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Auteur : Alain GRESH

Jeremy Corbyn, les Palestiniens et l’antisémitisme

Alain GRESH

Encore une attaque contre Jeremy Corbyn, dirigeant du Parti travailliste britannique. Encore des accusations d’antisémitisme.

Depuis des mois, Jeremy Corbyn est l’objet d’une campagne orchestrée par le lobby pro-israélien au Royaume-Uni avec l’appui de la droite de son propre parti (le Parti travailliste) et du Parti conservateur. Il est accusé régulièrement d’antisémitisme. Celui qui est ainsi visé est l’un des dirigeants politiques européens à avoir dénoncé constamment et sans fléchir, malgré tous les chantages, l’occupation israélienne, les assassinats à Gaza, la politique du gouvernement de Benyamin Nétanyahou. Le dernier épisode de ces polémiques remonte à quelques jours et est rapporté, en termes plus que discutables, par le quotidien Le Monde : Benyamin Nétanyahou est intervenu, lundi 13 août, dans la controverse sur l’antisémitisme qui déchire le Parti travailliste britannique. Sur Twitter, le premier ministre israélien a demandé une “condamnation sans équivoque” de Jeremy Corbyn, le leader du Labour. Celui-ci est accusé d’avoir déposé, en 2014, une gerbe de fleurs sur la tombe des membres de Septembre noir, le groupe (...) Lire la suite »

Comment la France est devenue une cible « légitime » pour les groupes djihadistes

Alain GRESH, Jean-Pierre SERENI

Il n’existe aucun rapport entre la politique française au Proche-Orient ou au Sahel et les attentats dont elle a été la victime : telle est la doxa qui domine à Paris. Ce ne seraient pas les guerres que la France mène « là-bas » qui provoqueraient des répliques meurtrières sur son sol, mais la haine de « nos valeurs », de « nos idéaux », voire du mode de vie hexagonal. Pourtant, toute l’histoire récente enseigne le contraire.

Au temps des colonies, le scénario des expéditions militaires outre-mer était simple : la guerre se déroulait exclusivement sur le territoire de la victime et l’agresseur n’imaginait pas que ses villes et ses villages puissent être la cible de contre-attaques ennemies. Non sans raison. La supériorité de ses armements, sa maîtrise absolue des mers et l’absence de toute « cinquième colonne » active sur son sol l’interdisaient. Le Royaume-Uni et la France ont conquis la presque totalité du globe au XVIIIe et au XIXe siècle selon ce schéma très différent des guerres européennes où les destructions, les morts et les blessés n’épargnaient aucun pays ni aucune population civile en dehors de l’insulaire Royaume-Uni. Désormais, il n’en va plus de même. Certes, la bataille reste toujours inégale, même si l’Organisation de l’État islamique (OEI) dispose d’un territoire, administre des millions d’habitants et défend ses frontières. Mais un équilibre de la terreur s’ébauche et les spécialistes parlent de « guerre (...) Lire la suite »

Georges Ibrahim Abdallah, trentième année dans les prisons françaises. Un appel d’élus

Alain GRESH
J’ai déjà évoqué à plusieurs reprises le cas de Georges Ibrahim Abdallah, notamment dans Le Monde diplomatique (avec Marina Da Silva, « Georges Ibrahim Abdallah, un prisonnier politique expiatoire », mai 2012). Il entame, demain 24 octobre 2013, sa trentième année d’incarcération. Il existe peu de prisonniers politiques qui sont, à l’heure actuelle, encore embastillés pour une si longue période, à part des Palestiniens oubliés de tous et, à ma connaissance, personne d’autre. Son sort est tellement scandaleux que même l’ancien préfet Yves Bonnet, patron de la Direction de la sécurité du territoire (DST) de 1982 à 1985, et ex-député UDF, demande sa libération (« Le sort de Georges Ibrahim Abdallah », Sud-Ouest, 17 septembre 2013). Lire également « Georges Ibrahim Abdallah, prisonnier des raisons d’Etats », par Pascal Priestley (TV5 monde, 24 octobre 2013). Un livre témoignage, Où le sang nous appelle (Le Seuil), écrit par Daniel Schneidermann et Chloé Delaume, évoque longuement le cas de Georges Ibrahim Abdallah, (...) Lire la suite »

Une chanson pour Gaza : le Crif pour la censure ?

Alain GRESH
La liberté d'expression a des limites, tout le monde vous le dira. Il est bien sûr légitime de publier des caricatures du Prophète de l'islam, de conspuer l'islam à longueur de colonnes, de considérer les musulmans comme des « ennemis de l'intérieur » qu'il nous faut dénoncer, en revanche, critiquer Israël devient de plus en plus risqué. Dans un article publié le 15 octobre sur le site du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) intitulé « Une chanson qui risque de promouvoir la haine d'Israël chez les jeunes », l'auteur prend à partie la chanson « Une vie de moins », du groupe Zebda, dont les paroles ont été écrites par Jean-Pierre Filiu. Il écrit : « Le premier symbole auquel s'attaque la chanson est la valeur supérieure de la vie dans le judaïsme avec le titre, "Une vie de moins" , qui suggère le peu de cas que les Israéliens feraient de la vie des Palestiniens (comme si une vie de plus ou de moins ne changeait pas véritablement la donne). Ce titre désacralise ainsi l'un (...) Lire la suite »

Propagande et désinformation à l’israélienne (I)

Alain GRESH
Je signalais, dans un précédent envoi, cet article de Serge Dumont dans le quotidien suisse Le Temps (8 janvier) : « Israël muscle sa riposte sur le Net ». On y lisait notamment : « Peu après la fin de l'opération "Plomb durci" (l'invasion de la bande de Gaza en janvier dernier), Tzipi Livni, alors ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement d'Ehoud Olmert, a rapidement pris conscience de l'ampleur de la vague de protestations soulevée par la destruction massive des infrastructures civiles palestiniennes. Elle a alors autorisé son département à recruter des jeunes fans d'informatique pratiquant parfaitement une ou plusieurs langues étrangères afin de répondre aux critiques qui fusaient dans les blogs ainsi que dans le courrier électronique des grands journaux européens et américains. » Au-delà , c'est toute une entreprise de propagande qui se met en place à partir d'Israël. Et elle se traduit par un manuel diffusé par The Israel Project, une officine de désinformation très (...) Lire la suite »

2 novembre 1917, la déclaration Balfour

Alain GRESH
lundi 2 novembre 2009, par Alain Gresh Il y a 92 ans, le 2 novembre 1917, le gouvernement britannique adoptait la déclaration Balfour, un texte qui est à l'origine du conflit palestinien. Pour en comprendre les enjeux, voici un extrait du chapitre 2 de Israël-Palestine, vérités sur un conflit (Fayard, 2001 et 2007). Le conflit se noue (1917-1939) Un monde s'effondre. La première guerre mondiale entre dans sa dernière année. Des empires séculaires, celui des Ottomans - le turc -, l'empire austro-hongrois, n'y survivront pas. La Russie tsariste est déjà morte et les bolcheviks s'apprêtent à prendre le Palais d'hiver et à instaurer un régime dont la durée de vie coïncidera avec ce que les livres d'histoire désignent comme le XXe siècle. Nous sommes le 2 novembre 1917 et lord Arthur James Balfour, ministre du puissant empire britannique, met la dernière touche à sa lettre. Hésite-t-il un instant à y apposer son paraphe ? Est-il saisi d'une sombre prémonition ? Sans doute pas, car le texte, plus connu (...) Lire la suite »

Libérer les Palestiniens des mensonges de Bernard-Henri Lévy

Alain GRESH

Il manquait encore sa voix dans le débat. Il vient enfin de s’exprimer dans un texte exemplaire paru dans Le Point, « Libérer les Palestiniens du Hamas ». Exemplaire ? oui, car, comme celui d’André Glucksmann, il résume tous les mensonges, toute la mauvaise foi de ceux qui pensent que, au-delà de telle ou telle erreur, la politique d’Israël doit être défendue contre ses ennemis, contre les barbares qui menacent de le submerger. Ce bloc-note mérite donc une analyse de texte détaillée (je mets en gras les citations de BHL).

« N'étant pas un expert militaire, je m'abstiendrai de juger si les bombardements israéliens sur Gaza auraient pu être mieux ciblés, moins intenses. » Etrange argument. Il n'est pas nécessaire d'être un spécialiste militaire pour savoir si des actions violent ou non le droit international : un philosophe pourrait faire l'affaire... Car les déclarations confirmant ce viol sont multiples. « N'ayant, depuis des décennies, jamais pu me résoudre à distinguer entre bons et mauvais morts ou, comme disait Camus, entre "victimes suspectes" et "bourreaux privilégiés", je suis évidemment bouleversé, moi aussi, par les images d'enfants palestiniens tués. » « Cela étant dit, et compte tenu du vent de folie qui semble, une fois de plus, comme toujours quand il s'agit d'Israël, s'emparer de certains médias, je voudrais rappeler quelques faits. » Bien sûr, personne, ne peut accepter la mort d'un enfant, où qu'il soit, mais admirez le « cela étant dit »... qui laisse supposer que cette mort (...) Lire la suite »

L’UE capitule devant Israël grâce à Kouchner

Alain GRESH
L'Union européenne capitule devant Israël mercredi 10 décembre 2008, par Alain Gresh Les ministres des affaires étrangères de l'Union européenne ont adopté, les 8 et 9 décembre, un texte intitulé « Council Conclusions Strengthening of the EU bilateral relations with its Mediterranean partners - upgrade with Israel ». Sous l'impulsion de la présidence française, le principe de rehausser les relations entre Israël et l'Union européenne a été accepté. Déjà , avant la tenue du sommet méditerranéen, Paris avait essayé de faire adopter cette mesure, mais avait dû reculer devant la levée de boucliers de certains régimes arabes, notamment l'Egypte (lire « Enquête sur le virage de la diplomatie française », Le Monde diplomatique, juin 2008). Ce texte a été adopté après de nombreuses discussions. La première version présentée par la France faisait la part belle à Israël et a suscité des réserves chez certains des partenaires " notamment le Royaume-Uni et la Belgique " qui ont demandé un « rééquilibrage » du (...) Lire la suite »

Juifs d’Iran.

Alain GRESH
Alain Gresh Nouvelles d'Orient, 4 janvier 2008. Une dépêche de l'Agence France-Presse du 25 décembre annonce l'arrivée à Tel-Aviv, pour la première fois depuis plusieurs années, d'un groupe d'une quarantaine d'immigrants juifs en provenance d'Iran, Des dizaines de journalistes et photographes attendaient l'arrivée des immigrants. « La communauté juive iranienne est l'une des plus anciennes du monde. Elle comptait près de 100.000 membres avant la révolution islamique (1979). Aujourd'hui, avec quelques 25.000 membres, elle constitue la deuxième communauté juive de la région Proche et Moyen-Orient après Israël. L'Agence juive a ouvert récemment un site en langue perse afin de promouvoir l'immigration de ce pays, qui n'autorise pas ses ressortissants à se rendre en Israël, en leur promettant notamment des aides substantielles pour leur installation. » Dans un article de La Libre Belgique du 27 décembre, « L'immigration juive d'Iran encouragée », Renée-Anne Gutter écrit que l'Agence juive « a tenu à (...) Lire la suite »

Nicolas Sarkozy, une vision américaine de l’Orient.

Alain GRESH
Le Monde Diplomatique, 30 août 2007. A l'occasion de la conférence des ambassadeurs, Nicolas Sarkozy a prononcé son premier grand discours de politique étrangère en tant que président de la République. Pour Nicolas Sarkozy, nous faisons face à trois défis : « - Premier défi, sans doute l'un des plus importants : comment prévenir une confrontation entre l'Islam et l'Occident. Ce n'est pas la peine d'employer la langue de bois : cette confrontation est voulue par les groupes extrémistes tels qu'Al Qaeda qui rêvent d'instaurer, de l'Indonésie au Nigeria, un khalifat rejetant toute ouverture, toute modernité, toute idée même de diversité. Si ces forces devaient atteindre leur sinistre objectif, nul doute que le XXIe siècle serait pire encore que le précédent, pourtant marqué par un affrontement sans merci entre les idéologies. » Le deuxième défi étant d'intégrer au nouvel ordre mondial les géants comme la Chine, l'Inde et le Brésil ; le troisième est de faire face aux risques majeurs (réchauffement, (...) Lire la suite »
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