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Crise mondiale : les banques, le brut et... l’emploi.




Sarkozy entouré de Bush père et fils















Le Courrier, lundi 7 Janvier 2008.


L’année 2008 commence avec un nouveau souci : l’économie du travail est en recul dans les pays industrialisés. Aux Etats-Unis, en décembre 2007, le rythme de création d’emplois a été le plus faible depuis l’invasion de l’Irak, en 2003, et l’éclatement de la bulle internet, trois ans auparavant. En Europe et au Japon, il a stagné tout au long de l’année dernière. La crise des subprimes, ces crédits immobiliers à haut risque accordés aux ménages les moins solvables, n’est pas étrangère à ce ralentissement. Ses effets se sont fait singulièrement sentir au cours du dernier trimestre 2007. Le Monde rappelle, dans son édition de dimanche, que l’emploi avait jusque-là été « épargné ». Mais il était inévitable que les travailleurs paient les pots cassés.

Chaque crise mondiale se solde à l’arrivée par un rétrécissement des acquis des salariés. Les soubresauts économiques et financiers modifient subrepticement la réalité de l’emploi. Deux effets sont constatés : la pression sur les salaires s’accentue et la précarité se généralise.

En Allemagne, locomotive européenne, ces cinq dernières années, plus de six millions de salariés sur trente millions ont dû diminuer leur durée de travail à quinze heures par semaine. Et accepter une rémunération mensuelle de 400 euros ! Aux Etats-Unis, les petits boulots mal payés se multiplient à une vitesse inédite. Au Japon, environ un tiers des emplois sont précaires. Et lorsque l’économie reprend des couleurs, l’érosion salariale n’est compensée qu’en partie. La croissance va davantage rémunérer le capital que les travailleurs. Cette tendance a été relevée par le très libéral Fonds monétaire international (FMI) dans son dernier rapport intitulé Mondialisation et inégalités. Perspective de l’économie mondiale.
Selon l’institut, la part de richesse qui devrait aller aux salaires a considérablement baissé dans les pays occidentaux. Le recul atteint 10% en Europe et au Japon. En France, ce sont environ 200 milliards d’euros qui sont partis dans les circuits financiers, au lieu d’être distribués aux travailleurs.

Cet effet pervers s’explique généralement par l’affaiblissement syndical. En période de crise, les patrons veulent baisser les salaires. En face, la résistance n’a visiblement pas été très efficace. Or, les économistes sont de plus en plus enclins à penser que la crise des subprimes s’amplifiera en 2008. Les emplois et les salaires semblent condamnés à un dernier tour de vis. Et celui-ci sera probablement plus sévère après l’envolée des cours du pétrole. La flambée du brut menace une poussée inflationniste et gêne les banques centrales dans leur tentative de limiter la crise des subprimes par la baisse des taux d’intérêts.

A cela s’ajoute le ralentissement attendu de la consommation, principal moteur de la croissance des pays industrialisés. C’est un cocktail explosif qui mijote dans le chaudron de l’économie globalisée. Le choc pourrait être encore plus dévastateur pour l’emploi. Au-delà des ménages ruinés par les subprimes, c’est l’alerte principale à retenir pour cette nouvelle année.

Fabio lo Verso


- Source : Le Courrier www.lecourrier.ch




Fatal freinage aux Etats-Unis, par Joseph E. Stiglitz.




[ (...) Plus généralement, durant ces semaines écoulées depuis mi août et qui se terminent peut-être en cette fin octobre 2007, tous les indicateurs passent au rouge -monnaies, prix des matières premières, etc. mais les bourses "tiennent" et c’est là , officiellement, l’essentiel.
Donc la musique sur les "fondamentaux qui sont sains" tente encore de s’imposer et les analyses convenues limitent la crise financière à l’ "affaire des subprimes", la qualifiant pour mieux se rassurer de "crise estivale".

Belle inversion idéologique, car la réalité est grosso modo tout le contraire : quand la surface et l’apparence semblent aller bien, les fondations sont rongées. La crise ne provient pas de la "finance" en tant que superstructure, elle concerne les fondations du capitalisme. Dans ces conditions, la "santé de la Bourse" n’a plus la signification qu’elle pouvait avoir autrefois. Elle signifie en fait redoublement de parasitisme envers le mode de production capitaliste lui-même ; la santé, à ce stade, c’est déjà la maladie. Mais il est vrai que pour les actionnaires, il ne s’agit pas seulement d’idéologie puisque tant qu’ils encaissent, tout va bien même si la maison brûle. (...)]
Subprimes, immobilier, faillites bancaires : retour sur la crise "financière", par Vincent Présumey.




C’est FAUX : Continental, contrairement à ce qu’écrit à tort toute la presse, ne peut revenir sur les 35 h et "passer aux 40 h" , par Gérard Filoche.


Le baratineur Sarkozy est en train de nous faire les poches ... par Jean-Jacques Chavigné.



Pour en finir avec le baratin des patrons et de quelques idées reçues à propos du salaire, par Raphaël Thaller.



Une gauche, ... ou deux gauches ? Dominique Strauss-Kahn, le "Chicago boy" du FMI venu de Sarcelle nous donne la réponse, par Jacques Richaud.



A LIRE : Note sur l’éclatement de la bulle immobilière américaine, par Isaac Johsua.






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