RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher


Répression antisyndicale à Bahreïn

Bruxelles, le 23 août 2011 (CSI en ligne) : Les autorités de Bahreïn intensifient la répression exercée à l’encontre du mouvement syndical du pays, en procédant à de nouveaux licenciements et suspensions de travailleurs/euses en raison de leur participation réelle ou soupçonnée aux actions syndicales et politiques cette l’année. Les fonctionnaires sont particulièrement visés, notamment dans le secteur de la santé, de l’éducation et dans les services municipaux, dans la mesure où les autorités cherchent à nettoyer le secteur public en visant les travailleurs/euses exprimant des opinions politiques que le gouvernement n’approuve pas.

Les licenciements ont, en effet, augmenté depuis juin et les fonctionnaires qui font l’objet de licenciements déclarent avoir été contraints de comparaître devant un conseil disciplinaire sans aucune possibilité d’organiser une défense quelle qu’elle soit. Il va de soi que les résultats de ces auditions sont prédéterminés. Le ministre du Travail, Jamil Humaidan, a décliné toute responsabilité en ce qui concerne le secteur public, donnant effectivement le feu vert aux licenciements en cours.

Cette année, quelque 2.600 travailleurs/euses tant du secteur public que privé ont été licenciés, et 361 autres ont été suspendus. En dépit des nombreuses promesses affirmant le contraire, le gouvernement n’a pas réintégré les travailleurs/euses licenciés illégalement. Selon la General Federation of Bahraini Trade Unions (GFBTU), seuls 134 travailleurs/euses ont été réintégrés à ce jour. Un grand nombre de ces travailleurs avaient été contraints d’accepter des conditions inacceptables, et en effet illégales, afin de récupérer leur emploi - notamment en acceptant de ne pas prendre part à de futures activités politiques, en renonçant au droit de participer à des actions en justice contre le gouvernement et en acceptant de ne plus adhérer à leur syndicat.

Six membres du Conseil exécutif de la GFBTU sont toujours licenciés ainsi que 44 membres du Conseil exécutif de syndicats affiliés à la GFBTU. Il est extrêmement préoccupant que Mme Jalila al Salman, vice-présidente de la Bahrain Teachers Association, et Roula al-Saffar, directrice de la Bahrain Nursing Society, doivent comparaître devant un tribunal militaire la semaine prochaine, bien que toutes deux soient civiles. Il est fort peu probable qu’elles aient droit à un jugement équitable sur les chefs d’accusation douteux liés aux protestations de cette année. Elles n’ont été libérées sous caution que récemment à la suite d’un emprisonnement pendant plusieurs mois, durant lequel elles auraient été soumises à des tortures et à des traitements dégradants durant leur détention.

« Le gouvernement de Bahreïn poursuit sa campagne de mesures punitives contre les travailleurs/euses qui ont simplement exercé leurs droits en vertu du droit international, source d’une réelle souffrance tant pour eux que pour leur famille. Les syndicalistes emprisonnés doivent être libérés sans délai, et tous les travailleurs/euses licenciés illégalement doivent être réintégrés », a affirmé la secrétaire générale de la CSI, Sharan Burrow. « Au lieu de maintenir leur approche destructive et répressive, les autorités devraient engager un dialogue constructif avec la GFBTU afin de régler des questions pressantes, notamment la création d’emplois, les relations de travail et un plus vaste programme de réelles réformes ».

URL de cette brève 1941
https://www.legrandsoir.info/repression-antisyndicale-a-bahrein.html
Imprimer version PDF
pas de commentaires
no comment
reagir
RSS RSS Commentaires
   

Karl Marx, le retour - Pièce historique en un acte
Howard ZINN
Moins de cinq cents personnes contrôlent deux mille milliards de dollars en actifs commerciaux. Ces gens sont-ils plus nobles ? Travaillent-ils plus durement ? N’ai-je pas dit, voilà cent cinquante ans, que le capitalisme allait augmenter la richesse dans des proportions énormes mais que cette richesse serait concentrée dans des mains de moins en moins nombreuses ? « Gigantesque fusion de la Chemical Bank et de la Chase Manhattan Bank. Douze mille travailleurs vont perdre leur emploi… Actions en (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

La seule véritable passion qui mérite qu’on se laisse guider par elle est le non-conformisme.

Julian Assange

Comment Cuba révèle toute la médiocrité de l’Occident
Il y a des sujets qui sont aux journalistes ce que les récifs sont aux marins : à éviter. Une fois repérés et cartographiés, les routes de l’information les contourneront systématiquement et sans se poser de questions. Et si d’aventure un voyageur imprudent se décidait à entrer dans une de ces zones en ignorant les panneaux avec des têtes de mort, et en revenait indemne, on dira qu’il a simplement eu de la chance ou qu’il est fou - ou les deux à la fois. Pour ce voyageur-là, il n’y aura pas de défilé (...)
Analyse de la culture du mensonge et de la manipulation "à la Marie-Anne Boutoleau/Ornella Guyet" sur un site alter.
Question : Est-il possible de rédiger un article accusateur qui fait un buzz sur internet en fournissant des "sources" et des "documents" qui, une fois vérifiés, prouvent... le contraire de ce qui est affirmé ? Réponse : Oui, c’est possible. Question : Qui peut tomber dans un tel panneau ? Réponse : tout le monde - vous, par exemple. Question : Qui peut faire ça et comment font-ils ? Réponse : Marie-Anne Boutoleau, Article XI et CQFD, en comptant sur un phénomène connu : "l’inertie des (...)
Ces villes gérées par l’extrême-droite.
(L’article est suivi d’un « Complément » : « Le FN et les droits des travailleurs » avec une belle photo du beau château des Le Pen). LGS Des électeurs : « On va voter Front National. Ce sont les seuls qu’on n’a jamais essayés ». Faux ! Sans aller chercher dans un passé lointain, voyons comment le FN a géré les villes que les électeurs français lui ont confiées ces dernières années pour en faire ce qu’il appelait fièrement « des laboratoires du FN ». Arrêtons-nous à ce qu’il advint à Vitrolles, (...)
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.