Jeudi 15 décembre 2005.
PARIS (AFP) - Une réduction durable de la consommation de pesticides par l’agriculture demandera une volonté politique forte, selon une étude scientifique à paraître jeudi, qui avance en particulier l’idée d’une taxe d’un montant dissuasif.
Le rapport commandé à l’Institut national de la recherche agronomique (Inra) et à l’Institut de recherche pour l’ingénierie de l’agriculture et de l’environnement (Cemagref) souligne qu’une réduction de la quantité de pesticides avec maintien du modèle productif actuel - l’ambition de l’agriculture "raisonnée" - n’est pas tenable sur le long terme.
"Cette démarche apparaît limitée tant que l’on reste dans des systèmes de culture générant des risques phytosanitaires importants", d’autant que le coût de cette pratique est élevé, souligne le rapport. L’utilisation "raisonnée" de pesticides ne peut donc constituer qu’une "phase transitoire".
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(...) Rendue publique aujourd’hui au beau milieu des négociations de l’OMC et en pleine remise en cause de la PAC (politique agricole commune), l’expertise de l’Inra (1) et du Cemagref (2) sur les pesticides et les moyens de réduire leur utilisation marque un tournant. Les experts affirment, en effet, que seule une stratégie de « ruptures » avec cinquante ans de pratiques d’agriculture intensive pourrait permettre de limiter l’usage des produits phytosanitaires en France. « Nous n’avons pas voulu faire de langue de bois », affirme Philippe Lucas, qui a piloté l’expertise. Il est écrit noir sur blanc que le système agriculture intensive-pesticides qui s’est mis en place dans les années 1950, est aujourd’hui « verrouillé ». Autrement dit, les résistances vont être très fortes.
Pesticides : l’Inra annonce des « ruptures ».<BR>
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(...) Et pourtant, comment penser qu’entre 70 000 et 100 000 tonnes de pesticides dispersées dans la nature selon les années - les tonnages baissent depuis la fin des années 1990 parce que les produits utilisés sont plus concentrés, plus efficaces - puissent rester sans effets
Doucement, les pesticides !<BR> www.nouvelobs.com/articles/p2145/a290371.html
« Kyoto mon amour », par Daniel Tanuro.
Croissance productiviste, plus dure sera la chute, par François Iselin.