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Les experts en armes chimiques toujours sceptiques sur l’usage de gaz sarin en Syrie (McClatchy)

LGS - alors voilà : Les experts, même les plus favorables à une intervention en Syrie, émettent des doutes. Bref, toute cette histoire pue. La France se serait-elle abaissée au niveau des Etats-Unis, Hollande à un G.W. Bush, Fabius à un Powell et Le Monde à un New York Times avec des journalistes qui se prêteraient à une mise en scène, c’est-à-dire à un faux et usage de faux avec l’objectif de justifier une intervention militaire ? Si tel devait être le cas, ces « journalistes » du Monde, et le journal lui-même, serait-ils exemptés, au nom de la « liberté de la presse », de poursuites ?

WASHINGTON – Des experts en armes chimiques ont fait part de leur scepticisme vendredi au sujet des affirmations américaines selon lesquelles le gouvernement du président syrien Bachar al-Assad avait utilisé le sarin, un agent neurotoxique, contre les rebelles à au moins quatre reprises au cours du printemps, en disant que si l’utilisation d’une telle arme est toujours possible, ils n’ont pas encore vu les signes distinctifs d’une attaque au gaz sarin, malgré des mois de surveillance.

« C’est un peu Sherlock Holmes et le chien qui n’a pas aboyé », a déclaré Jean Pascal Zanders, un expert de premier plan sur les armes chimiques qui jusqu’à récemment était chargé de recherche à l’Institut de l’Union européenne d’études de sécurité. « Ce n’est pas uniquement que nous ne pouvons pas prouver une attaque au sarin, c’est que nous ne voyons pas ce que nous nous attendons à voir à la suite d’une attaque au sarin. »

Au premier rang de ces éléments, dit Zanders, il manque des photos et des vidéos prises par des téléphones portables lors de ces attaques, ou immédiatement après.

« Dans un monde où même l’exécution secrète de Saddam Hussein a été enregistrée par quelqu’un, il est incompréhensible que nous ne voyons pas les vidéos, que nous ne voyons pas les photos, montrant les cadavres, et les visages rougis et les extrémités bleutées des personnes touchées », a-t-il dit.

D’autres experts ont dit que si elles étaient disposées à donner à la communauté du renseignement américain le bénéfice du doute, l’administration Obama doit encore offrir des détails des preuves en sa possession, et comment elle les a obtenues.

Benjamin Rhodes, conseiller à la Maison Blanche de la politique étrangère, a fourni des dates et des lieux des attaques présumées - le 19 Mars dans la banlieue d’Alep de Khan al-Assal, le 13 Avril dans le quartier de Shaykh Maqsud à ; le 14 mai à Qasr Abou Samrah dans la province de Homs, et le 23 mai à Adra, à l’est de Damas. Mais il n’a pas fourni de détails sur les combats qui se sont déroulés ou le nombre de morts dans chaque incident. Il a déclaré que les Etats-Unis ont estimé qu’entre 100 à 150 personnes ont trouvé la mort en tout.

« En fin de compte, sans plus d’informations, nous nous retrouvons contraints de faire confiance à l’intégrité de la communauté du renseignement américain pour arriver à une telle conclusion avec « grande certitude », a déclaré dans un e-mail Greg Thielmann, membre de l’Association sur le Contrôle des Armes, basée à Washington. Tout en déclarant « je suppose qu’ils ont raison », il a également noté que la déclaration de la Maison Blanche a été « soigneusement et prudemment formulée » et a reconnu l’absence d’une « chaîne de transmission discontinue pour les échantillons physiologiques de ceux qui ont été exposés au sarin. »

« Ce qui laisse planer encore des doutes dans mon esprit », a-t-il dit.

Philip Coyle, chercheur au Centre de contrôle des armements et de la non-prolifération à Washington, a déclaré que sans preuves tangibles et publiques, il est difficile pour les experts d’évaluer la validité de la déclaration de l’administration. Il a ajouté que de ce qui est connu, ce qui est arrivé ne ressemble pas à son avis à une série d’attaques sarin.

« Sans les échantillons de sang, il est difficile de savoir », a-t-il dit. « Mais j’avoue espérer qu’il n’y a pas d’échantillon de sang, parce que j’ai encore bon espoir que le sarin n’a pas été utilisé. »

Même un partisan de la fourniture d’aide militaire par les États-Unis aux rebelles a émis des doutes sur le motif possible pour cette confirmation que des armes chimiques ont bien été utilisées.

Dans une argumentation passionnée en faveur d’une intervention américaine en Syrie, Anthony Cordesman, un expert en sécurité au Centre d’études stratégiques et internationales à Washington, a écrit vendredi que « la « découverte » que la Syrie a utilisé des armes chimiques pourrait être un stratagème politique. » La phrase se trouve dans un article qui décrit des raisons stratégiques et humanitaires en faveur d’une intervention dans la crise, en particulier la récente participation du groupe libanais Hezbollah aux côtés d’Assad.

Les armes chimiques ont été un sujet de discussion en Syrie depuis le jour en Août 2012, lorsque le président Barack Obama a annoncé que l’utilisation de telles armes constituait une « ligne rouge » qui déclencherait une possible intervention militaire américaine. Depuis lors, les rebelles ont rapporté l’utilisation probable d’agents chimiques des dizaines de fois avec des degrés de crédibilité variables.

Cependant, un seul et unique rapport détaillé et indépendant d’une attaque chimique a fait surface depuis - un long rapport dans le journal français Le Monde le mois dernier qui a provoqué deux lettres, françaises et britanniques, à l’ONU.

Cependant, Zanders a dit que de nombreux éléments de ce rapport posent question. Les photos et une vidéo accompagnant le rapport montrent des combattants rebelles se préparer à des attaques chimiques en portant des masques à gaz. Or, le sarin est absorbé par la peau, et même de petites quantités peuvent tuer en quelques minutes.

Il a également exprimé son scepticisme à propos de la description dans l’article des longs chemins que les victimes des attaques chimiques ont dû parcourir pour se rendre à un traitement, serpentant à travers les trous dans les bâtiments, à travers des rues sous un feu nourri, avant d’arriver à des bâtiments abritant des hôpitaux secrets.

Zanders, qui a également dirigé le projet de guerre chimique et biologique à l’Institut de Recherche sur la Paix de Stockholm et qui était directeur du Projet de Prévention des BioArmes basée à Genève, a noté que si le sarin avait bien été l’agent chimique utilisé, les victimes auraient été mortes bien longtemps avant d’atteindre les médecins pour un traitement.

Zanders a également dit qu’il est sceptique quant à l’utilisation de sarin parce qu’il n’y a pas eu de rapports de personnel médical ou de sauveteurs morts à la suite de contacts avec les victimes. On s’attendrait à ce que des résidus de gaz sarin sur les victimes infectent les sauveteurs, qui sont souvent montrés dans des vidéos rebelles en train de porter de simples masques en papier.

Le Monde a rapporté qu’un médecin a traité une victime avec de l’atropine, ce qui est approprié pour une intoxication au sarin. Mais ce médecin a dit aussi qu’il a donné à son patient 15 injections d’atropine à intervalles rapprochées, ce qui, dit Zanders, aurait pu tuer le patient presque aussi sûrement que le sarin.

SOURCE : http://www.mcclatchydc.com/2013/06/14/194016/chemical-weapons-experts-still.html#.UbyWB5yIBOk

Traduction « et dire qu’il y en a qui prennent encore Le Monde au sérieux » par Viktor Dedaj pour le Grand Soir avec probablement les fautes et coquilles habituelles.

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