RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Gauchisme : Quand lutter contre le capitalisme productivisme ne suffit pas.

Gauchisme : Quand lutter contre le capitalisme productivisme ne suffit pas.

Quand la gauche de gauche projette de repousser le capitalisme productivisme elle ne dit pas que tout doit décroitre. La production la plus nuisible doit décroitre. Mais ce n’est pas un comité d’expert qui en décide. Et cela ne va pas se faire du jour au lendemain. En fait cette gauche-là , du Front de gauche au NPA (pas le PS) propose de repousser l’écologie de marché et son mode de distribution qui favorise les riches, les solvables. Elle défend en conséquence l’appropriation publique suivie d’une socialisation. Elle défends toujours les services publics, et une production de biens démarchandisés donc délivrés aux prolétaires peu solvables. Elle sait qu’il y aura encore besoin d’écoles publiques, d’hôpitaux publics, de logements sociaux et de toutes une série de services à bas tarifs pour satisfaire les besoins sociaux de tous y compris des peu solvables, des prolétaires.

Différence des pratiques.

Cette gauche-là ne propose pas la grève de la consommation et du pouvoir d’achat ainsi que le propose Ariès et certains décroissants. La proposition pourrait être crédible si elle était adressée clairement à la classe dominante. Mais cela sonne trop marxiste pour certains. Et puis la bourgeoisie se moque des injonctions à une moindre consommation car c’est précisément elle qui bénéficie d’une production de luxe, en terme de bateaux, d’avions, de gros véhicules très gourmants, etc... La proposition a pourtant une certaine pédagogie de classe qui pourrait être complété par une adresse aux couches moyennes très aisées, celles qui disposent à chaque fin de mois d’une épargne conséquente. Mais les décroissants semblent pour certains du moins peu soucieux de justice sociale.

Différence des théories.

Pour les décroissants la lutte contre le productivisme et contre la surconsommation est première la lutte contre le capitalisme seconde, voire très éloignée. Certains, plus individualistes portent le fer d’abord sur le volet consommation, d’autres, plus collectif, attaquent le productivisme, mais pas le capitalisme productiviste.

Qu’est-ce alors que le productivisme ? Pour la gauche de gauche il se définit comme le fait de "produire pour produire". Le productivisme est fondé sur le travail au-delà de la simple nécessité sociale du vivre. Il est surtravail pour le profit. Il passe nécessairement par le marché. Le productivisme va de pair avec le travaillisme des uns (toujours plus d’heures, et plus vite) et le chômage des autres. Pour les gauchistes de la décroissance il est "fétichisme de l’Etat et de la technicité". C’est là la définition d’Ariès qui s’appuie sur une définition d’Henri Lefebvre. Ils critiquent aussi la publicité comme industrie de surconsommation, et même comme créateur de consommateurs inassouvis.

Posture d’invective contre la gauche.

Je cite l’article "Une grève générale de la consommation ?" (1) "Que ce soit l’Association pour la taxation des transactions financières et l’aide au citoyen (Attac), le Nouveau parti anticapitaliste (NPA), la Fondation Copernic ou même Alain Accardo, aucune pensée se revendiquant "de gauche" ne semble avoir réellement rompu avec ce productivisme."

Mais comment se passer de technologie pour construire le monde : les trains, les voies de chemin de fer, les réseaux téléphoniques, l’internet. Est-ce du luxe ? En matière de productivisme, il faut donc d’abord lire (ou deviner) la définition qu’en donnent les auteurs.

"Les gauches ne s’intéressent guère à l’agression publicitaire, par exemple. Elles se n’offusquent pas d’une vie conçue comme une somme de petits plaisirs." Heureusement que l’intégrisme décroissant n’impose pas la sobriété volontaire ! Les "petits plaisirs", même vus comme compensation de créatures aliénées par le surtravail, sont encore nécessaires pour vivre. La religion de la décroissance a un aspect monacal qui fait peur. J’ai d’ailleurs entendu un jeune stigmatiser le port de menus bijoux de pacotille de ma fille comme un intégriste religieux. La sobriété ne fait pas dans la modération !

AMK

Une grève générale de la consommation ?

http://www.betapolitique.fr/Une-greve-generale-de-la-57163.html

URL de cet article 11245
  

Le Grand Marché Transatlantique : La menace sur les peuples d’Europe
Raoul Marc JENNAR
« Quelque chose doit remplacer les gouvernements, et le pouvoir privé me semble l’entité adéquate pour le faire. » Ces mots confiés par David Rockefeller au magazine américain Newsweek, le 1 février 1999, fournissent la clé pour comprendre ce qui se passe depuis une trentaine d’années et qu’on appelle « mondialisation néolibérale ». Déléguer au secteur privé la maîtrise des choix ou, pour l’exprimer à la manière pudique de journaux comme Le Monde ou Les Echos, « redéfinir le périmètre de l’Etat », c’est (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

Sous une dictature, il y a une chose pour laquelle nous avons plus de chance que vous en Occident. Nous ne croyons à rien de ce que nous lisons dans la presse, à rien de ce que nous voyons à la télévision, parce que nous savons que c’est de la propagande et des mensonges. Contrairement aux Occidentaux, nous avons appris à voir au-delà de la propagande et à lire entre les lignes et, contrairement à vous, nous savons que la vérité est toujours subversive.

Zdener Urbanek

Reporters Sans Frontières, la liberté de la presse et mon hamster à moi.
Sur le site du magazine états-unien The Nation on trouve l’information suivante : Le 27 juillet 2004, lors de la convention du Parti Démocrate qui se tenait à Boston, les trois principales chaînes de télévision hertziennes des Etats-Unis - ABC, NBC et CBS - n’ont diffusé AUCUNE information sur le déroulement de la convention ce jour-là . Pas une image, pas un seul commentaire sur un événement politique majeur à quelques mois des élections présidentielles aux Etats-Unis. Pour la première fois de (...)
23 
Le DECODEX Alternatif (méfiez-vous des imitations)
(mise à jour le 19/02/2017) Le Grand Soir, toujours à l’écoute de ses lecteurs (réguliers, occasionnels ou accidentels) vous offre le DECODEX ALTERNATIF, un vrai DECODEX rédigé par de vrais gens dotés d’une véritable expérience. Ces analyses ne sont basées ni sur une vague impression après un survol rapide, ni sur un coup de fil à « Conspiracywatch », mais sur l’expérience de militants/bénévoles chevronnés de « l’information alternative ». Contrairement à d’autres DECODEX de bas de gamme qui circulent sur le (...)
103 
"Un système meurtrier est en train de se créer sous nos yeux" (Republik)
Une allégation de viol inventée et des preuves fabriquées en Suède, la pression du Royaume-Uni pour ne pas abandonner l’affaire, un juge partial, la détention dans une prison de sécurité maximale, la torture psychologique - et bientôt l’extradition vers les États-Unis, où il pourrait être condamné à 175 ans de prison pour avoir dénoncé des crimes de guerre. Pour la première fois, le rapporteur spécial des Nations unies sur la torture, Nils Melzer, parle en détail des conclusions explosives de son enquête sur (...)
11 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.