article sur Admission Post-Bac et la sélection à l’Université). C’est chose faite depuis l’automne. Dès 2018, les lycéens auront le droit de ‘’choisir’’ les formations qui, en définitive, choisiront de retenir leur candidature (ou pas...). Cette sélection dictée par la pénurie de places, sera donc désormais universelle, renforçant ainsi la marginalisation des classes populaires dans la (...) Lire la suite »

L’exécutif ponctionne 50 écoles et universités

Marie-Christine CORBIER

Les établissements d’enseignement supérieur vont recevoir leurs dotations budgétaires pour 2015.

C’est la fin d’un long suspense pour les universités et les écoles d’ingénieurs. Elles vont enfin savoir à quelle sauce budgétaire elles seront mangées. Depuis décembre, les responsables de ces établissements s’inquiétaient de savoir si le gouvernement allait ou non puiser dans leur fonds de roulement. La loi de finances pour 2015 avait en effet prévu une participation des établissements d’enseignement supérieur aux économies du pays à hauteur de 100 millions d’euros. Le ministère attendait un rapport des inspections générales sur la situation des établissements pour trancher. Parmi ceux mis à contribution, figurent 11 universités (sur 76), 25 écoles d’ingénieurs (sur 36) et une dizaine de grands établissements. Tous recevront une dotation moindre pour leur budget 2015 (toujours pas reçue) et pourront puiser dans leur fonds de roulement pour nourrir leur budget de fonctionnement, avec l’autorisation du recteur. « Décision inepte » Les plus gros contributeurs sont les universités d’Artois à Arras (24 (...) Lire la suite »

Histoire de l’université Paris VIII : entre enseignement et engagement.

Jean-Jacques CADET

¨Vincennes, c’est pour les emmerdeurs¨. De Gaulle

Mai 68 représente l’un des mouvements qui ont grandement bouleversé l’ordre social en France. Le secteur éducatif, notamment l’enseignement supérieur, épouse les déplacements idéologiques et politiques opérés par ce mouvement de contestation. L’université Paris VIII, initialement dénommée Centre universitaire expérimental de Vincennes, est ¨l’enfant terrible de Mai 68¨ dont la revendication principale était la critique des pédagogies traditionnelles. On peut dire que l’université Paris VIII dans sa dimension essentiellement critique exprime parfaitement la volonté de créer, sous les feux de ce mouvement estudiantin, d’autres pratiques d’enseignement qui non seulement accordent beaucoup d’importance aux étudiants dans la gestion de l’enseignement mais aussi donnent une place à l’activité politique dans l’université. Ainsi, l’histoire de l’université Paris VIII encrée dans un contexte de crise et de mouvements de contestation reflète la vieille opposition enseignement/engagement ou savant/politique. Un mythe à (...) Lire la suite »