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Auteur : MK BHADRAKUMAR
La Russie refuse d’accepter un destin arrangé par l’Occident

L’avertissement de Poutine est direct et explicite

MK BHADRAKUMAR
Le spectre de l’Armageddon a été évoqué suffisamment souvent au cours des deux années de guerre en Ukraine pour que la référence à ce spectre dans le discours sur l’état de l’Union prononcé jeudi par le président russe Vladimir Poutine ait un air familier. C’est là que réside le risque d’une erreur d’appréciation de la part du public occidental, qui pourrait croire que Poutine ne faisait que “crier au loup“. Trois choses doivent être notées d’emblée. Premièrement, Poutine a été explicite et direct. Il a fait savoir à l’avance qu’il serait obligé de répondre avec une capacité nucléaire si l’État russe était menacé. Laissant de côté les sous-entendus ou les allusions sombres, Poutine a fait une sombre déclaration d’une importance capitale. Deuxièmement, Poutine s’est adressé à l’Assemblée fédérale devant la crème de la crème de l’élite russe et a mis toute la nation dans la confidence en disant que le pays pourrait être poussé à une guerre nucléaire pour sa propre préservation. Troisièmement, un contexte spécifique se (...) Lire la suite »
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Les États-Unis sont confrontés à une défaite dans la guerre géopolitique à Gaza

MK BHADRAKUMAR
Cent ans après la révolte arabe (1916-1918) contre les Turcs ottomans au pouvoir, dans le contexte de la défaite imminente de l'Allemagne et de la Triple Alliance lors de la Première Guerre mondiale, un nouveau soulèvement armé des Arabes a éclaté, cette fois contre l'occupation israélienne, dans le contexte de la défaite imminente des États-Unis et de l'OTAN lors de la guerre d'Ukraine, offrant le spectacle palpitant d'une histoire qui se répète sans interruption. L'Empire ottoman s'est désintégré à la suite de la révolte arabe. Israël devra lui aussi quitter les territoires qu'il occupe et faire place à un État palestinien, ce qui, bien entendu, constituera une défaite cuisante pour les États-Unis et marquera la fin de leur domination mondiale, rappelant la bataille de Cambrai, dans le nord de la France (1918), où les Allemands, encerclés, épuisés et dont le moral s'effritait en raison de la détérioration de la situation intérieure, ont dû faire face à la certitude que la guerre était perdue, et se sont (...) Lire la suite »

Des diables étrangers en travers du chemin de l’Afghanistan

MK BHADRAKUMAR

Le 7 mars, les puissances occidentales se sont réunies à Paris pour une réunion à huis-clos sur les talibans et la situation en Afghanistan. Il s’agissait d’une réunion exclusive de représentants et envoyés spéciaux pour l’Afghanistan venant d’Australie, du Canada, de l’Union européenne, de la France, de l’Allemagne, de l’Italie, de la Norvège, de la Suisse, du Royaume-Uni et des États-Unis.

La sélection des participants est frappante – sur la base du qui a besoin de savoir – la Turquie est exclue, la Norvège est admise. On peut supposer que l’Occident ne fait plus confiance aux Turcs pour garder des secrets. Mais la Norvège se rend indispensable en tant que pays européen doté d’un appareil de renseignement de premier ordre qui sert les intérêts occidentaux. Curieusement, l’Australie et le Canada ont participé, mais ils font partie des « Five Eyes ». Et les Five Eyes sont présents partout où il est question de déstabiliser la Russie ou la Chine. C’est Washington qui décide. La réunion de Paris tire la sonnette d’alarme. Le 7 mars, le Conseil de sécurité des Nations Unies a également tenu une réunion sur les femmes et la paix au siège des Nations Unies à New York, au cours de laquelle, fait intéressant, l’ambassadrice américaine Linda Thomas-Greenfield a mis en exergue « la violence et l’oppression des femmes et des filles » en Afghanistan, en Iran et dans les « régions de l’Ukraine occupées par (...) Lire la suite »

Le sol se dérobe sous les pieds de Zelensky

MK BHADRAKUMAR

En lisant et en relisant la déclaration du président des EU Joe Biden lundi dernier à l’occasion de la fête de l’indépendance de l’Ukraine, on se souvient de la phrase immortelle du poète anglais John Keats, « Les mélodies entendues sont douces, mais celles qui ne sont pas entendues sont encore plus douces ». Trois choses sont frappantes.

Biden a invoqué à plusieurs reprises la nature durable des relations des États-Unis avec le peuple ukrainien. Mais dans toute la déclaration, il n'a jamais mentionné le gouvernement ukrainien ou la direction du président Volodymyr Zelensky. Une omission par inadvertance ? Deuxièmement, Biden a minimisé, au point de l'ignorer, l'intense partenariat américano-ukrainien au niveau d'État à État. Troisièmement, le plus important, Biden est resté silencieux sur la guerre en tant que telle, qui se trouve actuellement à un stade décisif. Lorsqu'il a parlé de la dernière tranche d'armements pour l'Ukraine d'une valeur de 2,98 milliards de dollars, Biden a exprimé l'espoir que les systèmes d'armes puissent garantir que l'Ukraine « puisse continuer à se défendre sur le long terme ». Cela mérite attention. Les analystes étasuniens estiment que le paquet d'armes de 2,98 milliards de dollars est radicalement différent dans son mécanisme de dépense. Ainsi, alors que l'aide militaire était jusqu'ici puisée dans les (...) Lire la suite »

Réflexions sur les événements en Afghanistan

MK BHADRAKUMAR
1. Effondrement de l’armée afghane Les médias sociaux ont rapporté qu’à la résidence de Kaboul du conseiller à la Sécurité nationale afghan Hamdullah Mohib, qui a fui précipitamment au Tadjikistan samedi avec le président Ashraf Ghani, trois 4×4 Toyota Landcruiser ont été trouvés remplis de billets de dollars. Mohib était le roi de l’ombre de l’Afghanistan. Il contrôlait le budget de la défense du pays. Au cours de l’année à venir, il aurait géré plus de 3 milliards de dollars, que les États-Unis ont affectés à l’aide aux forces armées afghanes. Les Taliban ont gâché sa fête. Le mystère de la perte de la volonté de combattre des forces armées afghanes n’est en fait pas un mystère du tout. La principale raison en est le détournement du budget de la défense. Dans le système mis en place par Ghani, Mohib, son larbin de confiance, contrôlait le Ministère de la Défense – et non le ministre de la Défense – et il s’est manifestement bien débrouillé – et probablement Ghani aussi. L’avenir nous le dira. Les soldats recevaient (...) Lire la suite »

Le pacte Chine-Iran change la donne – Partie 1 : la Chine neutralise la campagne américaine sur la question des Ouïghours musulmans

MK BHADRAKUMAR

Lorsque la Chine et l’Iran, deux des principaux adversaires des États-Unis dans la situation mondiale actuelle, concluent un pacte stratégique de 25 ans, il est inutile de tergiverser et de se demander si cette évolution affecte les stratégies étasuniennes. Bien sûr que oui. Tout est question de géopolitique dans la région de l’Asie occidentale – depuis le pétrole et le djihad jusqu’au pétrodollar.

La région a servi de carrefour d’empires pendant des siècles entre l’Europe et l’Asie. Et dans l’histoire moderne, les intrus étrangers ont confondu de nouvelles réalités poignantes – États en faillite, peuples humiliés, économies paralysées, inégalités et pauvreté extrêmes, environnements dévastés, ressources pillées, géographies conflictuelles et radicalisme violent. L’accord historique Chine-Iran signé le 27 mars à Téhéran lors de la visite du conseiller d’État et ministre des Affaires étrangères chinois Wang Yi est en cours de négociation depuis la visite en 2016 du président chinois Xi Jinping à Téhéran. Les nombreuses visites du ministre iranien des Affaires étrangères Javed Zarif en Chine ces dernières années ont témoigné de la grande importance que Téhéran accordait aux négociations qui ont culminé avec la cérémonie officielle de signature à Téhéran samedi, qui marquait également le 50ème anniversaire de l’établissement de relations diplomatiques entre ces deux « États-civilisation » du XXIe siècle qui ont (...) Lire la suite »

L’entente entre la Russie et la Chine s’approfondit dans l’ombre de la pandémie

MK BHADRAKUMAR
L’entente russo-chinoise est devenue l’un des modèles les plus importants de la politique internationale au cours des dernières années, depuis les événements de 2014 en Ukraine, qui ont eu des conséquences énormes et ont conduit à des sanctions occidentales contre Moscou, qui ont à leur tour galvanisé le « pivot vers l’Asie » de la Russie. Dernièrement, cette entente, qui ne constitue pas une alliance formelle, a pris de l’importance, étant donné le changement en cours dans les alignements régionaux et mondiaux déclenché par la pandémie de coronavirus. L’économie mondiale est confrontée à une récession et les États-Unis sont menacés par une crise sans précédent depuis la Grande Dépression des années 1930. Le nombre d’Américains qui demandent des allocations de chômage dépasse les 30 millions. Le déclin des États-Unis en tant que puissance mondiale s’accélère. Mais les États-Unis refusent de faire face à cette réalité géopolitique et sont déterminés à perpétuer leur domination sur la scène mondiale, quoi qu’il en (...) Lire la suite »
Grand trophée du Kremlin : un pays de l’OTAN est en train de sortir de l’orbite américaine

Turquie-Russie : une entente cordiale en gestation

MK BHADRAKUMAR

Allons-nous nous pouvoir dire que leur rapprochement est tel qu’on ne voit plus la lumière du jour entre la Russie et la Turquie ? Nous y sommes presque. L’incursion turque en Syrie lancée mercredi est un point de bascule. La Turquie et la Russie coordonnent étroitement leurs efforts. Méditons ce qui suit.

La Maison-Blanche a annoncé dimanche dernier qu’elle se retirait du nord-est de la Syrie, avant les opérations militaires turques de l’autre côté de la frontière. Le président Donald Trump aurait pris cette décision après un échange téléphonique avec le président turc Recep Erdogan, dimanche. Le coup du lapin de la décision de Trump a choqué les alliés des États-Unis. L’opération militaire de la Turquie en Syrie « Fontaine de paix » a été lancée le 9 octobre 2019. De nombreuses critiques ont fusé à Washington, selon lesquelles les États-Unis mettent en danger leurs partenaires kurdes sur le terrain, avec des conséquences potentielles imprévisibles pour la Syrie – et, surtout, nuisent gravement à la crédibilité du pays. Certains préviennent que le conflit syrien s’intensifie au moment même où les braises étaient en train de refroidir. Certaines de ces critiques sont peut-être fondées. Parce que la Turquie est vengeresse. Elle a longtemps voulu franchir la frontière vers le nord de la Syrie, où elle considère les (...) Lire la suite »
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La Russie et la Turquie semblent en passe de revenir à de meilleurs sentiments (Indian Punchline)

MK BHADRAKUMAR
Le Président de la Russie, Vladimir Poutine, et son homologue turc, Recep Erdogan, sont presque certains de tomber l’un sur l'autre, aujourd’hui, à un moment donné de la Conférence sur le changement climatique à Paris. Erdogan va-t-il essayer d’éviter Poutine, ou vont-ils tout simplement s’assoir à l’écart pour discuter comme des gens raisonables. Erdogan voudrait avoir un véritable entretien. Le Kremlin n’a pas dit catégoriquement « Niet ». Ce qui est un bon signe dans les circonstances. Moscou voulait que M. Erdogan présente des excuses pour avoir abattu l'avion, mardi dernier. Mais en règle générale, les Sultans ne s’excusent pas - du moins publiquement. Tout de même, samedi, Erdogan a répondu du mieux qu’il pouvait aux attentes de Poutine : Pendant ce temps, le cadavre du pilote russe a été amené sur la base militaire d’Ankara pour être remis aux Russes. De son côté, Poutine a signé le décret présidentiel sur les « sanctions » contre la Turquie vendredi, avant de partir pour Paris. Ce faisant, il apaise (...) Lire la suite »

Il faut tenir la France à bonne distance de la guerre syrienne

MK BHADRAKUMAR

Il n’y a pas le moindre signe de malaise à Washington ni dans aucune capitale occidentale sur le fait que, dimanche dernier, la France ait lancé ses premières frappes aériennes en Syrie. Ce fut un moment poignant. N’oubliez que la France a « créé » avec la Grande-Bretagne, la Syrie moderne.

Utiliser la violence contre sa progéniture n’est pas inhabituel pour la France – elle n’arrête pas de le faire en Afrique – néanmoins elle a manifesté, dans ce cas précis, une insensibilité particulièrement répugnante, compte tenu de la honte qui entoure encore le pacte Sykes-Picot. (Le centenaire de ce chapitre honteux de l'histoire coloniale de l'Europe tombe en mai prochain.) Ce que la France vient de faire est répréhensible pour une autre raison. Elle est un membre permanent du Conseil de sécurité des Nations Unies qui a le droit de veto, et elle a violé l'intégrité territoriale d'un pays membre de l'ONU sans même prendre la peine de le consulter. Les interventions françaises à l'étranger sont dénuées de principes et de moralité. La Libye est le dernier exemple d’un pays qu’elle a envahi et détruit, ainsi que son gouvernement établi, et elle s’est ensuite tout simplement lavée les mains du chaos qu’elle a laissé derrière elle. Dans ce cas-ci aussi, la France sent qu’on s’approche de la recherche d'une (...) Lire la suite »
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