RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Brésil : la pandémie est dans les mains d’un génocidaire, déclare la leader indigène Avelin Buniaca

"La pandémie est venue renforcer le plan génocidaire que ce (dé)gouvernement avait déjà mis en œuvre depuis que Bolsonaro a parlé de ne pas délimiter le moindre pouce de terre pour les peuples indigènes", explique Avelin Buniacá Kambiwá, leader indigène qui travaille dans le Minas Gerais.

Originaire du Pernambouc, où vit toujours une partie de son peuple, la professeure de sociologie milite au sein du Comité du Minas Gerais d’Appui aux Causes Indigènes (Comitê Mineiro de Apoio às Causas Indígenas), où elle développe un travail de solidarité avec les familles et dénonce les agressions subies par les Indiens, en ville et à la campagne.

Dans une interview accordée à Tutaméia, elle a rappelé un discours du président Bolsonaro qui, quelques jours après son élection, a déclaré : "En ce qui me concerne, la démarcation des terres indigènes, c’est fini. Il l’avait déjà annoncé avant même de se présenter aux élections présidentielles : "Il n’y aura pas un centimètre carré de terre délimité." C’est pourquoi Avelin Kambiwá déclare : "Ce gouvernement malveillant a une haine particulière pour les peuples indigènes"

L’agression est constante, dénonce-t-elle, que ce soit envers les indigènes qui se trouvent dans les villes, ou dans leurs périféries, qui vendent leur artisanat, ou envers ceux qui se trouvent sur des terres déjà délimitées.

"Notre présence dans les territoires est aussi pleine de risques, car cette mauvaise gouvernance encourage les invasions, elle les encourage ouvertement. Il y a environ 20 000 garimpeiros (chercheurs de minerais) sur le territoire Yanomami, c’est là que notre premier parent est décédé du Covid 19. Il avait 15 ans ! Comment ce garçon a-t-il contracté le Covid sur le territoire Yanomami ? Bien sûr que c’est le fruit de ces invasions".

Elle poursuit : "Où est l’armée ? Où se trouve la Force nationale ? Pourquoi tant de garimpeiros pénètrent-ils sur nos terres ? Pourquoi tant de fermiers volent et provoquent des incendies ? Avant la pandémie, il y a eu le jour du feu (une fête organisée par les fermiers pour "célébrer" les incendies NDT). Comme nous étions déjà affaiblis, accablés de maladies, ils ont tout fait pour nous dénigrer, nous laissant de plus en plus fragiles, vulnérables".

Le Covid 19 se répand dans les territoires indigènes. Il y a environ 700 décès, plus de 25 000 cas d’infection et plus de 150 tribus touchées, selon une enquête de l’Articulation des peuples indigènes du Brésil (Apib), qui effectue un suivi indépendant.

"La pandémie se retrouve entre les mains d’un génocidaire. Et que fait-il ? Il nous livre à la mort. C’est tout ce dont ils avaient besoin pour achever ce projet de génocide des peuples indigènes", a déclaré Avelian Buniacá Kambiawá à Tutaméia.

La sociologue rappelle que cela vient de loin : "En mille huit cent environ, ils ont adopté une loi disant qu’il n’y avait plus d’Indiens dans le Nord-Est du Brésil (où se trouve le Pernambouc NDT). Les raisons économiques, hier comme aujourd’hui, sont claires : "Si vous n’avez pas d’Indien, vous n’avez pas de droits indigènes. Si vous n’avez pas de droits indigènes, alors les terres peuvent être prises, utilisées, ils peuvent prendre et faire ce qu’ils veulent".

Mais les indigènes résistent.

"Ce sont 520 ans de massacre systématique, comme si nous n’étions pas des personnes. Aujourd’hui, nous atteignons 2020 avec un soupir de résistance. Nous n’étions pas sensés continuer à exister. Mais nous sommes cette résistance. Nous sommes toujours en vie. Et si nous sommes en vie, c’est en grande partie grâce à notre force spirituelle, mais aussi à de nombreuses personnes qui se lèvent pour nous soutenir, pour nous défendre : les peuples indigènes sont les gardiens de la terre, ils doivent rester en vie".

»» https://tutameia.jor.br/a-pandemia-vem-da-mao-de-um-genocida-diz-lider-indigena/
URL de cet article 36455
  

Etat de siège. Les sanctions économiques des Etats-Unis contre Cuba
Salim LAMRANI
Début du chapitre IV Les citoyens étasuniens sont autorisés à se rendre à Cuba mais il leur est strictement interdit d’y dépenser le moindre centime, ce qui rend quasiment impossible tout séjour dans l’île. Le Département du Trésor considère donc tout voyage dans l’île comme une violation de la législation sur les sanctions économiques, à moins que les personnes ayant visité Cuba puissent démontrer qu’elles n’y ont effectué aucun achat. La justice étasunienne poursuit sans relâche les contrevenants à la (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

Nous possédons 50% des richesses de la planète, mais seulement 6% de sa population. Dans cette situation, nous ne pouvons éviter d’être l’objet d’envies et de jalousies. Notre véritable tâche dans la période à venir sera de créer un tissu de relations qui nous permettra de faire perdurer cette inégalité.

Département d’Etat Etats-Unien - Planning Study #23, 1948

Reporters Sans Frontières, la liberté de la presse et mon hamster à moi.
Sur le site du magazine états-unien The Nation on trouve l’information suivante : Le 27 juillet 2004, lors de la convention du Parti Démocrate qui se tenait à Boston, les trois principales chaînes de télévision hertziennes des Etats-Unis - ABC, NBC et CBS - n’ont diffusé AUCUNE information sur le déroulement de la convention ce jour-là . Pas une image, pas un seul commentaire sur un événement politique majeur à quelques mois des élections présidentielles aux Etats-Unis. Pour la première fois de (...)
23 
La crise européenne et l’Empire du Capital : leçons à partir de l’expérience latinoaméricaine
Je vous transmets le bonjour très affectueux de plus de 15 millions d’Équatoriennes et d’Équatoriens et une accolade aussi chaleureuse que la lumière du soleil équinoxial dont les rayons nous inondent là où nous vivons, à la Moitié du monde. Nos liens avec la France sont historiques et étroits : depuis les grandes idées libertaires qui se sont propagées à travers le monde portant en elles des fruits décisifs, jusqu’aux accords signés aujourd’hui par le Gouvernement de la Révolution Citoyenne d’Équateur (...)
Hier, j’ai surpris France Télécom semant des graines de suicide.
Didier Lombard, ex-PDG de FT, a été mis en examen pour harcèlement moral dans l’enquête sur la vague de suicides dans son entreprise. C’est le moment de republier sur le sujet un article du Grand Soir datant de 2009 et toujours d’actualité. Les suicides à France Télécom ne sont pas une mode qui déferle, mais une éclosion de graines empoisonnées, semées depuis des décennies. Dans les années 80/90, j’étais ergonome dans une grande direction de France Télécom délocalisée de Paris à Blagnac, près de Toulouse. (...)
69 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.