Comment tuer "humainement", ou sémantique sur la terreur.

DEEJAY

Pour faire la guerre, il faut des armes. Qui fournit les armes et à qui profite la guerre ?

D’après l’historien militaire britannique, John Keegan, depuis 1945, les guerres ont fait plus de 50 millions de morts, sans compter les plus récentes, L’Afghanistan, l’Iraq, Lybie et la Syrie.

On tue bien les animaux, « humainement » ? Comment peut-on tuer les êtres humains, « humainement » ?

Entre les exécutions, peine de mort et les atrocités de la guerre, l’homme fait preuve d’une créativité cruelle et sauvage pour ce qui est la « mise a mort » de ses semblables et où la justification morale, n’est que secondaire, sinon totalement absent.

Parmi ces méthodes plus au moins « humaine » de « mise a mort », laquelle préférez-vous ?

La Guillotine ?
Décapitation à l’arme blanche ?
Chaise électrique ?
Chambre a gaz ?
Pendaison ?
Garrottage ?
Injection chimique, mortelle ?
Lapidation ?
Peloton d’exécution ?
Bombardement (nucléaire, a fragmentation, a phosphore, etc.) ?
Napalm ?
Attaque de « drone » ?
Mines anti personnelles ?
Armes chimiques ?

Si, on est contre la guerre et la peine de mort, aucune de ces méthodes, n’est « humainement » et moralement, défendable ou acceptable.

Sans vouloir prendre parti ou tirer des conclusions spécifiques sur la Syrie, l’hypocrisie et la déchéance morale de l’occident est, encore une fois, en évidence. Car une fois de plus, c’est nous « les bons » contre « les méchants », nous les « civilises », eux les « sauvages ». Peu importe que nous mêmes avons perpétrés les plus grands actes de crimes et atrocités (bombes nucléaires contre le Japon, Napalm et Agent Orange, au Vietnam, etc.), contre l’humanité, nous nous permettons de donner des leçons, de décider des régimes, despotes et dictateurs qui nous conviennent.

L’ONU n’est qu’un « tigre en papier », dominée par et aux services des membres permanents du « conseil de sécurité » et tant que cette institution ne sera pas fondamentalement démocratique, les grandes puissances pourront agir, les mains libres et dans l’impunité.

Et que la « moralité » et « l’humanité » des uns et des autres, n’est que du « vent ».

Arrêtons l’oppression et les guerres.

A la prochaine,
DeeJay

COMMENTAIRES  

08/09/2013 17:51 par triaire

Très vrai .L’ONU est aux mains des Américains et n’est pas démocratique .Tous les pays du monde doivent avoir la même voix à l’onu et pas simplement le droit de véto aux cinq membres qui comptent le moins aujourd’hui .

08/09/2013 22:42 par Quidam

Les raccourcis & les amalgames sont toujours pervers.

La terreur, Robespierre & ses camarades – par exemple - nous ont appris que cela pouvait être une chose tout à fait salutaire.

La guerre on ne la choisit pas forcément, & va-t-on reprocher par exemple aux dizaines de millions de soviétiques qui sont tombés pour abattre le nazisme de l’avoir faite ?

Quant à la peine de mort elle ne veut rien dire en soi, l’assimiler à la guerre n’a aucun sens, la peine de mort en matière criminelle & la peine de mort dans une révolution comme en 1793, ont-elles quelque chose en commun ? Auriez-vous voulu que l’on assure aux despotes déchus une retraite dorée même derrière des barreaux ?

11/09/2013 02:34 par DeeJay

@Quidam, puisque tu m’interpelles directement ;
Vouloir avoir raison a tout prix (comme ma belle mère) c’est de l’entêtement sinon de la vanité.
Si tu lisais attentivement, il n y a pas d’amalgame ; le titre est très claire.
Depuis Robespierre le monde a évolué et les exécutions sur la place publique ne sont plus au "menu" (on a la télévision pour ça), mais ça peut être une bonne idée.
Justifiée ou pas, la mise a mort d’un être humain est définitive et sans appel, mais en aucun cas ne peut être "humainement" justifiable ou moralement sanctionnée, et peu importe la "méthode". Sinon, effectivement, on ne fait que jouer sur les mots, la "sémantique sur la terreur".

11/09/2013 09:07 par Quidam

DeeJay

@Quidam, puisque tu m’interpelles directement ;
Vouloir avoir raison a tout prix (comme ma belle mère) c’est de l’entêtement sinon de la vanité.
Si tu lisais attentivement, il n y a pas d’amalgame ; le titre est très claire.

J’avouerais volontiers être feignant à l’occasion - humain trop humain - en particulier avec les textes à rallonge de chieurs pédants qui traitent de sujet dont je n’ai rien à battre ou si dès l’attaque du 2ème paragraphe je ne me souviens déjà plus exactement de ce que l’auteur tentait de dire dans le 1er, mais là tout de même - dans un billet de 370 mots - ce ne serait même pas de la perversité, ce serait du vice !

DeeJay

Depuis Robespierre le monde a évolué et les exécutions sur la place publique ne sont plus au "menu" (on a la télévision pour ça), mais ça peut être une bonne idée.

Eh bien - désolé camarade - mais je ne vous suivrai pas non plus sur ce point, d’autant plus qu’il me semble s’agir d’un point fondamental !

L’évolution en marche arrière - dans toutes les langues à ma connaissance - ça porte un nom & en français il s’agit de "régression" si je ne m’abuse, non ?

A la lecture par exemple du discours de Robespierre "Sur les principes de morale politique qui doivent guider la Convention nationale dans l’administration intérieure de la République", je ne pense pas qu’il ait pris une ride mais que bien contraire qu’il n’a jamais été autant d’actualité !

Le contexte de 1793-1794 en France a d’ailleurs de toute évidence des similitudes frappantes avec l’actualité brulante du jour, il était aussi question de guerres, de décrépitude du pouvoir & de trahison du peuple, non ?

Pour ce qu’il s’agit de la télévision, "on" ne l’a pas, VOUS l’avez semble-t-il, moi pas !

DeeJay

Justifiée ou pas, la mise a mort d’un être humain est définitive et sans appel, mais en aucun cas ne peut être "humainement" justifiable ou moralement sanctionnée, et peu importe la "méthode". Sinon, effectivement, on ne fait que jouer sur les mots, la "sémantique sur la terreur".

Désolé encore - mais je ne vous suivrais pas plus dans ce type de rhétorique morale, à choisir je serais plus sensible à une argumentation sémantique rigoureuse, la trop facile sentence morale en guise d’argumentation - ou à défaut plus exactement - "ça ne mange pas de pain", ça ne coute pas cher, mais pour moi c’est clair que c’est parce que ça ne vaut rien tout simplement.

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