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Fil d’info Bure

VMC camp

Je suis allée me renseigner à la source sur le site des Hiboux et Chouettes de Bure. Voici leur fil d'info. Assimbonanga.

Bilan de la journée du 4 mars :

Tout au long de la journée, des discussions ont eu lieu sur des thématiques variés, allant de comment on s’organise ensemble entre comités, quelle forme doit prendre la lutte, ou sur des organisations concrètes de camps antinucléaire. En parallèle une balade vers le bois Lejuc a eu lieu avec une centaine de personne. Celle-ci n’a pas eu d’encombre pendant tout le long malgré la présence d’un effectif policier très important, deux hélicos, le planeur de l’Andra (on voit que les arrêtés préfectoraux interdisant le survol du coin ne s’applique pas à tout le monde), deux motocross. Ce dispositif a maintenu le groupe de balade loin du bois Lejuc. A la fin les policiers échauffés ont décidé de faire une charge virulente entraînant l’arrestation de neuf personnes. Une a été relâchée dans la demi heure. Les policiers ont continué de maintenir la pression jusqu’au retour à Mandres, allant même jusqu’à continuer de tirer les lacrymos dans le village et des jardins privés.

Huit personnes sont encore en garde à vue et vont passer la nuit au commissariat. Une volonté délibérée des forces répressives a été mise en œuvre pour rendre difficile et pénible la possibilité de les défendre puisqu’ils ont été mis dans 6 commissariats différents de la Meuse avec des centaines de km entre chaque : Saint Mihiel, Revigny, Sivry sur Meuse, Verdun, Etain, Vigneulles. Ça rend compliqué d’avoir accès à des avocats et de pouvoir faire des rassemblements de soutien.

Les repas sont restés conviviaux à Mandres, une soirée festive s’est maintenue là bas. La présence répressive n’a pas empêché les trente-sept comités ou futurs comités de soutien de repartir avec plein d’envies et de projets de lutte !

Fil d’info 5 mars :

Une course toute la journée (des centaines de km dans toute la Meuse...) pour apprendre à 12h30 qu’une comparution immédiate a lieu à 15h à Bar-le-Duc, et que toutes les autres garde à vue sont prolongées de 24 heures. Sept personnes vont donc passer une deuxième nuit dans cinq commissariats répartis dans toute la Meuse. La comparution immédiate ayant été acceptée, le procureur demande six mois de prison dont trois mois avec sursis, sans mandat de dépôt. Résultat : le copain est condamné à trois ans de prison avec sursis avec mise à l’épreuve pendant un an, interdiction de territoire de la Meuse pendant un an, sans inscription au casier judiciaire.

Le 6 mars, à 10h30 devant le tribunal de Bar-le-Duc

Les procès des chouettes hiboux de Bure se multiplient ces derniers temps. Et peu importe si les inculpations sont plus absurdes les unes que les autres. Après « le procès de la chute du mur » où deux personnes étaient inculpées car elles auraient participé à la destruction d’un mur que la justice avait reconnu illégal, le procès d’un copain qui aurait « atteint [attenté ? N du GS] à l’honneur d’un officier de gendarmerie » en racontant que celui-ci l’étranglait le 18 février 2017 lors de son interpellation, cette fois-ci un copain est amené devant le juge pour transport d’armes car il avait dans sa voiture deux opinels, un câble électrique, et ... une pelle à tarte.

Ces procès qui se suivent et se ressemblent marquent la stratégie d’intimidation du procureur de la République. La répression semble être la seule solution pour tenter de faire taire les oppositions et ainsi imposer le projet CIGEO. Aux arguments scientifiques qui présentent la dangerosité du projet, l’État ne sait opposer que des attaques judiciaires. La liste des procès de hiboux est encore longue, surtout après les événements de la semaine passée.

 https://vmc.camp/
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COMMENTAIRES  

10/03/2018 09:45 par Maxime Vivas

Je suis allé voir le site par le lien donné. Deux remarques :
 Des choix rédactionnels ont été faits pour éviter le déferlement de l’horrible et idiote écriture inclusive. Ont été privilégiés des mots qui désignent à la fois les hommes et les femmes (exemple : « des personnes en garde à vue ».Très bien). Mais on relève le hideux : « celleux » et l’ignare « les humain.es ou les non-humain.es ». Humain étant issu de « homme », écrire « humain.e » c’est écrire « homme.e. ». Est-ce idiot !
 S’ils se sont baptisés « Hiboux et Chouettes  » pour nommer les deux éléments d’un couple, comme on dirait « Loup et louve », c’est raté. Ce sont deux espèces différentes. La femelle du hibou est le hibou femelle et le mâle de la chouette est la chouette mâle.
Les articles que nous recevrons sur Bure seront publiés ici pour peu qu’ils évitent le charabia gaucho-bobo-démago-féministe et, bien sûr, si le fond traite plus du nucléaire que du véganisme, du purin d’orties ou de la méditation transcendantale bouddhiste (ne répondez pas à ça, c’est juste une facétie).
MV

10/03/2018 12:30 par Assimbonanga

Bonjour Maxime. J’y peux rien : ils causent comme ça. Ça s’inscrit dans leur histoire et dans les composantes de celle-ci. Chouettes et hiboux, j’avais remarqué mais que voulez-vous, on est obligé de passer par dessus certaines de leurs fantaisies. Toujours est-il qu’ils tiennent la tranchée. Toute façon, je trouve que le mieux c’est toujours d’aller chercher l’info à la source - charabia compris- et c’est important que LGS délivre aussi des nouvelles de ce combat-là. On est d’accord là-dessus, je suppose. Surtout pour comparer avec les infos diffusées sur France 2 ou autre. Avec vmc camp, on est dans le cœur du moteur. Ils ont leurs codes langagiers !

10/03/2018 15:38 par Maxime Vivas

On est d’accord. C’est pourquoi on publie et publiera, sauf si on reçoit un "package" : comptes-rendus des luttes et charabia mêlés et indissociables. Donc, tu pux continur à nous envoyr ds articls, mais crits dans notr langu.
(j jou à l’xclusif machist provocatur. J’aim).
Mrci.

10/03/2018 14:03 par Max Stirner

Encore que ... le purin d’orties ...

10/03/2018 19:05 par Assimbonanga

Hiboux et Hibelles, ça aurait eu du chien ;)
Bon enfin, les jeunes c’est eux. Ceux (et celles) qui se font cogner dessus, c’est eusses.

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