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Communiqué de presse du MNLA (Mouvement National de libération de l'Azawad)

MNLA

Prise de Ménaka

Dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et les groupes de narcotrafiquants qui sévissent dans l’Azawad depuis plus de 10 ans, des unités militaires du Mouvement National de Libération de l’Azawad ont pris la ville de Ménaka pour assurer la sécurité des Azawadiens et empêcher que la ville ne devienne le refuge des groupes terroristes. Le MNLA a entrepris et réussi seul la sécurisation de Ménaka sans aucune aide ni soutien d’aucune force engagée dans la lutte contre le terrorisme.

Contrairement à la ville de Gao qui a essuyé hier une attaque terroriste en plein centre de la ville, les villes contrôlées par le MNLA n’ont enregistrées aucune présence terroriste, ce qui prouve bien que le MNLA est la seule force en présence sur le terrain susceptible de garantir efficacement la sécurité des citoyens et la lutte contre le terrorisme sur un territoire qu’il maitrise parfaitement pour peu qu’on lui en donne les moyens.

Exactions maliennes sur les civils Azawadiens

Comme rapporté et confirmé par les ONG de défense des droits de l’Homme, l’armée malienne s’est rendue coupable de graves violations des droits de l’homme. Il est aujourd’hui établi que l’armée malienne a sommairement exécuté des touaregs et des arabes, notamment à Sévaré, en raison de leur seule appartenance à une ethnie Azawadienne. Malgré l’indignation internationale face à ces exactions, l’armée malienne poursuit en toute impunité ses exactions contre des civils Azawadiens. Nous appelons la communauté internationale à exercer un contrôle sur les patrouilles de l’armée malienne qui continuent à se venger sur les civils Azawadiens.

A titre d’exemple, rien que pour le début de cette semaine, 15 Azawadiens ont été tués près du puits de LAKRAKAAR a 12 km à l’Est de Tinbouctou. Toujours à Tinbouctou, 5 Azawadiens sont actuellement bloquées dans leurs maisons et sont dans l’impossibilité de fuir la ville par crainte de sortir et de tomber sur l’Armée malienne qui patrouille dans la ville et tue les civils Azawadiens en collaboration avec les milices créées à cet effet. La liste des exactions ne cesse de s’allonger et on enregistre plusieurs cas similaire dans toutes les villes sous contrôle malien. Aussi, le MNLA rappelle qu’il n’envisage aucunement de collaborer avec l’armée malienne tant que celle-ci poursuit ses exactions sur les civils et tant qu’aucune ouverture de négociation politique n’intervient entre le MNLA et le gouvernement malien sous garantie internationale.

Appels publics au meurtre diffusés par la presse malienne

Dans son édition du 4 février, le quotidien malien « L’expresse de Bamako » a publié la liste exhaustive des membres du MNLA à abattre. Cette publication reprise par la presse malienne en ligne, notamment maliweb.net, constitue un appel au meurtre qui n’a suscité aucune réaction des autorités maliennes signifiant par ce laxisme qu’ils autorisent en toute légalité la presse malienne à lancer des appels publics au meurtre. Nous attendons de la communauté internationale et des forces engagées dans la crise malienne qu’ils réagissent à ces appels au meurtre et qu’ils en tirent les conclusions qui s’imposent.

Forces d’interposition onusiennes

Le MNLA souscrit totalement à la mise en place d’une force d’interposition dans le cadre du déploiement d’une opération de maintien de la paix sous casques bleus afin de parer aux massacres collectifs qui se dessinent. A ce propos, le MNLA salue la déclaration du Conseiller spécial du Secrétaire général pour la prévention du génocide sur la situation au Mali qui engage tous les acteurs, y compris l’armée malienne, à se conformer au droit international humanitaire et au droit international des droits de l’homme. De ce point de vue, le MNLA n’a strictement rien à se reprocher.

Le MNLA rappelle qu’il est entièrement engagé dans la lutte contre le terrorisme et vient de prouver une nouvelle fois son efficacité dans la prise de Ménaka. Toutefois, le MNLA rappelle également que sa première préoccupation reste l’intérêt suprême de la population Azawadienne dont l’intégrité physique doit être garantie où qu’ils se trouvent. Par conséquent, le MNLA appelle l’ONU, le Conseil de sécurité ainsi que la France, présente sur le terrain, à garantir la sécurité et la protection des populations Azawadiennes soumise à la vengeance de l’armée malienne. Nous demandons le déploiement d’observateurs des droits de l’homme dans les villes déjà sous contrôle malien en attendant la mise en place d’une force d’interposition onusienne, seule possibilité de garantir la paix et la sécurité des civils en l’état actuel de la situation.

Ouagadougou, le 07 février 2013

Mossa Ag Attaher,

Chargé de communication du CTEA

Porte parole du MNLA

Source : http://www.mnlamov.net/actualites.html

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COMMENTAIRES  

18/02/2013 00:20 par chb

Quel rôle joue le MNLA dans le conflit ? Appât pour les troupes françaises, puis allié, puis disparu ?
"(...) Les déclarations du MNLA autant que la création du parti islamiste touareg montrent que les causes et les effets sont intimement liés, pas uniquement au menu fretin des supplétifs et des valets, mais des ordonnateurs et décideurs de l’ombre. Tous les chefs des groupes maliens pseudo-djihadistes et pseudo-rebelles du MNLA et d’Ansar Dine viennent du même mouvement du MPLA et du MPA responsables des anciennes rébellions qu’Alger a eu à régler notamment en 1992 et en 2006. Mais aujourd’hui, ce sont des manipulateurs exogènes qui avancent ces pions sur le terrain. Depuis plus d’un siècle, les Etats-Unis utilisent le terrorisme comme soutien à leur politique étrangère : l’Afghanistan, le Nicaragua (les Contras), la Tchétchénie, la Bosnie… Les Français quant à eux ne sont pas des amateurs dans le domaine et ils viennent de le prouver au Mali, en manipulant plusieurs marionnettes à la fois, le MNLA Aqmi, Ansar Dine, Mujao, et cela s’est sans doute fait en coordination avec le Qatar, ce nouveau membre non déclaré de l’OTAN. "
A. E. T. Publié sur Le Soir d’Algérie, repris sur http://www.palestine-solidarite.org/analyses.Ali_El-Hadj-Tahar.160213.htm

18/02/2013 11:23 par chb

Allez, encore une méchanceté pour les Touaregs ? Reprise d’un post sur le blog du MondeDiplo :
Sakhra, 6 février @15h17 «  »
Le regard de Boubacar Boris Diop sur la situation au Mali :

Dans cette affaire, quels reproches très précis peut-on formuler aujourd"˜hui contre la France ?
Ici aussi, il suffit de remonter le fil des évènements. Après avoir assassiné Kadhafi dans les conditions scandaleuses que l’on sait, L’Etat français a cru le moment venu de confier la sous-traitance de la guerre contre Aqmi et le Mujao à la rébellion touarègue. Comme vient de le rappeler Ibrahima Sène dans une réponse à Samir Amin, Paris et Washington décident alors d’aider les Touareg présents en Libye à rentrer lourdement armés au Mali mais, détail important, pas au Niger où on ne veut prendre aucun risque à cause d’Areva. Les Touareg sont ravis de pouvoir concrétiser enfin leur vieux rêve d’indépendance à travers un nouvel Etat de l’Azawad, allié de l’Occident.
Certains medias français se sont alors chargés de «  vendre » le projet de ces «  hommes bleus du désert » qui se préparent pourtant tout simplement à entrer en guerre contre le Mali. Il suffit de faire un tour dans les archives de France 24 et de RFI pour voir que le MNLA en particulier a été créé de toutes pièces par les services de Sarkozy. Ces stratèges savaient très bien que cela allait se traduire par l’effondrement de l’Etat malien et la partition de son territoire. Ca ne les a pourtant pas fait hésiter une seconde. Juppé s’est ainsi permis de minimiser l’égorgement collectif par les Touareg d’une centaine de soldats et officiers maliens le 24 janvier 2012 à Aguelhok et suggéré la possibilité d’un Azawad souverain au nord. Mais au bout du compte, le MNLA qui n’a pas été à la hauteur des attentes de ses commanditaires face aux jihadistes, s’est pratiquement sabordé, ce qui est d’ailleurs sans doute une première dans l’histoire des mouvements de libération. Dans cette affaire, la France est clairement dans le rôle du pompier pyromane. Tout laisse croire qu’elle va défaire les jihadistes, mais sa victoire coûtera aux Maliens leur Etat et leur honneur.
Qu’entendez-vous par là  ?
Je veux juste dire que c’en est fini pour longtemps de l’indépendance du Mali et de sa relative homogénéité territoriale. Il faudrait être bien naïf pour s’imaginer qu’après s’être donné tant de mal pour libérer le Nord, la France va remettre les clefs du pays à Dioncounda Traoré et aux Maliens, et se contenter de grandes effusions d’adieu. Non, le monde ne marche pas ainsi. La France s’est mise en bonne position dans la course aux prodigieuses richesses naturelles du Sahara et on la voit mal laisser tomber la rébellion touarègue qui reste entre ses mains une carte précieuse. Un épisode de cette guerre est passé inaperçu, qui mérite pourtant réflexion : la prise de Kidal. On en a d’abord concédé la «  prise » à un MNLA qui n’a plus aucune existence militaire et quelques jours plus tard, le 29 janvier, les soldats français sont entrés seuls dans la ville, n’autorisant pas les forces maliennes à les y accompagner. Iyad Ag Ghali, patron d’Ansar Dine, discrédité par ses accointances avec AQMI et le MUJAO, est presque déjà hors jeu et son rival «  modéré » Alghabasse Ag Intalla, chef du MIA, est dans les meilleures dispositions pour trouver un terrain d’entente avec Paris.
En somme, les indépendantistes Touareg vont avoir après leur débâcle militaire un contrôle politique sur le nord qu’ils n’ont jamais eu. C’est un formidable paradoxe, mais l’intérêt de l’Occident, c’est un Etat central malien sans prise sur la partie septentrionale du pays. Les pressions ont commencé pour obliger Dioncounda Traoré à négocier avec des Touareg modérés sortis de la manche de Paris et on ne voit pas un président aussi affaibli que Dioncounda Traoré résister à Hollande. Que cela nous plaise ou non, le «  printemps arabe » est en train de détacher définitivement l’Afrique du Nord du reste du continent et la «  nouvelle frontière » c’est en quelque sorte le Nord-Mali.
Cela correspond à un projet stratégique très clair, très cohérent, de l’Occident et il est en train de le mettre en oeuvre.

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