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Le comédien François Berléand, le gilet jaune et... la lutte des classes

« Ils sont tellement fascinés par le rendement de l’outil qu’ils ont perdu de vue l’immensité infinie du chantier. » (Cheikh Amidou Khane : L’aventure ambiguë)

Les comédiens

« Depuis le début, ils me font chier les gilets jaunes. Je comprenais les revendications et puis quand on sort de Bordeaux et qu’on voit une file de camions tout ça parce qu’il y a 20 personnes qui bloquent. Comment 20 personnes peuvent emmerder autant de monde  ? » (1)

Les propos cités ci-dessus ont été vociférés par le comédien François Berléand. Sans doute, le comédien ne se rend pas compte qu’il joue le rôle de porte-parole de la ’’France aisée’’ : celle qui ressent sans comprendre.

En effet, tant que celles et ceux, pour qui la transition entre le début du mois et sa fin est toujours formulée par la même opération, ’’moins plus moins cela fait encore moins’’, (2) expriment leurs plaintes dans le silence, la "France aisée’’ rassurée est compatissante. Pour cette ’’France’’, compatir c’est comprendre !

Maintes déclarations du banquier devenu Président de la République française confirme ce état de fait. Comme par exemple : « si être ’’gilet jaune’’, c’est vouloir moins de parlementaires et que le travail paie mieux, moi aussi je suis ’’gilet jaune’’. » (3)

Une véritable réplique au comédien, François Berléand... Sans transition, on passe à l’acte suivant...

Le grand débat et le gilet jaune

Tout d’abord, une scène imaginaire : ’’sous une pluie battante et glaciale, une immense foule de gueux trempés jusqu’au os, mécontente de son sort, écoute Jupiter qui, pour la calmer, lui explique pourquoi il pleut.’’

Le grand débat ouvert par le chef de l’Etat ressemble à cette scène. Ce dernier croit qu’il suffit de parler et d’expliquer pour se faire comprendre. Ce qui sous-entend que ce qu’il affirme est vrai. Pourtant, il va de soi que pour se faire comprendre, il ne suffit pas de parler et d’expliquer, il faut tout d’abord démontrer !

Démontrer ? Il n’y a rien à démontrer ! Tout est écrit, entre autres, dans le traité de Maastricht. C’est dire que « la crétinisation des mieux éduqués est extraordinaire. » (4) .
Mais rentrons dans le vif du sujet.

L’orientation économique que défend le Président Macron et qui se décline en démantèlement des services publics et ouverture des frontières sans contrainte à l’oligarchie financière mondiale s’inscrit dans le dogme néo-libéral, légitimé en France dans les années 80.

Avec Emmanuel Macron, certains tabous ont été levé. C’est à dire, on ose maintenant affirmer sans prendre de gants que vendre le bien commun de la ’’tribu’’ est un progrès. Et on justifie cette vente en affirmant que cela permettra de lutter contre le chômage. Affirmation qui reste à démontrer ! Car destruction du Code de travail aidant, le travailleur flexible et mobile avec ’’ l’épée de Damoclès chômage’’ suspendue au-dessus de sa tête devient une variable docile pour le patronat. Une variable qui facilite la convergence vers la servitude volontaire. Ceci d’autant plus facilement que les forces de résistance des travailleurs sont de plus en plus affaiblies, voire, collaborent avec l’ordre établi.

C’est dans ce périmètre idéologique tracé par l’oligarchie financière que le ’’citoyen’’ est invité à ’’débattre’’ et à ’’choisir’’ librement le chemin à parcourir. Mais le chemin est toujours le même, seul est modifiable, au gré des circonstances politiques, le rythme de la marche.

D’où la question : dans un tel cadre idéologique que signifient les mots démocratie, citoyen ?

Car les femmes, les hommes réels sont divisés entre ceux qui n’ont que la vente de leur force de travail pour vivre, ou survivre avec tous les degrés intermédiaires propres à chaque société et ceux qui les exploitent. Aussi penser les humains dans leur réalité c’est penser le conflit, les luttes, sans fin, pour l’émancipation, contre ceux qui ne veulent que privilèges et asservissement.

Et donc si débat il faut, il ne peut être enfermé dans les critères imposés par le Fond monétaire internationale (FMI), la Banque Mondiale (BM) et l’Organisation mondial du commerce (OMC). Des critères que la Commission de Bruxelles impose telle une ’’Loi naturelle’’. Aussi, il ne faut pas s’étonner que, d’une simple revendication sociale, la baisse de la taxe carbone, le mouvement insufflé par les gilets jaunes est passé à un stade politique et idéologique où cette ’’Loi naturelle’’ est omniprésente bien qu’elle soit hors sujet...

Et la classe bourgeoisie française est consciente que :

1) Le véritable représentant de ses intérêts est à Bruxelles.

2) Tant que l’Etat français obéit à cette ’’Loi’’, il faut le protéger.

D’où la question : la souveraineté politique et économique de la France est-elle réelle ?

Oui ! A condition que la classe dirigeante obéisse à l’idéologie néo-libérale et sur le plan économique et sur plan le géo-politique.

Le vrai débat

Pour perpétuer cet état de fait, la classe dirigeante est prête à céder sur la forme : dissoudre l’Assemblée nationale, instaurer la proportionnelle...Tenir un référendum d’initiative citoyenne (RIC). En revanche est-elle prête à organiser un référendum : pour ou contre la nationalisation des moyens de productions, y compris les services publics ?

1) Un oui au nationalisations signifie un non à la dissolution de la France dans espace géo-politique dont le Maître est à Washington. Un tel choix imposerait de nouveaux défis au peuple français. Certes, difficiles à assumer mais ouvriront de nouvelles perspectives économiques et politiques auxquelles d’autres peuples de par le monde aspirent. Des défis dont le fruit est l’émancipation individuelle et collective. Mais cette émancipation exige un prix à payer. Et c’est ce prix qui donnera corps au peuple français et non la présence dans des salles de classes de drapeaux bleu, blanc, rouge.

Ce qui nous ramène de nouveau au mouvement des gilets jaunes. Un mouvement à deux visages. L’un visible qui rassure la classe dirigeante parce que social et donc récupérable. L’autre insaisissable parce que politique et idéologique...Un visage qui fait penser vaguement à la pièce de théâtre de Jean Genet, Le balcon (5). Une pièce où le propos du comédien Berléand peut être une réplique. Toujours est-il, ces propos ne méritent nulle menace mais plutôt de l’indulgence. Il est plus judicieux de proposer au comédien le rôle du bourreau dans le balcon.

Le balcon et… La lutte des classes

Le bourreau : Je cogne ? Monsieur le Juge, je cogne ?

Mais qui jouera le rôle du Juge ?

Sans hésitation, le rôle revient à Emmanuel Macron.

Le Juge : J’ai rendez-vous avec plusieurs magistrats. Nous préparons des textes de lois, une révision du Code. (Au Général) Vous ?

Le Général : Oh, moi, vos idées traversent ma pauvre tête comme la fumée traverse une cabane en planches.

Il faut préciser que ces échanges ont eu lieu dans le bordel tenu par Irma.

Irma : Il me semble que la révolte n’a pas pour but la prise du Palais Royal mais le saccage de mes salons. J’ai peur, Carmen. Pourtant, j’ai tout essayé, même la prière.

Rentre dans le bordel, Arthur, l’envoyé de la Reine.

Arthur, s’adressant au Chef de la police : ...Les révoltés sont les maîtres un peu partout...Les femmes sont les plus exaltées. Elles encouragent au pillage et à la tuerie. Mais la plus terrible, c’est une fille qui chantait.

Le Chef de la police : En somme, je suis coincé au bordel. C’est donc du bordel qu’il me faudra agir.

Dans ce bordel où l’Évêque..L’Esclave... Et la Reine ont fini par s’y réfugier.

Mais qui jouera le rôle d’Irma, la tenancière du bordel ?

Pour la distribution des rôles, il faut faire confiance au professionnalisme de François Berléand. Il choisira les personnalités les mieux appropriées.

Et sans lui manquer de respect, il n’est pas inutile de préciser que, pour des raisons que seuls l’Elysée et Matignon connaissent, Alexandre Benalla est dans l’impossibilité de jouer dans cette pièce.. Des raisons qui, par ailleurs, donnent à la République française, une vague allure de République bananière... Mais sans bananes, ce qui est, pour le moins, décevant...

M. El Bachir

(1) https://www.valeursactuelles.com/societe/ils-me-font-chier-francois-berleand-dezingue-les-gilets-jaunes-103819

(2) https://www.bfmtv.com/mediaplayer/video/moins-plus-moins-ca-fait-plus-benjamin-griveaux-tente-de-justifier-le-couac-gouvernemental-autour-des-mesures-annoncees-en-novembre-1126665.html

(3) http://www.leparisien.fr/politique/macron-si-etre-gilet-jaune-c-est-vouloir-que-le-travail-paie-mieux-moi-aussi-je-suis-gilet-jaune-01-02-2019-8001573.php

(4) http://www.leparisien.fr/politique/macron-si-etre-gilet-jaune-c-est-vouloir-que-le-travail-paie-mieux-moi-aussi-je-suis-gilet-jaune-01-02-2019-8001573.php

(5) https://blogs.mediapart.fr/david-bernadas/blog/070917/societe-europe-democratie-la-cretinisation-des-mieux-eduques-est-extraordinaire

(6) Jean Genet : Le balcon. Folio. Page 37, 119, 90,91.

COMMENTAIRES  

22/02/2019 07:57 par irae

"Comment 20 personnes peuvent bloquer " berleand le priviligié ?
Et comment les 1% les plus riches peuvent faire le malheur des 99 % ducon tu te demandes pas ?
Merci les gilets jaune de rappeler à ces fous furieux qu’ils sont les moins nombreux et que si le peuple veut il peut les châtier.

22/02/2019 08:06 par calame julia

On espère donc que son transit intestinal s’en trouve amélioré ! ce qui pour un
comédien est une bonne chose pour se présenter sur scène...

22/02/2019 08:19 par CN46400

"Et la classe bourgeoisie française est consciente que :
1) Le véritable représentant de ses intérêts est à Bruxelles.
2) Tant que l’Etat français obéit à cette ’’Loi’’, il faut le protéger."

Cela est faux : Marx, lui, est toujours dans le vrai : "Le gouvernement moderne est un comité qui gère les affaires communes de la bourgeoisie toute entière" (Le manifeste communiste-1848)
A Bruxelles, Macron, choisi et désigné par la bourgeoisie française, n’est pas un valet des fonctionnaires, c’est, parmi les 27 chefs d’état de l’UE, un des principaux responsable qui commande l’administration de Bruxelles. Il négocie toute les directives qui s’imposent aux 27 etats (règle de l’unanimité)...

22/02/2019 09:22 par irae

Je n’avais pas lu sa saillie crétine sur valeurs actuelles, en particulier la liberté de circuler. Visiblement l’égalité citoyenne face à cette liberté est très variable pour le pouvoir judiciaire qui prend un malin plaisir à retenir les manifestants jusqu’à la fin des manifestations au prétexte de ....contrôle d’identité et pour détention de surlunettes de protection .
Ps quelqu’un aurai-il les références du texte d’incrimination ? Non ? ces rétentions et condamnations seraient donc illégales ?

22/02/2019 10:00 par Xiao Pignouf

Au-delà du cas Berléand, et bien sûr de la pertinence de cet article, il me semble que le silence assourdissant des artistes, qui pour les plus populaires font leur beurre grâce à ce peuple qui fait tant chier ce triste sire, pose question sur la légitimité de leur succès. J’espère que les quelques 70% de Français qui soutiennent les GJ en prendront acte et les boycotteront tous implacablement afin qu’ils sachent pour qui vraiment ils font les bouffons. Il y a en tout cas fort à parier que Depardieu ne soit que la partie apparente de l’iceberg des fraudeurs du spectacle vivant. Ah si Dewaere et Coluche pouvaient voir ça !

22/02/2019 12:28 par Renard

Le silence des artistes voir leur hostilité aux gilets jaunes fait écho à l’hostilité des écrivains français aux communards en 1870. L’ingratitude à son plus haut degrés.

Mais ne les mettons pas tous dans le même sac, j’ai quand même eu plaisir d’entendre Darmon hier https://youtu.be/qoJgIyLA4dc

22/02/2019 12:44 par Sidonie

On oublie toujours, parce que personne n’en parle dans les médias de cour, l’exception culturelle française, qui est une énorme prédation organisée au profit d’un tout petit nombre d’artistes, comédiens et théâtreux français, toujours les mêmes, qui s’offrent, grâce à l’argent publique, des cachets mirobolants supérieurs parfois aux cachets étasuniens...
La plupart des théâtres subventionnés, comme celui de Montreuil, dilapident un pognon de dingue en spectacles élitistes et prétentieux destinés surtout à promouvoir la carrière du directeur au sein du petit réseau de chasse gardée qui se soutient et se coopte (il n’y a qu’à voir les fils de et autres apparentés) pour partager le gâteau de l’exception culturelle... Il y a peu d’exceptions qui justifient ces subventions comme par ex Joël Pommerat, qui est génial, honnête et sincère.
Berleand crache dans la soupe à tout point de vue, car tout l’argent qu’il touche sort de nos poches... En effet seul le travail produit de la richesse et sûrement pas le Capital ni ses amis du 1% qui sont autant de parasites...
Tout cela est scandaleux... Ce monsieur, comme presque tous ses congénères, ne mérite ni notre argent, ni notre estime... Ce n’est hélas pas nous qui décidons où va notre argent, mais notre estime, oui, c’est encore nous...

22/02/2019 18:00 par bostephbesac

On en connait un qu’ il faut boycotter, désormais . Séries et films à venir.

22/02/2019 19:10 par BRUNO

" Comment 20 personnes peuvent-ils emmerder autant de monde  ? " - Oui, comment une vingtaine de ministres peuvent-ils emmerder 70 Millions de françaises et de français ? On peut se poser la question.

22/02/2019 23:17 par DELAHAYE

J’approuve Berleand à 200% !

23/02/2019 07:55 par calame julia

Sidonie,
tous tiennent le public pour nase et pire : ignorant !
J’ai même vu un type reprendre les textes de R. Devos (l’orfèvre des mots)
pour les dénaturer de toute leur subtilité...
Et, je ne veux même pas m’étendre sur certains plasticiens-installateurs de
concepts ! Le summun du mauvais goût est à l’Elysée, mais chut ...
Avec les deniers des contribuables.

23/02/2019 12:24 par Albert-Nord

J’ai lu ce papier de Mohamed EL BACHIR et les commentaires qui s’en suivent en diagonale (Lecture très rapide).
J’ai juste voulu retenir des mots, expressions ou morceaux de phrases-clés.
Comme une lecture intuitive et très personnelle.
Voici ce qui m’a sauté au yeux :
- peuple français
- bourgeoisie
- souveraineté
- Bruxelles
- La lutte des classes
- les directives qui s’imposent aux 27 états (règle de l’unanimité)...
- manifestants
- communards
- étasuniens
- parasites
- contribuables
- françaises et de français
- On peut se poser la question.

Wouha ! Il y ici des enchaînements de mots ou d’expressions que la gauche n’osait plus ou était incapable de prononcer avant le jaillissement des gilets jaunes.
Ca me fait penser à Aurélien Bernier « La gauche radicale et ses tabous »
https://www.legrandsoir.info/video-la-gauche-radicale-et-ses-tabous-entretien-avec-aurelien-bernier.html

Dans cet entretien, Aurélien Bernier part d’un constat douloureux mais irréfutable : malgré le succès de la campagne présidentielle de Jean-Luc Mélenchon en 2012, c’est bien le Front National qui réussit le mieux aujourd’hui à capter le mécontentement populaire. Comme dans la plupart des pays d’Europe, la crise du capitalisme profite moins à la gauche radicale qu’à une mouvance nationaliste favorable au capitalisme. C’est ce paradoxe qui est analysé par l’auteur.
Paralysé par la peur de "dire la même chose que Le Pen", le Front de gauche s’enferme dans trois contradictions. Il veut restaurer la souveraineté populaire mais ne défend plus la Nation, seule espace possible pour une réelle démocratie. Il lutte pour "une autre Europe", sociale et solidaire, mais n’assume pas la nécessaire rupture avec l’ordre juridique et monétaire européen. Il est anticapitaliste mais renonce au protectionnisme contre le libre échange mondialisé qui brise toutes les résistances.
Souveraineté populaire et nationale
, désobéissance européenne et protectionnisme : tels sont les trois sujets tabous dont la gauche radicale doit se ressaisir, au lieu de les abandonner au Front National qui a beau jeu de se présenter comme le seul protecteur du peuple français. Ce même Front National qui, dans les années 80, chantaient les louanges de Ronald Reagan et de l’ultralibéralisme..

23/02/2019 13:51 par Xiao Pignouf

@Albert-Nord
Depuis 2012, y a eu des changements, lisez ou relisez le programme de la FI.

23/02/2019 17:38 par Albert-Nord

@ Xiao Pignouf
Cher ami, je lis LE BLOG DE BRIGITTE PASCALL aussi !

2°)-Brigitte Pascall : Je vous répondrais de façon plus nuancée : OUI, Corbière et de façon générale, tout l’entourage de JLM sont démonétisés depuis la survenue du mouvement des gilets jaunes.
JLM, je ne le pense pas.
JLM par son mode opératoire, me fait penser à mon vieux pote Maurice Najman : ce n’est pas aux vieux singes qu’on apprend à faire des grimaces : il a encore plus d’un tour dans son sac. Il est capable de revenir à l’excellence, ce qui en clair signifie : défendre de nouveau frontalement le régime Macronien sur la base de notre programme AEC.

.
Lapsus ?
« défendre de nouveau frontalement le régime Macronien sur la base de notre programme AEC »
Brigitte Pascall

J"ai juste un bac G, mais cette tournure de phrase est pour moi très bizarre !
« défendre de nouveau frontalement le régime Macronien »

Défendre le régime macronien comme Mélenchon pour une autre Europe ?
Gros lapsus ?

23/02/2019 18:07 par Albert-Nord

@ Xiao Pignouf
Le plan A comme aliénation est resté, le plan B comme brouillard a disparu, le plan R comme « Renoncement » s’est imposé.
Merci Méluche !

23/02/2019 18:38 par Albert-Nord

@Xiao Pignouf
« Depuis 2012, y a eu des changements, lisez ou relisez le programme de la FI. »

Vous changer le programme tout les combien ?
12 ; 24 ; 36 ; 48 mois ?
Moi, j’en ai marre des programmes qui changent tout le temps au grès des él&ctions et des copains qu’il faut placer.
J’en ai assez des girouettes, des faux radicaux et des lapsus dex faux opposants.

24/02/2019 05:20 par alain harrison

Les gilets jaunes ont compris la chose la plus importante : pas de chef, pas de représentants, seul la concertation entre les GJ.
Le mouvement peut engendrer le mouvement du peuple arborant le gilet jaune.
Les militants (expertises) et les travailleurs syndiqués (expertises), peuvent faciliter la convergence citoyenne pour
La Constituante Citoyenne
Le nouveau pacte citoyen
Le nouveau paradigme économique citoyen
Que reste-t-il de l’esprit des communes ?
Les Zads (les communes ne sont pas mortes ?)
Et le mouvement anarchique couve.
La gauche a une richesse qu’elle détruit elle-même.
Et ce sont plusieurs de ses représentants et de biens des équipes (bien des gradés en tout genre) qui font trop souvent le jeu du oui mais….
Les 4 sorties, oui mais….

24/02/2019 08:57 par Xiao Pignouf

Albert-Nord, mon ami, vous êtes libre, comme l’air, d’aller où, de faire ce que bon vous semble.
Les paroles, les propos sont volatiles comme volutes, on peut les interpréter à sa guise et leur faire dire ce qu’on veut. En outre, je ne connais pas cette madame Pascall qui a tant de lapins dans son chapeau. Les actes, par contre, sont plus signifiants et dans l’hémicycle je vois des actes, don quichottesques certes, mais c’est mieux que rien. Pour autant, est-ce que ça pourrait être scénarisé par avance ? P’t’ê’ ben qu’oui, p’t’êt’ ben qu’non... on peut imaginer que les perquis’ c’était aussi du vaudeville... et le soutien aux GJ, une fausse déclaration d’amour... Mais oui, c’est vrai, toute entité politique doit être tenue à l’oeil, scrutée, vous avez raison... de nouveaux venus en provenance du PS, ça fait tiquer, mais ce ne sont pas les premiers. Et puis pour le moment, la FI en tant qu’opposition réelle se fait prendre la vedette par les GJ, et ce n’est pas un mal. JLM a toujours appelé de ses voeux cette révolution citoyenne, et la voilà qu’elle se fait... sans lui, sans la FI... où est-ce que tout ça nous mènera ? Là est la question. Si Macron se maintient au pouvoir comme une tique sur un chien, alors il y aura, que ça nous plaise ou non, de nouvelles élections... A qui profitera tout ça ? Bienheureux celui qui le sait.
Alors oui, glosons sur les manoeuvres partisanes de quelques-uns rapportées par quelques autres (en mal de pub, peut-être), c’est toujours mieux que de s’avachir le bulbe devant la téloche.
L’ami Albert, puissiez vous trouver chaussure à votre pied dans tout ce fourbi.

26/02/2019 13:50 par Albert-Nord

La critique du Berléandisme-BHLien est très utile pour une comparaison avec la supposée opposition « de gauche » dite radicale.
Voici une critique de la gauche radicale par un éditorialiste dit de gauche : Denis Collin (que je ne trouve pas fameux, mais qui dans ce papier nomme avec justesse les grands symptômes la FI).
Où va La France Insoumise ? Vendredi 25/01/2019
http://la-sociale.viabloga.com/news/ou-va-la-france-insoumise

(...)
(1) L’absence d’une stratégie claire. Le programme « l’avenir en commun » est surtout un catalogue hétéroclite de propositions où le meilleur côtoie le franchement loufoque et même le pire.(...)
(2) L’influence des petits groupes sectaires si représentatifs de la petite bourgeoisie intellectuelle, des demi-instruits ((crétins éduqués)) qui utilisent la FI pour faire valoir leurs lubies. Il suffit de songer à l’influence des groupes ...(...)
(3) Les concessions au gauchisme sous toutes ses formes. Gauchisme sociétal aussi bien que le gauchisme des « antifas » et de tous ces groupes insignifiants et à demi-délirants (...)
(4) L’absence d’une véritable pensée commune qui permettrait de souder un bloc social-historique nouveau. Mélenchon ne veut pas de « pensée commune » parce qu’il cherche surtout à faire prévaloir sa propre pensée. (...)
(5) Le refus d’une position claire sur l’Europe. La ligne de la présidentielle devait conduire logiquement à un souverainisme assumé, ce que la FI s’est refusée à faire.(...)
(6) Le dernier et non le moindre : l’organisation bureaucratique de la FI sans direction élue, sans procédure de décision des militants, calquée d’ailleurs ...(...).

Il faut ajouter :
« Le communautarisme radical du PIR à l’assaut de la république laïque et sociale. Par Dejan Kuzmanovic »
« Ce texte de Dejan Kuzmanovic circule sur les réseaux sociaux. D. Kuzmanovic est membre du GA (Groupe d’appui de la France insoumise) JR. Hebert. Il nous semble que les questions qu’il soulève sont essentielles pour l’avenir du mouvement commencé avec la campagne présidentielle de 2017 derrière Jean-Luc Mélenchon. »
http://la-sociale.viabloga.com/news/le-communautarisme-radical-du-pir-a-l-assaut-de-la-republique-laique-et-sociale

Gauches radicales européennes, néo-conservateurs occidentaux ou démocrates étasuniens même combat ?! :
- une seule et même voix modulée pour une politique stratégique de diversion des peuples de la lutte des classes ?
- un même son de cloche pour la division des travailleurs dans l’hybris de la lutte des races, des ethnies, des sexes, des sexualités, des religions ?

Oui ! Il faut se poser ces questions et tenter d’y répondre.

27/02/2019 03:20 par totor

J’ai dû voir ce Berléand dans un quelconque film à la télé. Il est tellement insignifiant que j’aurais pensé que c’était un figurant.Maintenant que je le connais je le boycotterai dans sa profession d’acteur. Ne pas voir de films où de séries dans lesquels il apparaît. Tant pis pour les autres et les producteurs !Ils n’ont qu à léviter.
A la fin des discussions j’ai aimé ce qu’a écrit Albert Nord et je trouve cela bien analysé et tout à fait logique.

27/02/2019 16:33 par Jean Cendent

@Sidonie, @calame julia
Personnellement, je connais moins le théâtre, le cinéma, les arts plastiques subventionnés ou purement capitaliste ou même le mélange des deux / exemple : François Berléand qui est révélateur d’un très gros pourcentage de la mentalité « créatrice, artistique ? » du fabriqué en France mais exclusivement réservée pour certains français et françaises.

Mais effectivement, il n’y a aucune illusion à se faire sur le népotisme, favoritisme, cooptation (copinage et familiale) pour certains « sorte d’élite ? » et la censure ou partialité, du bon et du mauvais goût à l’encontre du prolétariat, (précaires, chômeurs , RSA, etc).
Barbotant moi-même au niveau du caniveau depuis 29 ans dans le secteur de la musique et de la chanson dite populaire.
https://www.legrandsoir.info/le-blues-de-cunegonde-ou-le-nepotisme-dans-la-chanson-francaise.html

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