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Bolivie : le nouveau président montre son vrai visage

La Paz, 23 octobre 2003.

Par Luis.

Dans le même lieu que Sanchez Gonzalo de Lozada, le gouvernement de Carlos Mesa a annoncé qu’il persistera dans son intention d’exporter le gaz naturel bolivien vers les USA, projet qui provoqua une gigantesque rebellion populaire. L’incrédulité et le mal être regnent entre les dirigeants syndicaux et les organisations qui conclurent la trêve et qui appuyaient Carlos Mesa.

La position gouvernementale a été annoncée officiellement par le ministre des mines et hydrocarbures, Alvaro Rios, qui a declaré que le projet d’exportation de gaz naturel liquide vers les USA et Mexico par un port de l’Océan Pacifique était "vital pour le pays".
"Le gaz doit être exporté car il ne peut rester dans les tréfonds de la terre et sans valeur" a il indiqué lors de son premier contact avec les journalistes.

Rios, un professionnel indépendant, a expliqué que les conditions et caractéristiques de l’exportation du gaz vers les USA, ainsi que quelques changements de la loi des hydrocarbures, seront definis dans un referendum décisionnel, dont la date n’est pas fixée........"

PROTESTATIONS ET MALAISE :

"La position gouvernementale cause malaise et surprise entre les dirigeants syndicaux et d’opposition qui avaient accordé une trêve au président Mesa, étant entendu qu’un referendum définirait comment récuperer le gaz pour les boliviens et déciderait si oui ou non on exporte le gaz, mais non comme l’entend le gouvernement maintenant, definir uniquemment les caractéristiques de la vente.

"Avec son sang, le peuple bolivien a dit non a la vente du gaz, c’est pour cela que nous ne pouvons accepter qu’un ministre dise que le gaz doit être exporté vers les USA", a dit le leader cocalero et chef du MAS (movimiento al socialismo), Evo Morales.
"Le président Mesa ne peut continuer avec la politique de Sanchez de Losada", ajoute le lider cocalero qui jusqu’à aujourd’hui avait montré une attitude conciliante et même d’appui envers le nouveau président.

D’autres liders syndicaux, par contre, n’ont pas été surpris par l’attitude gouvernementale. "Nous savons que l’actuel président, Carlos Mesa, ne va pas nous répondre, nous savons qu’il est entouré par une logique chilenophile, nous savons qu’il est entouré par les intérêts de l’oligarchie, des multinationales, et des USA" a declaré Roberto de la Cruz, le président de la centrale ouvrière régional (COR) de "EL Alto".
Au contraire de Morales, le dirigeant de la COR altena a été parmi les peu nombreux à demander à ce que l’on accorde pas de trêve au nouveau gouvernement, vu que celui ci sera la continuation du neo liberalisme et du "Gonisme sans Goni".

GONISME SANS GONI :

Le projet d’exportation du gaz a été rejeté par la majorité de la population parce qu’il allait rapporter des millions de dollars à la transnationale (Pacific LNG), mais très peu a l’état bolivien, et aux Boliviens.

Ainsi, selon les estimations des entreprises, pour chaque dollar payé a l’état bolivien, par l’impôt ou les taxes, le consortium de Pacific LNG, constitué par British gaz, British petroleum et Repsol/YPF, obtiendrait 24 million de dollars.

Les projections de pacific, selon le président de british gaz, Edward Miller, établissent que le bénéfice prévu par les multinationales serait de 1.369,6 millions de dollars par an, tandis que les impôts et taxes payés par eux à l’état bolivien serait entre 40 et 70 millions de dollars.
Dans une projection de 20 ans, période de durée du contrat d’exportation, les multinationales du pétrole éspèrent engranger un peu plus de 27 000 millions de dollars, un montant suffisament attractif pour que les multinationales qui opèrent en Bolivie appuient le gouvernement de Carlos Mesa.

De fait, il n’est pas étonnant, que le nouveau ministre Rios ait essayé de rassurer ces compagnies par rapport aux possibles modifications de la loi Hydrocarbures, exigées par les syndicats et organisations populaires.
"Je veux envoyer un message clair a la communauté pétrolifère internationale, aux organismes de financement (FMI, BM) : nous allons essayer d’être bien équilibrés dans ce qu’il y a à modifier (dans la loi hydro) car nous ne pouvons nous passer du capital dont nous avons besoin pour avancer dans le sens du progrès, de la modernité et du travail" (Ministre Rios).

Article original en espagnol http://www.econoticiasbolivia.com

Traduction et mis en ligne par Luis.

¡ VIVA BOLIVIA ! ¡ EL GAS ES DE BOLIVIA !

Source : http://paris.indymedia.org

Photo : http://bolivia.indymedia.org

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Puisque le commerce ignore les frontières nationales, et que le fabricant insiste pour avoir le monde comme marché, le drapeau de son pays doit le suivre, et les portes des nations qui lui sont fermées doivent être enfoncées. Les concessions obtenues par les financiers doivent être protégées par les ministres de l’Etat, même si la souveraineté des nations réticentes est violée dans le processus. Les colonies doivent être obtenues ou plantées afin que pas un coin du monde n’en réchappe ou reste inutilisé.

Woodrow Wilson
Président des Etats-Unis de 1913 à 1921

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