Il y a, depuis 1973 et le coup d’Etat de Pinochet, 43 ans si je compte bien, que les idées de Friedman ont commencé à s’imposer dans l’économique et le social.
Reagan, Thatcher, Mitterrand & Co ont par contre gagné la guerre idéologique et fait voter leurs peuples pour ce système qui sinon, nécessitait le fascisme. Hélas, le spectacle des gouvernements cacochymes d’Europe de l’Est les a bien aidés.
Mais autre chose les a aidés et les aide encore, c’est la reprise de leur vocabulaire de tricheurs par ceux-là mêmes qui les combattent ou prétendent le faire.
Ainsi cet article : on ne devrait jamais employer le mot libéralisme qu’ils revendiquent, avec sa racine "liber" qui fait croire qu’ils sont pour la liberté. Si tous ceux qui sont authentiquement de gauche ne parlaient que d’ultra-capitalisme, les peuples finiraient peut-être par comprendre.
De même si on parlait systématiquement de la DEUXIEME mondialisation, les peuples se laisseraient moins facilement embobiner avec les discours sur la fatalité et surtout la modernité de la chose.
Dans le même registre de la prétendue modernité, si l’électorat entendait systématiquement parler des REprivatisations, on aurait une petite chance qu’il comprenne à quel point c’est une régression.
J’arrête là, il y a de quoi écrire tout un dico.
Et surtout, ce que je dis ne sert à rien. Les politiciens comme les syndicalistes comme les journalistes de gauche, qui aimeraient bien combattre les idées de l’ultra-capitalisme, continueront d’en reprendre le vocabulaire pour le plus grand profit des idéologues friedmaniens.