RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Edward Snowden le démocrate

Les faits d’abord. Edward Snowden, citoyen étatsunien, consultant du renseignement dans son pays, n’a pas trouvé très démocratique que son gouvernement écoute et lise les courriers des gens du monde entier, en général, et des étatsuniens en particulier.

En démocrate fidèle à ses principes, il n’a pas hésité à dévoiler ce crime contre l’atteinte aux libertés publiques. Sachant le sort qui lui aurait été réservé, il a préféré fuir le système policier qui ne lui aurait pas fait de cadeau.

Une fois n’est pas coutume, c’est un citoyen des États-Unis qui demande le droit d’asile politique. Convaincu que le pays d’accueil doit être suffisamment puissant pour résister aux pressions de Washington, Snowden se rend en Russie où il finit par se voir accueillir en tant que réfugié. Son père le sait qui déclare :"C’est le lieu où Edward se trouve le plus en sécurité aujourd’hui. Si j’étais à sa place, je resterais en Russie", "la Russie a la décision et la capacité de défendre mon enfant, protégez-le contre ceux qui veulent lui faire du mal".

Car, selon ses dires, il est sûr qu’il n’aura pas de procès équitable. Notons qu’Edward ne s’est adressé à aucune des " démocraties " patentées, ce qui peut paraître proprement étonnant, si nous nous référons à la fébrilité qui agite la France ou la Grande-Bretagne, par exemple, quand il s’agit de soutenir certaines " causes " bien choisies. Snowden a eu du flair, il est bien placé pour savoir ce qu’il en est réellement et être au courant de la sélectivité de ces pays en la matière. Le déni diplomatique fait au président bolivien est la preuve, s’il en fallait une, qu’en matière de droits de l’Homme, il n’y a de validité que selon le bon vouloir de la Maison-Blanche. Dans ce cas précis, non content des graves atteintes dévoilées à la souveraineté des États, du voyeurisme éhonté exercé sur les conversations de milliards d’êtres humains, du vol d’informations économiques, sans citer les délits d’initiés si chers à la " liberté d’entreprise " et à la "concurrence juste et loyale", le président des États-Unis se croit permis de fustiger la décision russe. Alors que le monde entier, l’Europe des "droits de l’Homme" en tête, devrait se lever et mettre à l’index le gouvernement étatsunien et son Agence nationale de sécurité.

A ce propos, nous ne pouvons qu’être satisfaits de l’attitude du père du fugitif, qui est fier de ce qu’a fait son fils et sa dénonciation de l’agression menée contre l’humanité est sans nuance. C’est pourquoi, il loue la Russie pour son geste : " C’est une chose honorable, et en tant que citoyen des États-Unis non seulement, mais aussi en tant que citoyen de cette planète, en tant qu’occupant de la Terre, je suis très reconnaissant pour ce qu’ils ont fait pour mon fils ". Maintenant, la meilleure réaction à voir se produire est que l’ensemble des femmes et des hommes de tous les pays portent plainte collectivement et individuellement contre le pouvoir étatsunien auprès de toutes les cours pénales, fussent-elles ces CPI/TPI, si chantées contre les " dictatures " du Sud.

Edward Snowden n’aura pas risqué sa vie pour rien. La Fédération Internationale des Droits de l’Homme, si circonspecte d’habitude, l’a fait auprès du tribunal de Grande Instance de Paris.

»» http://lesdebats.com
URL de cet article 21736
  

George Corm. Le nouveau gouvernement du monde. Idéologies, structures, contre-pouvoirs.
Bernard GENSANE
La démarche de Georges Corm ne laisse pas d’étonner. Son analyse des structures et des superstructures qui, ces dernières décennies, ont sous-tendu le capitalisme financier tout en étant produites ou profondément modifiées par lui, est très fouillée et radicale. Mais il s’inscrit dans une perspective pragmatique, non socialiste et certainement pas marxiste. Pour lui, le capitalisme est, par essence, performant, mais il ne procède plus du tout à une répartition équitable des profits. Cet ouvrage est (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

La gauche n’a pas la moindre putain d’idée du monde dans lequel elle vit.

José Saramago

"Un système meurtrier est en train de se créer sous nos yeux" (Republik)
Une allégation de viol inventée et des preuves fabriquées en Suède, la pression du Royaume-Uni pour ne pas abandonner l’affaire, un juge partial, la détention dans une prison de sécurité maximale, la torture psychologique - et bientôt l’extradition vers les États-Unis, où il pourrait être condamné à 175 ans de prison pour avoir dénoncé des crimes de guerre. Pour la première fois, le rapporteur spécial des Nations unies sur la torture, Nils Melzer, parle en détail des conclusions explosives de son enquête sur (...)
11 
Hier, j’ai surpris France Télécom semant des graines de suicide.
Didier Lombard, ex-PDG de FT, a été mis en examen pour harcèlement moral dans l’enquête sur la vague de suicides dans son entreprise. C’est le moment de republier sur le sujet un article du Grand Soir datant de 2009 et toujours d’actualité. Les suicides à France Télécom ne sont pas une mode qui déferle, mais une éclosion de graines empoisonnées, semées depuis des décennies. Dans les années 80/90, j’étais ergonome dans une grande direction de France Télécom délocalisée de Paris à Blagnac, près de Toulouse. (...)
69 
Reporters Sans Frontières, la liberté de la presse et mon hamster à moi.
Sur le site du magazine états-unien The Nation on trouve l’information suivante : Le 27 juillet 2004, lors de la convention du Parti Démocrate qui se tenait à Boston, les trois principales chaînes de télévision hertziennes des Etats-Unis - ABC, NBC et CBS - n’ont diffusé AUCUNE information sur le déroulement de la convention ce jour-là . Pas une image, pas un seul commentaire sur un événement politique majeur à quelques mois des élections présidentielles aux Etats-Unis. Pour la première fois de (...)
23 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.