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Auteur : Maïté PINERO

L’ordre règne en Bolivie

Maïté PINERO

Après la démission forcée d’Evo Morales, des élections se tiendront le 20 mars prochain dans le pays andin. Le temps pour le gouvernement « de facto », issu du coup d’État, de s’installer.

Sous pression, menacés à travers leurs familles, sénateurs et députés du Movimiento Al socialismo (MAS) majoritaires dans les deux assemblées, ont résisté pendant dix jours. Le 23 novembre – lendemain des obsèques des victimes de la répression à Venkata, où alors qu’ils observaient une minute de silence, les cercueils des victimes étaient la cible de tirs – ils ont accepté la démission d’Evo Morales et de nouvelles élections. Elles auront lieu le 20 mars 2020, ce qui laisse le temps au gouvernement « de facto » de s’installer. José Luis Fernando Camacho, le dirigeant des Comités civiques de Santa Cruz, organisateur des violences qui ont accompagné le coup d’État, le premier à entrer au palais présidentiel pour y déposer la bible, celui qui était aux côtés de Jeanine Añez lorsque l’état-major de l’armée lui a remis son écharpe, s’est déclaré candidat. La droite traditionnelle, dont le représentant Carlos Mesa, arrivait en seconde position le 20 octobre, se voit supplanté après avoir servi de marchepied à l’extrême (...) Lire la suite »

Bolivie, la bête immonde est de retour - un coup d’état occulté dans les médias.

Maïté PINERO
Jamais, dans sa carrière de journaliste, Tom Phillips n’avait vécu cela. Arrivé à El Alto, près de La Paz, le lendemain du massacre devant la raffinerie de Senkata, le correspondant du Guardian en Amérique latine a été accueilli par les applaudissements d’une haie d’honneur. L’image circule sur les réseaux sociaux. Elle cloue au pilori les grands médias. Deux jours après le coup d’État, le nouveau ministre du Gouvernement, Arturo Murillo, et sa ministre des Communications annonçaient que les journalistes « séditieux » seraient arrêtés, leur nom publié. Le jour même, tous les journalistes et techniciens argentins étaient agressés par les comités civiques de Santa Cruz, les milices fascistes. Ils étaient contraints de se regrouper, puis de se réfugier à l’hôtel, avant d’être exfiltrés par leur ambassade. Telesur a pu émettre pendant quelques jours, ses reporters sur le terrain (Marco Teruggi et Willy Morales) multipliant les précautions, parlant de « gouvernement de facto », tandis que, dans les studios, le (...) Lire la suite »
Le communiqué du PCF ne mentionne pas le nom de Maduro, ni de son gouvernement légitime

A propos du Venezuela - lettre ouverte à la direction du PCF

José FORT, Jean ORTIZ, Maïté PINERO

Chers camarades

A l’heure où nous écrivons, la tension est à son comble aux frontières du Venezuela. L’Amérique latine retient son souffle et le secrétaire général de l’ONU se tient en contact permanent avec le gouvernement légitime du président Maduro. La 68ème intervention militaire étasunienne dans ce continent aura-t-elle lieu ?

Ce 24 février, le secrétaire d’Etat Mike Pompeo, a déclaré : « les Etats-Unis vont passer aux actes contre ceux qui s’opposent au rétablissement de la démocratie au Venezuela ». Les raisons de l’agression, l’Administration Trump ne les dissimule même pas : mettre la main sur les immenses réserves de pétrole, anéantir ce régime chaviste qui a contribué avec Cuba à faire progresser l’unité et l’intégration latino-américaine. Le retournement de conjoncture et l’arrivée au pouvoir de gouvernements de droite et d’extrême-droite laissent croire à Washington qu’il serait possible de faire table rase de ce que les hommes de Trump désignent comme « la troïka du mal : Venezuela, Nicaragua, Cuba ». Leur hargne et leur morgue sont sans limites et chaque jour charrie son lot de menaces. L’armée bolivarienne est sommée par Trump de trahir et de se rendre. Les familles des militaires sont menacées (« nous savons où elles se trouvent »). Plusieurs déclarations précisent qu’après le Venezuela, « nous nous occuperons du Nicaragua et (...) Lire la suite »
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Le Venezuela résiste au putsch, l’Europe le vote.

Maïté PINERO
Ce samedi 23 février, aux frontières terrestres et maritimes du Venezuela, va se jouer un peu et peut être beaucoup de l’avenir du monde, de celui que nous allons laisser à nos enfants et aux générations à venir. Des colonnes de camions chargés d’ « aide humanitaire » vont tenter de pénétrer dans le pays, malgré le refus du gouvernement légal d’accepter ces chevaux de Troie du putsch et de l’invasion militaire. L’armée vénézuélienne en état d’alerte a été déployée. Au président Trump qui lui donnait lundi l’ordre de se soumettre, l’état-major a rétorqué : « Nous ne sommes pas des mercenaires… Nous n’obéirons jamais aux ordres d’une puissance étrangère. » Vendredi, c’est d’une indécence folle, cela va même commencer en musique puisqu’une poignée de chanteurs, convoqués par le PDG milliardaire de Virgin, va se joindre aux tambours de guerre étasuniens. La propagande « humanitaire » de l’administration étasunienne est la même que celle qui a fait de l’Afghanistan, de l’Irak, de la Libye, de gigantesques cimetières « ci gisent les (...) Lire la suite »

Qu’est devenue celle que j’ai connue ? (Réponse à Zoé Valdés)

Maïté PINERO
Dans un langage châtié, vous en appelez (encore ! ) à « une bombe pour la tête de Castro 1, deux bombes pour Castro 2 ». Combien vous en faut-il exactement pour mettre à feu et à sang La Havane « votre amour » et la petite île qui vous a vue naître ? Vous devriez ranger votre arsenal : en France, les appels au meurtre et au terrorisme sont punis par la loi. Mon pays entretient des relations diplomatiques avec Cuba et son Président était dernièrement notre invité. Cependant, vous avez raison, Madame, je ne vous connais plus. La direction du Grand Soir a halluciné devant le contenu et la qualité littéraire du message envoyé à la rédaction. Avant publication, il fallait vérifier l'identité de l'auteur de ce monument digne des annales de la littérature. Ce ne pouvait être vous...Vous voyez, encore des doutes... Comme vous aviez transmis votre numéro, je vous ai téléphoné. Après votre leucorrhée, « comunista castrista.... Comunista mentirosa.... pagada por Cuba coopéracion.....etc etc », je n'ai plus aucun (...) Lire la suite »
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Deuil et hommage à Cuba et dans le monde. Mais pourquoi tant de haine ?

Maïté PINERO
Certains événements agissent comme des commotions, provoquent des sortes de courts-circuits et flashs de la mémoire. Jeudi soir, en lisant l'information affichée sur le portable, celle d'une scène inouïe au Sénat, une Nouvelle de Julio Cortazar, « Apocalypse De Solentiname », m'est revenue. L'écrivain regarde les photos prises lors de son séjour chez les pêcheurs nicaraguayens qui ont peint les évangiles avec le père Cardenal, théologien de la Libération. Les images défilent devant ses yeux mais aucune ne ressemble à celles, lumineuses, qu'il garde en mémoire. Se sont surimposées aux premières celles du massacre commis sur l'île par la garde nationale de Somoza, de ceux, innombrables, perpétrés par toutes les dictatures du continent : cimetières clandestins du Salvador, paysans brûlés vifs au Guatemala, prisonniers du stade de Santiago, précipités en mer du haut des hélicoptères en Argentine. « Les Veines Ouvertes De l'Amérique Latine », écrivait Eduardo Galeano. Étrange cette réaction de la mémoire ? (...) Lire la suite »
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Obama à Cuba : la fronde de David

Maïté PINERO
« J'ai vécu à l'intérieur du monstre , je connais ses entrailles et ma fronde est celle de David ». Chaque Cubain peut vous réciter par cœur ce passage de la lettre que, le 18 mai 1895, depuis le campamento de Dos Rios, José Marti écrivait à son ami Mexicain, la dernière puisqu'il fut tué le lendemain par les troupes espagnoles : « Tous les jours, je cours le danger de donner ma vie pour mon pays, pour le devoir d'empêcher à temps que, avec l'indépendance de Cuba, les États-Unis ne s'étendent sur les Antilles et ne tombent avec une force redoublée sur nos terres d'Amérique. Tout ce que je ferai, tout ce qu'ai fait jusqu'ici, c'est pour cela. Cela a du se faire en silence... » David contre Goliath, le symbole est toujours d'actualité. GOLIATH : L'HEGEMONIE INDISPENSABLE A LA SECURITE NATIONALE ? La visite de Barak Obama à Cuba (20- 22 mars) est la première depuis celle qu'effectua Calvin Coolidge, arrivé en mai 1928, à bord d'un croiseur de guerre. Deux voyages en 88 ans, alors que 90 milles seulement (...) Lire la suite »

Barak Obama à Cuba. De Peuple à peuple ?

Maïté PINERO
Depuis le rétablissement des relations diplomatiques entre Cuba et les États-Unis, un vent de panique souffle sur le monde du tourisme : « Vite, allez à Cuba avant que l'invasion étasunienne ne sature Varadero, ne rafle les places du Tropicana, les tables du Tocororo, les chambres du Habana Libre, du Nacional et du Presidente ». Parmi les derniers assouplissements annoncés par le Département du Trésor (1) avant l'arrivée dans l'ile d'Obama (20 au 22 mars), une mesure devrait rassurer : jusqu'ici autorisés dans le cadre de missions d'échange pour quelques professions ( fonctionnaires, hommes d'affaire et industriels, journalistes, artistes et athlètes, enseignants et scientifiques), les visites individuelles seront désormais légales. « A la condition, précise le communiqué, qu'elles soient consacrées à temps complet à des activités d'échange éducatif destinées à améliorer le contact avec le peuple cubain, à appuyer la société civile de Cuba ou à promouvoir l'indépendance du peuple cubain vis à vis des (...) Lire la suite »

Le président cubain Raul Castro à Paris - La caravane est passée

Maïté PINERO
Pour les Français amis de Cuba, leurs associations de solidarité, l’événement est considérable. Pour la première fois, un président de Cuba, en visite d'État, a été reçu à Paris avec tous les honneurs de la République. Une douzaine d'accords ont été signés pour resserrer les liens diplomatiques, économiques, culturels, scientifiques, entre les deux pays. Contrairement à ce qui s'était passé lors de la visite de François Hollande à La Havane en mai dernier, la caravane est venue et les chiens se sont tus. Même le Figaro, en général peu avare de qualificatifs s'agissant de Cuba, faisait le beau en nous annonçant diplomatiquement la visite du « président cubain » . Au point que « les quelques tristes chats en quête de notoriété qui miaulaient sur les toits de Paris » n'ont pas fait recette. Leur voix la plus célèbre, celle de l'écrivaine-que-vous-savez ne s'est guère faite entendre. Était-elle assignée à résidence ? En ces temps de lois d'exception et de lutte antiterroriste mieux valait faire oublier qu'elle avait (...) Lire la suite »
L’ONU demande la levée du blocus contre Cuba

Un vote sous embargo

Maïté PINERO
Il y a huit jours, à l'ONU, les Etats-Unis se sont retrouvés isolés comme jamais. Du réchauffé ? L'événement en a provoqué un autre qui mérite d'être relevé : le vote de la communauté internationale contre le blocus infligé à Cuba a, jusqu'ici, été mis sous embargo par l'ensemble des médias. Le 27 octobre [2015], à l'ONU, un tonnerre d'applaudissements a salué le résultat du vote sur la résolution demandant la levée du blocus contre Cuba. Où donc avez-vous vu l'image de l'Assemblée générale, ovationnant debout ? Il y a huit jours, par 191 voix contre deux (USA et Israël), le monde a isolé comme jamais l'empire qui, visiblement, ne durera pas mille ans. Avez-vous lu l'information quelque part ? Mis à part le Figaro.fr qui donnait la nouvelle le jour même, en quelques lignes, mis à part quelques chaines d'information en continu, pas un titre ni même une ligne dans les journaux télévisés et la presse écrite. C'est pourtant une déculottée sans précédent que viennent de subir les États-Unis à l'ONU. Ils y (...) Lire la suite »
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