J’ai bien réfléchi à ce concept de laïcité, en fait c’est simple : l’État c’est l’ensemble des citoyens, il les représente dans leur ensemble quelle que soit leur apparence, quelles que soient leurs préoccupations personnelles, leurs philosophies, leurs croyances, leurs coutumes locales ou autres : les représentant tous, étant l’émanation de tous, il ne saurait en aucun cas favoriser Pierre aux dépens de Paul. Tout le monde sur un pied d’égalité. Donc les fonctionnaires en contact avec le public ne sauraient se distinguer en quelque façon, les bâtiments non plus. Une statue de Marianne c’est normal : elle nous représente tous. En revanche il ne saurait y avoir d’autre décoration, même le portrait du président de la République ne peut faire consensus. Encore moins des symboles religieux ou philosophiques, du moins dans les parties publiques des bâtiments publics.
La République ne CONNAÎT PAS les religions ni les confréries philosophiques, elle ne saurait en avantager ou désavantager aucune. Quant à l’école, la République se fait un devoir de la proposer à TOUS les enfants, donc il ne saurait y avoir d’écoles privées, tout court. Libres sont les parents, hors horaires scolaires, d’ajouter des cours de préceptes religieux ou autres, cela ne regarde pas la République, qui ne financera aucun de ces cours additifs, ni ceux qui les dispensent.
On objectera peut-être : et la MORALE ? Eh bien, il y a ce qu’on appelle la morale naturelle, celle qu’avait déjà énoncé Zarathoustra. En fait elle se confond avec les principes républicains, qu’il est normal d’enseigner comme une autre matière puisque c’est un moyen de s’insérer sans heurts dans la société des adultes. La laïcité, c’est tout cela, et ce n’est que cela. Trop simple, sans doute ?