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Jean-Claude Ponsin est toujours vivant

Ce 5 novembre, une vibrante commémoration a été rendue à Jean-Claude Ponsin. Homme simple et discret, il avait été emporté cet été en quelques jours, d’une intoxication par champignons. Désemparés en pleine période estivale, ses amis ont donc attendu cette date pour le fêter dignement. Non, pas lui rendre hommage, il n’aurait pas aimé, mais réaffirmer que son oeuvre, ses oeuvres continueront malgré sa disparition.

C’est pourquoi de nombreux parents et amis se sont succédés, pour raconter, chacun à sa façon, les multiples facettes de l’homme et de son oeuvre.

Né en 1929, enfant en 1940 il avait cousu lui-même une étoile jaune sur sa blouse pour aller à l’école. Sa famille communiste l’avait élevé dans cet esprit. Un peu plus tard, en 1953 il sortira ingénieur d’une École Polytechnique où il avait animé la cellule communiste, peu appréciée dans ce milieu. De son diplôme, il fera un tremplin pour réaliser de nombreux grands travaux dans le monde, au Brésil, en Amérique Centrale, en Israël, en France aussi. A chaque fois, c’est son esprit militant qui le poussait à réaliser des choses pour le bien de tous. C’est pourquoi les deux années passées en Israël, qui en était à ses balbutiements, lui ont fait découvrir la réalité du peuple palestinien, et de l’oppression qui s’abattait sur lui progressivement.

En France, il a lancé une association de réinsertion de bâtiment, pour réinsérer au départ des alcooliques, puis élargissant la palette des paumés en général, anciens drogués, taulards ayant payé leur dette, toutes gens qui ont une très grande difficulté à retrouver une dignité par le travail. Cette réalisation pourtant exemplaire, où malgré ses autres activités il venait souvent mettre la main à la pâte, dut pourtant fermer ses portes quand l’État cessa de la subventionner.

Conscient de tant de souffrances, à un âge où certains commencent à penser à leur retraite, il a fait ses études de médecine. En 1980 il a commencé à exercer entant que généraliste et hospitalier. Cela l’a mené en 1982 à Beyrouth-ouest, en plein conflit. Mais aussi au Salvador, où il est retourné sur le terrain, pour soigner dans des conditions souvent précaires.

Conscient de la misère de la Palestine, où il continuait à aller, il a fondé alors au camp d’Aïda, près de Bethléem, une troupe de très jeunes comédiens, soutenue en France par l’association "les amis d’Al Rowwad". Ceux-ci rentrent depuis peu de leur tournée 2011 en France, où il se sont produits dans de nombreuses villes. Cette activité leur donne à la fois confiance en l’avenir, maîtrise d’eux-mêmes et le sentiment d’être utiles.

Pour compléter cette réalisation, il a créé sur le même modèle la ligne de vêtements Palextile, dont une boutique à Paris vend les réalisations de Palestiniennes de Bethléem, encadrées par une jeune experte en tissus parisienne.

En même temps, il a co-fondé les Amis du Théâtre de la Liberté de Jénine, dont le 4 avril de cette année le directeur sur place Juliano Mer Khamis a été assassiné.

Cette avalanche d’activités aussi indispensables que prenantes ne l’a pas empêché de mener une vie de famille exemplaire, entouré de ses deux filles et ses deux petites-filles. Sur la fin, à force de volonté il avait pourtant dû lutter, avec succès, contre un cancer qui l’avait laissé, à 81 ans, moins capable de tout mener avec autant de fougue (physique) qu’auparavant. C’est sans doute ce qui lui a coûté la vie : expert en champignons, qu’il avait ramassés dans le monde entier à l’effarement de ses proches, c’est dans une forêt qu’il aimait bien, du côté de Rennes, qu’il a cueilli l’amanite phalloïde qu’il ne fallait pas.

Dans l’arrière-salle bondée de la librairie Résistances, l’émotion était palpable en ce 5 novembre. Son épouse, minuscule et à la fois si grande, a accueilli maints témoins de ce que fut ce géant humble. Géant par les réalisations bien sûr. Humble, parce que c’est son engagement communiste profond ( il n’était d’ailleurs plus au parti) qui "l’obligeait" ainsi à aller au-devant de toutes les peines. C’est d’ailleurs ce que souligna un de ses compagnons en militantisme, qui se disait catholique pratiquant pourtant.

L’homme n’est plus, son oeuvre reste. Mais il en faudra, des bénévoles, rien que pour le remplacer sur les multiples fronts où il a bataillé pour les autres humains.

http://www.amis-alrowwad.org/index.php

http://www.atljenine.net/spip.php?page=quisommenous

http://www.amis-alrowwad.org/boutique/achat/index.php?id=56

http://www.europalestine.com/spip.php?article6591

http://www.orleansloiretpalestine.org/spip.php?article1721

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Le Printemps des Sayanim
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