RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher
Auteur : Danilo ZOLO
La "guerre juste" d’Obama et du "faucon" Hillary Clinton

Une imposture criminelle.

Danilo ZOLO

Même une lecture rapide de la résolution 1973 du 17 mars, avec laquelle a été décidée la « no-fly zone » contre la Libye, suffit pour trouver une violation gravissime de la Charte des Nations Unies, outre celle du droit international général.

Le vent de révolte qui souffle sur les pays du Maghreb et du Mashrek, de la Tunisie à la Libye, à l'Egypte, au Yémen et au Bahrein, n'annonce pas un nouveau printemps des populations arabo-musulmanes. La liberté, la démocratie, la justice, un minimum de bien-être sont un rêve encore très lointain. Leurs ennemis sont puissants. La guerre qu'ont déclenchée, avant-hier, les alliés européens, France et Grande-Bretagne avec les Etats-Unis contre la Libye, est la preuve de leur volonté de mettre sous leur contrôle l'aire méditerranéenne, tout le Golfe et, en perspective, l'Afrique. L'exaltation des droits humains, la garantie de la sécurité et de la paix sont pure rhétorique, une énième sanguinaire imposture après les agressions tragiques contre l'Irak et l'Afghanistan, et après les massacres que l'Etat d'Israël -allié très étroit des USA- a accompli et continue d'accomplir contre le peuple palestinien. Les Etats-Unis, cette fois dans une confusion ouverte avec leurs alliés et probablement à l'intérieur de leur (...) Lire la suite »
Déclaration des droits de l’homme : universelle ?

Tous les êtres humains naissent-ils libres ?

Danilo ZOLO

La philosophie universaliste du « droit naturel », typique du protestantisme et du catholicisme, a prévalu de façon emphatique sur toute autre doctrine. Le résultat en a été que la Déclaration universelle n’est en rien universelle. Elle impose comme devoir une vision particulière du monde, imprégnée de l’individualisme, du libéralisme ou du formalisme juridique occidentaux.

La Déclaration universelle des droits de l'homme est célébrée ces jours-ci comme un document international d'importance exceptionnelle. Il s'est agi d'une tentative importante de fonder et de rendre universels les droits humains. Le 10 décembre 1948, l'Assemblée Générale des Nations Unies a solennellement proclamé que les droits sont une prérogative absolue de tous les individus, quelque soit la nation, culture ou civilisation auxquelles ils appartiennent. Le premier article de la Déclaration va même jusqu'à déclarer que tous les êtres humains « naissent libres », que dès leur naissance ils sont « égaux en dignité et en droits » et qu'ils « doivent agir encres le autres dans un esprit de fraternité ». Il s'agit d'une assomption philosophique inspirée de l'idéalisme éthique qui s'est affirmé dans le second après-guerre en Europe. La philosophie universaliste du « droit naturel », typique du protestantisme et du catholicisme, a prévalu de façon emphatique sur toute autre doctrine. Le résultat en a été que la (...) Lire la suite »
camp-lager de Guantanamo et droit constitutionnel

Un camouflet pour les guerres de Bush.

Danilo ZOLO

"L’Occident ne se libèrera pas du terrorisme international s’il ne se sera pas avant tout délivré lui-même de sa prétention à dominer le monde avec son énorme pouvoir économique et par l’usage illégal de la force militaire"

Tandis que Berlusconi et le pape accueillent à bras ouverts Georges W. Bush, arrive une nouvelle qui jette l'énième cône d'ombre sur celui-ci et, indirectement, sur ses alliés. La Cour Suprême des Etats-Unis a reconnu aux détenus du camp-lager de Guantanamo le droit constitutionnel d'avoir recours à des tribunaux ordinaires, contre leur détention. Il s'agit de la troisième défaite du président Bush sur la légitimité constitutionnelle de l'appareil judiciaire mis sur pieds par son administration après le 11 septembre 2001. Cet appareil, au nom de la guerre contre le terrorisme, viole de la façon la plus flagrante les droits élémentaires des présumés terroristes, faits prisonniers en particulier en Afghanistan et dans des pays musulmans. Contre la lettre de la Quatrième Convention de Genève, la qualité même de prisonniers de guerre a été refusée aux « terroristes », pour leur attribuer, arbitrairement, la marque infâmante de « combattants ennemis illégitimes ». Le stratagème persécuteur a permis de nier aux (...) Lire la suite »
Irak, 5 années de guerre

La guerre devient globale.

Danilo ZOLO

La « guerre globale » a été menée pour décider de qui allait devoir prendre la fonction de leadership dans le système mondial, qui allait imposer les règles de la compétition entre les grandes puissances, qui allait avoir le pouvoir de modeler les processus d’allocation des ressources et faire prévaloir sa propre vison du monde.

La guerre d'agression déclenchée le 20 mars 2003 contre l'Irak par les armées étasuniennes et britanniques a marqué le point culminant d'une dérive belliciste qui a débuté dans l'ultime décennie du siècle dernier, après la fin de la guerre froide. Il s'agit d'un phénomène qui a investi le monde entier et qui est bien loin d'être épuisé, comme l'a prouvé la guerre contre le Liban de l'été dernier et comme le prouvent les préparatifs de guerre contre l'Iran. Et le phénomène de la guerre de même que les appareils rhétoriques de sa justification ont rapidement changé. Ce changement ne peut être interprété aisément que dans le cadre des processus de transformation économico-financière, informatique et politique qu'on trouve sous le nom de « globalisation ». En d"autres termes, s'est développé pendant ces années un processus de transition à la « guerre globale », avec, comme point central, l'adoption de la part des puissances occidentales de la notion de « guerre préventive », conçue et pratiquée par les Etats-Unis (...) Lire la suite »

Le dogme atlantiste qui pèse sur l’Europe.

Danilo ZOLO
Liberazione, vendredi 16 février 2007. La prétention des Etats-Unis de prendre la ville de Vincenza dans la morsure d'une double base militaire soulève en des termes dramatiques un sujet de stratégie politique globale trop longtemps négligé. Ce n'est pas seulement la question de la « souveraineté limitée » de l'Etat italien et de la violation de sa Constitution qui sont en cause : Ederle, comme Aviano, a déjà été utilisée, et le sera de plus en plus, pour soutenir les guerres d'agression des armées étasuniennes. Il y a un sujet plus général sur lequel il faut réfléchir : c'est le rapport entre l'unification de l'Europe et sa dépendance politique et militaire persistante à l'égard des Etats-Unis. L'empire soviétique depuis longtemps tombé et le pacte de Varsovie dissous, l'Europe continue à se blottir sous le parapluie nucléaire et satellitaire des Etats-Unis, comme si rien n'avait changé. Dogmatiquement fidèle à l'Alliance Atlantique, autrefois barrière défensive à l'égard de la menace nucléaire (...) Lire la suite »

La peine de mort contre Saddam Hussein, pierre angulaire de la haine.

Jean BRICMONT, Danilo ZOLO
Les crimes de Saddam Hussein Downing Street a admis à The Observer [1]que les assertions répétées de Tony Blair selon lesquelles « 400 000 corps ont été trouvés dans des charniers irakiens » était fausses et que seulement 5 000 corps ont été trouvés jusqu'à présent. Les assertions de Blair faites en novembre et décembre de l'année passée (2003) ont été largement acceptées, citées par des membres du parlement et publiées entre autres dans l'introduction d'une brochure du gouvernement américain sur les charniers irakiens. Le 14 décembre 2003, suite à l'arrestation de Saddam Hussein, Blair a répété cette assertion dans un document mis sur le site du parti travailliste : « Les restes de 400 000 êtres humains ont déjà été trouvés dans des charniers »... Le site de l'USAID [l'agence américaine pour le développement international], qui cite l'assertion de Blair dit : « Si ces chiffres sont exacts, ils représentent un crime contre l'humanité dépassé seulement par le génocide rwandais de 1994, les champs de la mort de Pol (...) Lire la suite »

Mais un état palestinien est-il encore possible ?

Danilo ZOLO
[Les effets de l'épuration ethnique sont irréversibles : jamais un Etat palestinien ne se dressera sur les ruines de Gaza et de la Cisjordanie. La seule perspective, hautement problématique mais sans alternative, est celle d'un Etat israélo-palestinien, laïc et égalitaire. Il faut penser à une formation politique pluraliste à l'intérieur de laquelle toutes les communautés palestiniennes, y compris les « arabes israéliens » de Galilée et les réfugiés aujourd'hui dispersés au Liban, en Syrie et en Jordanie, jouissent d'une pleine souveraineté fédérale.] Il manifesto, jeudi 7 décembre 2006. Au début des années 60, j'ai eu la chance de rencontrer à Florence, et d'interviewer, Martin Buber un des philosophes européens les plus importants du siècle dernier. Juif, d'orientation existentialiste et socialiste, il était considéré comme le père spirituel du nouvel Etat hébreu. Son visage hiératique et son allure austère inspiraient le respect que l'on doit à un grand penseur, portant années et sagesse. Buber était (...) Lire la suite »