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Auteur : Lucio MANISCO
considérations inactuelles n° 39

L’homme qui parlait seul sans bouger les bras

Lucio MANISCO
Nous étions en l'an 1995 et cet homme à Linate [1] parlait seul. Ce qui attirait l'attention des passagers attendant le vol Lyon-Strasbourg n'était pas ses paroles répétées et reformulées à voix basse monotone, mais sa démarche, allant et venant dans la salle d'attente de l'aéroport le plus lugubre d'Europe : il ne bougeait pas les bras mais les tenait cloués de chaque côté du corps sans suivre le rythme alterné des pas. Même scène quelques mois plus tard à l'aéroport Zaventem de Bruxelles ; même démarche et plus ou moins mêmes paroles : « Inéluctable l'exigence d'une restructuration du système des retraites européen… Sans libéralisations les avantages pour l'Europe d'une économie globalisée disparaîtront… ». Il était clair que le personnage se préparait à chaque fois à prononcer des discours en quelque siège européen, mais notre ignorance coupable sur son identité ne se dissipa que quand il intervint dans une des nombreuses fictions parlementaires européennes, ici le dit « Comité de Conciliation » : il s'agissait (...) Lire la suite »

Que regardait Barack Obama à la télé la nuit de l’attaque des Seals ?

Lucio MANISCO

En « Cartoonia » étasunienne, après Ben Laden il est urgent et essentiel de trouver un autre ennemi pour Captain America .

Que regardait Barack Obama à la télé la nuit de l’attaque des Seals ? Le match des Dallas Cowboys au Superbowl ?

Les « libéraux impulsifs » (knee-jerking liberals), dans la terre des libres et dans la patrie des courageux ont exprimé leur effroi à propos de l'éditorial du Washington Post du 4 mai qui ne se bornait pas à exulter pour l'assassinat de Ossama Ben Laden et de son fils Khalid, mais exhortait l'Administration Obama à adopter la même méthode pour tuer Muammar Kadhafi et ses fils (l'éditorialiste ignorait apparemment que l'Administration l'avait déjà tenté quelques jours auparavant en tuant un seul de ses fils et trois de ses petits-enfants). D'autres commentateurs de la gauche critique - oui, il y en a encore dans quelque caverne des Montagnes Rocheuses et parmi les bloggers d'Internet- sont allés plus loin : Ray McGovern, de Counterpunch, a écrit qu'on veut transformer l'armée des Etats-Unis en une bande d'assassins qui tourne de par le monde, véritable « Murder Inc. » mondiale équipée d'armes létales de haute technologie et d'une liste de personnes « à capturer ou à tuer ». « Nous sommes devenus - a (...) Lire la suite »

BP : Arme de destruction de masse - "Drill, Baby, Drill"

Lucio MANISCO

Dans le Golfe du Mexique, la plus grande catastrophe environnementale de l’histoire, des millions de travailleurs vers un chômage sine die, pour les pétroliers code éthique a la place de code pénal.

Londres. « Potentiellement un désastre environnemental sans précédents » : commentaire de Wesley P. Warren du Natural Resources Defense Council avant même la tentative improvisée, pathétique et désastreuse, de British Petroleum d'absorber avec une « cloche » de ciment armé des millions de mètres cubes de pétrole brut des fonds marins du Mexique. La tentative, plus de public relations que de technologie même la plus expérimentale, a été comparée à une opération de chirurgie cardiaque réalisée dans le noir à 1.600 mètres de distance. Mais Monsieur Tony Hayward, Company Executive Officer de BP, après avoir essayé de décharger toutes les responsabilités sur Transocean, la société sous-traitante qui a construit la plateforme Deepwater Horizon à quatre vingts kilomètres des plages de Louisiane polluées par les premiers blobs de goudron, a fait marche arrière en promettant de payer les dégâts ; il a même admis qu'il n'existe pas de méthodes connues, expérimentales ou pas, pour bloquer les trois massives émissions de (...) Lire la suite »

« Brocko » devrait y arriver mais des doutes persistent

Lucio MANISCO

L’ « extranéité » d’Obama, l’ « effet Bradley », synonymes de racisme, et les fraudes électorales sont les lourdes inconnues qui pèsent sur la victoire attribuée par les sondages au candidat afro-américain. Seule la catastrophe économique des bushevics avec les banksters pourront contrebalancer ces inconnues et démentir la néfaste hypothèse d’une présidence McCain

La crise économique et le dédain constaté après le 12 septembre pour la collusion notoire de l'administration Bush avec les banksters et les spéculateurs de Wall Street, qui ont continué à faire de l'argent à la pelle, pourront contrebalancer les lourdes inconnues qui pèsent sur la victoire de Barack Obama, donné comme favori à 48 heures du vote dans quasiment tous les sondages, avec un pourcentage de 5 à 8 %. Avec un afflux exceptionnel aux urnes présumé de 138 millions de votants (188 inscrits sur les listes électorales), sans ces inconnues, la majorité du vote populaire pour le candidat afro-américain pourrait atteindre les 11 millions de suffrages : s'il est vrai qu'il s'agit d'élections présidentielles seules dans 50 états différents, plus le district de la Colombie, avec le filtre d'un collège électoral national, une majorité de ce genre devrait avoir une représentativité plus ou moins déterminante dans quasiment tous les Etats dits clé : c'est-à -dire ceux qui ont le plus grand nombre de grands (...) Lire la suite »
Aafia, un spectre au tribunal.

Le « versant sombre des USA ».

Lucio MANISCO

« The dark side », « « Le versant obscur », de Jane Mayer, publié le mois dernier aux Usa, rapporte les violations des droits de l’homme et du droit international, l’abrogation du « Bill of rights » et des garanties constitutionnelles perpétrées par l’administration Bush après le 11 septembre, sous l’égide de la lutte contre le terrorisme. Le titre rappelle la réflexion menaçante du vice président Cheney juste après l’attentat contre les Tours Jumelles : « Maintenant l’Amérique va devoir entrer dans le versant obscur de son histoire ».

Blessée et enchaînée dans la salle du tribunal C'est ainsi que nous avons eu les guerres en Afghanistan et en Irak, Abou Ghraib, Bagram, Guantanamo, la torture institutionnalisée sous divers noms par les locataires de la Maison Blanche, et le transfert secret dans des prisons étrangères de citoyens suspectés de terrorisme par la Cia. Mais le drame sur le quel s'est levé le rideau ce 5 août dans une salle du tribunal fédéral du district de Manhattan nous révèle à présent à quel point ce « versant » est ténébreux et combien inexorable d'inhumanité « la descente aux enfers des Etats-Unis d'Amérique », dans le rapport qu'en fait l'avocate Elisabeth Fink. Devant le juge Ronald L. Ellis, a été amenée une femme pakistanaise enchaînée, de 36 ans, blessée aux épaules par deux coups d'armes à feu, squelettique, tremblante et en état de choc : son nom est Aafia Sidiqqi. Ce nom n'est pas nouveau dans la chronique de l'antiterrorisme. L'ex-ministre de la justice John Ahscroft la déclara en 2004 militante d'Al Qaeda, en (...) Lire la suite »

ITALIE : Considérations inactuelles 2 - La défense contre la race

Lucio MANISCO
« Je ne peux pas ne pas conclure que la plus grande partie de votre population indigène soit formée de la plus pernicieuse race de parasites à qui la nature ait permis de traîner sur la terre ». Jonathan Swift (Voyage de Gulliver à Broddingnag) LA DEFENSE CONTRE LA RACE (1) La race, une race, existe. L'irréfutable preuve scientifique, anthropologique, biologique de son inexistence dans le continuum évolutif d'un stock commun, doit aujourd'hui admettre une exception : celle de la race italique qui n'est pas circonscrite à la sous-espèce bossensis-pontecilliana (2) mais plonge des racines de plus en plus évidentes dans toute la communauté nationale : la race se trouve ainsi entendue, sous-entendue ou proclamée en de rares, rituelles et hypocrites dénégations par des formations politiques (d'habitude, NdT) opposées, elle se manifeste dans l'action législative musclée du gouvernement actuel avec des répercussions de violence répressive révoltante sur tout le territoire national, et, pour finir, trouve (...) Lire la suite »

La guerre contre l’Iran peut être plus proche que ce qu’on pense.

Lucio MANISCO

Analyse d’un observateur averti de la politique étasunienne : l’"annonce d’une apocalypse éminente a été donnée par le périodique de droite The American Conservative " : "une réunion du Conseil de la Sécurité Nationale (qui) a approuvé les plans d’attaque par missiles Cruise contre une base Al Qods (la Garde Révolutionnaire Iranienne) où seraient entraînés les militants irakiens engagés dans la guérilla contre les troupes d’occupation"

Silence assourdissant dans notre pays (Italie) sur les perspectives d'une grande guerre moyen-orientale amorcée par une attaque balistique et aérienne étasunienne et israélienne contre une présumée base iranienne d'entraînement des terroristes qui tuent les soldats américains en Irak. Silence du gouvernement Berlusconi, silence de la majorité et de la minorité parlementaire, silence des politologues et experts militaires, silence des mas medias. On en parle et on en écrit aux Etats-Unis et en Europe, pas en Italie. La dernière, et la plus alarmante, annonce d'une apocalypse éminente a été donnée par le périodique de droite The American Conservative : sous le titre « La guerre avec l'Iran peut être plus proche qu'on ne l'imagine » Philip Giraldi, ex fonctionnaire de la CIA, se réfère à une réunion du Conseil de la Sécurité Nationale qui a approuvé les plans d'attaque par missiles Cruise contre une base Al Qods (la Garde Révolutionnaire Iranienne) où seraient entraînés les militants irakiens engagés dans la (...) Lire la suite »

Guerre en Irak, la presse se réveille : « tout le monde à la maison ».

Lucio MANISCO
http://psychomind-studio.deviantart.com Il manifesto, mardi 10 juillet 2007. « Le moment est venu pour les Etats-Unis de quitter l'Irak sans d'autre délais que ceux nécessaires au Pentagone pour organiser un retrait en ordre ». Voilà comment le New York Times a - tardivement- pris son courage à deux mains et constaté dans un long éditorial le désastreux échec de l'aventure militaire lancée il y a quatre ans par Cheney, Rumsfeld et Bush, et indiqué l'unique issue : le retrait des forces armées Usa. La prise de position de l'important quotidien suit de quelques jours la défection d'influents soutiens républicains à la guerre, comme les sénateurs Lugar et De Domenici, et un nouvel écroulement de la popularité du président au-dessous des 29 %, mais la procédure suggérée s'annonce longue, tortueuse et grondante de sang supplémentaire. Le texte de l'éditorial publié à usage européen par l'International Herald Tribune n'est pas le même que l'original paru sur le quotidien new-yorkais, mais l'un et l'autre se (...) Lire la suite »

Tambours de guerre et reality show préparent l’attaque contre Téhéran.

Lucio MANISCO
Il manifesto, dimanche 8 avril 2007. Dans les résolutions sur le financement supplémentaire de 125 milliards de dollars destiné à l'envoi de nouvelles troupes en Irak, approuvées les 24 et 27 mars par la Chambre des représentants et par le Sénat (étasuniens, NDT), on a effacé une clause peut-être plus importante que celle concernant un redéploiement possible du corps d'expédition étasunien entre mars et septembre 2008 : cette clause concernait la demande au Président de restaurer les pouvoirs constitutionnels du Congrès, et d'en obtenir un avis préliminaire dans le cas où il déciderait de lancer une offensive aéronavale contre l'Iran. Pour introduire cette clause, Nancy Pelosi et Harry Reid, chefs de groupe à la Chambre et au Sénat, s'étaient assurés de l'appui des plus hauts représentants démocrates ainsi que de candidats à la présidence des Etats-Unis comme Hillary Clinton, Barack Obama, Joe Biden, John Edwards, et d'une douzaine de dissidents républicains. Il est permis de penser que ce soit une (...) Lire la suite »

Irak - Fausse guerre entre Bush et le Congrès : la date y est, pas le retrait.

Lucio MANISCO
Il manifesto, 4 avril 2007. Avec le vote à la Chambre des représentants du 23 mars et celui du Sénat quatre jours après, le Congrès des Etats-Unis à majorité démocrate aurait imposé au président Georges Bush le retrait des troupes d'Irak et alentours d'ici 2008, et ce retrait aurait été la condition sine qua non pour concéder au chef de l'exécutif les 124 milliards de dollars de financement de l'envoi de 21 mille ou 31 mille militaires de plus à Bagdad et à Anbar. Selon les rapports des correspondants des plus grands quotidiens italiens aux Usa, ceci aurait été un tournant décisif, unestimmungsbrechung, une rupture, un changement radical, de la guerre à la paix, dans les humeurs de l'opinion publique et de ses représentants que le président, malgré ses menaces de veto, ne pourra pas ignorer. Le problème des correspondants italiens dans la république étoilée est qu'ils ne lisent pas les textes des résolutions des deux chambres, les actes du Congrès, les déclarations des plus importants représentants (...) Lire la suite »