RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

La Russie et la Turquie semblent en passe de revenir à de meilleurs sentiments (Indian Punchline)

Le Président de la Russie, Vladimir Poutine, et son homologue turc, Recep Erdogan, sont presque certains de tomber l’un sur l’autre, aujourd’hui, à un moment donné de la Conférence sur le changement climatique à Paris. Erdogan va-t-il essayer d’éviter Poutine, ou vont-ils tout simplement s’assoir à l’écart pour discuter comme des gens raisonables.

Erdogan voudrait avoir un véritable entretien. Le Kremlin n’a pas dit catégoriquement « Niet ». Ce qui est un bon signe dans les circonstances. Moscou voulait que M. Erdogan présente des excuses pour avoir abattu l’avion, mardi dernier. Mais en règle générale, les Sultans ne s’excusent pas - du moins publiquement. Tout de même, samedi, Erdogan a répondu du mieux qu’il pouvait aux attentes de Poutine :

Pendant ce temps, le cadavre du pilote russe a été amené sur la base militaire d’Ankara pour être remis aux Russes. De son côté, Poutine a signé le décret présidentiel sur les « sanctions » contre la Turquie vendredi, avant de partir pour Paris. Ce faisant, il apaise l’opinion nationale en Russie où les sentiments sont exacerbés, et il crée l’atmosphère appropriée à sa rencontre avec Erdogan.

Cependant, un examen plus approfondi montre que ce sont des sanctions avec lesquelles la Turquie peut apprendre à vivre. Le problème, c’est que les sanctions pourraient finir par se retourner contre la Russie. La balance commerciale est largement en faveur de la Russie. Sur les 30 milliards de dollars américains d’échanges commerciaux, les exportations de la Turquie représentent moins de 5 milliards de dollars. De toute évidence, c’est dans le domaine de l’énergie que les sanctions peuvent se révéler les plus « cruelles » en raison de la forte dépendance de la Turquie au gaz russe. Mais les revenus des exportations de gaz sont extrêmement importants pour l’économie russe qui est dans une phase de récession. Moscou a soigneusement évité d’affecter ses liens énergétiques avec la Turquie.

Cela me donne à penser que Poutine a l’intention de parler de tout cela avec M. Erdogan. Une trait constant du caractère de Poutine est qu’il ne fuit jamais ses responsabilités et qu’il ne laisse jamais des antagonismes personnels (ou des querelles d’ego) se mettre en travers de son chemin, ce qui le laisse tout à fait libre de se concentrer sur les problèmes avec un esprit clair et délié. Et, de fait, les liens la Russie et la Turquie sont loin d’être brisés. Poutine et Erdogan ont tous les deux beaucoup investi dans leur amitié réciproque et cela ne leur plairait pas que ce qu’ils s’évertuent à construire depuis 10 ans, parte en lambeaux.

D’ailleurs, personne ne fait pression sur eux pour qu’ils tiennent bon. Tout comme l’OTAN et les États-Unis ont pris leurs distances avec la vilaine bagarre de la Turquie avec la Russie, Téhéran et Pékin restent « neutres » (tout en exprimant leur désapprobation de l’attaque turque de l’avion russe.) Un commentaire paru lundi dans Global Times, le journal du Parti communiste chinois, écrit par un éminent think-tank, recommande un accord politique et diplomatique entre Moscou et Ankara.

De même, le conseiller en politique étrangère du guide suprême de l’Iran (et ancien ministre des Affaires étrangères), Ali Akbar Velayati, a déclaré dimanche : « La montée des tensions entre la Turquie et la Russie est loin d’être bonne ; nous la regrettons, et nous espérons que ces tensions s’atténueront et que les deux pays redeviendront de bons voisins ». Fait intéressant, Velayati a fait cette déclaration à Damas, après avoir rencontré le président Bachar Al-Assad. Velayati s’est rendu à Damas en tant qu’envoyé spécial du Guide suprême et était accompagné du plus important diplomate iranien concernant les affaires arabes, le vice-ministre des Affaires étrangères, Hossein Amir Abdollahian.

La mission de Velayati avait pour objectif spécifique de faire comprendre aux États-Unis et à leurs alliés régionaux (spécialement la Turquie) que Téhéran soutenait totalement Assad et ferait tout ce qui est en son pouvoir pour empêcher le « changement de régime » qui est à l’ordre du jour en Syrie (auquel l’Arabie saoudite travaille toujours.)

Velayati aurait dit à Assad,

Grâce à vous et à la présence et au courage du peuple syrien, on se souviendra de cette période comme de la période la plus glorieuse et sublime de l’histoire syrienne. Nous pouvons et vous pouvez indéniablement être fiers de vous parce que vous avez résisté aux ennemis de l’Islam, à une attaque internationale, et aux mouvements extrémistes takfiri.

Velayati a dit : l’Ayatollah Khamenei a « toujours soutenu le gouvernement et le peuple syriens et il prie pour votre victoire. Nous sommes certains que cette victoire sera celle du peuple syrien et de sa résistance ». Aucun dirigeant politique iranien n’a jamais présenté les choses d’une manière aussi forte et claire que l’a fait Velayati, en soulignant le soutien personnel de Khamenei pour Assad. Il est clair que Téhéran voit loin, et il se peut que Velayati ait discrètement demandé à Moscou d’éviter d’attiser les tensions avec la Turquie au point que les arbres ne lui cachent la forêt.

M K Bhadrakumar

Traduction : Dominique Muselet

»» http://blogs.rediff.com/mkbhadrakumar/2015/11/30/russia-turkey-moving-...
URL de cet article 29678
  

L’Histoire m’acquittera
Fidel CASTRO, Jacques-François BONALDI
L’Histoire m’acquittera (en espagnol : La Historia me absolvera) est un manifeste d’auto-défense écrit par Fidel Castro en octobre 1953, à la veille de son procès (il est jugé pour avoir attaqué la caserne de Moncada le 26 juillet 1953, en réaction au coup d’état de Batista). Fidel Castro est diplômé en droit, il manie la plaidoirie, exercice qu’il connaît bien, avec aisance : il y explique ses actes et son implication dans le soulèvement contre Batista mais surtout, il y développe ses différentes thèses (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

« Si le Président se présente devant le Peuple drapé dans la bannière étoilée, il gagnera... surtout si l’opposition donne l’impression de brandir le drapeau blanc de la défaite. Le peuple américain ne savait même pas où se trouvait l’île de la Grenade - ce n’avait aucune importance. La raison que nous avons avancée pour l’invasion - protéger les citoyens américains se trouvant sur l’île - était complètement bidon. Mais la réaction du peuple Américain a été comme prévue. Ils n’avaient pas la moindre idée de ce qui se passait, mais ils ont suivi aveuglement le Président et le Drapeau. Ils le font toujours ! ».

Irving Kristol, conseiller présidentiel, en 1986 devant l’American Enterprise Institute

Le 25 octobre 1983, alors que les États-Unis sont encore sous le choc de l’attentat de Beyrouth, Ronald Reagan ordonne l’invasion de la Grenade dans les Caraïbes où le gouvernement de Maurice Bishop a noué des liens avec Cuba. Les États-Unis, qui sont parvenus à faire croire à la communauté internationale que l’île est devenue une base soviétique abritant plus de 200 avions de combat, débarquent sans rencontrer de résistance militaire et installent un protectorat. La manoeuvre permet de redorer le blason de la Maison-Blanche.

Le fascisme reviendra sous couvert d’antifascisme - ou de Charlie Hebdo, ça dépend.
Le 8 août 2012, nous avons eu la surprise de découvrir dans Charlie Hebdo, sous la signature d’un de ses journalistes réguliers traitant de l’international, un article signalé en « une » sous le titre « Cette extrême droite qui soutient Damas », dans lequel (page 11) Le Grand Soir et deux de ses administrateurs sont qualifiés de « bruns » et « rouges bruns ». Pour qui connaît l’histoire des sinistres SA hitlériennes (« les chemises brunes »), c’est une accusation de nazisme et d’antisémitisme qui est ainsi (...)
124 
Médias et Information : il est temps de tourner la page.
« La réalité est ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est ce que nous croyons. Ce que nous croyons est fondé sur nos perceptions. Ce que nous percevons dépend de ce que nous recherchons. Ce que nous recherchons dépend de ce que nous pensons. Ce que nous pensons dépend de ce que nous percevons. Ce que nous percevons détermine ce que nous croyons. Ce que nous croyons détermine ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est notre réalité. » (...)
55 
Analyse de la culture du mensonge et de la manipulation "à la Marie-Anne Boutoleau/Ornella Guyet" sur un site alter.
Question : Est-il possible de rédiger un article accusateur qui fait un buzz sur internet en fournissant des "sources" et des "documents" qui, une fois vérifiés, prouvent... le contraire de ce qui est affirmé ? Réponse : Oui, c’est possible. Question : Qui peut tomber dans un tel panneau ? Réponse : tout le monde - vous, par exemple. Question : Qui peut faire ça et comment font-ils ? Réponse : Marie-Anne Boutoleau, Article XI et CQFD, en comptant sur un phénomène connu : "l’inertie des (...)
93 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.