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(QUEBEC) Grève étudiante : il y a de quoi être fier

Oui, il y a vraiment de quoi être fier, en regardant les jeunes étudiants québécois résister par dizaines de milliers aux dictats du gouvernement libéral en fin de parcours de Jean Charest, qui a fini, à force de se croire intouchable, par frapper une couche populaire qui refuse de se laisser marcher dessus ! Oui, il y a de quoi être tous vraiment fiers de nos étudiants, qui sont en train d’accomplir ce que personne au Québec n’avait jamais vraiment réussi à accomplir avant eux : faire plier le gouvernement libéral de Jean Charest et ses sbires !

Après la démonstration de force de plus de 200 000 québécoises et québécois (jusqu’à 250 000 selon certains), le gouvernement libéral est à court d’arguments pour essayer en vain de justifier l’injustifiable, alors c’est la répression qu’il a choisi pour répondre aux jeunes québécois porteurs d’espoir en un avenir meilleur. L’histoire s’en rappellera…

Les grimaces de mépris de la déshonorable ministre Line Beauchamps, qui nous démontre chaque jour qu’elle ne parle pas au nom du peuple, mais bien au nom de sa petite personne arrogante (même chose pour le reste du cabinet libéral), n’y changeront rien : plus le temps passe, plus le gouvernement est perdant dans ce conflit. Si la grève persiste encore un peu, disons un mois de plus, alors l’irresponsabilité du gouvernement libéral nous aura coûté plus cher que ce que nous aurions « économisé » avec la hausse, au prix de la perte majeure d’accessibilité aux études supérieures pour les classes les plus démunies de la société québécoise.

Les étudiants pleins aux as contre la grève et pour la hausse (ils s’en sacrent bien parce que papa et maman assurent toutes leurs dépenses scolaires supérieures, un privilège de l’aristocratie moderne), cette bande de perroquets sans envergure du gouvernement libéral, ont beau nous parler sans arrêt des prêts et bourses « bonifiés » (les statistiques démontrent que les refus pour les demandes de bourses ont doublé entre 2007 et 2010, sans parler des prêts qui ne sont rien d’autre que ça : des prêts de milliers de dollars devant être remboursés, donc payés plus tard) et de leur sacro-saint « droit individuel » libertarien égoïste, ils demeurent une minorité négligeable de libéraux, de libertariens et de gosses de riches égoïstes.

Leur dernier coup bas contre le mouvement étudiant a été porté à Alma, endroit symbolique puisque frappé par un conflit de travail important entre des travailleurs québécois et une multinationale étrangère, où un groupe d’étudiants profondément égoïstes et mauvais perdants sont allés jusqu’à obtenir une injonction contre la grève à leur collège (quelqu’un devrait dire à ce juge « sans jugeote » de la cour supérieure, que nous ne sommes pas en Colombie, au Chili ou au Honduras ici, mais bien au Québec, où les opposants à l’ordre capitaliste bourgeois sont encore supposés avoir des droits). Selon le bon sens logique, cette injonction a tout d’un bâillon (ou un SLAPP* diront les anglais) et n’a aucune légitimité démocratique. Si les étudiants d’Alma décident d’ignorer cette injonction aussi illégale que déshonorable, ils auront tout mon appui.

Le gouvernement libéral aime revenir encore et encore sur la prétendue « création de richesse » pour justifier ses politiques anti-peuple. Raymond Bachand a beurré cette expression néolibérale partout dans dernier budget, comme pour y appliquer un vernis superficiel de légitimité. Ce que ces mercenaires bourgeois ne peuvent comprendre, c’est que la plus grande richesse du monde, est celle incarnée par les générations futures et qu’en mettant ainsi des bâtons dans les roues des générations futures, comme les forcer à contracter des dettes vertigineuses pour pouvoir s’éduquer (l’éducation, une autre grande richesse de l’humanité), le gouvernement libéral fait ce qu’il sait le mieux faire : gaspiller la richesse collective québécoise.

Enfin, avec le printemps qui arrive, ce qui veut dire que nous sommes à moins d’un an des prochaines élections générales québécoises, le peuple québécois devra choisir entre la servitude à l’ordre bourgeois anglo-saxon, ou la liberté. Ce sera aussi simple que ça, nul besoin d’en rajouter…

Non à la hausse ! Oui à la gratuité scolaire universelle !

Gabriel Proulx, co-porte parole du PCQ

http://www.pcq.qc.ca/Dossiers/Modeles/index.html?id=Autres/Archives/pa...

*SLAPP : Strategic Lawsuit Against Public Participation (voir le dossier d’Écosociété)

EN COMPLEMENT :

http://www.bloquonslahausse.com/

https://www.facebook.com/events/380435101978793/

* * *

Grèves étudiantes massives au Québec

300 000 étudiants manifestent à Montréal contre la hausse de 75% des frais de scolarité

Article AC pour http://jeunescommunistes-paris15.over-blog.com/ et http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

La lutte que sont en train de mener les étudiants québécois contre la politique de casse de l’université publique menée par le gouvernement libéral de Jean Charest est une preuve de plus de l’ « exception » québécoise en Amérique du nord.

Exception qui ne repose pas seulement sur ses aspects les plus connus, la défense de la langue française ou de la souveraineté, mais qui s’appuie avant tout sur un État social particulièrement avancé pour le continent nord-américain etune tradition de lutte, dans une province qui avait déjà connu des luttes massives en 2005 contre un projet similaire.

La manifestation du jeudi 22 mars, avec 300 000 étudiants et professeurs brandissant des carrés rouges (l’emblème du mouvement) paralysant le centre de Montréal a marqué une étape significative dans une lutte entamée depuis décembre, ponctuée par des manifestations hebdomadaires et par des occupations d’amphithéâtres et le blocage de plusieurs facultés.

En cause la réforme du gouvernement provincial du libéral Jean Charest qui prévoit la hausse de 75% de frais de scolarité d’ici 2017, soit une augmentation de 1 625 $ par an.

Jusqu’à présent, le Québec est resté une des rares provinces d’Amérique du nord où les études sont encore accessibles aux enfants des couches populaires, en dépit d’une hausse de plus de 50% depuis 2007. Une année d’études coûte en moyenne 2 000 $ au Québec, contre 4 800 $ en Colombie-Britannique, 5 600 $ en Alberta et 6 640 $ dans la province voisine d’Ontario.

En dépit de cette situation privilégiée, en 2005, 57% des étudiants avaient recours à un prêt pour financer leurs étudeset 27% sont déjà endettés à plus de 20 000 $.

Une mobilisation construite par un front syndical hétéroclite et par une campagne unitaire spécifique, de « CLASSE »

Le Québec possède une longue tradition de luttes étudiantes, de mai 1968 à 2005, lorsqu’un projet similaire du gouvernement libéral de Charest, déjà lui, avait mobilisé des dizaines de milliers d’étudiants et fait plier le gouvernement.

Cette fois, la mobilisation est encore plus large, touchant principalement les universités francophones (UdM, UQAM, Laval) mais aussi désormais les universités anglophones (Concordia, Mcgill. Elle intègre un ensemble de coordinations de base, en particulier à Laval et à McGill, ainsi que les deux principales confédérations syndicales, la FEUQ et l’ASSE.

La FEUQ (Fédération étudiante universitaire du Québec) est la première centrale syndicale avec 150 000 affiliés, réformiste participant à la co-gestion des universités francophones, en particulier à l’Université de Montréal (UdM). Organiquement liée au Parti québecois (PQ - parti nationaliste de centre-gauche), elle constitue sa réserve de cadres en puissance.

Dans l’opposition parlementaire au niveau provincial, le PQ tente de se refaire une cerise dans l’opposition après le fiasco électoral des élections fédérales de 2011 où il s’était écroulé, perdant 45 de ses 49 députés au Québec. La mobilisation de la FEUQ, avec ses importants moyens humains et financiers, participe aussi de cette logique électoraliste et opportuniste.

Face à elle, l’ASSE (Association pour une solidarité syndicale étudiante) est une centrale regroupant 50 000 étudiants sur des positions combatives, de lutte mais aussi gauchisantes avec une extrême hétérogénéité interne (écolos, alter-mondialistes, anarchistes, trotskistes, communistes). Puissante dans les universités francophones, elle est en position de force à l’Université du Québec à Montréal (UQAM).

Le succès de l’ASSE lors de cette mobilisation est d’avoir su rassembler plus large avec la campagne CLASSE (Coalition large de l’ASSE) qui a permis de coordonner les divers comités de lutte locaux. Le leader politique et médiatique du mouvement est aussi un des deux porte-paroles de l’ASSE, Gabriel Nadeau-Dubois.

Le mouvement est parti de l’Université de Laval le 13 février dernier, suivi par le CEGEP (lycée québécois) du Vieux-Montréal, ont embrayé rapidement l’Université de Montréal puis l’UQAM début mars. Le mouvement a été rejoint par certains départements de McGill et Concordia à la mi-mars.

Actuellement, 200 000 lycéens et étudiants sont en grève illimitée, ne participant à aucun cours jusqu’à la fin de la mobilisation.

Pour les jeunes communistes québécois, il faut appeler à la grève générale contre le gouvernement

Les jeunes communistes sont présents dans le mouvement, participant à la lutte menée par les syndicats étudiants. L’enjeu pour la Jeunesse communiste québecoise est de construire la convergence des luttesavec le mouvement ouvrier :

« Les étudiants sont en première ligne de la lutte contre cette offensive capitaliste, ici au Québec », pour Marianne Breton-Fontaine, responsable de la JC Québecoise. « Il est crucial que cette grève monte en puissance, et qu’elle intègre les travailleurs au mouvement et aide à construire une grève politique contre le gouvernement ».

La marée rouge qui a inondé Montréal le 22 mars n’est qu’un début pour les centaines de milliers d’étudiants qui participent depuis plusieurs semaines au mouvement.

Plus que jamais, le Québec est le centre de gravité des luttes en Amérique du nord, et la lutte des étudiants québécois est source d’inspiration pour les étudiants français confrontés à des attaques similaires dans les suites de la loi LRU.

Le mot d’ordre, diffusé par le groupe de rap québécois Loco Locass lors des manifestations de 2005, est hélas toujours d’actualité : « Libérez-nous des libéraux ! »

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