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Histoire et géographie de la bande de Gaza

La guerre entre Israël et la Palestine, tout le monde connaît, bien sur, les échanges de missiles entre la bande de Gaza et Israël, tout le monde connaît aussi, bien sur. Mais qui connaît vraiment ce qu’est la bande de Gaza ? Qui se souvient de Nasser ? Qui se souvient de la guerre des 6 jours ? Une page d’histoire volontairement occultée par tous les livres scolaires et, encore plus grave, oubliée par tous les médias. Oui, dans le monde actuel, Israël est le seul état colonisateur, au sens géographique du terme, à l’heure de la décolonisation globale (territorialement parlant, car la colonisation économique a pris le relais hélas, partout ailleurs). « Moteur » et feed-back :

Etat des lieux (la guerre à sens presque unique)

Dans son article qui date désormais de plus de 15 jours , intitulé « Gaza : au moins 50 Palestiniens tués par Tsahal depuis jeudi soir », le quotidien Libération décrit que :
Au moins trois Palestiniens, dont deux enfants âgés de 4 et 7 ans, ont été tués vendredi par des tirs de chars israéliens dans la bande de Gaza, selon les services de secours. Les enfants, deux frères, ont été tués lors d’un bombardement à Shejaiyah, à l’est de la ville de Gaza et un homme âgé d’une vingtaine d’année a péri dans un autre bombardement à Rafah, dans le sud de l’enclave palestinienne, a indiqué le porte-parole des services d’urgences Achraf al-Qoudra.

Dans la nord de la bande de Gaza, au moins cinq membres d’une même famille dont des femmes et un enfant ont en outre été tués, ont rapporté les mêmes services de secours palestiniens. Les cinq membres de la famille Abou Jourad – deux hommes, deux femmes et un enfant – ont péri dans leur maison à Beit Hanoun, a indiqué le porte-parole des services de secours Achraf al-Qoudra.

Dans le sud, trois Palestiniens d’une même famille ont été par des raids aériens israéliens. Les trois hommes, âgés de 18, 32 et 38 ans ont été tués à Rafah, a indiqué le porte-parole des services de secours Achraf al-Qoudra. Un peu plus tard, ce sont huit autres personnes, membres du même famille, qui ont été tuées par un obus de char sur leur maison à Beit Hanoun (nord).

Malgré les appels internationaux à éviter l’escalade et à épargner les civils, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé qu’il était prêt à « élargir » encore son assaut contre l’enclave palestinienne contrôlée par les islamistes du Hamas.

Au total 285 Palestiniens ont péri et près de 2 000 ont été blessés depuis le début de l’offensive déclenchée par des raids aériens avant de s’étendre à un assaut terrestre lancé jeudi soir avec l’objectif de faire cesser les tirs de roquettes sur Israël. Côté israélien, un soldat et un civil ont été tués.

A l’heure actuelle (31 juillet 2014, il semblerait qu’on en soit à plus de 2000 morts palestiniens, essentiellement civils, contre à peine plus de 50 SOLDATS israëliens...)

Histoire de la bande de Gaza (6 jours de guerre, et je déplace les frontières)

Comme on peut le lire dans wikipedia, la Bande de Gaza appartenait à l’Egypte, il y a moins de 50 ans. Elle a été annexée par Israël, suite à une guerre éclair dite « préventive » (tiens ça me fait penser aux guerres « humanitaires » actuelles que mènent les atlantistes dans certains pays d’Afrique ou ailleurs)...

La page wikipedia : « La guerre des Six Jours est la guerre que mena, du lundi 5 au samedi 10 juin 1967, Israël face à l’Égypte, à la Jordanie et à la Syrie.
Cette guerre fut déclenchée comme une « attaque préventive » d’Israël contre ses voisins arabes, à la suite du blocus du détroit de Tiran aux navires israéliens par l’Égypte le 23 mai 1967 (les Israéliens avaient préalablement annoncé qu’ils considéreraient cet acte comme un casus belli). Le soir de la première journée de guerre, la moitié de l’aviation arabe était détruite ; le soir du sixième jour, les armées égyptiennes, syriennes et jordaniennes étaient défaites. Les chars de l’armée israélienne bousculèrent leurs adversaires sur tous les fronts. En moins d’une semaine, l’État hébreu tripla sa superficie : l’Égypte perdit la bande de Gaza et la péninsule du Sinaï, la Syrie fut amputée du plateau du Golan et la Jordanie de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est.

Plus symbolique encore que la défaite arabe fut la prise de la vieille ville de Jérusalem. Israël considère alors cette ville comme sa capitale, sans la reconnaissance de la plus grande partie de la communauté internationale.
Les résultats de cette guerre, épisode du conflit israélo-arabe, influencent encore aujourd’hui la géopolitique de la région. En particulier, certains territoires ont été annexés ou sont toujours occupés par Israël aujourd’hui, par exemple une partie de la Cisjordanie.

Quel crime avait commis Nasser ? (protectionnisme ou socialisme ?)

Nasser était à l’époque président de l’Egypte, et découvrons sa page wikipedia :
« Gamal Abdel Nasser Hussein (arabe : جمال عبد الناصر حسين), né le 15 janvier 1918 à Alexandrie et mort le 28 septembre 1970 au Caire, est un homme d’État égyptien. Il fut le second président de l’Égypte de 1956 à sa mort. Après une carrière militaire, il organisa en 1952 le renversement de la monarchie et accéda au pouvoir. À la tête de l’Égypte, il mena une politique socialiste et panarabe appelée nassérisme. Il est aujourd’hui considéré comme l’un des dirigeants les plus influents du XXe siècle.
Nasser fut très tôt impliqué dans la lutte contre l’influence britannique en Égypte. Il intégra ensuite l’armée en 1938 et participa à la guerre israélo-arabe de 1948-1949. Déçu par la monarchie et souhaitant réformer la société égyptienne, Nasser fonda le mouvement des officiers libres qui renversa le roi Farouk en 1952. Après une lutte de pouvoir contre ses anciens associés, dont le président Mohammed Naguib, il prit le contrôle du gouvernement. Un référendum en 1956 permit l’adoption d’une nouvelle Constitution, la première de l’ère républicaine et l’accession de Nasser à la présidence.
La neutralité de l’Égypte durant la Guerre froide causa des tensions avec les puissances occidentales qui refusèrent de financer la construction du barrage d’Assouan. Nasser répliqua en nationalisant la compagnie du canal de Suez en 1956. Le Royaume-Uni, la France et Israël organisèrent une offensive pour reprendre le contrôle du canal mais furent contraints de se replier sous la pression conjointe des États-Unis et de l’Union soviétique. Cet incident accrut considérablement la popularité de Nasser dans le monde arabe et ses discours pour une union panarabe culminèrent avec la création de la République arabe unie avec la Syrie en 1958.

En 1962, Nasser adopta des mesures socialistes et mena des réformes pour moderniser l’Égypte. Malgré les revers à sa vision panarabe, comme la dissolution de l’union avec la Syrie et la guerre du Yémen, ses partisans prirent le pouvoir dans plusieurs pays arabes. Il fut élu président du mouvement des non-alignés en 1964 et, l’année suivante, il fut réélu président après avoir empêché tous ses opposants de se présenter. Après la défaite de l’Égypte lors de la guerre des Six Jours en 1967, Nasser démissionna avant de renoncer du fait des manifestations demandant son maintien au pouvoir. Après le conflit, Nasser se nomma premier ministre, lança des attaques pour reprendre les territoires perdus, dépolitisa l’armée et promit une libéralisation politique. Après la fin du sommet de la Ligue arabe en 1970, Nasser succomba à une crise cardiaque. Cinq millions de personnes assistèrent à ses funérailles au Caire et le monde arabe fut en deuil. Nasser reste au début du XXIe siècle un symbole de la dignité arabe du fait de ses efforts pour une plus grande justice sociale et sa défense du panarabisme, de la modernisation de l’Égypte et de l’anti-impérialisme. Ses détracteurs ont critiqué son autoritarisme, son populisme, les violations des droits de l’homme par son régime et son échec à créer des institutions civiles durables. Les historiens considèrent Nasser comme une figure centrale de l’histoire moderne du Moyen-Orient et du XXe siècle. »

E n attendant les pauvres habitants de la Bande de Gaza subissent une fois de plus les dégâts d’une géopolitique sournoise et durable ...
Et ils en pensent quoi à l’ONU ? En tout cas ils ne font rien !
Et ils en pensent quoi à l’OTAN ? En tous cas ils ne font rien !
Et il en pense quoi l’auto-sacralisé « maître du monde » états-unien ?
Deux pro-russes qui bougent en Ukraine et on en fait une affaire d’état ; un pseudo génocide (lance-pierre contre chars d’assaut) en Palestine, et personne ne lève le petit doigt ...

Et pas un journaliste, ni un politicien qui ne bouge ...

Original de l’article (dans sa niche)

»» http://forget.e-monsite.com/pages/histoire-et-geographie-de-gaza.html
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