C’est peu dire que la question du Chili continue de diviser les opinions, la mort de Pinochet n’en ayant été qu’un exemple des plus imprécis : les files d’attentes interminables, allant d’un néo nazis convaincu à un simple représentant du lumpenprolétariat, s’attachant à saluer une dernière fois le général qui avait réécrit l’histoire de façon à passer pour un "héros anticommuniste" n’a jamais été seul dans cette entreprise, de son vivant comme à titre posthume.
Peu après la chute d’Allende, nombre de médias ont chanté à la victoire sur le communisme et ont célébré la junte comme garante de la démocratie. Malgré les violations massives des droits humains les plus élémentaires, le capital de sympathie de l’extrême droite chilienne a encore bien des admirateurs : hier ils félicitaient l’armée d’avoir épargner au Chili de devenir un nouveau Cuba, aujourd’hui ils sont présentés comme semeurs de prospérité... mais comment maintenir cette image alors que tout accable les putschistes ?
Mentir sur le gouvernement d’Unité Populaire, continuer la calomnie commencée par la CIA et poursuivie du temps de la dictature afin de continuer à "blanchir" une image d’une junte ayant viré au noir par ses tortures, assassinats de masse, détournement de fond...
Philippe Chesnay a relevé le défi : au moyen d’une argumentation fallacieuse, basée sur des sources les plus incomplètes, il poursuit l’itinéraire des intellectuels européens d’extrême droite qui -après guerre- avaient décidé de reprendre leur combat politique et culturel sous la bannière exclusive de l’anticommunisme.
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