RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Athènes se débat contre une asphyxie orchestrée

À court de liquidités, l’exécutif grec pourrait faire défaut sur les prochaines échéances au FMI. Les créanciers exigent toujours de Tsipras qu’il tourne le dos à ses engagements électoraux.

Asphyxier la Grèce, pour la faire plier. Après quatre mois de négociations et d’atermoiements, les créanciers d’Athènes serrent encore le nœud coulant, espérant obtenir de la gauche grecque qu’elle tourne le dos à ses engagements. Mais plutôt que de céder aux injonctions de la Commission européenne, du FMI et de la Banque centrale européenne (BCE), qui exigent de nouvelles coupes dans les salaires, une réforme consacrant la précarité sur le marché du travail et la casse du système de retraites, le gouvernement grec pourrait au contraire choisir de faire défaut. Au total, la Grèce doit rembourser 1,5 milliard d’euros au FMI, en quatre échéances, du 5 au 19 juin. Jusqu’en octobre, ce sont près de 10 milliards d’euros qu’Athènes doit verser à ses créanciers, principalement à la BCE (6,7 milliards d’euros). Cela dans un contexte où le gouvernement, à court de liquidités, a déjà dû réquisitionner fin avril les réserves de trésorerie des entités publiques pour honorer le paiement des pensions et des salaires des fonctionnaires. Alors que les caisses sont vides, l’exécutif pourrait choisir de ne pas s’acquitter des prochaines échéances, ce qui serait une première dans la zone euro. Le ministre des Finances, Yanis Varoufakis, l’a dit clairement, lundi : il préfère «  un défaut envers le FMI plutôt que sur les salaires  », leur versement et celui des pensions représentant à ses yeux une «  absolue priorité  ». Hier, c’est un porte-parole de Syriza, Nikos Filis, qui a évoqué le scénario du défaut, dans une intervention télévisée. «  C’est désormais le moment de vérité, le 5 juin, a-t-il insisté. S’il n’y a pas d’accord d’ici là qui règle le problème actuel du financement, ils n’auront pas d’argent.  »

Les créanciers sont dans une stratégie de pourrissement

Alors que les négociateurs grecs se disent optimistes, le ton est plus sec du côté des créanciers, qui conditionnent toujours le versement de la dernière tranche du plan de financement, 7,2 milliards d’euros, à l’adoption de nouvelles réformes antisociales. «  Nous faisons des progrès, même si je continue à le dire de manière prudente  », temporise le président de l’Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem. Lundi, le quotidien grec To Vima évoquait l’existence d’un «  plan Juncker  » transitoire aux conditionnalités moins strictes pour faire aboutir les négociations. Un plan dont on assure, côté grec, n’avoir jamais eu connaissance. Alors que Paris et Berlin invitent Athènes et ses créanciers à «  accélérer  » les négociations, François Hollande et Angela Merkel devaient rencontrer Alexis Tsipras en marge du sommet de Riga qui s’ouvre aujourd’hui. Samedi, à Athènes, le premier ministre grec insistait, lors d’une conférence du magazine The Economist, sur la nécessité de sortir de l’absurde dépendance à des financements extérieurs affectés au remboursement d’une dette non viable.

Quatre mois après l’arrivée de Syriza au pouvoir, la bataille politique est aussi celle du temps. Les gardiens de l’austérité parient sur l’effritement du soutien populaire au gouvernement grec, bien sûr. Mais ils espèrent aussi que la pression fera voler en éclats la formation de gauche, pour laisser place à une alliance moins récalcitrante entre des «  modérés  » de Syriza et les pro-mémorandum de To Potami et du Pasok. À la direction du parti, on fait au contraire le pari du mouvement populaire, au-delà des frontières de la Grèce. Hier, le secrétaire général de Syriza, Tassos Koronakis, lançait un appel solennel à la solidarité de «  toutes les forces sociales et politiques progressistes et démocratiques qui reconnaissent que la lutte de la Grèce est une lutte pour la démocratie et la justice sociale en Europe  ».

Rosa Moussaoui
L’Humanité, jeudi 21 mai 2015.

»» http://www.humanite.fr/athenes-se-debat-contre-une-asphyxie-orchestree-574636
URL de cet article 28650
  

Viêt Nam, voyages d’après-guerres
André BOUNY
Nul mieux qu’un écrivain ne peut faire découvrir un pays. Que saurions-nous de l’Écosse sans Boswell et Johnson et comment nous représenterions-nous la magnificence de l’Orient au XVIe siècle sans les Pérégrinations de Fernaõ Mendes Pinto ? André Bouny s’inscrit dans cette lignée de voyageurs. Sa plume trace avec précision ce que tous les sens perçoivent du Viêt Nam traversé. Elle le fait doublement en accompagnant son texte de ses prodigieux dessins à la mine de plomb qui emmènent le lecteur de Hanoi à (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

"c’est un cliché de journaliste que de souligner le caractère futile de lancer des pierres contre des tanks. Faux. Il est certain qu’il s’agit là d’un acte symbolique, mais pas futile. Il faut beaucoup de courage pour affronter une monstre d’acier de 60 tonnes avec des pierres ; l’impuissance du lanceur de pierres à arreter le tank ne fait que souligner l’impuissance du tank à faire ce qu’il est censé faire : terroriser la population."

Gabriel Ash

Le fascisme reviendra sous couvert d’antifascisme - ou de Charlie Hebdo, ça dépend.
Le 8 août 2012, nous avons eu la surprise de découvrir dans Charlie Hebdo, sous la signature d’un de ses journalistes réguliers traitant de l’international, un article signalé en « une » sous le titre « Cette extrême droite qui soutient Damas », dans lequel (page 11) Le Grand Soir et deux de ses administrateurs sont qualifiés de « bruns » et « rouges bruns ». Pour qui connaît l’histoire des sinistres SA hitlériennes (« les chemises brunes »), c’est une accusation de nazisme et d’antisémitisme qui est ainsi (...)
124 
Reporters Sans Frontières, la liberté de la presse et mon hamster à moi.
Sur le site du magazine états-unien The Nation on trouve l’information suivante : Le 27 juillet 2004, lors de la convention du Parti Démocrate qui se tenait à Boston, les trois principales chaînes de télévision hertziennes des Etats-Unis - ABC, NBC et CBS - n’ont diffusé AUCUNE information sur le déroulement de la convention ce jour-là . Pas une image, pas un seul commentaire sur un événement politique majeur à quelques mois des élections présidentielles aux Etats-Unis. Pour la première fois de (...)
23 
Analyse de la culture du mensonge et de la manipulation "à la Marie-Anne Boutoleau/Ornella Guyet" sur un site alter.
Question : Est-il possible de rédiger un article accusateur qui fait un buzz sur internet en fournissant des "sources" et des "documents" qui, une fois vérifiés, prouvent... le contraire de ce qui est affirmé ? Réponse : Oui, c’est possible. Question : Qui peut tomber dans un tel panneau ? Réponse : tout le monde - vous, par exemple. Question : Qui peut faire ça et comment font-ils ? Réponse : Marie-Anne Boutoleau, Article XI et CQFD, en comptant sur un phénomène connu : "l’inertie des (...)
93 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.