RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher

Katrina : la tornade blanche. Pas de plan d’urbanisme pour les populations noires, malgré les leçons de l’ ouragan, par Glen Ford.








Dissident Voice, le 13 mai 2007.


Les urbanistes du secteur privé et les promoteurs ont pensé qu’ils avaient été bénis par la nature quand Katrina a submergé la Nouvelle Orléans, la débarrassant en quelques jours de ses habitants à problèmes et vidant les quartiers pauvres - alors qu’il faut en temps ordinaire de longues années pour faire place nette pour la "renaissance".

La convoitise a incité à une précipitation indécente, donnant de façon fulgurante un aperçu de ce qui serait mis en place de force sur les décombres de la Nouvelle-Orléans.

Comme dans un film sur avance rapide, les grandes manoeuvres s’étalaient à vive allure devant nos yeux : une fois que les Noirs et les pauvres auraient été délogés, le nouvel environnement urbain serait extrêmement hostile à leur retour. Le secteur public - sauf celui qui sert, directement ou indirectement, les intérêts des entreprises - ne serait sous aucun prétexte ressuscité, afin de laisser peu de latitude à la réimplantation de populations indésirables (les écoles, les infrastructures publiques, les logements sociaux, la sécurité publique, les soins médicaux).

Le pouvoir des syndicats serait réduit à néant par l’embauche systématique de travailleurs saisonniers, souvent sans papiers, qui remplaceraient les Noirs exilés (qui sont ceux qui ont le plus tendance à se syndiquer, ce que savent pertinemment les entreprises privées). Une grande partie du terrain précédemment occupé par les exilés, devenus superflus, serait utilisée à d’autres fins (pour créer des parcs et des terrains de golf, entre autres) ou destinés à ne pas être utilisés du tout sous prétexte de sécurité ou de protection de l’environnement.

En conséquence, le prix des terrains à bâtir à la Nouvelle-Orléans, à terme, augmenterait considérablement, ce qui enrichirait davantage certains et interdirait la construction de logements à coût modéré à l’avenir. Plus important encore, la "nouvelle" Nouvelle-Orléans ne compterait plus une majorité de Noirs (67% précédemment), ce qui garantirait à cette "renaissance" d’échapper aux tracasseries politiques dans ce que les chefs d’entreprises appellent un environnement commercial "stable" et "positif". (...)

- Lire l’ article http://blog.emceebeulogue.fr






L’organisation des soins aux Etats-Unis : la sacralisation du « tout privé », par José Caudron.


Témoignage : Piégés à la Nouvelle Orléans, d’abord par les flots puis par la loi martiale, par L. Bradshaw et L. Beth Slonsky.

USA-Urgence médicale : état des lieux à la Nouvelle Orléans aux lendemains de l’ouragan Katrina, par John Mackay.






URL de cet article 5084
   
Même Thème
Les enfants cachés du général Pinochet - Précis de coups d’Etat modernes et autres tentatives de déstabilisation
Maurice LEMOINE
Le 15 septembre 1970, onze jours après l’élection de Salvador Allende, le président Richard Nixon, en 15 minutes lors d’une réunion avec Henry Kissinger, ordonne à la CIA de « faire crier » l’économie chilienne. Le 11 septembre 1973, Allende est renversé… En 1985, Ronald Reagan déclare que le Nicaragua sandiniste « est une menace pour les Etats-Unis » et, le 1er mai, annonce un embargo total, similaire à celui imposé à Cuba. Depuis le Honduras et le Costa Rica, la « contra », organisée et (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

« Le pire des analphabètes, c’est l’analphabète politique. Il n’écoute pas, ne parle pas, ne participe pas aux événements politiques. Il ne sait pas que le coût de la vie, le prix de haricots et du poisson, le prix de la farine, le loyer, le prix des souliers et des médicaments dépendent des décisions politiques. L’analphabète politique est si bête qu’il s’enorgueillit et gonfle la poitrine pour dire qu’il déteste la politique. Il ne sait pas, l’imbécile, que c’est son ignorance politique qui produit la prostituée, l’enfant de la rue, le voleur, le pire de tous les bandits et surtout le politicien malhonnête, menteur et corrompu, qui lèche les pieds des entreprises nationales et multinationales. »

Bertolt Brecht, poète et dramaturge allemand (1898/1956)

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.