15 commentaires
Affabulateur, homophobe, antisémite, misogyne, nos médias l’adorent

Adrian Zenz : l’homme payé pour salir la Chine sur le Xinjiang

Il est la source principale des médias occidentaux qui multiplient les accusations contre la politique chinoise menée au Xinjiang mais aussi le pilier majeur de la thèse selon laquelle Pékin aurait perpétré un génocide sur l’ethnie ouïghoure. Son nom : Adrian Zenz. Qui est-il ? Pourquoi s’intéresse-t-il tant au sort des Ouïghours ? Ses accusations sont-elles vraiment fondées ?
 

Né en 1974, Adrian Zenz est un chercheur allemand, qui a émigré aux États-Unis et coopère activement à la Fondation pour les Victimes du Communisme, une organisation anti-communiste et d’extrême-droite fondée en 1994 à Washington et parrainée par le gouvernement américain. 

Selon Benjamin Bak, auteur de l’article Ouïghours : Adrian Zenz au service du China-bashing, « Si l’entourage d’Adrian Zenz ne l’encourage pas à avoir une vision objective des événements, ses convictions personnelles posent également question, quand elles ne font pas carrément peur. » Toutes les informations rendues publiques montrent, en effet, qu’Adrian Zenz est un évangéliste fondamentaliste proche des évangélistes américains. A l’en croire, il serait guidé par Dieu pour une mission contre Beijing. « Je me sens très clairement conduit par Dieu à faire cela », a-t-il déclaré au Wall Street Journal. L’homme est homophobe, il est hostile à l’égalité des sexes et soutient la « fessée scripturaire » des enfants (référence aux « Saintes Ecritures »).

 Accusations sans preuves dignes de foi
Adrian Zenz est surtout connu pour ses recherches sur les politiques chinoises, en particulier celles liées au Xinjiang. Depuis 2018, il n’a cessé de publier des rapports accusant notamment la Chine d’avoir créé des « camps d’internement » ou « camps de rééducation » dans lesquels « un million de Ouïghours sont détenus » ; d’avoir organisé « un travail forcé d’envergure » dans les champs de coton au Xinjiang ; ou encore d’avoir pratiqué la stérilisation forcée des Ouïghoures, ce qui constitue une entrave aux naissances, preuve, selon lui, d’un « génocide démographique ».
 
Trois questions se posent ici. D’abord, comment Adrian Zenz est-il parvenu au chiffre d’un million de détenus ouïghours ? Des sources concordantes montrent que sa conclusion provient d’un seul reportage d’Istiqlal TV, une structure médiatique ouïghoure en exil, basée en Turquie. Le reportage a publié un tableau non vérifié des « chiffres des détenus en rééducation », qui aurait été « divulgué » par le gouvernement chinois et selon lequel un total de 892 000 personnes de 68 districts du Xinjiang auraient été détenues au printemps 2018. Un chiffre toutefois gonflé, qui a été par la suite cité dans un reportage de Radio Free Asia, une agence de presse financée par les États-Unis et créée par la CIA pendant la guerre froide pour la propagande anti-chinoise. En rassemblant des sources douteuses car tendancieuses, Zenz extrapole une estimation selon laquelle « entre plusieurs dizaines de milliers et un peu plus d’un million sont détenus dans les camps de rééducation ». Tout en admettant qu’« il n’y a aucune certitude » quant à son estimation, il insiste sur le fait qu’il est néanmoins « raisonnable de supposer cela ». En tout cas, la méthode de travail de Zenz nous paraît trop peu sérieuse pour permettre d’accorder le moindre crédit au résultat de ses recherches. D’autre part, ce que Zenz appelle des camps d’internement ou de rééducation sont, en réalité, des centres d’enseignement et de formation professionnels mis en place au Xinjiang en vertu du droit, qui sont similaires aux centres de dé-radicalisation en France et dans d’autres pays, et observent strictement les principes fondamentaux du respect et de la protection des droits de l’homme inscrits dans la Constitution et la loi chinoises. La liberté personnelle des stagiaires y est pleinement garantie. Les centres sont gérés comme des internats et les repas halal y sont fournis. Ceux qui y suivent la formation peuvent rentrer chez eux régulièrement et demander des congés pour s’occuper de leurs affaires personnelles. Ils peuvent utiliser les langues et les écritures de leur propre ethnie. Les coutumes de tous les groupes ethniques ainsi que la liberté de croyance religieuse sont pleinement respectées et protégées. Grâce à l’apprentissage de la langue commune du pays, des connaissances juridiques et des techniques professionnelles, les stagiaires qui étaient influencés par des idées extrémistes et avaient commis de petits délits peuvent se défaire des idées extrémistes, acquérir des compétences et se réintégrer dans la société.

Il est à noter que pendant 26 ans, de 1990 à 2016, des forces terroristes, extrémistes et séparatistes ont sévi au Xinjiang, provoquant plus d’un millier d’incidents violents. Le 5 juillet 2009 par exemple, l’attaque d’Urumqi a fait 197 morts et 1700 blessés parmi les civils innocents. Grâce à une série de mesures anti-terroristes menées avec efficacité, dont la mise en place de centres d’enseignement et de formation, le Xinjiang n’a plus connu d’attaque terroriste depuis quatre ans.

Deuxième question : quelle est la réalité de ce que Zenz appelle « un travail forcé d’envergure » dans les champs de coton au Xinjiang ? A en croire Zenz, « dans le cadre d’un transfert forcé de main-d’œuvre et d’un programme de lutte contre la pauvreté, plusieurs dizaines de milliers de travailleurs des minorités ethniques ont été forcés à cueillir le coton à la main ». Toujours selon Zenz, aujourd’hui encore, « 70% du coton est ramassé manuellement dans le Xinjiang, […], sous la surveillance d’officiels locaux et de policiers ». Or en réalité, la récolte du coton est déjà largement mécanisée au Xinjiang depuis 2020, avec un taux de mécanisation atteignant 69,83% en moyenne, voire 95% dans le centre et le nord de la région. Par ailleurs, il n’a jamais été question de transfert forcé de main-d’œuvre pour effectuer la récolte du coton. Il y a quelques années, au moment de la récolte du coton, à l’automne, de nombreux paysans originaires des provinces du Henan et du Sichuan se rendaient au Xinjiang pour y cueillir le coton. C’était un travail dur, certes, mais bien rémunéré ; de plus, la nourriture et le logement étaient pris en charge. A tel point que des habitants locaux issus des minorités ethniques vivant dans le sud du Xinjiang acceptèrent de se joindre à eux sur la base du volontariat, sous contrat. Et pendant la saison de la récolte, qui durait près de 50 jours, chaque travailleur pouvait gagner quelque 10 000 yuans (1 358 euros). Mais depuis que le niveau de rémunération a augmenté dans les provinces intérieures de la Chine, le nombre de Chinois se rendant au Xinjiang pour la récolte du coton a diminué. En clair, l’accusation de « travail forcé […] dans les champs de coton au Xinjiang » est sans fondement. Et comme le signalent de nombreuses personnes, qui s’avèrent être au fait de la réalité en Chine, comme ailleurs dans le monde, l’accusation d’Adrian Zenz viserait à inciter les forces anti-chinoises étrangères à sanctionner, restreindre et réprimer l’industrie du coton au Xinjiang, à priver les cultivateurs et cueilleurs de coton locaux de leurs droits légaux au travail, et à perturber la stabilité sociale et la prospérité dans la région.
 
Enfin, troisième et dernière question : sur quelle base s’est fondé Adrian Zenz pour accuser la Chine d’une pratique génocidaire au Xinjiang ? En exploitant l’Annuaire des statistiques sanitaires chinoises 2019, Zenz a conclu qu’en 2018, « 80% de toutes les nouvelles insertions de dispositifs intra-utérins (DIU) en Chine […] ont été effectuées au Xinjiang ». Mais l’analyse objective de l’Annuaire permet de constater que le nombre de nouvelles insertions de DIU au Xinjiang en 2018 ne représentait que 8,7% du total chinois. En effet en 2018, le nombre total d’insertions de DIU effectuées dans tout le pays était d’environ 3,77 millions, dont environ 330 000 au Xinjiang. Surtout, la méthode d’analyse de Zenz n’a pas tenu compte d’une donnée essentielle : la mise en place du planning familial au Xinjiang, visant à améliorer le niveau de vie des habitants. Selon le professeur Asatar Bair, qui enseigne l’économie à l’université de Riverside City (Canada), Zenz construit son argumentation en « gonflant et en manipulant à dessein des mesures ordinaires relevant du planning familial, qui sont appliquées depuis longtemps par la Chine aussi bien auprès des populations d’origine Han qu’auprès des minorités – bien que de façon plus contraignante pour les Hans ! D’ailleurs, relève le professeur Asatar Blair, ces "génocidaires" de Chinois ont récemment levé l’interdiction d’avoir plus de 1 enfant par famille en ville, et 2 dans le monde rural, restrictions qui ne s’appliquaient qu’aux Han car les minorités avaient droit à 2 enfants en ville et à 3 dans le monde rural. Asatar Baïr montre comment des statistiques, qui ne sont par ailleurs guère étonnantes, sont présentées par Zenz en des termes dramatiques tels que « déclin drastique » et « mesures draconiennes de contrôle des naissances », pour amener à conclure que « les perspectives futures semblent sombres ». A noter également que les statistiques officielles chinoises montrent que la population ouïghoure a doublé au cours des quatre dernières décennies, de 1978 à 2015, pour passer de 5,5 millions à 11,68 millions d’habitants, ce qui représente environ 46,8% de la population totale de la région. Combien de pays dans le monde ont vu leur population doubler en 40 ans ? Est-ce là le résultat d’un génocide ?
 
Payé pour dénigrer la Chine
Dans son article intitulé Adrian Zenz a été accusé d’avoir reçu d’énormes dons politiques pour salir le Xinjiang, publié le 9 décembre 2021, le journaliste Beaumont Lefebvre a rendu publiques de nombreuses révélations sur l’identité et les noms des personnes qui ont payé Adrian Zenz pour ses travaux de recherche clairement orientés contre la Chine. Il se réfère à « […] trois documents écrits, alléguant que le sénateur américain Marco Rubio et l’ancien stratège en chef de la Maison Blanche et conseiller principal du président américain d’alors Stephen Bannon ont apporté un soutien financier à Zenz par le biais de la Memorial Foundation for Victims of Communism (Fondation pour les victimes du communisme) pour laquelle travaille Zenz. « Dans deux documents, la Memorial Foundation for Victims of Communism a certifié avoir payé à Adrian Zenz 275 000 $ et 350 000 $ pour ses travaux de recherche au cours des exercices 2019 et 2020, respectivement. L’autre document est une lettre du sénateur Marco Rubio à Adrian Zenz datée du 10 décembre 2019, déclarant : "Ce fut un grand plaisir de vous rencontrer la semaine dernière à Washington à l’occasion de votre audition à la sous-commission des affaires étrangères sur le sujet de l’autoritarisme avec des caractéristiques chinoises : défis politiques et religieux des droits de l’homme en Chine. Vous êtes une grande ressource pour notre activité. Restez fort et bien connecté avec notre Alliance interparlementaire sur la Chine ainsi qu’avec le Comité sur le danger actuel Chine. Je suis un grand sponsor pour vous, avec mon bon ami Bannon. N’hésitez pas à me contacter pour toute assistance." »
 
Au vu de telles révélations, qui peut encore croire à l’objectivité des travaux de Zenz ? Qui peut encore croire à la véracité des propos de Zenz ? Rien d’étonnant qu’un nombre croissant de chercheurs, chinois et étrangers, affirment que les accusations de Zenz mettant en cause les politiques chinoises au Xinjiang sont sans aucun fondement et, plus grave encore : il est payé pour servir les causes anti-chinoises.
 

Aveux compromettants pour les États-Unis
Non moins compromettantes sont les preuves, fournies par de hauts responsables américains eux-mêmes, démontrant comment ceux-ci ont fabriqué la question des Ouïghours. Voici trois exemples parmi tant d’autres.
 
En 2015, dans une interview-vidéo, Sibel Edmonds, une ancienne interprète du FBI, a expliqué comment les États-Unis avaient planifié et agi pour déstabiliser le Xinjiang. Selon elle, « le Xinjiang est une grande artère de l’énergie en Chine. Nous voulons, progressivement et en interne, jouer la carte du genre et la carte de la race. Nous disons que les minorités ethniques du Xinjiang n’ont pas leurs propres terres, que nous allons les aider, qu’elles sont opprimées, et que les Chinois les abattent et les torturent ». Le plan des États-Unis est de copier les tactiques utilisées en Afghanistan, en Ukraine et en Irak dans le Xinjiang, en créant un problème à partir de rien et en l’exploitant. Et elle a ajouté : « Nous espérons que le Xinjiang sera la prochaine Taiwan. En tant que pays occidentaux, nous ne nous sommes jamais souciés des gens. Cela ne relève pas de notre domaine d’intérêt, à moins qu’ils puissent être utilisés, capitalisés pour atteindre notre objectif. »
 
En août 2018, Lawrence Wilkerson, directeur de cabinet de l’ancien secrétaire d’État Colin Powell et colonel à la retraite de l’armée de terre américaine, a, lors d’un discours au Ron Paul Institute sur les trois objectifs de la présence américaine en Afghanistan, déclaré sans détour : « La troisième raison pour laquelle nous étions là [en Afghanistan] c’est parce qu’il y a 20 millions d’Ouïghours [au Xinjiang]. La CIA voudrait déstabiliser la Chine et la meilleure façon de le faire consisterait à fomenter des troubles et se joindre à ces Ouïghours pour faire pression sur les Chinois Han à Beijing depuis des zones internes plutôt qu’externes. » (voir vidéo).
 
En janvier 2021, Sheila Carey et Andrew Chira, responsables du département économique et politique du consulat général des États-Unis à Guangzhou, ont, lors d’un cocktail, confié à des chefs d’entreprises américains : « Il n’y a pas de problème au Xinjiang (« Nothing is wrong about Xijiang »), et nous le savons tous. Mais organiser un battage médiatique sur le travail forcé et le génocide au Xinjiang et attaquer (la Chine) sur le front des droits de l’homme constituent un moyen efficace dont l’objectif est de plonger définitivement le gouvernement chinois dans un profond bourbier. » (voir documents ci-joints).

 
Que faut-il conclure ? Il est clair que la question des Ouïghours a été montée de toutes pièces par des dirigeants américains afin de déstabiliser la Chine de l’intérieur. Et, pour parvenir à leurs fins, ils ont utilisé Zenz comme outil de propagande anti-chinoise. Maintenant que la stratégie américaine est révélée au grand jour, à quoi bon, pour Zenz, continuer à fabriquer de fausses preuves ? A moins qu’il ait toujours besoin d’argent pour survivre…
 
Daisy BROWN  

Daisy Brown est Américaine, spécialiste de géopolitique et professeur honoraire à l’université de Qianghua (Chine).

EN COMPLEMENT PAR LGS

Zenz antisémite ? Extrait de son livre : "Worthy to escape".

A lire, sur la question des Ouïghours : "Ouïghours, pour en finir avec les fake news", Maxime Vivas, Editions la route de la soie", 2020, 173 pages, 14 euros.

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COMMENTAIRES  

11/12/2022 09:50 par Xiao Pignouf

Le nom de l’université où travaille l’auteure, c’est Qinghua.

11/12/2022 12:30 par legrandsoir

@ Xiao Pignouf
LGS a demandé à la traductrice de préciser qui est Daisy Brown (ce nom est aussi courant que Jean Dupont). Nous voulions nous assurer qu’elle existe, même si c’est un pseudo (comme Laurène Beaumond). La traductrice a demandé et nous a donné les précisions que vous lisez en bas de l’article. Nous les lui avons fait valider avant publication.
Vérification faite, le nom est bien Qianghua.
Quel boulot de publier un article !

11/12/2022 12:54 par Xiao Pignouf

@GS

J’ai cherché moi-même des traces de Daisy Brown, pensant que cet article avait été traduit d’un autre en anglais. Rien trouvé.

Je réitère mon com précédent : il n’y a aucune trace d’une université Qianghua en Chine, le plus proche, c’est l’université Qinghua de Pékin, la plus prestigieuse de Chine.

Mais ce n’est pas grave, je pensais juste qu’il s’agissait d’une coquille.

11/12/2022 21:24 par Xiao Pignouf

Quel boulot de publier un article !

M’en parlez pas. Par deux fois, je vous ai fait parvenir un article de Rainer Shea sur l’anti-communisme de gauche et sur Orwell, deux fois, car la première, ça n’est pas passé et j’ai dû tout recommencer, tout traduire, remettre les liens, deux samedis matin, le texte est très long, pas grave, c’est la beauté de la chose, je suis patient, je sais qu’il y a une liste d’attente, mais en même temps je vois d’autres articles passer, plusieurs articles sur la coupe du monde, un sur une piètre peintureuse d’animaux, des articles avec une actualité plus récente... je vous ai écrit plusieurs fois pour savoir si vous l’aviez reçu, je peux attendre, mais si vous n’avez aucune intention de le publier... il suffit de le dire. L’article est intéressant pourtant.

11/12/2022 22:09 par legrandsoir

Cet article nommait plusieurs fois Orwell et donnait de lui une image peu flatteuse. Un administrateur du GS, qui a écrit sur lui un livre et une thèse de plus de 1000 pages la trouve fausse.
LGS a préféré ne pas publier l’article et éviter un contre-article, des débats et querelles hors de son champ premier d’information.
L’article est sans doute intéressant, mais il vaudrait mieux le publier ailleurs.
LGS a publié des articles de vous et des commentaires, il continuera.
LGS.

12/12/2022 17:52 par koursk

La jet set et ses penseurs ont décrété qu’il y a une totale absence de droits de l’homme là (en Chine et en Russie) où les multimilliardaires otaniens n’arrivent pas à régner *** Ces logorrhées droits de l’homme faisaient un tabac dans les années 80’ 90’, mais restent au ras des paquerettes en 2022 *** Aujourd’hui, ou les penseurs socio-démocrato ne sont plus assez nombreux, ou ils n’ont plus l’énergie suffisante pour servir la soupe aux droits de l’homme mitonnée par la jet set *** Pour propagandiser sa démocratie en Chine et en Russie, la jet set n’a pas d’autre solution que de s’en remettre aux aboyeurs ultralibérauxnazis *** Autant utiliser un lance-flamme sur un incendie *** A moins qu’ils se la jouent à la goebbels et sa devise ’plus c’est gros plus ça passe’ *** Avec des zozos comme zenz, C’est toute la planète qui se tient les côtes.

14/12/2022 12:05 par Danael

On l’avait déjà perçu, mais il est bon de comprendre en détail les autres enjeux régionaux qui y sont reliés. Unrest in Mongolia : Who Stands to Gain ? De M. K. BHADRAKUMAR est une excellente analyse sur les enjeux géopolitiques en Asie centrale qui mérite d’être lue aussi et l’auteur suivi. Un court extrait de sa conclusion :

« Les États-Unis et l’Union européenne estiment qu’il s’agit de la meilleure occasion de consolider et d’étendre leur influence dans l’arrière-cour de la Russie en Transcaucasie, en Caspienne et en Asie centrale. Il est clair que les puissances occidentales s’immiscent dans les tensions régionales et qu’il n’est pas exclu que l’opposition russe et chinoise n’aboutisse pas.

Les enjeux géopolitiques sont importants. La Mongolie est le pays de transit du projet de gazoduc "Power of Siberia 2", qui acheminera jusqu’à 50 milliards de mètres cubes de gaz de la péninsule de Yamal, dans l’Arctique russe, vers l’est de la Chine ; les travaux de construction devraient commencer en 2024. De même, la Chine, la Mongolie et la Russie ont prolongé de cinq ans les grandes lignes du plan de développement pour l’établissement du corridor économique Chine-Mongolie-Russie, ce qui permettra de libérer un grand potentiel économique et de renforcer le rôle de la Mongolie en tant que centre de transit.

La coopération entre la Chine et la Mongolie en matière de construction de routes et de corridors de transport a été fortement stimulée ces dernières années, ce qui a permis de renforcer la logistique entre la Chine et la Mongolie et d’augmenter considérablement leur capacité de transport de marchandises en vrac, notamment de produits minéraux. Les deux pays envisagent d’amarrer de multiples nouvelles lignes ferroviaires à des ports chinois.

Les États-Unis et l’UE feront tout leur possible pour éloigner la Mongolie de l’orbite sino-russe, quoi qu’il en coûte. Il est intéressant de noter qu’une délégation militaire de l’OTAN en provenance de Bruxelles s’est rendue à Oulan-Bator la semaine dernière et a tenu deux jours de discussions avec les chefs militaires mongols. La Mongolie présente un mélange combustible où tous les éléments clés de la confrontation des États-Unis avec la Russie et la Chine sont présents, allant de l’extension de la mission de l’OTAN à l’Asie-Pacifique à la BRI et aux exportations énergétiques de la Russie et, bien sûr, aux vastes gisements de terres rares dans la steppe. »

Source : https://www.indianpunchline.com/unrest-in-mongolia-who-stands-to-gain/

16/12/2022 08:50 par Xiao Pignouf

@GS

L’article est sans doute intéressant, mais il vaudrait mieux le publier ailleurs.

C’est fait. On n’est jamais mieux servi que par soi-même. Mais c’est dommage, vous avez une audience plus large, je continue de croire que cet article est important, quoi qu’on pense de sa vision d’Orwell. Je ne vois pas en quoi en débat ou un contre-article pose problème, c’est le but d’un article, de susciter le débat. Même si je n’aime pas beaucoup le terme de « contre-article ». Sauf en cas de réponse à une attaque directe. C’est la raison pour laquelle je vous avais demandé de retirer en urgence un de mes articles que je trouvais trop antagoniste avec l’opinion d’un des administrateurs et publié par erreur sur votre site.

Enfin, en pied de page se trouve cet avertissement : « L’opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir ». Et heureusement. Quand on voit certaines opinions.

LGS a publié des articles de vous et des commentaires, il continuera.

Et je vous en remercie. Je vous les proposerai tant que votre ligne éditoriale me conviendra. Je réitère ma proposition : si vous avez besoin de sous-traiter la relecture ou la traduction de l’anglais d’articles, je suis prêt à vous assister en toute objectivité. Vous avez mon mail.

Cela étant dit, permettez-moi d’avoir des doutes sur le fait que vous publierez le dernier, qui ne plaira pas à tout le monde, surtout à un lectorat qui fait du pied à l’extrême-droite, en pleine croissance sur le GS. J’attends.

17/12/2022 14:43 par Odysseus

Bonjour,
Merci au GS pour votre travail de qualité. Dans le présent article, on trouve la phrase "[...] Adrian Zenz est un évangéliste fondamentaliste proche des évangélistes américains" au lieu de "[...] Adrian Zenz est un évangélique fondamentaliste proche des évangéliques américains". L’erreur qui consiste à remplacer inopportunément l’adjectif substantivé "évangélique" (servant à désigner les membres d’une branche spécifique au sein de l’Eglise réformée) par le substantif "évangéliste" (qui désigne quant à lui l’auteur d’un des quatre évangiles du nouveau testament) est courante, et se rencontre parfois même au sein des spécialistes du fait religieux.
Loin de moi l’idée de vouloir jouer les pédants ; si je me permets de vous signaler cette coquille, et de vous inviter à la corriger, c’est parce que ce genre de petites erreurs sont autant d’éléments qui permettront à vos détracteurs de ne pas vous répondre sur le fond mais uniquement sur la forme. On entend déjà les bien-pensants nous dire, après n’avoir lu que deux paragraphes de cet important article : "oui certes, mais vous comprenez, l’auteur de cet article n’est même pas capable de faire la différence entre un évangéliste et un évangélique, et ne peut donc être pris au sérieux". Il serait dommage que cet article dont le contenu est véritablement susceptible d’éveiller des consciences puisse être sournoisement torpillé de la manière qui vient d’être décrite.
Meilleures salutations,

17/12/2022 18:24 par lou lou la pétroleuse

A Xiao,

C’est du grand n’importe quoi votre article sur Orwell ! Je viens de le lire grâce à votre lien ci-dessus. Où êtes vous allé chercher ce que vous racontez à son sujet, quelles sont vos sources ?
Pour info Orwell était anarchiste et non trotskiste. Il a combattu aux côtés du POUM pendant la guerre d’Espagne, ce qui explique ses rancœurs contre les "communistes". Je ne veux pas développer ici, pour ne pas braquer certains inconditionnels du stalinisme, mais vous devriez étudier cet aspect de la lutte des classes dans les années 30 et 40 en Europe que vous ne connaissez manifestement pas et que vous réinventez à votre manière, sans que je parvienne pour ma part à comprendre la source de vos fantasmes.

20/12/2022 15:34 par Bostephbesac

Comme le dit Koursk, là où la jet-set otanesque ne peut régner, "c’ est une zone où les droits de l’ homme n’ existent pas" . Elle a juste caché qu’ il s’ agit des siens !

20/12/2022 17:44 par Xiao Pignouf

@Loulou

Calmez-vous.

Primo l’article n’est pas de moi. Deuxio, il y a des sources.

Le fait qu’il ait été anarchiste n’empêche pas qu’il a été conservateur, encore moins qu’il ait été anti-communiste.

20/12/2022 23:20 par Lou lou la pétroleuse

A xiao, `

Ni les anarchistes ni les trotskistes ne sont "anticommunistes", ils ont une vision du communisme, ou plus exactement de la stratégie à mettre en œuvre pour y parvenir, qui n’est pas celle de Staline. Ils ne sont pas les seuls (Staline n’a pas réussi à faire taire et disparaître tous ses opposants) et ne sont pas nécessairement d’accord entre eux, mais ils sont généralement capables de débattre sans s’entretuer.
Le communisme n’est pas une propriété privée de Staline, ni des parti dits communistes qui se prennent pour les représentants exclusifs de la pensée de Marx. La pensée de Marx est à tout le monde, elle fait partie du patrimoine mondial de l’humanité.

Il serait temps de sortir du sectarisme désuet, mais qui reste dangereux, des pratiques staliniennes : la déstalinisation a commencé dans les années 50, mais certains n’ont toujours pas réussi à évoluer.

Je n’aime pas les gens qui croient tout savoir et refusent de s’informer quand ils en ont la possibilité.

21/12/2022 00:11 par Lou lou la pétroleuse

A Xiao,

Pardon de m’être emportée, mais je crois que vous aimez les coléreux....
En fait peu m’importe qu’Orwell ait été anarchiste ou trotskiste, ce qui m’énerve, c’est la méthode qui consiste à diffamer ceux avec qui l’on n’est pas d’accord plutôt que de reconnaître les vrais motifs de ces désaccords. Orwell n’a pas écrit que des romans, il nous a laissé sont témoignage sur la guerre d’Espagne : Hommage à la Catalogne. Un témoignage qui vaut de qu’il vaut mais dont la sincérité me semble très au-dessus des soupçons dont certains l’ont accablé. Si vous ne l’avez pas lu, lisez-le : vous comprendrez peut-être mieux son prétendu "anti communisme".

Il n’y a as si longtemps, le PCF (Parti Communiste Français) traitait à tort et à travers tous ceux qui osaient émettre la moindre critique de ses agissements, qui n’étaient pas toujours parfaitement respectables, ou le moindre désaccord avec ses stratégies politiques, d’anticommunistes primaires. Je tiens à préciser que j’ai la plus grande estime pour un grand nombre de membres - aujourd’hui décédés - du PCF, que j’ai eu l’occasion de connaître ou de côtoyer, mais aussi que le sentiment de supériorité de certains n’a rien à envier à ces catholique qui se croient détenteurs d’une vérité révélée à laquelle les autres n’ont pas accès.

21/12/2022 10:18 par Xiao Pignouf

@Loulou

mais je crois que vous aimez les coléreux

Quelle idée farfelue !

Je n’aime pas les gens qui croient tout savoir et refusent de s’informer quand ils en ont la possibilité.

Je trouve ce reproche particulièrement injuste, surtout venant d’une personne qui vraisemblablement réagit plus avec ses émotions qu’avec sa raison : en fait, vous voudriez que je m’informe mieux mais dans le sens que vous m’indiquerez.

Je ne vais pas commencer un débat sur Orwell, qui n’est qu’un des arguments de l’article en question. L’article a été refusé par le GS pour éviter ce genre de débat.

Une ou deux choses cependant :

À mon tour de vous/te (on se vouvoie ici, on se tutoie ailleurs) reprocher de ne pas lire attentivement ce qui est écrit, et je crois que vous n’avez pas correctement lu l’article, ni les sources, ni même le nom de l’auteur, aveuglée par votre colère. L’article ne dit pas qu’Orwell était trotskiste, juste que son oeuvre, ambiguë, est employée à mauvaise escient par les trotskistes par anti-communisme primaire. Ce texte, écrit par un communiste américain, dit juste qu’Orwell était anti-communiste.

1984, qui est une des oeuvres les plus étudiées dans les lycées, n’a-t-elle pas dans une certaine mesure participé à forger dans les esprits une vision anti-communiste avant tout, plus qu’une vision du fascisme ?

Deux citations d’Orwell, dont il ne s’agit pas de faire le procès, juste de débattre :

« Comme il sied à celui qui s’est battu contre les deux, il est arrivé à "la vieille, vraie et désagréable conclusion qu’un communiste et un fasciste sont un peu plus proches l’un de l’autre que l’un ne l’est d’un démocrate". thème constant de l’œuvre bien argumentée d’Orwell »

Cette phrase rappelle la récente décision de l’UE de mettre nazisme et communisme à équivalence.

« Il ne laissait aucun doute de quel côté il se mettrait. "En cas d’éclatement d’une guerre, si l’on était obligé de choisir entre la Russie et l’Amérique, je choisirais toujours l’Amérique", a-t-il déclaré à son ancien éditeur »

Choisirait-il l’OTAN aujourd’hui ?

« Pour les socialistes démocrates, Orwell est devenu une icône, quelqu’un qui pouvait concilier un souci de justice sociale avec un souci des droits civiques, et en effet qui voyait qu’il n’y avait pas de possibilité de l’un sans l’autre. Lorsque le Premier ministre conservateur John Major a cité Orwell dans un discours électoral, il y a eu des éclats de rire de la part de ceux, pour la plupart des partisans travaillistes, qui ont comparé le socialisme de l’écrivain au conservatisme récidiviste des premiers ministres, mais la citation témoigne d’une popularité. »

La source, autre article très intéressant sur Orwell.

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