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Dans les grottes d’Algérie l’armée française n’a gazé que des poux.

C'est d'abord un kamikaze inattendu, le journaliste Jean-Michel Apathie qui a allumé la bombe, comparant certains crimes commis par des soldats français en Algérie à ceux des nazis. Puis la télévision publique a censuré sur France 5 la diffusion d'un documentaire sur le gazage d'algériens enfants, femmes et hommes, réfugiés dans des grottes de montagne. La République Française continue de se taire sur ses crimes du passés. Ils n'ont donc jamais eu lieu.

Ceux qui s’indignent ou s’étonnent en apprenant qu’en Algérie, de Bugeaud à Mollet, Mitterrand, De Gaulle on a gazé des enfants, des femmes et des hommes dans des grottes de montagne en Kabylie, dans les Aurès ou toute autre cavité...n’ont rien compris. Soixante-dix ans après les crimes, si la mémoire française reste sereine, c’est que l’acte était justifié. Ces êtres là, asphyxiés, brûlés, n’ont jamais été admis au rang des humains. Alors pourquoi un remord ou un pardon ? Louis Darquier de Pellepoix, Commissaire général aux Questions juives, horreur créée par le régime de Vichy, nous a éclairés sur cette mécanique de la barbarie. Evoquant l’apocalypse de l’holocauste il a déclaré : « À Auschwitz on n’a gazé que des poux ». En réalité dans les grottes et cavités algériennes on ne tuait pas de vrais hommes. Pour conforter cette philosophie du crime nous avons aujourd’hui l’exemple de Gaza, où plus de 50 000 non-humains ont aussi été écrasés dans l’indifférence.

Comme tout homme qui se révolte contre son envahisseur, son colon, Jean Moulin fut en son temps un « terroriste ». Les révolutionnaires du FLN n’ont pas échappé à la même estampille : « Ces gazés, tués comme des mouches, n’étaient que des « terroristes ». Des nuisibles éliminés au « Fly-Tox ». Des assassins ayant le goût de la métaphore ont même qualifié ces abattoirs humains d’Algérie de « contraception tardive ». Les victimes du 17 octobre 1961 à Paris étant, elles, noyées dans l’eau purificatrice de la Seine.

L’histoire continue d’être muette.

L’histoire continue d’être muette. Et ce sont maintenant les indignés des morts « chimiques » de Halabja - en Irak en 1988- qui interdisent la diffusion du documentaire « Algérie, sections armes spéciales ». Film parfait, pédagogique, au contenu calme et équilibré, pourtant programmé sur France 5. Et censuré. Depuis le film qu’Alain Resnais a consacré en 1959 à l’apocalypse atomique, nous savons tous que « l’on n’a rien vu à Hiroshima ». Dans les grottes d’Algérie aussi, la fumée et les gaz ont aveuglé la mémoire française. Nous n’avons rien vu. Il ne s’est rien passé. Pourtant la France est experte à dénoncer les crimes : ceux des autres, commis par des bourreaux d’ailleurs. Jamais les siens. Quand un citoyen bleu blanc rouge s’est risqué à lancer l’alerte, au temps où l’Algérie était la France, et je ne cite que Maurice Audin et Fernand Iveton (mais tous leurs amis furent égaux en héroïsme), ils furent assassinés. Cinquante ans plus tard, le criminel Aussaresses pouvait, en grand père peinard, déguster des fruits de mer à « La Coupole ».

Pourquoi la France, sans doute la bouche trop pleine d’étouffants « Droits de l’Homme », ne peut parler de ses propres crimes ? Il est faux de croire que ce silence n’est que le produit d’une omerta imposée par le lobby militaire. Qui, du Pétain de 1917 assassinant les poilus « mutins », aux gazages, tortures et assassinats d’Algérie interdirait l’examen des atrocités. Si l’Armée pousse à l’oubli, c’est le monde politique, presque dans son ensemble, qu’il faut accuser de cette complicité de crimes. Quel parti peut vivre sans se hausser sur une histoire héroïque, sans accrocs à la bannière. Nous ne fûmes jamais bourreaux, jamais collabos.

Piocher dans les blessures béantes de la guerre d’Algérie, c’est dire que François Mitterrand a laissé couper 45 têtes sans lever le pouce pour sauver ces vies de la guillotine. C’est dire encore que Mollet, le même Mitterrand et leur Robert Lacoste, l’ignominieuse clique SFIO, ont conduit cette guerre pendant quatre ans, avec des coups de pouce des partis « chrétiens » ? Comment accuser un complice de crimes de guerre, devenu Président abolitioniste, sans désespérer ces militants de gauche convaincus d’être les enfants naturels de Jaurès ?

Le Parti Communiste étant, aux heures de guerre, le seul à protester, souvent mollement, contre « l’opération de maintien de l’ordre » algérienne. Le PCF laissant ses militants tenir individuellement l’honneur, puisque le Parti Communiste Algérien soi-disant autonome, avait la charge de la lutte sur son propre terrain.

La droite aussi se sait honteuse des crimes d’ Algérie, et préfère laisser l’histoire au creux de sa tombe et les boîtes d’archives sous scellées. Parlons du rôle de la « démocratie chrétienne » et de sa peste MRP. Parlons de Giscard et de ses bons amis de l’OAS, Des alternances de la IV e République qui les ont mouillés dans un même fleuve de sang. Et les gaullistes donc ? Ils ne sont pas absents sur les lignes de l’acte d’accusation. N’oublions pas, en mai et juin 45, les 45 000 morts des massacres de Sétif, Guelma et Kherrata, le Général étant au pouvoir. Puis le retrouvant en 58 alors que les grottes d’Algérie fumaient toujours. Comment, après tout cela, imaginer que le monde politique va dresser le crêpe noir du deuil sur son passé ?

Pour donner une deuxième mort aux victimes algériennes une rafale d’amnisties, murailles contre la vérité, vont ponctuer notre droit. D’abord en 62 lors des « Accords d’Evian » puis les récidives en 64, 66 et 68. Pour voir Mitterrand planter le dernier clou en 82 là où il donne le pardon aux putschistes d’Alger, aux héros de l’OAS. Étonnons-nous alors qu’un simple documentaire soit interdit de diffusion par la télévision d’état...Mais aussi dans une salle de cinéma du Quartier Latin. Une fois pour toutes nous devons en rester « aux bienfaits de la colonisation », concept promu par Raffarin et tamponné Chirac, par un article de loi du 23 février 2005. Ignoble baliverne qui fait encore le miel des « experts » qui exercent leur magistère sur les chaines « d’information » ; lors de « débats » déshonorants où la place de celui qui pourrait dire la vérité est celle du mort. Alors on daube sur cette Algérie « ingrate » . Alors que la colonisation l’a fait passer du stade « cloaque » (version Zemmour) à « l’usage des routes et chemins de fer » (uniquement construits pour le bénéfice du commerce colon). Si l’on excepte l’explosion de honte exprimée par un Jean-Michel Apathie trop las du sinistre mensonge, le curseur est aujourd’hui calé au point Retailleau, célèbre penseur de la philosophie ventre à choux.

Comme celle de Troie la guerre d’Algérie n’a donc pas eu lieu. Et l’on observe aucune retenue, pour raisons de mémoire, chez les propagandistes de la foi démocratique brandie comme un fouet qui fustige le « régime » d’Alger. Des hommes et des femmes, assignés à oublier un passé de souffrance, et qui méritent que se poursuive la leçon coloniale. Mieux , entre 1991 et 2000, alors que des fous d’Allah, nés des entrailles de Ben Laden et poussés par l’Occident, attaquaient la République, des moralistes français ont fait avaler à la croyance hexagonale l’horrible farce du « Qui tue qui ». Qu’en réalité les Algériens s’exterminaient entre eux sans raison, comme d’autres aiment à tuer le temps. Aujourd’hui des écrivains néo-colonisés, donc plumes françaises, continuent d’alimenter le brasier franco-algérien. Oubliant celui des grottes et le pardon attendu de la France. Semblable à celui exprimé par le Royaume-Uni après la répression des Mau-Mau du Kenya et ses100 000 morts dans les années 50. Mais le pardon français reste figé, statue de sel puisque de 1830 à 1962. Nous n’avons rien vu en Algérie .

PS. A propos de « pardon » il ne faut pas oublier la lutte admirable de l’Universitaire et chercheuse française Armelle Mabon qui, contre l’hostilité féroce de l’état, se bat « quoiqu’il en coûte » pour la reconnaissance des crimes commis par la France contre les Tirailleurs Sénégalais, à la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Jacques-Marie BOURGET

COMMENTAIRES  

16/03/2025 11:59 par Josy

Jean. Michel Apathie a de la mémoire et ne supporte pas qu’on veuille l’empêcher d’évoquer les évènements, que tous les français qui ont vécu après guerre ont connu et hormis ceux qui , ayant collaboré ou voulu oublier ,car les résistants n’ayant pas tous été plus vieux que l’armistice , leur mémoire a changé de roman.
Nous avons manifesté contre les tortures , les services militaires "non guerriers " puisqu’il ne s’agissait pas de guerre mais de lutte contre les désordres sociaux et le terrorisme .Les gouvernements d’alors se sont laissés aller à toutes les tortures , aux massacres , aux dérives anti subversion ,censures diverses et variées .
Nous avons été contemporains des forces de l’ordre anciens gestapistes, des Papon toujours en place , des recyclés de vichy , des interdictions de manifester et des meurtres d’algériens par noyade dans la Seine.
Vouloir blanchir cette époque est absurde . Le fascisme actuel renait de ces cendres nazillardes.
Pensez à l’Argentine, au Chili , à l’Irak et à tous ces pays qui ont profité des méthodes de "la bataille d’Alger ! les Guantanamo ne sont pas le seul fait des cow boys des USA . Nous n’avons pas le nez propre à donner des leçons.
Si un journaliste se refusent à mentir c’est tout à son honneur et cela nous réconforte : nous ne sommes pas tous des traitres et des lâches.
La vérité est nécessaire à la réalité .

16/03/2025 14:17 par Smaïl Hadj Ali

«  Quand un citoyen bleu blanc rouge s’est risqué à lancer l’alerte, au temps où l’Algérie était la France, et je ne cite que Maurice Audin et Fernand Iveton (mais tous leurs amis furent égaux en héroïsme), ils furent assassinés’. J.M. Bourget

Sans rien enlever à la qualité de votre article, permettez-moi, cher J.M. Bourget, les remarques suivantes.
Désolé, mais Fernand Yveton, Maurice Audin, tout comme Raymonde Peschard, Jacqueline Guerroudj-Mine, Maurice Laban, Georges Acampora, Elyette Loup, Aline Larribère, Camille Larribère, ou encore Félix Colozzi, (décédé récemment, et enterré en Algérie), pour n’en citer que quelques uns, se considéraient comme des patriotes algériens, membres du Parti communiste algérien,(P.C.A), et pas comme des « bleus blanc rouge » .Certains d’entre eux étaient également membres de son organisation militaire : Les Combattants de la libération..
Certes de nationalité française, à l’époque il n’y en avait pas d’autres, sauf pour ceux qu’on appelait les "indigènes",ils étaient, néanmoins, résolument communistes et algériens, patriotes et combattaient, au prix de leur vie, pour l’indépendance nationale de leur pays.
Rendons à l’Algérie ses héros, patriotes, communistes algériens d’origine européenne, afin de respecter le sens qu’ils donnèrent à leur combat.
Une délégation du PCA, représentée par son secrétaire national et responsable des Combattants de la libération, Bachir HadjAli, a conclu un accord en 1956 avec une délégation du FLN, représentée par Abane Ramdane, pour l’intégration des C.D.L au sein de l’ALN-FLN.

Le PCA, suite à cette négociation, a été le seul parti algérien à garder son autonomie politique, contrairement aux doutes que vous émettez sur celle-ci.

Smaïl Hadj Ali.

N.B Encore désolé, mais votre "bleu blanc rouge", semble faire écho à la terminologie en vogue en Algérie dans certains milieux sectaires nationalistes, et certains médias du même acabit, qui en rendant hommage au combat de de ces militants indépendantistes les qualifient : d’amis de l’Algérie , ou encore d’amis de la révolution algérienne , ce qui, en plus d’être scandaleux, est une une falsification de la nature et du contenu de leur combat pour l’indépendance de leur pays. Au final, ces femmes et ces hommes sont ainsi orphelins de leur combat.

16/03/2025 14:20 par CAZA

La France ce serait donc plutôt le pays des droits de Gazer l’Homme ,la Femme , l ’Enfant .
Laissons de coté les déportations esclavagistes du fait des français de l’ ancien régime .
Donc c’est du génocide de la colonisation aux crimes de guerre contre les patriotes de la guerre de libération .
Pour les lecteurs d’ici la synthèse de JM Bourget ,de bugeaud à Aussaresses ,est connu mais fait un lien avec les raisons de la complicité du français avec le génocidaire sioniste .

Armelle Mabon Thiaroye
https://www.legrandsoir.info/l-afrique-remercie-emmanuel-macron.html

La Question c’ est aussi un film de 1977 .
Il est phénoménal de voir ce qui se disait à la télé à cette époque à des heures de grande écoute et sans censure et si on compare avec aujourd’hui il n’ y avait pas eu de mise à pied conservatoire .
https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/i05152048/bertrand-tavernier-et-laurent-heynemann-pour-la-question

16/03/2025 18:06 par Anonyme

Désolé de me répéter une énième fois en citant Césaire dont les propos dans son "Discours sur le colonialisme" (1950) sont une nouvelle fois confirmés par cette pseudo-polémique sur des faits incontestablement documentés

De mémoire : "Ce que le bourgeois européen reproche à Hitler, ce n’est pas le crime en soi, mais le crime contre l’homme BLANC [...] d’avoir appliqué à l’Europe des méthodes qui ne concernaient jusqu’alors que les Arabes d’Algérie...".

Et pour conclure au sujet de droits de l’homme dont la France ose se présenter comme la patrie :
"...de n’en avoir qu’une conception partielle et partiale, sordidement RACISTE..."

Confirmation plus récente par les racailles de députés français qui sont allé poser sur place aux côtés des représentants de l’État génocidaire israélien.

PS : Ce n’est pas un hasard si c’est Bayrou qui a fait retirer en 1994 l’étude de l’œuvre de Césaire du programme des lycées.

Palamède S

16/03/2025 20:16 par sylvain

Elle est tout de même étonnante cette polémique. Ce que cite apathie, ce sont des faits historiques clairement établis et qui ne sont pas remis en cause. Alors c’est juste une question d’interprétation : la France ne veut pas être comparée a l’incarnation moderne du malin : le nazisme. Les européens ont pourtant commencés dans cette veine, en assimilant le bolchevisme au nazisme.

16/03/2025 20:52 par Smaïl Hadj Ali

Dans les grottes d’Algérie l’armée française n’a gazé que des poux. par Smaïl Hadj Ali

Quand un citoyen bleu blanc rouge s’est risqué à lancer l’alerte, au temps où l’Algérie était la France, et je ne cite que Maurice Audin et Fernand Iveton (mais tous leurs amis furent égaux en héroïsme), ils furent assassinés. J.M. Bourget

Sans rien enlever à la qualité de votre article, permettez-moi, cher J.M. Bourget, les remarques suivantes.
Désolé, mais Fernand Yveton, Maurice Audin, tout comme Raymonde Peschard, Jacqueline Guerroudj-Mine, Maurice Laban, Georges Acampora, Elyette Loup, Aline Larribère, Camille Larribère, ou encore Félix Colozzi, (décédé récemment, et enterré en Algérie), pour n’en citer que quelques uns, se considéraient comme des patriotes algériens, membres du Parti communiste algérien,(P.C.A), et pas comme des « bleus blanc rouge » .Certains d’entre eux étaient également membres de son organisation militaire : Les Combattants de la libération..
Certes de nationalité française, à l’époque il n’y en avait pas d’autres, sauf pour ceux qu’on appelait les "indigènes",ils étaient, néanmoins, résolument communistes et algériens, patriotes et combattaient, au prix de leur vie, pour l’indépendance nationale de leur pays.
Rendons à l’Algérie ses héros, patriotes, communistes algériens d’origine européenne, afin de respecter le sens qu’ils donnèrent à leur combat.
Une délégation du PCA, représentée par son secrétaire national et responsable des Combattants de la libération, Bachir HadjAli, a conclu un accord en 1956 avec une délégation du FLN, représentée par Abane Ramdane, pour l’intégration des C.D.L au sein de l’ALN-FLN.
Le PCA, suite à cette négociation, a été le seul parti algérien à garder son autonomie politique, contrairement aux doutes que vous émettez sur celle-ci.
Smaïl Hadj Ali.
N.B. Encore désolé, mais votre « "bleu blanc rouge" », semble faire écho à la terminologie en vogue en Algérie dans certains milieux sectaires nationalistes, et certains médias du même acabit, qui en rendant hommage au combat de de ces militants indépendantistes les qualifient : d’amis de l’Algérie , ou encore d’amis de la révolution algérienne , ce qui, en plus d’être scandaleux, est une falsification de la nature et du contenu de leur combat pour l’indépendance de leur pays. Au final, ces femmes et ces hommes sont ainsi orphelins de leur combat.

16/03/2025 23:18 par T 34
17/03/2025 09:54 par J.J.

T34@ Merci pour le lien, car le reportage qui devait passer hier sur la 5 à 23 heures a été censuré dans notre beau pays des Droits de l’homme et de la Démocratie.
Une honte. Même pas le courage de leurs actes. Bayrou n’a pas besoin de faire école, nombreux sont ses adeptes.

19/03/2025 22:22 par Auguste Vannier

Merci@T34 pour le lien vers un documentaire dépouillé, sans pathos et pourtant glaçant. Les témoignages limpides et mesurés, les quelques documents présentés, ne laissent aucun doute sur ce que nous avons fait en Algérie 10 ans après Oradour-sur-Glane.
Ce que nous avons fait pendant la conquête, largement documenté par les historiens, est innommable, et c’était bien avant les Nazis.
Décidément, Aimée Césaire malgré la force de son discours sur le colonialisme,à largement euphèmisé la barbarie qu’il dénonçait.

20/03/2025 09:14 par CAZA

Ce lien de 2022 est un article publié par l’ Humanité : Guerre d’Algérie : L’impensé de la « guerre des grottes » concerne ces gaz .Déjà publié sur LGS .
https://www.humanite.fr/en-debat/algerie/guerre-dalgerie-limpense-de-la-guerre-des-grottes-754592

Comme souvent "la vérité" a donc déjà été dite sur LGS ou un média peu lu ,soit en dernière page , soit après 23h dans la plus complète indifférence .Ce qui vérifie le fameux adage :<<< Si c’ était vrai ils l’ auraient dit à la télé .
Donc pour les contemplateurs de la Une ( Là où ça racole en mettant les assassins à la une) ce n’ est toujours pas vrai .
https://www.humanite.fr/medias/algerie/guerre-dalgerie-france-televisions-revient-sur-sa-decision-de-deprogrammer-un-documentaire-sur-lusage-des-armes-chimiques-par-la-france

20/03/2025 19:40 par Palamède Singouin

@Auguste Vannier

Au regard des quelques exemples concrets de "joyeusetés de l’escadron" - façon Saint-Arnaud, Bugeaud, de Montagnac...etc, lors de la conquête de l’Algérie - cités par Césaire dans son "Discours sur le colonialisme", je ne vois vraiment pas en quoi il peut s’agir d’euphémisation !!!

Et là, on est en 1950. Faire un parallèle entre l’armée française et la Wehrmacht, il fallait oser !

Rendons à Césaire ce qui appartient à Césaire.

Palamède S

21/03/2025 04:00 par Safiya

20/03/2025 à 19:40 par Palamède Singouin

@Auguste Vannier

Et là, on est en 1950. Faire un parallèle entre l’armée française et la Wehrmacht, il fallait oser !

Les premières enfumades, œuvre de Cavaignac, eurent lieu en juin 1844, entre gazage et enfumade, je ne vois pas une grande différence, pour l’un comme pour l’autre, leur résultat est le même, la mort par asphyxie. Le parallèle est probant.

21/03/2025 09:50 par Palamède Singouin

@ Safiya

Je crains que vous n’ayez mal interprété mon propos. Quand je dit "il fallait oser", c’est au sens qu’il n’y avait pas grand monde en 1950 (on est en pleine guerre d’Indochine et celle d’Algérie se profile) pour rappeler les atrocités de l’armée française et faire le parallèle avec les méthodes des nazis.

Palamède S

21/03/2025 10:24 par Jclaude

Bonjour Safiya.
Une fois de plus on se rend compte que trop souvent l’humain se révèle d’une cruauté inimaginable pour qui n’est pas dans le contexte. Pour rappel, durant la guerre de 1914, mon grand-père me rappelait que le capitaine faisait boire aux poilus qui allaient monter à l’attaque un peu d’une forte eau-de-vie, à laquelle manifestement était mêlé un puissant stimulant — le captagon de l’époque ! — qui les poussait à se surpasser sans réfléchir.

Toujours, se dire que les seuls responsables sont ceux qui ordonnent de loin, et qui n’en ont rien à faire si ceux qu’ils poussent ainsi en deviennent fous tout de suite, ou plus tard quand tout s’est apaisé.

Les responsables, tout en haut, on les connaît : pourquoi sont-ils toujours là depuis plusieurs centaines d’années ? C’est la seule chose que j’aimerais comprendre. Il y a des noisettes qui se perdent....

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