La Cour suprême de justice de Colombie a confirmé mardi des peines de prison ferme à l’encontre du chef suprême des Farc, Timoleon Jimenez, et deux représentants de la guérilla marxiste pour les négociations de paix qui se déroulent actuellement à Cuba.
Comme le numéro un des Forces Armées Révolutionnaires de Colombie (FARC), Ivan Marquez et Pablo Catatumbo, qui assistent aux pourparlers ouverts avec le gouvernement, ont été reconnus coupables de meurtres et terrorisme, a indiqué la Cour.
La justice reproche aux dirigeants de la principale rébellion colombienne d’être impliqués dans un attentat à l’explosif qui a provoqué la mort de trois civils et autant de militaires, le 20 février 2005 à Puerto Rico, une localité du département de Meta (centre-est).
Toutefois, cette sentence, qui n’est pas la première à l’encontre de chefs des FARC, ne devrait pas avoir de conséquences sur les négociations délocalisées depuis novembre à La Havane entre des délégations du gouvernement de Juan Manuel Santos et de la guérilla.
Depuis le début du processus de paix, le parquet colombien a en effet suspendu les mandats d’arrêt pesant sur les membres de l’équipe de négociateurs des FARC, dont Ivan Marquez, qui a déjà été condamné à de multiples reprises, tout comme le chef de la guérilla, qui vit toujours dans la clandestinité.
Fondées en 1964, les FARC, la plus ancienne guérilla d’Amérique latine, comptent encore selon les autorités quelque 8.000 combattants repliés dans les régions rurales du pays.
Les pourparlers de paix ont déjà permis d’aboutir à un accord sur le thème d’une réforme agraire. Ils doivent désormais aborder d’autres points cruciaux, comme la réinsertion des guérilleros démobilisés, qui pourrait passer par une suspension des peines de prison.