RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Reims : Récit d’une bavure policière.

Récit d’une bavure policière.

Bonjour

j’apporte ce jour le témoignage d’un père de famille dont le fils est passé en comparution immédiate suite à cette manifestation et a été condamné à 3 mois de prison avec sursis après avoir passé 24h en garde à vue.

Mon fils Léo Belenguier a 18 ans donc majeur et il est étudiant en fac d’histoire à Reims.

Il n’est pas inscrit à un parti politique et s’est rendu à la manif par solidarité avec ses camarades et amis du lycée Roosevelt.

Il a un casier judiciaire vierge, un attachement profond aux valeurs de justice et de solidarité doublé d’un tempérament doux et pacifiste. Il s’intéresse à l’actualité politique en tant que personne majeure porteur d’un droit de vote particulièrement en ce qui concerne ses pairs.

Mon fils a déjà participé à des manifestations et n’a jamais commis aucune violence ni exaction d’aucune sorte allant même jusqu’à redresser des containers de poubelles en déplorant ces actes susceptibles selon lui de discréditer les actions menées.

C’est ce même jeune garçon qui s’est fait interpeler et menotter jeudi après la manifestation au cours d’une rafle commise par la BAC alors qu’il attendait assis sur un plot pour reprendre son vélo garé devant le lycée, alors que la manifestation était terminée et qu’il avait demandé aux CRS à quel moment son vélo serait accessible.

Cette arrestation brutale est motivée par l’ accusation d’avoir jeté des pierres sur les policiers pendant la manifestation avec soi disant pour preuve une vidéo le montrant distinctement. Mon fils fort de son innocence a demandé aussitôt à voir la vidéo qui le mettait en cause.

Il a été placé en garde à vue pour 24 heures, sans jamais pouvoir visionner ce document qui était sensé l’accabler. La raison en était, d’après la police que la vidéo était sous scellés pour le tribunal. Après 24 heures de garde à vue traumatisantes (refus de l’informer de notre connaissance de sa situation, annonce que sa garde à vue pouvait être prolongée s’il niait, refus de nous contacter pour que nous communiquions aux forces de l’ordre les coordonnées de notre avocat...),il a été jugé en comparution immédiate qu’il a acceptée pour éviter de se retrouver en "préventive" chantage odieux qui ne lui laissait d’autres choix que le procès expéditif ou la prison. Il n’a rencontré son avocat commis d’office que quelques minutes avant d’entrer dans le prétoire ce qui laisse perplexe sur le temps accordé pour préparer sa défense .

Malgré la demande des avocats et des inculpés, malgré l’absence complète de preuves (le seul témoignage écrit est celui du policier blessé qui disait n’avoir reconnu personne et expliquait que les jets de pierre venant de l’arrière de la manifestation ne leur étaient pas imputables puisqu’ils étaient sur l’avant )et malgré les dénégations des quatre inculpés, cette bande vidéo n’a jamais été présentée à quiconque et le procès s’est conclu par une peine de sursis de trois mois pour chacun alors même qu’aucun témoin n’avait été entendu et qu’aucune preuve n’existait.

La conclusion de tout cela dépasse ce qu’un citoyen français peut imaginer : la condamnation sans preuve d’un innocent pour l’exemple, un traumatisme psychologique évident provoqué par une garde à vue visant prioritairement à faire d’un innocent un coupable à coup d’intimidation et de brimades de toutes sortes : autorisation d’aller aux toilettes plus d’ une demie heure après la demande, nuit passée dans des conditions d’hygiène épouvantables , refus d’appeler les parents pour le choix de l’avocat, refus des policiers du commissariat de Reims alors que je me suis rendu sur place sur leur conseil ,de me donner les informations sur les suites de la garde à vue jusqu’à la comparution immédiate après avoir soufflé le chaud et le froid et m’avoir donné des informations erronées ou contradictoires, refus du tribunal de prendre en compte l’absence de preuves et au final une condamnation avec sursis mettant directement en péril l’accès à la vie professionnelle de mon fils au terme de ses études.

J’espère que beaucoup de parents auront accès à cette information pour s’alarmer des conséquences désastreuses d’une politique sécuritaire et paranoïaque capables de briser la vie d’un jeune homme jusque là libre et heureux.

Georges Belenguier

URL de cet article 9565
  

Un autre regard sur le 11 septembre
David Ray GRIFFIN
« En s’appuyant sur des milliers de sources, cette critique détaillée, loin de partir d’idées préconçues ou d’exprimer une opinion réactionnaire, soulève assez de questions précises et dérangeantes pour étayer une demande de nouvelle enquête plus convaincante que jamais. » - Publishers Weekly Présentation de l’auteur David Ray Griffin est professeur émérite de philosophie des religions et de théologie à la Claremont School of Theology et à la Claremont Graduate University. Il est également, co-directeur du (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

Rien ne fait plus de mal aux travailleurs que la collaboration de classes. Elle les désarme dans la défense de leurs intérêts et provoque la division. La lutte de classes, au contraire, est la base de l’unité, son motif le plus puissant. C’est pour la mener avec succès en rassemblant l’ensemble des travailleurs que fut fondée la CGT. Or la lutte de classes n’est pas une invention, c’est un fait. Il ne suffit pas de la nier pour qu’elle cesse :
renoncer à la mener équivaut pour la classe ouvrière à se livrer pieds et poings liés à l’exploitation et à l’écrasement.

H. Krazucki
ancien secrétaire général de la CGT

Reporters Sans Frontières, la liberté de la presse et mon hamster à moi.
Sur le site du magazine états-unien The Nation on trouve l’information suivante : Le 27 juillet 2004, lors de la convention du Parti Démocrate qui se tenait à Boston, les trois principales chaînes de télévision hertziennes des Etats-Unis - ABC, NBC et CBS - n’ont diffusé AUCUNE information sur le déroulement de la convention ce jour-là . Pas une image, pas un seul commentaire sur un événement politique majeur à quelques mois des élections présidentielles aux Etats-Unis. Pour la première fois de (...)
23 
Comment Cuba révèle toute la médiocrité de l’Occident
Il y a des sujets qui sont aux journalistes ce que les récifs sont aux marins : à éviter. Une fois repérés et cartographiés, les routes de l’information les contourneront systématiquement et sans se poser de questions. Et si d’aventure un voyageur imprudent se décidait à entrer dans une de ces zones en ignorant les panneaux avec des têtes de mort, et en revenait indemne, on dira qu’il a simplement eu de la chance ou qu’il est fou - ou les deux à la fois. Pour ce voyageur-là, il n’y aura pas de défilé (...)
43 
L’UNESCO et le «  symposium international sur la liberté d’expression » : entre instrumentalisation et nouvelle croisade (il fallait le voir pour le croire)
Le 26 janvier 2011, la presse Cubaine a annoncé l’homologation du premier vaccin thérapeutique au monde contre les stades avancés du cancer du poumon. Vous n’en avez pas entendu parler. Soit la presse cubaine ment, soit notre presse, jouissant de sa liberté d’expression légendaire, a décidé de ne pas vous en parler. (1) Le même jour, à l’initiative de la délégation suédoise à l’UNESCO, s’est tenu au siège de l’organisation à Paris un colloque international intitulé « Symposium international sur la liberté (...)
19 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.