RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Actuellement 4800 Palestiniens sont emprisonnés par Israël (International Middle East Media Center)

Le 4 février, Abdoul-Nasser Ferwana, responsable du Recensement au ministère palestinien des Prisonniers, a déclaré qu’Israël détenait actuellement quelque 4.800 Palestiniens dans 70 prisons, centres de détention et centres d’interrogatoire, en infraction au droit international.

Ferwana a dit qu’environ 11.034 Palestiniens, dont 2.500 enfants, ont été faits prisonniers par l’armée israélienne ces trois dernières années, au cours d’incursions et de violations militaires israéliennes dans les Territoires palestiniens occupés (TPO).

Le fonctionnaire précise que les soldats ont enlevé et incarcéré plus de 10.000 enfants palestiniens depuis le début de l’Intifada al-Aqsa, fin septembre 2000.

« Ces arrestations violent le droit humanitaire international » a souligné Ferwana.

« La manière violente dont ces arrestations sont exécutées, les interrogatoires, la torture et les conditions de détention très dures … constituent des infractions graves ».

« En ce moment, nous avons plus de 4.800 Palestiniens derrière les barreaux, et beaucoup d’entre eux sont incarcérés depuis l’Intifada al-Aqsa. Ils sont détenus dans 17 prisons et centres de détention. Il y a 17 femmes toujours emprisonnées, celle qui purge la peine la plus longue est Lina al-Jarbouni : elle a été arrêtée il y a 12 ans et condamnée à une peine de 17 ans ».

Ferwana ajoute qu’Israël détient toujours arbitrairement 150 personnes sur ordonnances d’arrestation pour détention administrative, c’est à dire sans inculpation ni procès. Il détient également 12 parlementaires élus, dont un ministre de gouvernement local.

Ces dix dernières années, Israël a enlevé et incarcéré plus de 60 parlementaires et anciens ministres. La plupart d’entre eux le sont au titre de la détention administrative (1).

Quant aux prisonniers qui purgent une peine de perpétuité, Ferwana déclare que 474 détenus ont reçu une peine à vie et que le détenu Abdullah Barghouti [parent éloigné de Marwan Barhouti] s’est vu infliger 67 condamnations à vie, augmentées de 250 ans d’emprisonnement.

Il a ajouté que le nombre de détenus incarcérés par Israël avant l’intronisation de l’Autorité palestinienne, le 4 mai 1993, s’élève à 30, dont 15 ont été arrêtés il y a plus de 25 ans.

Le doyen historique des prisonniers est Karim Younis, qui est derrière les barreaux depuis plus de 31 ans.

Selon Ferwana, Israël continue de dénier aux prisonniers malades le droit à un traitement médical professionnel et spécialisé, et il y a 1.500 prisonniers qui souffrent d’affections diverses, notamment de cancers, tandis que d’autres ont complètement perdu leur mobilité et différentes fonctions corporelles.

Quant aux prisonniers qui décèdent après leur arrestation, Ferwana souligne que 205 détenus sont morts ainsi depuis 1967 : les causes de leur mort vont de la torture létale pendant leur interrogatoire au manque de soins médicaux appropriés, sans parler d’un usage excessif de la force.

Le dernier cas en date est celui de Hassan Toraby, 22 ans, originaire de Naplouse en Cisjordanie, qui est mort d’un cancer à l’hôpital Affoulah après qu’Israël eut refusé de lui procurer le traitement médical nécessaire et ne l’a hospitalisé que lorsque son état de santé s’est très gravement détérioré.

Des dizaines de Palestiniens sont décédés très peu de temps après leur libération, en raison de complications de santé résultant du manque – voire de l’absence - de soins médicaux dans les prisons israéliennes. Parmi eux figuraient les détenus Morad Abou Sakout, Hayel Abou Zeid, Ashraf Abou Threi, Fayez Zeidat and Zakariyya Issa.

Ferwana lance un appel aux différents médias afin qu’ils traitent davantage la question des prisonniers palestiniens, leurs souffrances, ainsi que les infractions et les abus psychologiques et physiques commis contre eux dans les geôles israéliennes.

Saed Bannoura

http://www.imemc.org

Saed Bannoura, né en 1973 est un journaliste palestinien qui travaille pour l’IMEMC (International Middle east Media Center) basé à Bethléem. Il vit actuellement aux Etats-Unis, en fauteuil roulant depuis 1991, quand il a été la cible d’un escadron de la mort israélien qui avait infiltré une manifestation à Bethléem.

(1) La détention administrative est une pratique héritée de l’époque du mandat britannique sur la région, qui permet de détenir une personne sans inculpation ni jugement, en vertu d’ordonnances militaires renouvelables indéfiniment.

Traduction : Info-Palestine.eu - AMM

»» http://www.info-palestine.eu/spip.php++cs_INTERRO++article14387
URL de cet article 24332
  

Même Thème
Résistant en Palestine - Une histoire vraie de Gaza.
Ramzy BAROUD
Comprenez, de l’intérieur de Gaza, comment le peuple palestinien a vécu la signature des Accords d’Oslo : les espoirs suscités et immédiatement déçus, la désillusion et la colère suscitée par l’occupation et la colonisation israéliennes qui continuent... La seconde Intifada, et la montée politique du Hamas... Né à Gaza en 1972, Ramzy BAROUD est un journaliste et écrivain américano-palestinien de renommée internationale. Rédacteur en chef de The Brunei Times (version papier et en ligne) et du site Internet (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

La misère ne rassemble pas, elle détruit la réciprocité.

Wolfgang Sofsky

L’UNESCO et le «  symposium international sur la liberté d’expression » : entre instrumentalisation et nouvelle croisade (il fallait le voir pour le croire)
Le 26 janvier 2011, la presse Cubaine a annoncé l’homologation du premier vaccin thérapeutique au monde contre les stades avancés du cancer du poumon. Vous n’en avez pas entendu parler. Soit la presse cubaine ment, soit notre presse, jouissant de sa liberté d’expression légendaire, a décidé de ne pas vous en parler. (1) Le même jour, à l’initiative de la délégation suédoise à l’UNESCO, s’est tenu au siège de l’organisation à Paris un colloque international intitulé « Symposium international sur la liberté (...)
19 
"Un système meurtrier est en train de se créer sous nos yeux" (Republik)
Une allégation de viol inventée et des preuves fabriquées en Suède, la pression du Royaume-Uni pour ne pas abandonner l’affaire, un juge partial, la détention dans une prison de sécurité maximale, la torture psychologique - et bientôt l’extradition vers les États-Unis, où il pourrait être condamné à 175 ans de prison pour avoir dénoncé des crimes de guerre. Pour la première fois, le rapporteur spécial des Nations unies sur la torture, Nils Melzer, parle en détail des conclusions explosives de son enquête sur (...)
11 
Analyse de la culture du mensonge et de la manipulation "à la Marie-Anne Boutoleau/Ornella Guyet" sur un site alter.
Question : Est-il possible de rédiger un article accusateur qui fait un buzz sur internet en fournissant des "sources" et des "documents" qui, une fois vérifiés, prouvent... le contraire de ce qui est affirmé ? Réponse : Oui, c’est possible. Question : Qui peut tomber dans un tel panneau ? Réponse : tout le monde - vous, par exemple. Question : Qui peut faire ça et comment font-ils ? Réponse : Marie-Anne Boutoleau, Article XI et CQFD, en comptant sur un phénomène connu : "l’inertie des (...)
93 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.