RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Hôtel Hyatt : Quand les travailleuses surexploitées et opprimées se font entendre !

« Les bas salaires, il y en a marre ; le mal au dos, il y en a marre » et « Nous voulons le respect ; nous voulons la dignité ! » c’était quelques unes des consignes que l’on pouvait entendre ces derniers jours au 5 Rue de la Paix à Paris, devant le luxueux hôtel Hyatt. En effet, le 20 septembre, 65 employées d’un sous-traitant de cet hôtel, dont certaines chambres peuvent coûter 16000 euros la nuit (plus que le salaire annuel d’une femme de chambre), entamaient une grève illimitée.

Leurs principales revendications étaient le paiement du 13e mois, la fin de la sous-traitance et l’embauche directe par l’hôtel, la fin des contrats à temps partiel, la fin des heures supplémentaires non payées et l’installation d’une pointeuse électronique. Les passants et encore plus les clients de l’hôtel restaient étonnés de voir ce groupe de salariées, dans une écrasante majorité des femmes immigrées, manifester devant le Hyatt, dans une rue où en général règne « la paix sociale de la consommation de luxe ». Car il s’agit de salariées qui en général sont « invisibilisées » et méprisées. Et quand la misère sur laquelle le luxe se fonde est exposée au grand jour, la « sensibilité bourgeoise » est heurtée.

Cela d’autant plus que cette grève s’est déroulée pendant la « fashion week », ce qui faisait perdre beaucoup d’argent au Hyatt. Les salariées, avec le soutien de la CGT et de la CNT, ont organisé un « défilé de mode » des grévistes, une sorte de « contre-défilé », pour démontrer que « la mode n’est pas que celle des riches ».

Finalement, les grévistes ont obtenu satisfaction de certaines de ces revendications, notamment le paiement du 13e mois et des augmentations de salaires. Malheureusement, elles n’ont pas été intégrées comme des salariées du Hyatt mais simplement ré-embauchées chez un nouveau sous-traitant, comme cela se fait régulièrement dans ce cas pour enlever toute responsabilité à l’employeur réel, le Hyatt en l’occurrence. Ce n’est pas pour rien que les salariées chantaient : « La Française [des Services –le sous-traitant] voleur, Hyatt complice ! ».

Cependant, au-delà du résultat de cette lutte, il faut saluer le courage de ces travailleuses qui sont pratiquement toutes immigrées, embauchées dans des conditions très dures, à temps partiel, souvent amenées à faire des heures supplémentaires non payées comme telles ou pas payées du tout, soumises à un mépris constant de la part de la hiérarchie et des clients de cet hôtel luxueux. C’est un très bel exemple de lutte au cœur du Paris bourgeois, du Paris où l’impérialisme français vante sa richesse, mais aussi du Paris où le grand capital montre très clairement son caractère surexploiteur, machiste et raciste. La lutte des femmes de chambre du Hyatt pourrait sans doute encourager d’autres salariés à suivre leur exemple ! Bravo !

25/9/2013.

Voici quelques photos du« défilé » des grévistes et du rassemblement devant l’hôtel : https://www.facebook.com/media/set/?set=a.520500191371662.1073741837.1...

»» http://www.ccr4.org/Quand-les-travailleuses-surexploitees-et-opprimees...
URL de cet article 22626
  

Laurent Mauduit. Les Imposteurs de l’économie.
Bernard GENSANE
Serge Halimi expliquait autrefois pourquoi il ne voulait jamais débattre avec un antagoniste ne partageant pas ses opinions en matière d’économie : dans la mesure où la doxa du capitalisme financier était aussi « évidente » que 2 et 2 font quatre ou que l’eau est mouillée, un débatteur voulant affirmer un point de vue contraire devait consacrer la moitié de ses explications à ramer contre le courant. Laurent Mauduit a vu le « quotidien de référence » Le Monde se colombaniser et s’alainminciser au (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

Lorsqu’ils n’arrivèrent pas à s’en prendre à nos arguments, ils s’en sont pris à moi.

Julian Assange

Analyse de la culture du mensonge et de la manipulation "à la Marie-Anne Boutoleau/Ornella Guyet" sur un site alter.
Question : Est-il possible de rédiger un article accusateur qui fait un buzz sur internet en fournissant des "sources" et des "documents" qui, une fois vérifiés, prouvent... le contraire de ce qui est affirmé ? Réponse : Oui, c’est possible. Question : Qui peut tomber dans un tel panneau ? Réponse : tout le monde - vous, par exemple. Question : Qui peut faire ça et comment font-ils ? Réponse : Marie-Anne Boutoleau, Article XI et CQFD, en comptant sur un phénomène connu : "l’inertie des (...)
93 
L’UNESCO et le «  symposium international sur la liberté d’expression » : entre instrumentalisation et nouvelle croisade (il fallait le voir pour le croire)
Le 26 janvier 2011, la presse Cubaine a annoncé l’homologation du premier vaccin thérapeutique au monde contre les stades avancés du cancer du poumon. Vous n’en avez pas entendu parler. Soit la presse cubaine ment, soit notre presse, jouissant de sa liberté d’expression légendaire, a décidé de ne pas vous en parler. (1) Le même jour, à l’initiative de la délégation suédoise à l’UNESCO, s’est tenu au siège de l’organisation à Paris un colloque international intitulé « Symposium international sur la liberté (...)
19 
Hier, j’ai surpris France Télécom semant des graines de suicide.
Didier Lombard, ex-PDG de FT, a été mis en examen pour harcèlement moral dans l’enquête sur la vague de suicides dans son entreprise. C’est le moment de republier sur le sujet un article du Grand Soir datant de 2009 et toujours d’actualité. Les suicides à France Télécom ne sont pas une mode qui déferle, mais une éclosion de graines empoisonnées, semées depuis des décennies. Dans les années 80/90, j’étais ergonome dans une grande direction de France Télécom délocalisée de Paris à Blagnac, près de Toulouse. (...)
69 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.