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Avec le 49-3 et les Frères musulmans, il y a Docteur Manuel et Mister Valsarre !

Rached Ghannouchi (21 - 24 juin 2016 ), à la tête d’une importante délégation islamiste, sur invitation du ministère des Affaires Etrangères.

Manuel Valls, premier ministre et chef de la majorité parlementaire, face à l’hésitation de ladite majorité à voter deux lois qu’il voudrait faire passer, a dégainé six fois l’article 49-3 de la Constitution pour les faire adopter, par un passage en force, sans passer par le vote du Parlement, et cela, en février 2015, pour la loi sur la croissance et l’activité, dite « Loi Macron », et en juillet 2016, pour celle sur la réforme du Code du travail dite « Loi El Khomri » (1).

Alors que Manuel Valls, ex-premier ministre et ex-chef de la majorité parlementaire, mais, candidat à la primaire de la gauche pour l’élection présidentielle 2017, a déclaré, le 15 décembre 2016, dans un entretien à France Inter : « Je connais parfaitement les effets pervers du 49-3, je suis lucide (...) Son utilisation est devenue dépassée, trop brutale (...) Je proposerai de supprimer purement et simplement le 49.3 » (2).

Ce même Manuel Valls, ex-premier ministre et ex-chef de la majorité parlementaire, mais, candidat à la primaire de la gauche pour l’élection présidentielle 2017, dans le même entretien à France Inter, a accusé Clémentine Autain, conseillère régionale d’Île-de-France et figure de la gauche de la gauche, de compromission avec les Frères musulmans, accusation qui s’est révélée être, d’ailleurs, de l’intox (3). En outre, depuis sa prise du train de ladite primaire, il ne cesse de fustiger, tous azimuts à qui veut l’entendre, « la montée du communautarisme, du salafisme et des Frères musulmans » (4).

Alors que Manuel Valls, premier ministre et chef de la majorité parlementaire, a autorisé, plus d’une fois, les plus hautes autorités de son gouvernement, de sa majorité parlementaire et de son parti, à se compromettre avec les plus hautes autorités de la succursale tunisienne de la Confrérie des Frères musulmans qu’est le parti islamiste tunisien Ennahdha, comme montré dans les images ci-dessous (après les références) et détaillé dans (5). Pour ce qui est de la compromission, et le mot est très faible, des premières hautes autorités citées avec le salafisme djihadiste, il suffit de rappeler une phrase culte d’un ministre des Affaires étrangères socialiste – dans les gouvernements Jean-Marc Ayrault et Manuel Valls – phrase qui restera, j’en suis sûr, dans les annales diplomatiques, à savoir : « le Front al-Nosra fait du bon boulot » (6), dixit Laurent Fabius, en décembre 2012.

Finalement, comme aurait dit Serge Gainsbourg, avec le 49-3 et les Frères musulmans, il y a Docteur Manuel et Mister Valsarre !

Quant au fait qu’Ennahdha soit une succursale de ladite Confrérie, il est prouvé, sans appel, dans (7), et cela par plusieurs démonstrations, bien que ce parti s’en défende, surtout depuis 2013, année de la perte du pouvoir par la Confrérie en Égypte, et encore plus depuis l’échec du Qatar dans son complot pour s’approprier les dividendes du Printemps arabe dans le but de le torpiller, printemps dont ce pays moyenâgeux n’a jamais été actionnaire, ce qui va de soi, dénégation qui s’est amplifiée avec l’élection de Donald Trump. La grande peur d’Ennahdha du moment c’est que ce dernier déclare sa maison-mère organisation terroriste. La combinaison de ces faits et de ces évènements nous a conduits à nous trouver aujourd’hui en présence d’une entité politico-religieuse aux abois appelée Ennahdha qui se débat, de plus en plus maladroitement d’ailleurs, pour qu’on oublie sa filiation et sa raison d’être, et dont les dirigeants hurlent, à qui veut les entendre, que ladite maison-mère n’est pas la leur, à tel point que leur gourou (Kherigi dit Ghannouchi Rached) – en s’exprimant en décembre 2016 à Rome, au forum MED 2016 – a réfuté que le terme « Islam politique » soit attaché à son parti, car, selon lui, ce terme « Islam Politique est un terme valise, qui a, de tout temps, été l’instrument idéologique de groupes qui avalisent la violence tout en s’autoproclamant de l’Islam » (8). Sainte Taqiya, quand tu le tiens ! (9). Avec tous mes respects au meilleur ami de l’homme, ce comportement d’Ennahdha me fait penser à un proverbe bien de chez nous, à savoir : « Il n’y a que le chien qui renie ses origines ».

Dans ce contexte, je ne peux clore mon article sans rappeler que le 4 mars 2016 le prince héritier saoudien, Mohammed Ben Nayef, est fait grand officier de la Légion d’honneur par François Hollande « pour tous ses efforts dans la région et dans le monde dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme » (10) : « Pétrodollars, pétrodollars, quand tu les tiens, on peut bien dire : adieu valeurs et principes de l’Union européenne » (11). Dans ce cadre, je dois mentionner à l’attention des non initiés que s’il existe un pays où le salafisme pur et dur – que Docteur Manuel fustige – est Loi, c’est bien l’Arabie wahhabite, premier sponsor de l’islamisme international, y compris sa composante terroriste. Qui plus est, ce pays en est de loin le plus grand exportateur vers la France républicaine et laïque ; voir, à ce sujet, par exemple, mon article intitulé « Et, près d’un demi-siècle après, ce fut le martyre du Père Jacques Hamel » (12). Alors que, pour combattre « la montée du communautarisme, du salafisme et des Frères musulmans » (dixit Docteur Manuel ci-dessus), ainsi que le terrorisme, cette France devrait soutenir plutôt toutes celles et tous ceux qui luttent pour la sécularisation du Monde musulman qui pourrait être basée sur le triptyque de la laïcité à la française : 1. liberté de conscience - 2. égalité des droits de tous les citoyens, quelles que soient leurs convictions spirituelles - 3. fondation des lois sur le seul intérêt général commun à tous ; triptyque réfuté par Ennahdha, soit dit en passant, comme il est montré dans mes deux poèmes cités dans la référence (9), sécularisation avec coexistence de partis façon le parti allemand CDU, qui s’appelleraient, par exemple, partis démocrates islamiques.

Et, pour terminer, j’ai envie de dire à tous ces candidats pour l’élection présidentielle 2017, de droite comme de gauche, qui proposent, à qui mieux mieux, leur solution pour stopper la montée, qui est réelle, de l’islamisme en France – pour la définition de l’islamisme, voir mon poème, cité dans (9), intitulé « Dis-moi ! Les islamistes, comment les reconnaît-on ? » – je disais donc, j’ai envie de leur dire que l’application stricte de l’article 26 de la Loi du 9 décembre 1905, concernant la séparation des Églises et de l’État, est largement suffisante pour accomplir cette tâche – article qui énonce : « Il est interdit de tenir des réunions politiques dans les locaux servant habituellement à l’exercice d’un culte » (13) – à condition de l’amender comme suit :

« Il est interdit de tenir des réunions politico-religieuses dans les locaux réservés habituellement à la culture, à l’éducation ou au culte ».

Cette proposition d’amendement est motivée par le peu que je sais sur ce qui se passe dans les associations islamiques et les lieux du culte musulman bourguignons et par le vecteur d’islamisme porté et entretenu par l’UOIF (l’Union des organisations islamiques de France)(14).

Salah HORCHANI

[1]http://abonnes.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2015/02/17/le-recours-...

[2]https://www.franceinter.fr/emissions/l-invite-de-8h20/l-invite-de-8h20...

[3]http://abonnes.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2016/12/16/les-intox-d...

[4]http://www.francetvinfo.fr/replay-magazine/france-2/l-emission-politiq...

[5] Il s’agit de mes deux articles intitulés « Anagramme et hadith du jour, à l’occasion de la visite en France de Rached Ghannouchi » et « Ghannouchi en visite officielle en France : ce qu’il n’a pas dit à Elisabeth Guigou », parus, respectivement, sous les liens suivants :

https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/230616/anagramme-et-had...

https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/270616/ghannouchi-en-vi...

[6]http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2014/12/10/97001-20141210FILWWW00263...

[7] « Ennahdha est bien la succursale tunisienne de la Confrérie des frères musulmans » :

https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/240316/ennahdha-est-bie...

[8]http://www.lemag.ma/?p=6987

[9] Pour la signification du terme Taqiya et pour quelques renseignements sur la Confrérie des frères musulmans, voir la note [2)] de mon poème intitulé « Dis-moi ! Les islamistes, comment les reconnaît-on ? », paru sous le lien suivant :

https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/271015/dis-moi-les-isla...

Voir aussi mon poème intitulé « Sainte Taqiya, quand tu le tiens : Rached Ghannouchi a dit... Mais, il a aussi dit... », paru sous le lien suivant :

https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/040916/sainte-taqiya-qu...

[10]http://www.spa.gov.sa/viewstory.php?lang=fr&newsid=1474085

[11] Inspiré du dernier couplet de la Fable Le lion amoureux de La Fontaine : « Amour, amour, quand tu nous tiens, On peut bien dire : Adieu prudence ».

[12]https://blogs.mediapart.fr/salah-horchani/blog/120816/et-pres-d-un-dem...

[13]https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000508749

[14] Sur l’UOIF et ses associations, voir l’excellent article de Fiammetta Venner paru sous le lien suivant :

http://www.ikhwan.whoswho/blog/archives/6364

En outre, le site

http://www.ikhwan.whoswho/

est un excellent « observatoire de l’Islam politique et des Frères musulmans ».

À l’attention des lecteurs facebookeurs : Ci-dessous, quatre liens qui conduisant à des images montrant la compromission de hautes autorités du gouvernement, de la majorité parlementaire et du parti de Manuel Valls avec les plus hautes autorités de la succursale tunisienne de la Confrérie des Frères musulmans qu’est le parti islamiste tunisien Ennahdha :

https://www.facebook.com/photo.php?fbid=1326961083991541&set=pcb.1...

https://www.facebook.com/photo.php?fbid=1326963600657956&set=pcb.1...

https://www.facebook.com/photo.php?fbid=1326961217324861&set=pcb.1...

https://www.facebook.com/photo.php?fbid=1326961327324850&set=pcb.1...

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