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Il y a 50 ans, Malcom X

Il y a 50 ans jour pour jour, Malcom X était assassiné. Les circonstances n’ont pas été éclaircies mais tout porte à croire de l’implication de la police de New York et du FBI. D’ailleurs seule la moitié des 40.000 pages des dossiers du FBI ont été rendues publiques à ce jour selon Manning Marable, biographe de Malcolm.

Malcolm X est connu la plupart du temps comme un des dirigeants de l’organisation nationaliste noire Nation of Islam. Ce qui est moins connu, c’est qu’au cours de la dernière année de sa vie, Malcolm X a quitté Nation of Islam et que ses positions politiques avaient radicalement changé.

Alors que le mouvement des droits civiques commençait à prendre de l’ampleur au début des années 60, la volonté de Malcolm de participer à la politique s’est heurtée au conservatisme des dirigeants de Nation of Islam qui ont voulu rester une organisation principalement religieuse et culturelle. Durant l’année qui a séparé son départ de Nation of Islam et son meurtre, ses idées et méthodes politiques ont rapidement évolué, il s’est nettement éloigné du nationalisme noir.

Pendant la dernière année de sa vie, Malcolm a reconnu que le système capitaliste était la cause première de l’oppression et des humiliations dont souffraient les Afro-américains. Bien qu’il n’ait jamais rejeté l’Islam, il a cessé de développé son organisation politique sur une base religieuse. Malcolm a aussi prononcé cette fameuse phrase : « vous ne pouvez pas avoir de capitalisme sans racisme. » Malcolm n’est jamais devenu un socialiste et il n’a jamais rompu avec certaines idées conservatrices qu’il avait acquises tôt dans sa vie. Cependant, à l’heure de sa mort, la trajectoire suivie par sa pensée politique était en direction de l’anticapitalisme et de l’internationalisme.

De Malcom X, on retient surtout sa déclaration, suite à la mort de Kennedy « la violence de l’homme blanc a fini par se retourner contre lui, on récolte ce que l’on sème ». Mais, ceux qui représentent Malcolm X comme un raciste anti-Blanc se trompent et passent sous silence ce qu’il a réellement déclaré : « La responsabilité du système capitaliste dans l’oppression raciale est fondamentale ». Son engagement pour le changement révolutionnaire était intransigeant à tel point que son mouvement ne pouvait être incorporé dans les partis politiques dominés par les grandes entreprises. Il représentait une vraie menace pour l’establishment.

Après avoir vu le traitement cruel que le gouvernement étasunien réservait au Afro-étasuniens, Malcolm a reconnu un racisme similaire dans les interventions à l’étranger. Malcolm avait compris que, si le Président Lyndon Johnson avait envoyé des troupes au Nigéria et des mercenaires au Congo, c’était pour satisfaire les ambitions matérielles de la classe dirigeante. Il a sévèrement critiqué le colonialisme, l’apartheid ainsi que les interventions des États-Unis au Congo et au Vietnam. Il a par ailleurs chaleureusement soutenu la Révolution cubaine.

Aujourd’hui, 50 ans après la mort de Malcolm X, alors que les mobilisations de masse du mouvement des droits civiques des années 60 ont éliminé le racisme légal et codifié, les racines économiques de l’inégalité raciale n’ont toujours pas disparu. Dans les faits, les conditions sociales auxquelles sont confrontés beaucoup d’Afro-étasuniens ont empiré.

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