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En Afrique du sud, le Parti communiste et le syndicat Cosatu organisent des manifestations contre la visite d’Obama

En Afrique du sud, le Parti communiste et le syndicat Cosatu organisent des manifestations contre la visite d’Obama

Nous sud-africains, en tant que Parti communiste d’Afrique du sud (SACP), Jeunesse communiste d’Afrique du sud (YCL), Congrès des étudiants sud-africains (SASCO), Association des étudiants musulmans (MSA), Syndicat national des travailleurs de l’éducation et de la santé (NEHAWU), Congrès des syndicats sud-africains (COSATU), Société des amis de Cuba (FOCUS), Boycott, désinvestissement et sanctions contre Israel en Afrique sud (BDS south-african) et la Fédération syndicale mondiale (FSM), déclarons notre opposition totale à la venue du président des États-Unis d’Amérique Barack Obama dans notre pays.

Notre opposition repose sur la politique étrangère américaine arrogante, égoïste et oppressive, le traitement des travailleurs et des relations commerciales étrangères enraciné dans le bellicisme, la super-exploitation néo-libérale, le racisme colonial et le mépris ainsi que la destruction de l’environnement, rendant ainsi la réalisation d’un monde juste et pacifique impossible.

La venue du président Barack Obama en Afrique du sud est la première depuis qu’il a été élu chef de l’Etat. Les Etats-unis, sous sa direction, ont intensifié leur offensive contre les droits de l’Homme, la militarisation des relations internationales et continue de gaspiller les ressources mondiales au détriment de l’environnement et des peuples opprimés du monde entier.

Les États-Unis sont profondément impliqués dans l’oppression du peuple du Sahara occidental, le seul pays qui reste colonisé sur le continent africain, par le Maroc. Et à ce jour, la libération des Cinq Cubains et la poursuite d’un embargo sans fondement contre le pays et le peuple de Cuba semblent toujours des questions sur lequel les Etats-unis restent inflexibles. L’appel à la libération des Cinq Cubains a été une campagne internationale importante soutenue même par des vainqueurs du Prix Nobel qui ont publié un document pour leur libération : Zhores Alferov (Prix Nobel de physique, 2000), Desmond Tutu (Prix Nobel de la paix, 1984), Nadine Gordimer (Prix Nobel de littérature, 1991), Rigoberta Menchú (Prix Nobel de la paix, 1992), Adolfo Pérez Esquivel (Prix Nobel de la paix, 1980), Wole Soyinka (Prix Nobel de littérature, 1986), José Saramago (Prix Nobel de littérature, 1996), Günter Grass (Prix Nobel de littérature, 1999).

L’occupation criminelle de la Palestine par l’État d’apartheid d’Israël, quelque chose que nous connaissons bien dans notre pays, n’a été possible que par le soutien financier et politique qu’apportent les Etats-unis au régime raciste israélien. Cela se traduit fondamentalement à la fois par un soutien direct et des aides militaires qui se chiffrent à plusieurs milliards de dollars chaque année – avec une aide américaine à Israel qui surpasse celle destinée à l’Afrique, l’Amérique latine et l’Asie réunis.

En outre, les États-Unis ont depuis des années bloqué, seuls contre tous, tout progrès et se sont totalement isolés et coupés du consensus au sein de la communauté internationale. En fait, les États-Unis sont le pays qui a eu le plus recours au veto de l’ONU : il a utilisé son droit de veto plus de 40 fois pour défendre l’apartheid israélien. En tant que sud-africains, nous nous rappelons douloureusement comment les Etats-unis ont utilisé leur droit de veto pour défendre l’apartheid sud-africain, tout particulièrement contre les résolutions de l’ONU imposant des sanctions économiques et militaires. Les États-Unis, sous Reagan et sous d’autres présidents, ont soutenu l’Afrique du sud de l’apartheid et étaient du mauvais côté de l’Histoire. Pourquoi les États-Unis n’apprennent pas de leur histoire, et ne seraient pas du bon côté de l’Histoire, pour une fois ?

Enfin, la politique des États-Unis sur l’environnement, en particulier le fait qu’il est un des plus gros contributeur au réchauffement climatique mondial, et pourtant à ce jour il persiste à refuser d’observer et de signer le protocole de Kyoto, est tout simplement inacceptable.

Les forces progressistes en Afrique du sud ont constamment soulevé ces questions, et tant d’autres, sur le rôle des États-Unis dans la communauté internationale. Nous avons clairement fait connaître le fait que la visite du président des Etats-unis en Afrique du sud n’est pas la bienvenue, et qu’elle fera face à des protestations, des manifestations, des actes de résistances organisées par tous les sud-africains épris de paix et de justice. L’amitié avec l’Afrique du sud doit reposer sur les valeurs de justice, de liberté et d’égalité et c’est que ce les Etats-unis ont insulté, ébranlé et ridiculisé par ses actions sur la scène internationale.

Les questions suivantes seront mises en avant dans les manifestations à venir contre la venue du président Obama :

1 – Le parti-pris et la persévérance, côté américain, dans la militarisation des relations internationales et de la coopération. On sait bien que les Etats-unis privilégient une approche des conflits dans le monde en incitant, encourageant et parfois en fomentant la guerre, guidés essentiellement par leurs intérêts économiques souvent dissimulés derrière la rhétorique de la défense des droits de l’Homme. La militarisation des relations internationales se manifeste à travers des institutions comme l’AFRICOM, l’OTAN, et la politique perpétuelle du deux poids, deux mesures sur le désarmement nucléaire que les États-Unis prêchent lorsqu’ils s’adressent aux pays du Sud, tout en continuant à collaborer avec une puissance nucléaire comme Israël ;

2 – La rapacité constante dans la consommation des ressources mondiales par les Etats-unis, illustrée par son soutien à ses multi-nationales qui n’ont aucune considération pour l’environnement, les droits de l’Homme, les lois sociales progressistes etc ;

3 – Le soutien actif des Etats-unis et la défense des régimes oppresseurs et coloniaux. C’est un aspect de la politique étrangère des Etats-unis qui révèle le plus sa nature hypocrite, quand les régimes qui soutiennent ses intérêts ne sont jamais critiqués ; au contraire, ils sont non seulement soutenus mais maintenus en place par la machine de guerre américaine. Premier sur la liste, Israël, qui continue de servir les États-Unis, au front au Proche-orient, tout en réprimant et maintenant ses politiques d’apartheid racistes contre le peuple palestinien. Un autre exemple, c’est le soutien des États-Unis au Maroc, qui opprime et occupe la Sahara occidental, et le soutien de plus en plus net à des régimes oppressifs, comme en Colombie ;

4 – Le rôle des États-Unis dans le maintien du continent africain dans le sous-développement ainsi que de relations commerciales impérialistes avec les pays africains ;

5 – Le blocus injustifiable contre Cuba et la détention injuste des Cinq Cubains ;

6 – Les États-Unis d’Amérique sont le premier contributeur mondial au réchauffement climatique qui condamne le monde à des catastrophes environnementales ;

Le peuple sud-africain est invité à participer à une Journée nationale d’action le 28 juin, avec une première initiative qui prendra la forme d’une manifestation du siège des Bâtiments de l’Union, siège du gouvernement, jusqu’à l’ambassade américaine à Pretoria.

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In Defense of Julian Assange
"This book shows why the Julian Assange case is one of the most important press freedom cases of this century or any other century."—James C. Goodale, former Vice Chairman and General Counsel of The New York Times. “I think the prosecution of him [Assange] would be a very, very bad precedent for publishers … from everything I know, he’s sort of in a classic publisher’s position and I think the law would have a very hard time drawing a distinction between The New York Times and WikiLeaks.” (…)
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