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B’Tselem demande à l’armée israélienne de cesser d’utiliser des chiens d’attaque contre les travailleurs palestiniens sans papiers

photo : un chien de défense accompagné d’un chien d’attaque

Qualifiant la pratique de l’IDF de lâcher des chiens formés par Attack K-9 sur les travailleurs palestiniens sans papiers de "politique de la terreur", l’ONG israélienne des droits de l’homme B’Tselem demande aux autorités supérieures de l’armée israélienne de cesser cette pratique. Il faut noter que les victimes ne sont pas soupçonnées d’atteinte à la sécurité de l’état mais sont des gens qui essaient d’entrer chaque jour en Israël pour travailler et qui n’ont pas les permis nécessaires (qu’il est pratiquement impossible d’obtenir de toutes façons). Selon B’Tselem :

Les incidents ont eu lieu dans le secteur de a-Ramadin au sud-ouest de Hébron. la plupart des personnes blessées essayaient de rentrer en Israël pour travailler et une pour y recevoir des soins médicaux. Deux d’entre elles ont été arrêtées par des soldats et sont restées en détention. Dans quelques cas les travailleurs ont dit à B’Tselem que les chiens n’avaient pas obéi à l’ordre de leur maître d’arrêter d’attaquer et les maîtres ont été obligés d’utiliser un appareil qui envoie des chocs électriques pour calmer les chiens.

M.... [une victime palestinienne] a aussi raconté que pendant qu’elle se battait avec le chien un soldat a filmé la scène sur son téléphone portable. Ensuite les soldats ont étourdi l’animal avec un appareil qui envoie des chocs électriques. Le chien a alors arrêté de l’attaquer et on lui a mis une muselière.

Dans un autre cas, le travailleur blessé a porté plainte à la police et il a été accusé d’être entré illégalement en Israël et arrêté. Y.... qui a 22 ans et habite dans un village près de a-Dhahiriya était avec un groupe de Palestiniens qui essayaient de passer en Israël. Il a raconté à B’Tselem que.... un chien lui avait sauté dessus et l’avait mordu par derrière et à la main gauche. Il a réussi à repousser le chien et à monter dans la voiture qui l’attendait et à rentrer en israël. Plus tard dans la journée il est retourné en Cisjordanie et est allé à l’hôpital public de Hébron où les docteurs se sont aperçu qu’il avait un tendon d’arraché dans un des doigts. Trois jours après, il est allé au poste de police de Hébron pour porter plainte contre l’attaque ; il a été accusé d’entrer en Israël, de déranger un officiel dans l’exercice de ses fonctions et de s’enfuir et il a été arrêté....

De plus dans les cas recensés par B’Tselem, les soldats ont apparemment lâché les chiens sur des groupes de travailleurs palestiniens qui essayaient de passer de l’autre côté de la clôture et les chiens ont mordu ceux qui n’ont pas réussi à s’enfuir...

Il semble aussi que l’IDF tire sur des Palestiniens qui ne font rien d’autres que d’essayer de nourrir leurs familles. Et ensuite pour couvrir ce crime, ils les mettent en prison pour que la victime soit hors de portée des ONG et des journalistes qui pourraient embarrasser l’armée en révélant ces violations flagrantes :

Le 25 avril, K...., un habitant de 45 ans de al-Burej dans le district de Hébron, a tenté d’entrer illégalement en Israël. Pendant sa tentative il a reçu une blessure par balle et a été mordu par un chien et a été emmené au centre médical Soroka de Beersheva. Quelques heures plus tard, K.... a été sorti de l’hôpital et il se trouve maintenant dans la prison militaire de Ofer. Depuis qu’il y est incarcéré B’Tselem a été incapable d’obtenir d’autres détails sur cet incident.

Pour sa défense, l’armée affirme que les chiens attaquent seulement ceux qui tentent de démolir le Mur et que les soldats doivent demander l’autorisation de lâcher les chiens. Cela est démenti par le fait que les chiens ont attaqué des Palestiniens avant qu’ils ne franchissent le Mur de Séparation alors qu’ils se trouvaient encore en territoire palestinien. De plus un Palestinien qui tente de passer de l’autre côté du Mur pour trouver du travail n’a aucune raison de saboter ses chances en abîmant le Mur.

Cela me rappelle ce que notre cher professeur Amos Funkenstein, qui est mort tragiquement il y a quelques années, pensait des chiens. Etant l’enfant de survivants de l’holocauste il a toujours détesté les chiens et avait l’habitude d’utiliser le terme péjoratif de hound (signifie à la fois chien et voyou) pour parler d’eux. Avons-nous oublié pourquoi les Juifs de cette génération détestaient les chiens ? Parce que les Nazis les utilisaient exactement de la même manière que l’armée israélienne les utilise aujourd’hui contre les Palestiniens. La seule différence est que les Juifs finissaient dans la chambre à gaz et les Palestiniens finissent "seulement" estropiés. Au moins ils ne perdent pas la vie.

Pour consulter l’original : http://www.uruknet.info/?p=m77264&hd=&size=1&l=e

Traduction : D. Muselet

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