Auteur Ait Benali BOUBEKEUR

Le 52eme anniversaire du drame de « Charonne ».

Ait Benali BOUBEKEUR
Vers la fin de la guerre d’Algérie, l’OAS (organisation armée secrète) frappe partout. En effet, pour que l’Algérie reste française, le lobby colonial ne lésine pas sur les moyens. Le but est bien entendu de déstabiliser tous les acteurs cherchant à résoudre le conflit algérien, vieux de sept ans. Bien que les deux gouvernements, le GPRA (gouvernement provisoire de la République algérienne) et le gouvernement français, aient du mal à s’entendre sur des accords consensuels, les dirigeants de (…)

L’aboutissement du processus démocratique en Tunisie.

Ait Benali BOUBEKEUR
« La Tunisie est un État à caractère civil, basé sur la citoyenneté, la volonté du peuple et la primauté du droit », article 2 de la constitution tunisienne, adoptée le 28 janvier 2014. Si cet article est convenablement appliqué, la Tunisie inaugurera alors la phase de la démocratisation de ses institutions. Cela dit, bien que cette démocratie ait besoin d’être consolidée, pour un scrutateur de la scène politique tunisienne, il n’y a pas de raison pour que cette voie n’aboutisse pas. En (…)

Quand le lobby colonial bloque Alger : retour sur la semaine des barricades

Ait Benali BOUBEKEUR
« Compte tenu de toutes les données, algériennes, nationales et internationales, je considère comme nécessaire que ce recours à l’autodétermination soit, dés aujourd’hui, proclamé », extrait du discours du général De Gaulle du 16 septembre 1959. Dans ce fameux discours, le général propose trois solutions possibles. Les Algériens peuvent choisir, selon lui, ou la sécession, ou la francisation complète, ou le gouvernement des Algériens par des Algériens, appuyés sur l’aide de la France et (…)

Algérie : L’élection présidentielle d’avril 2014 : l’improbable alternance.

Ait Benali BOUBEKEUR
C’est désormais officiel : l’élection présidentielle aura bien lieu en avril 2014. Encore une fois, pour préserver la façade démocratique, le régime algérien fixe officiellement la date du scrutin présidentiel pour le 17 avril 2014. En effet, c’est bien en vertu de l’article 133 de la constitution que le chef de l’État convoque le corps électoral. Mais, une fois qu’on s’est servi de la constitution pour une mission précise, celle-ci est hélas vite remisée aussitôt au placard. De toute (…)

Retour sur l’ascension de Houari Boumediene.

Ait Benali BOUBEKEUR
À l’issue de la réunion du CNRA (conseil national de la révolution algérienne), tenue du 16 décembre 1959 au 18 janvier 1960, les congressistes unifient le commandement militaire sous la houlette de Houari Boumediene. Bien que le CNRA ait pris soin, au préalable, de créer le comité interministériel de la guerre (CIG), dirigé par les 3B (Belkacem Krim, Boussouf Abdelhafid et Bentobbal Lakhdar), force est de reconnaitre que l’EMG (état-major général) constitue, dès sa création, le vrai centre (…)

À propos de l’interruption des élections législatives de décembre 1991 en Algérie

Ait Benali BOUBEKEUR
Depuis l’accession du pays à la souveraineté, l’Algérie ne s’est jamais retrouvée dans une situation embarrassante comme celle du 11 janvier 1992. Il s’agit, pour rappel, de l’annulation des élections législatives que le régime a lui-même organisées. En effet, l’armée est intervenue pour mettre fin au processus électoral, dont le premier tour s’est déroulé le 26 décembre 1991, remporté haut la main par le FIS (Front islamique du Salut). Bien que la classe politique se soit divisée sur (…)

L’Algérie est-elle condamnée à la situation de statu quo ?

Ait Benali BOUBEKEUR
Depuis le recouvrement de l’indépendance du pays, jamais une élection, quelle que soit son importance, n’a été aussi porteuse de dangers. La prochaine élection présidentielle l’est à tous les niveaux. En plus du statu quo politique, les fléaux risquent de se décupler, à l’instar de la corruption. Malgré les préoccupations exprimées ici et là, le paysage politique ne va pas évoluer. En ce moment, bien que la scène politique bouge un tant soit peu, les voix contestataires –et c’est le moins (…)

L’affaire Chekib Khelil : quand la justice est au service du régime.

Ait Benali BOUBEKEUR
L’annulation du mandat d’arrêt international, lancé par la justice algérienne le 12 août 2013, contre l’ancien ministre de l’Énergie, Chekib Khelil, confirme l’idée que se font les Algériens de leur justice, c’est-à-dire une institution au service du pouvoir. À vrai dire, ce qui parait invraisemblable, c’est que celle-ci inquiète les hommes influents du régime. Cela dit, dans des circonstances données, il se peut qu’elle soit activée dans le cadre de règlements de compte entre les clans (…)

Retour sur le phénomène de la torture pendant la guerre d’Algérie.

Ait Benali BOUBEKEUR
Dans toutes les guerres, les méthodes sont quasiment les mêmes. Le plus fort essaie, autant que faire se peut, de détruire les forces adverses par tous les moyens. Bien que la version officielle puisse mettre en exergue le volet humanitaire de son armée, les guerres s’y ressemblent. À ce titre, la guerre d’Algérie n’échappe à cette règle. Cela dit, est-ce que tous les Français étaient les adversaires du peuple algérien ? De même que les grands dénonciateurs du système colonial furent des (…)

Pour qu’il n’y ait pas de quatrième mandat pour Abdelaziz Bouteflika.

Ait Benali BOUBEKEUR
Dans un pays où la courtisanerie est banalisée, il n’est pas impossible d’entendre des bêtises à couper le souffle. En effet, le soutien du FLN au chef d’État, de surcroit grabataire, pour qu’il brigue un quatrième mandat est – qu’on le veuille ou non – une façon servile de faire de la politique. Bien que le peuple algérien n’ait rien à attendre du FLN actuel (peut-on d’ailleurs comparer le FLN de Larbi Ben Mhidi, de Mohammed Boudiaf, de Hocine Ait Ahmed, qui l’ont créé pour mettre fin au (…)

Le dix-huitième anniversaire de l’élection de Liamine Zeroual.

Ait Benali BOUBEKEUR
Il y a 18 ans, le général Liamine Zeroual a été élu « président » de la République. Si dans la forme, cette élection a suscité un certain engouement sur le plan sécuritaire, il n’en est pas de même du fond problème, la crise politique. Et pour cause ! Cette élection n’a rien changé à la nature du régime. Au contraire, cette élection a été voulue par le général pour qu’il puisse légitimer son propre pouvoir. Car, « en démocratie, un régime politique est supposé être issu d’un parti, ou (…)