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Dans ce « bordel », mettons dehors les « tenanciers »

chers(res) camarades et amis(ies) lecteurs (trices)

c'est le dernier jour d'une année qui a portée le froid et le chaud sur le peuple. On pouvait espérer quelques changements mais on a obtenu le pire d'une fausse gauche incarnée par le PS. Même s'il fallait battre Sarkozy, nous n'avons pas déroulé le tapis rouge à la social-démocratie et aux social-traîtres du PS.

Aussi, pour ne plus embrouiller les esprits, l'unité doit se faire à la gauche du PS et sans le PS, laissons le dans sa stratégie droitière et politicienne et il ne tiendra pas longtemps.

En fichier joint, le dernier de nos textes des Cahiers communistes pour l'année 2012, le n°27.

Bonne fin d'année à toutes et tous, et toutes nos pensées et notre solidarité avec les travailleurs sans-papiers de Lille en grève de la faim depuis 60 jours, avec Georges Abdallah, et avec les travailleurs en lutte et en occupation.

Dans ce « bordel », mettons dehors les « tenanciers »

Les « tenanciers » du capital financier et des monopoles mondialisés sont engagés dans une course aux profits maximum sans tenir compte des conséquences qui les mèneront à leur perte.

Mais leur perte ne semble pas encore d’actualité, ainsi la misère des travailleurs peut encore être aggravée et leur paupérisation peut encore être accentuée par des pressions sans cesse constantes sur le travail et les conditions de travail.

Pour cela, ces derniers mois, dans une zone euro malmenée et en crise attisée par la concurrence mondiale, le capital s’est employé à exiger « l’effort de productivité », c’est-à -dire à libéraliser le marché du travail. Les capitalistes agissent comme si nous étions encore au 19ème siècle, alors que les progrès techniques et les nouvelles technologies ont permis la modification intrinsèque des moyens de production qui ont permis une accumulation extraordinaire et démesurée des richesses.

Ainsi il faut rappeler cet enseignement du Capital tome 2 de Marx : « la machine se transforme entre les mains du capitaliste en moyen systématique d’extorquer à chaque moment plus de labeur ».

Ce qui signifie pour le travailleur que la productivité capitaliste modifie le rapport entre le profit et le salaire, cette productivité change la place du curseur entre la masse des profits accordés aux actionnaires ou aux propriétaire des moyens de production, et la partie qui est réservée au moyen de subsistance des salariés de cette chaîne de production qui va de l’extraction jusqu’à la transformation manufacturée.

Chaque travailleur a pu se rendre compte de cette modification des conditions d’exploitation par l’intensification des cadences de travail à tous les niveaux, car chaque mois, chaque jour, il nous est demandé plus d’efforts pour moins de revenus, au nom de la compétitivité qui est directement liée à la productivité exigée par le patronat et à la rente financière exigée par les fond d’investissement au travers des bourses, des banques, des fonds de pension...

Le capitalisme n’ayant plus d’adversaires tenaces et organisés au sein de partis de classe réellement anticapitaliste, nous demande de participer activement à l’abaissement des coûts de production, mais il propose aussi d’être plus flexibles, d’être plus corvéables et d’accepter les conditions d’exploitation maximum, en agitant le spectre du chômage de masse, alors que déjà 18% de notre population en France subie déjà des conditions sociales inacceptables.

La paupérisation absolue du monde travail, l’intensification des cadences, le stress de la perte de son emploi, la crainte du lendemain… transforment nos vies : plus de fatigue physique et mentale, multiplication des accidents du travail et des suicides, vies sociales désorganisées, accroissement de l’agressivité et de l’individualisme, recrudescence de la xénophobie et du racisme, tentation populiste par le repli nationaliste.

Le capitalisme transforme ainsi nos vies à sa guise et selon ses propres intérêts. Le capitalisme se sert de la démocratie bourgeoise pour satisfaire sa volonté de toujours plus de profits. Chaque travailleur conscient a pu se rendre compte que depuis l’accession de la gauche bourgeoise et libérale au pouvoir, les banques et le patronat mènent la barque en s’appuyant sur un gouvernement fantoche et une assemblée nationale composée à 90% de marionnettes agitées par le capitalisme…

Mélenchon avait raison quand il parlait « d’un capitaine de pédalo » à propos du candidat de la social-démocratie. Celle-ci s’est vite transformée en démocratie-libérale menée par les strauskaniens qui désormais ne se cachent plus d’être des agents du FMI, de la BE et de l’OMC… c’est-à -dire des agents de l’impérialisme étasunien.

Mais Jean-Luc Mélenchon et Pierre Laurent, figures du Front de Gauche, ont tort pour l’un, de s’exprimer sur une volonté de prendre la place de 1er ministre et pour l’autre, de continuer à vouloir être affiliés à la majorité, car aujourd’hui les masses populaires qui ont éjectées Sarkozy et l’UMP ne sont plus dupes de cette mascarade romantique sur fond de démocratisme bourgeois.

De même, ils ont tort de continuer à faire croire que l’Europe UE peut devenir un espace social au service des peuples alors que c’est une pure création du capital-impérialiste qui n’a pas réussi à vaincre son ennemi antagonique, l’URSS, malgré le fascisme et une terrible guerre mondiale qui aura coutée la vie à 50 millions de personnes dont près de la moitié pour l’URSS.

Aujourd’hui l’Europe UE fait des dégâts sociaux et sociétaux qui pourraient devenir irréversibles pour des années, car toute tentative d’un peuple de s’émanciper de cet impérialisme en construction finale puisqu’il ne reste qu’à mettre en place la dernière phase du cycle, le fédéralisme, va devenir quasiment impossible tant la répression sera violente.

Le Front de Gauche, s’il veut rester crédible vis-à -vis des masses, doit lui-même s’émanciper de cet Europe du capital et sortir des griffes de cette gauche PGE européenne qui n’est qu’un appendice de la social-démocratie européenne, celle de Blair et Schröder, les traîtres nationaux-libéraux qui ont sacrifiés des millions de travailleurs, leurs droits, leurs acquis… pour satisfaire aux exigences de la finance qui tient leur pays par les « couilles », car la Grande Bretagne ne tient qu’avec la City et l’Allemagne qu’avec ses fonds de pensions, un 1929 les plongerait au fond du trou.

Mais être député européen ou président du PGE donnent-ils de la crédibilité à la gauche de la social-démocratie en France, on peut en douter même si le front de gauche, en tant que front antilibéral est un outil. Mais on peut avoir l’outil et ne pas savoir s’en servir ailleurs que dans les média, c’est-à -dire d’une manière intellectuelle pour faire des comparaisons avec ce qui n’est pas comparable.

Car encore une fois, chaque travailleur a pu se rendre compte que le poids de cette crise du capitalisme européen, n’est supporté que par les travailleurs eux-mêmes, le capitalisme leur fait payer la crise du capitalisme par la manière la plus forte qui soit, celle d’un retour en arrière sur leurs droits et acquis mais aussi sur les libertés fondamentales.

Alors qu’au 20ème siècle, les peuples avaient arraché des droits, avaient par leurs luttes, amélioré les conditions de vie et de travail pour vivre mieux et plus longtemps, avaient, dans quelques pays, réussi à vaincre le capitalisme et son asservissement, avaient mis à la porte les colonialistes, avaient mis à terre le nazisme… voilà que ce début de 21ème siècle voudrait sonnait le glas de cette émancipation mondiale, pour satisfaire une infime partie en paupérisant l’autre partie qui représente la majorité.

Le pire est qu’aujourd’hui, un stand-by s’est installé dans les rangs de la classe ouvrière, et comme la misère n’est pas encore suffisante, le gouvernement français et les gouvernements de cette zone euro liberticide, facilitent comme un « seul homme » l’amélioration de la productivité et de la compétitivité avec des encouragements sous forme d’aides et de facilités fiscales. Ces surenchères favorisent ainsi la concentration de profits énormes et supplémentaires qui désormais ne tombent plus dans les caisses publiques mais dans les coffres des monopoles.

Cette méthode européenne menace de fait l’équilibre financier des Etats qui doivent donc : adopter des réformes budgétaires, augmenter les impôts directs et indirects, fixer des points supplémentaires sur les taxes, juguler l’inflation en bloquant les salaires, diminuer les aides sociales et les subventions culturelles ou autres, et procéder à des privatisations des services publics d’Etat ou territoriaux.

Ainsi, plus l’Europe UE, favorise l’ « effort de productivité » plus les exploiteurs touchent des aides et bénéficient d’exonérations fiscales, plus les droits sociaux sont menacés. Les maîtres de l’apologie du système capitaliste manient avec aisance un grand nombre de contre-vérités et présentent toutes les réformes de l’économie et de la sociologie démocratique, comme un mal nécessaire destiné à lutter contre la concurrence des pays émergents et des zones à bas coût de production…

Voilà qui démontre que le capitalisme ne se sert des progrès techniques que pour ses propres intérêts, négligeant le progrès social et sociétal. En fait concret c’est « le progrès dans l’art de pressurer les travailleurs » comme l’écrivait Lénine en 1913.

Aussi, pourquoi une large partie de la classe ouvrière semble-t-elle si impuissante voire hypnotisée alors qu’elle subit la pire des attaques depuis 70 années et quand le capital ose dire sans sourciller et droit dans les yeux des travailleurs « vous n’êtes pas assez productifs, vous n’êtes pas assez compétitifs, vous êtes un coût… ». Alors, oui, certes… des bastions résistent ici des là , employant une nouvelle forme de combat, celle de la voie juridique, ou l’occupation du lieu de travail mais en solution ultime…
Ce sont là des situations de derniers ressorts qu’il faut soutenir haut et fort mais tout en sachant qu’elles ne règlent pas les problèmes, ni de l’exploitation ni de la paupérisation de masse.

Alors, oui et quand même, on ne peut se mentir entre nous, il n’y a pas la riposte de classe nécessaire et en adéquation avec la hauteur des attaques contre les droits et les acquis, et on peut affirmer que cette attente l’arme au pied des syndicats, laisse un boulevard au patronat et à ses valets politiques au pouvoir : ce n’est pas les petites actions menées sans préparation par des permanents en mal de reconnaissance, qui feront douter le capital et le pouvoir, bien au contraire elles les stimulent.

D’autre part, les passes d’armes dans les assemblées politiques peuvent être comparées à des piqures de moustiques sur la carapace de l’éléphant capitaliste, c’est sans effet sauf celui d’une annonce ou d’une visibilité, et cela ne provoque aucune douleur, à part égocentrique. D’ailleurs, ces attaques seront rapidement jugulées au moment des négociations qui auront lieu pour les prochaines élections municipales de 2014, c’est là un des principes de la politique politicienne, celle qui prend le peuple pour des « idiots », sauf qu’en 2014, la soupe sera bien froide à n’en douter.

Nos voeux pour 2013, sont ceux de la résistance et de l’offensive des masses populaires contre un pouvoir et des politiciens corrompus, sans cela, cette année 2013 sera l’une des plus terribles des 50 dernières années.

Ainsi nos voeux sont à la reconstruction d’une force de classe organisée autour et avec un véritable Parti Communiste construit sur des bases communistes, c’est-à -dire sur des bases marxistes et léninistes.

2013 doit être l’année des unités d’actions, l’année de la créativité, l’année de la reconstruction d’un front de luttes communiste pour vaincre cette politique d’austérité, cette Europe financière et impérialiste, cette re-mondialisation capitaliste, pour vaincre le retour à une paupérisation de masse exponentielle.

Nos voeux internationalistes, sont de voir la lutte des sans-papiers se terminer par une victoire, de voir le Président Chavez se rétablir, de voir la Palestine, le Kurdistan, le Pays Basque et tous les peuples opprimés… acquérir la souveraineté nationale et la liberté de disposer d’eux-même, de voir se recréer une véritable Internationale Communiste.

Aussi, nous devons améliorer notre productivité communiste en termes de propagande et d’explications concrètes sur des réalités concrètes, pour vaincre les affres du capitalisme qui porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage : la guerre de classe doit désormais être au coeur des actions, des discussions et au coeur du peuple lui-même avec ses masses populaires.

Les Cahiers communistes du « Comité de Base » : comibase@gmail.com

n°27/ 31-12-2012

Cellule ouvrière du bassin minier ouest du Pas-de-Calais.

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