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Auteur : Jean SANTERRE

Interdire ou ne pas interdire la publicité sur la vente de l’alcool au Maroc ?

Jean SANTERRE

Je veux contribuer à un débat levé par Mr Ahmed Raîssouni, prédicateur marocain renommé, dans plusieurs journaux marocains et qui porte sur le statut de la responsabilité publique et de la gestion de l’état d’un point de vue musulman ou islamique. الخلا٠ة . La question posée est celle du gouvernement des affaires de l’état dans le monde musulman. Le débat est un débat contradictoire qui oppose les tenants dits de la démocratie et les tenants du gouvernement selon les lois de la شريعة, soit de la sharia en français (dans une acception malheureusement presque toujours négative), ou de manière plus neutre selon la loi fondamentale telle qu’elle est établie dans le codex musulman : le Coran.

L'argument général et traditionnel est que la loi fondamentale musulmane ne permet pas de garantir la pluralité des croyances ainsi que des non croyances (par exemple l'athéisme qui est une croyance comme une autre) ce que la démocratie par contre garantit, preuve s'il en est les amendements concernés dans la constitution américaines ou dans le Bill du peuple anglais, ou la liberté religieuse inscrite dans la constitution française. Sachant bien entendu que ces garanties sont toujours conditionnées selon chaque régime par des obligations et des devoirs relatifs à la culture du pays en question. La conception de la liberté religieuse n'est bien entendu pas exactement la même selon qu'on soit aux USA, en grande Bretagne, au pays des lumières ou au pays de Goethe, ni même les contraintes afférentes. Pourquoi le débat porte-t-il en territoire musulman sur la notion de خلا٠ة. Tout simplement parce que le modèle recherché est celui de la gestion des affaires communes tel qu'il a été promu et organisé (...) Lire la suite »
Xinhua.net

De temps en temps les chinois s’amusent

Jean SANTERRE
De temps en temps les chinois s'amusent. Le dernier rapport sur les droits de l'homme publié par le Departement d'Etat n'est même pas critiqué, comme il est d'usage, au titre par exemple de l'ingérence inacceptable dans des affaires interieures. Non pas du tout. Les chinois le décrivent tout simplement comme un caricature, une satire, rien de plus. "le rapport ne dit pas un mot des abus commis par les Etats unis au moment même où ceux ci claironnent qu'ils aident les autres pays à améliorer la situation des droits de l'homme. Se posant comme un "gardien des droits de l'homme" les Etats unis se sont déshonorés alors que leurs forces ravageaient impitoyablement la dignité des prisonniers et piétinaient leurs droits les plus basiques en Irak" Intitulé "soutenir les Droits de l'homme et la démocratie : les résultats américains de 2003 à 2004" le rapport résume 270 pages d'actions dans 101 pays visant à promouvoir la liberté et à en finir avec les abus, y compris la torture, le crime même dont les (...) Lire la suite »
Retour sur une homosexualité désavouée

Et le désir s’accroît lorsque l’effet se recule

Jean SANTERRE

L’affaire de la "prétendue" homosexualité du ministre marocain continue de faire des vagues au Maroc. Le directeur du journal qui avait publié l’article incriminé a été condamné à 10 mois de prison ferme et 300 000 euros d’amende pour "pour indélicatesse vis-à -vis des services de l’Office des changes" : Suite à des poursuites lancées contre lui en 1994 et en application d’un jugement prononcé en 2001. l’article qui suit a été publié dans le magazine marocain Tel Quel

Comment un article de presse ne répondant à aucun critère déontologique a pu faire de Oualalou, en quelques jours, le premier sujet de conversation de tous les Marocains, des officiels jusqu'aux plus anonymes. Le 9 avril, l'hebdomadaire Akhbar Al-Ousbouaâ a publié, dans ses pages intérieures, un article non signé sur "l'homosexualité et la classe politique au Maroc". Le texte, ignominieux et déontologiquement inacceptable, n'est pourtant pas le premier du genre. Ceux qui suivent régulièrement la feuille d'Anas Tadili savent que celle-ci avait déjà publié, quelques semaines auparavant, une information similaire. L'allusion au ministre des Finances était à peine plus voilée et le contenu de l'information se perdait dans les généralités moralisatrices. Le 9 avril, l'hebdomadaire revient à la charge pour aller, cette fois-ci, beaucoup plus loin dans le glauque : l'allusion à Oualalou est claire et le contenu gravement offensant. Dans les 24 heures qui ont suivi, la nouvelle s'est répandue comme une (...) Lire la suite »
Tomdispatch.com

Le Pentagone : propriétaire sans scrupule des taudis du monde

Jean SANTERRE

Vous ne vous êtes peut être jamais dit que les taudis du monde sont le point faible de l’empire américain. Vous avez eu tort. Parce que si vous vous l’êtiez demandé vous auriez mieux compris pourquoi les sniper qui tirent sur les civils et les démolitions brutales de maisons sont devenues une composante indispensable de la guerre contemporaine.

Le jeune Marines américain est exultant. "c'est un vrai rêve de sniper" dit-il à un journaliste du Los Angeles Times dans les faubours de Fallujah. " Tu peux aller n'importe où et il y a tant de manières de tirer sur l'ennemi sans qu'il sache où tu es." "Parfois un type tombe, et je le laisse crier un peu pour détruire le moral de ses copains. Après je tire un deuxième balle. " "Mettre hors jeu un sale type," explique-t-il, "c'est un incomparable coup d'adrénaline." Il se vante d'avoir réalisé "24 mises à mort confirmées" dans la phase initiale de l'assaut brutal des ETATS-UNIS contre Fallujah, la ville rebelle de 300.000 personnes. Confronté à une résistance populaire intransigeante qui évoque la défense héroïque des Vietcong en 1968, les Marines ont à nouveau répandu une terreur aveugle. Selon les journalistes indépendants et des travailleurs médicaux locaux, ils ont abattu au moins deux cents femmes et enfants dans les deux premières semaines de combat. La bataille de Fallujah, ainsi que les (...) Lire la suite »
Yabiladi

L’éventuelle homosexualité d’un ministre déchaîne les passions au Maroc

Jean SANTERRE

Ces quelques lignes sont parues sur le forum du site Yabiladi en France. c’est un site communautaire qui diffuse régulièrement des reprises d’articles parus dans la presse marocaine ou dans la presse internationale mais traitant du Maroc. L’auteur de ces lignes fait le point sur le débat marocain suscité par l’outing d’un ministre réalisé par un tabloïd marocain (voir aussi l’article de Associated Press intitulé bizarrement "Enquête contre l’article sur l’homosexualité présumée du ministre"). Cet outing qualifié par le ministre concerné de diffamation rappelle deux choses : l’homosexualité fait l’objet d’un sérieux tabou au Maroc et l’existence au Maroc d’une presse qui n’a rien à envier aux Tabloid anglais. Evidemment,le débat porte sur la liberté de la presse et pas sur l’homosexualité. et comme toujours il suscite les même questions : la presse de caniveau est-elle trop libre ? comment peut-on la censurer sans porter atteinte à la liberté de la presse elle même ? faut-il la censurer ?
L’auteur de ces lignes (plutôt autruche qu’homosexuel) a pris son parti ( peut être pas le meilleur). il faudrait censurer la presse pense-t-il. Mais ce faisant il a eu le mérite d’exposer les données du débat, ce qui rend son article précieux.

...Jusq'ou peut-on autoriser le liberté d'expretion dans un pays ou la democratie est encore à l'etat de spermatozoide ? L'interpellation du directeur d'un journal de caniveau relance le débat sur le devenir de la presse. La profession est appelée à procéder à son auto régulation et à nettoyer les écuries d'Augias. Retour sur les faits qui ont mis à mal le corps des journalistes, après la diffamation grave et nauséabonde, d'un responsable gouvernemental. C'est partout la même indignation. Des salons feutrés aux cénacles militants, tous laissent exploser leur colère à l'encontre des dérives d'une certaine presse. « C'est comme si nous n'avions rien vu venir. Pourtant, tous les jours, les dépassements étaient constatés, entre accusation, diffamation et insultes. Face à notre silence assourdissant, l'irréparable a fini par être commis », soupire un « associatif ». L'irréparable a donc fini par être commis et il a fallu qu'il le soit pour qu'un début de prise de conscience s'opère dans le microcosme (...) Lire la suite »
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Nouvelle stratégie irakienne : le blocus de Baghdad

Jean SANTERRE

L’armée Us a partiellement perdu le contrôle beaucoup de voies de communications en Irak, et par voie de conséquence de ses canaux d’approvisionnement. C’est un précédent dangereux. Le CPA à Bagdad dont les cantines nourrissent 2000 personnes par jour envisage de servir dorénavant des rations militaires (ces sandwich qui durent 20 ans dont on a parlé à la télé avant guerre). Un autre dangereux précédent. La traduction d’un article du Nytimes qui est proposée ici est suivie par le commentaire d’un bloggeur américain assez doué.

NYTIMES, U.S. Closes Long Sections of 2 Routes to Baghdad BAGDAD, , Irak, Avril 17 Le commandement militaire des Etats-Unis samedi a fermé de longues sections de deux autoroutes stratégiques menant à Bagdad, pendant que les troupes américaines répliquaient aux attaques des résistants [1] qui ont sévèrement réduit les flux de nourriture, carburant et autres approvisionnements dans la capitale. Les fermetures semblent confirmer l'effet de deux semaines de violence intensifiée en Irak. Des soldats américains, ont été déjà déployés en grands nombres pour contenir les soulèvements sérieux et non matés dans les villes de Falluja et de Najaf. Maintenant ils ont été envoyés pour faire face au problème croissant de maintenir des sections cruciales de route ouvertes pour que des convois importants et nécessaires puissent atteindre le centre irakien depuis la Turquie, la Jordanie et le Kowéit. Le commandement américain espère qu ?en supprimant tout le trafic civil sur les routes aux approches à Bagdad, il sera (...) Lire la suite »

Espagne : Dites au Coran de vous louer un appartement !

Jean SANTERRE

Le texte qui suit ext un compte rendu d’un article paru dans La Razon, un journal espagnol, sur la situation des musulmans en espagne suite aux attentats du 11 mars. Le comte rendu est paru dans un journal marocain Aujourd’hui le Maroc. Le titre plus haut est celui de l’article espagnol et non celui de son compte rendu marocain ("Espagne : Xénophobie et méfiance").

Les musulmans d'Espagne ont la peur au ventre. Ils ne sortent que rarement, ils limitent leurs déplacements au strict nécessaire. Quand ils s'aventurent dehors ils sont continuellement interrogés par la police. De plus en plus, des signes de xénophobie apparaissent, une conséquence directe des attentats du 11 mars. Pour illustrer tout cela, Lissette Bustamante, écrivain et journaliste cubaine, a réalisé un impressionnant reportage pour le compte de son quotidien espagnol, « La Razon ». Pendant 72 heures, elle s'est mise dans la peau d'une musulmane et a parcouru la capitale espagnole, Madrid, pour ressentir et faire partager à ses lecteurs, les souffrances d'une partie de la communauté musulmane depuis les attentats terroristes du 11 mars. La journaliste s'est vêtue en "Jilbab" et "Hijab", comme une authentique femme musulmane pratiquante et convaincue. Elle s'est rendue, aussi bien dans les quartiers les plus chics de Madrid que dans ses cités les plus populaires. Le constat a toujours été (...) Lire la suite »

IRAK : Leçon numero 2 : De l’art de réconcilier les sciences politiques et militaires

Jean SANTERRE
Bien. Continuons. Comment la première armée du monde, celle dont le budget dépasse presque celui de toutes les autres réunies, a-t-elle pu s'enliser dans ce petit marigot (certainement pas un bourbier) qu'est Fallujah ? Et d'abord qui sont ces Irakiens qui se permettent d'obtenir un cessez-le feu à Fallujah et ailleurs ? Des thugs, des baassistes, des mercenaires, des escrocs, des pillards, des sunnites, des terroristes, des voleurs, des chiites, des lâches, des minorités (ultra-minoritaires), des bandes, des insurgés, des kamikazes. On s'arrêttera là pour les dénominations, mais il y en a d'autres ici. La science militaire est le fruit d'un mystère insondable, mais une chose est sûre : elle est toujours une forme de négation du politique. Nous devons donc apprendre à les concilier. Alors commençons par séparer dans la liste précédente les mots qui semblent plutôt relever du politique de ceux qui réfèrent plutôt au champ militaire. [3] Donc, pour ce qui est des qualifications qui sont plutôt (...) Lire la suite »

IRAK : Les tribulations du Brigadier Général Kimmit

Jean SANTERRE
il ya eu beaucoup d'informations sur l'Irak, ces derniers jours, mais le moins que l'on puisse dire est que la presse française aura été assez timide. Une vue générale et puis pas grand chose. Il y a au moins deux raisons à cela : la première c'est le consensus en France sur le caractère illégal de la guerre. La seconde, c'est que compte tenu de ce consensus, on cherche aussi à ne pas mettre de l'huile sur le feu. Il faut préserver l'avenir et les (bonnes) relations (nécessaires) avec les Etats Unis. Du coup cette timidité toute pragmatique frise la désinformation. Voici donc quelques compléments... les morts Le nombre de morts semble connu. Pour ce qui concerne les Irakiens il semble qu'il y ait eu 518 morts, dont 167 femmes et 56 enfants de moins de cinq ans. D'aprés le croissant rouge irakien, 5000 familles ont fui la ville. On évoque un peu plus de 1000 blessés. Pour ce qui concerne les colons américains, c'est une surprise. il y a eu 76 morts dont 26 durant le week end (comme c'était Pâques, (...) Lire la suite »
De Defensa

Pas si bêtes, les peuples : "Nous sommes tous Espagnols"

Jean SANTERRE
Décidément, après la défaite-sanction du parti d'Aznar hier en Espagne, nous ne sommes plus "tous des Américains" comme, paraît-il, nous l'étions le 12 septembre 2001. Qu'on en juge : le 11 septembre 2001, l'attaque contre les twin towers et le Pentagone. Réaction du public US : un regroupement massif autour du Président et du gouvernement. L'un et l'autre sont pourtant responsables de la sécurité des États-Unis, et, par conséquent, responsables de l'absence de préparation contre ce type d'attaque alors qu'on sait aujourd'hui que les signes d'alerte les plus précis furent innombrables avant le 11 septembre ; responsables, également, d'une politique extérieure dont on pouvait se demander si elle n'est pas pour quelque chose dans cette attaque. Le 11 mars 2004, l'attaque de Madrid, instantanément perçu en Europe, par les milieux dirigeants et les médias, comme « [l]e 11 septembre de l'Europe » (article du Monde du 12 mars), conduit à une attitude exactement inverse à celle des Américains : l'équipe (...) Lire la suite »
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