L’abstention électorale : espoir ou désespoir ?

Les lendemains d’élection, les experts viennent nous expliquer pourquoi nous avons voté ainsi et ce que signifient nos votes : nous apprenons ainsi que « nous » soutenons majoritairement le président de la République, tout en ayant une sensibilité écologique, voire que « nous » sommes divisés… Le « nous » dont il s’agit est supposé représenter chaque Français. Je le dit tout net, je ne suis pas divisé quand il s’agit de choisir entre le libéralisme et l’antilibéralisme. D’ailleurs, ceux qui se sont abstenus aux dernières élections européennes savent pourquoi, et ce qu’ils savent ne coïncide pas avec l’avis des experts. Certains, autour de moi, assument en toute conscience un « geste » politique (pas de même sens, certes, chez tel étudiant que chez un tel que je suppose très « à droite ») - même si les politiques préfèrent y lire une marque d’indifférence. Cette ambiguïté de l’abstention pose une question que je souhaite partager.

Depuis des mois, la réaction tant à la crise financière qu’à ses conséquences économico-sociales, la mobilisation sociale dont témoignent les manifestations et les grèves, les convergences des luttes et l’Appel des Appels, pouvaient et peuvent laisser croire à un courant fort de protestation contre le capitalisme. Pour certains, du coup, les élections européennes devaient refléter cette situation. Et, en écho, nous arrive les presque 60% d’abstention : faut-il seulement entendre que les luttes et la réflexion anticapitaliste n’ont pas de traduction politique, ou bien que, justement, cette abstention, quelque part, est un juste reflet de la situation qui suscite les mêmes luttes ? Bref, et si l’abstention masquait également une résistance à ce qui tend à nous détruire ? Loin d’y lire (pour ceux qui ont choisi la voix de l’expression politique) une raison de désespérer, il faudrait alors y déceler, quoique nous en pensions, une raison d’espérer ! Evidemment, à condition d’extraire « l’effet révolutionnaire » de ce symptôme…

D’abord un bilan. Après la lutte vaine (si l’on excepte la sortie de Rachida Dati) des magistrats pourtant jamais autant mobilisés, l’université s’est battue presque quatre mois pour rien apparemment, sinon déjà des représailles (…et l’exit de la ministre). Une des caractéristiques de cette dernière lutte me paraît résider dans l’absence de discussion finalement entre les étudiants (mais aussi les personnels grévistes) et l’Etat, voire certaines directions locales qui ont joué l’épreuve de force chaque fois qu’elles l’ont pu. Je mets en regard le fait que les mêmes « autorités » relayée par les médias ont contribué au mythe de la poignée d’étudiants bloqueurs (et minorité de personnels) qui manipulerait l’ensemble de leurs camarades (et collègues).

Première remarque, pourquoi ne pas appliquer à cette situation le raisonnement qui prévaut pour l’analyse du résultat des européennes : 28% en faveur de la liste arrivée en tête sur 40% des inscrits équivalent à moins de 12% des électeurs qui figurent sur les listes ; si ce résultat est démocratiquement acceptable et constitue un succès, alors on appréciera le fait que, dans mon université, ce soit souvent près de 90% des votants - parfois jusqu’à près de 1000 étudiants (pour m’en tenir à eux) sur 20 000 - qui ont décidé du mouvement !

Pourtant, l’essentiel est ailleurs. Malgré la présence des personnels et des enseignants en grève, la lutte a alimenté la pente à considérer qu’il existe une guerre entre ceux qui occupent les postes de responsabilités et les étudiants, voire entre les vieux et les jeunes. Rajoutez à cela l’ensemble des lois qui désignent les enfants et les adolescents comme des ennemis qu’il convient de punir à l’instar des adultes ou dont il convient de se prémunir, ainsi que la précarisation accrue de l’emploi pour eux, et je me demande si nous ne tenons pas l’une des explications au fait que 70% des 18-24 ans et 72% des 25-34 ans se sont abstenus - plus que la moyenne nationale. Lorsque, dans mon université, les étudiants ont été invités à voter contre le blocage de l’université, afin de ne pas compromettre leur année en interdisant les examens, ils ont adopté une position politique significativement et émotionnellement forte : ils n’ont pas pris part au vote - ils se sont abstenus. Au-delà du factuel, n’el’antagonisme des âges ne constitue-t-il pas un signe grave du fait que la génération à venir ne reconnaît pas la légitimité de la génération qui la précède - quand c’est toujours (il y a plus qu’une analogie) de leurs enfants que les parents tiennent leur autorité et d’aucun pouvoir ? Première raison d’une abstention. Il convient de mentionner une seconde remarque au moment où nous apprenons que l’administration européenne a décidé de faire revoter les Irlandais concernant le traité de Lisbonne : sans doute devront-ils voter et revoter jusqu’à ce que leurs « non » s’équivalent enfin à un « oui ».

C’est déjà ce qui est arrivé aux Français : le « non » à la constitution s’est transformé en « oui » au même traité, et ce avec l’appui du parti socialiste. La question n’est pas de savoir immédiatement si ici nous sommes pour ou contre un tel traité, mais de s’interroger sur une politique qui bafoue l’expression populaire au point que si un « non » équivaut » à un « oui », c’est toute la politique qui devient inconsistante : est-ce que alors s’abstenir n’interprète pas de fait, et quelle que soit l’intention de chaque électeur, ladite inconsistance ? S’abstenir devient pour certains la seule façon de conserver la possibilité d’un oui qui soit un oui, et d’un non qui soit un non. Deuxième raison.

A cela j’ajoute une note, plus ambiguë. Si l’on se penche sur les capacités d’analyse des uns et des autres, on ne peut qu’être frappé par la justesse, la nouveauté, la férocité des critiques que l’on peut lire - et notamment, j’y ai souvent fait allusion, ces jours-ci, dans les textes des RAP et SLAM. Jacques Broda a relevé combien les plus jeunes connaissent même ces textes par coeur, alors qu’ils sont parfois jugés inaptes à la chose scolaire. Mais entre l’analyse politique d’un côté, et, de l’autre, l’acte politique et la gestion de la cité, il y a un saut que les mêmes jeunes ne font pas et où s’inscrit l’abstention. Et là , il faut se demander si celle-ci n’est pas également un indice de l’impact de la représentation de soi, de l’anthropologie idéologique suscitée par le capitalisme, qui invite chacun à se penser comme une machine utile, efficace, durable et performante jusque dans ses analyses politiques : mais débarrassée de la responsabilité de sa position rendue impensable. Troisième raison.

Ces trois raisons de l’abstentions fournissent du grain à moudre à l’action politique : déconstruire l’anthropologie capitaliste en inventant les mots qui rendent nos propres analyses opérantes, contribuer à restituer à chacun la responsabilité de sa position en assumant la notre, donner à l’abstention son expression politique, et multiplier les dispositifs qui luttent contre la ségrégation entre les générations - car là il s’agit ni plus ni moins que de la transmission d’un monde dont le refus conduirait la génération à venir à se priver de quoi construire, réinventer le sien. S’il est bien exact que nous recevons la légitimité de notre autorité ’est de la génération qui nous suit et pas de celle qui précède, en obligeant les plus jeunes à récuser cette autorité (arbitraire, intéressée, capricieuse, voleuse, menteuse…), nous les privons de cette fonction d’autorité, essentielle à la construction tant de sa subjectivité que du « vivre ensemble » : et le pire c’est qu’alors on retient cette privation contre eux en engageant des mesures répressives à tous les plans dont éducatifs, judiciaires, législatifs, etc.

Est-ce sans espoir ? Le hasard m’a permis d’entendre un paysan bolivien expliquer que pendant des années, ils n’ont rien obtenu des négociations. La parole en a été disqualifiée. Rien, comme les magistrats ou les étudiants, et peut-être les enseignants « désobéisseurs » et d’autres. Ce rien ne constitue-t-il pas chez nous un fait nouveau ? A un moment donné, expliquait ce paysan, il est apparu nettement qu’il ne restait plus qu’une solution : porter l’un des leurs au pouvoir, quoiqu’il ne se compte pas dans leur rang de spécialiste de la politique. Et ils l’ont fait, avec Evo Morales, se réappropriation d’un coup l’autorité (et non le pouvoir), la parole, la politique….

Il dépend donc de chacun de nous que le processus profite également de l’abstention et aux abstentionnistes ! Ce qui pourrait signifier que la victoire n’est pas exactement là où elle paraît être, et que, pour ne parler que du mouvement universitaire, non, nous n’avons pas perdu sur toute la ligne, et le « rien » obtenu à quoi répond l’abstention pourraient maintenir en réserve quelques unes des conditions nécessaires pour le changement que nous appelons Comment les sortir de la réserve ?

Marie-Jean Sauret
psychanalyste, professeur à l’université de Toulouse-Le Mirail
Signataire de l’Appel des appels. (Dernier livre publié : l’Effet révolutionnaire du symptôme. Éditions Érès, 2008.)

L’Humanité des débats (11 juillet 2009)

COMMENTAIRES  

24/07/2009 09:12 par pascal

Oui, celà fait longtemps que je me dis que le seul espoir qui reste de construire un monde meilleur, c’est que les choses aillent plus mal, beaucoup plus mal. Si mal qu’il ne sera plus possible pour le peuple anesthésié de rester apathique et d’accepter la propagande des élites.
Il n’y a malheureusement que quand l’être humain a le nez dans la merde qu’il relève la tête.

24/07/2009 09:45 par Anonyme

Pour moi c’est plus simple. L’abstention signifie que les citoyens ne voient pas une raison de se mobiliser pour changer les choses.

Dire qu’on n’a pas le choix ou tous pareils c’est de la lâcheté.

Ils estiment donc que ce qui se passe n’est pas très grave.
Pour moi c’est du consentement implicite.

Il faut admettre que les gens sont globalement d’accord avec le système et qu’ils ne voient pas une raison de le changer.

24/07/2009 12:32 par alex

pour toi c,est plus simple, mais pour les abstantionnistes c,est peut etre un peu plus complique.

si je te propose de jouer avec moi a un jeu, sachant des le depart que je serais le gagnant (peu importe que je porte un habit bleu, rose ou rouge)joueras tu avec moi.

voila, pourquoi certains abstantionnistes ne votent pas, un jour le peuple realisera que ses elus ne le sont que par une infime minorite.

cela fait parti de la lutte, ne plus crore beatement, ne plus voter utile mais agir et reflechir.

24/07/2009 16:42 par Onoée

Je trouve que l’auteur a le mérite d’avoir fait l’effort de comprendre quelque chose qui le dépassait... Il n’a rien repoussé... a priori.

Pour moi, l’abstention n’était que le refus de participer à un jeu de dupes.

Dès-lors qu’un référendum est piétiné, on ne peut que refuser ceux et celles qui le piétinent.

Dès-lors qu’un régime politique est dominé par des partis politiques qui s’arrogent le droit de représenter l’ensemble d’une population mais qui jouent en particulier... les théocraties avec des élites pontifiantes qui refusent d’entendre ce que pensent et ce que veulent tous ceux qui ne sont pas affiliés à leur parti... Et que de surcroit... ces non-affiliés n’ont pas d’autre source de représentativité possible, la solution ne peut être que l’abstention.

L’abstention est pour moi la signature de la fracture entre un monde qui nous dirige en bon droit de "spécialistes" et de "compétents" vendus par le seul fait qu’ils sont "spécialistes" et "compétents" ou "experts"... à ceux et celles qui les valorisent, c’est-à -dire : les plus nantis, les plus riches, les plus diplômés et toutes les autorités... qui les ont souvent placés là où ils sont !(Ce qui fait qu’ils méprisent les autres, de simple fait... quand ce n’est pas d’idéologie aristocratique exacerbée...)

Fracture donc entre les auto-proclamées "élites" et la vaste population qu’ils traitent comme du bétail, des moutons à tondre ou à équarrir...

Ce que tout le monde a parfaitement compris... Et ce qui fait que l’abstention n’est pas une absence de parole ou un abandon, ou encore : un désespoir..., mais la plus importante parole offerte au monde, la plus importante parole qui ait été jusqu’à ce jour car c’est le plus authentique REJET de tout ce qui voudrait participer de peu ou de prou à ce système.

La réalité du monde latino-américain, avec Vénézuéla et Bolivie... (pour exemples) est chez nous en ce moment. Mais, chez nous, l’oligarchie n’a pas le droit de tomber, (son tuteur est CE que nous connaissons bien et qui gère tout de partout) ce qui fait que nous sommes dans un état dictatorial dont le péremptoire n’est même plus masqué par des écrans de fumée démocratique.

On se fout du monde ouvertement.

L’abstention est cette prise de conscience. C’est un éminent fait positif.

Mais peut-il y avoir de l’espoir à partir de cela ?

Non ! Aucun ! Car à tout moment, le troupeau peut être décrété "petite vérole" et être abattu sans aucun état d’âme. Ce n’est pas pour rien que les seuls citoyens aujourd’hui sont les troupes de gendarmes, CRS et policiers. Ils sont rois, eux ! Et de plus, grâce à l’aide des américains, ils peuvent avoir des armes létales pour de grandes masses d’individus.

Au niveau d’une globalisation de fait, il faut une révolution planétaire. Tout ce qui serait parcellaire serait éliminé. Mais pour un tel niveau, il faut vraiment rêver !

25/07/2009 11:42 par Vladimir

Au dela du moment electoral, s’approprier des contenus :

"Il faut une révolution planétaire. Tout ce qui serait parcellaire serait éliminé. Mais pour un tel niveau, il faut vraiment rêver !"

A l’université on reve aussi meme si ça parait prosaique et terre a terre :

Le salaire social étudiant

http://sud-etudiant.univ-lille1.fr/spip.php?article7

L’Onda etudiante italienne porta ce printemps publiquement un peu cette problematique mais l’Etat ne laissa pas l’espace de son emergence qui posait directement la question du pouvoir de domination sur le salariat en formation :

vendredi, juillet 24, 2009

Italie, pacte état-mafia : les négociations

[Mà J - 25 juillet 2009] Dans le magazine Panorama de cette semaine, Gianluigi Nuzzi (auteur de Vaticano S.p.A.) anticipe en exclusivité ce que représentent les archives de Vito Ciancimino qui confirment les négociations entre l’état et la mafia :

http://adscriptum.blogspot.com/2009/07/italie-pacte-etat-mafia-les.html

Le reve doit trouver un espace local ou se deployer en unissant ceux d’en bas a travers une pratique commune de mise en place du revenu garanti inconditionnel pour toutes et tous (chomeurs, etudiants, retraités, precaires,etc) debouchant sur le global.

merci de prendre en compte la proposition developpée ci dessous :

Relocalisation, mode d’emploi

Par Jean Zin le Mardi, 14 juillet 2009, 19:00 - Politique

http://jeanzin.fr/index.php?post/2009/07/14/Relocalisation-mode-d-emploi

http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/relocalisation-mode-d-emploi-58961

30/07/2009 10:42 par Anonyme

Espoir de voir un jour les choses changer, epoir que la masse des ovins franchouillards comprenne qu’il est inutile de lutter avec des épées de carton fournies par les oppresseurs... Espoir que des nouvelles formes politiques (au sens grec du terme) voient le jour et transforment nos mentalités. Espoir de nouveaux possibles, espoir d’une lutte concrète qui ne passe pas par les urnes mais par l’action. Espoir que le gratuit, le troc se développent, que l’occupation de lieux laissés à l’abandon pour la spéculation se multiplie et que ces lieux soient ouverts au public montrant ainsi une autre façon de vivre plus libre, joyeuse, rebelle et communicative...

24/11/2010 19:15 par Valentini

La présidence française a, selon ses propres dires, «  tenu bon », demeurant immobile face à la contingence sociale. Ne sont authentiquement français, en effet, que les patrons et actionnaires. Quels que soient leur âge, leur sexe, leur couleur de peau et leur appartenance nationale et religieuse, ceux-ci sont tous, en effet, de valeureux et prodigieux guerriers. Le mot guerre est le moyen de donner à l’imbécillité, du génie. Quant au reste résiduel comme en 68, un 68 élargi, il n’a plus qu’à dire : nous sommes tous des Africains, mis à la porte de l’histoire ! Le réalisme a sa propre poésie trouvée, sur une voie de garage, dans le panier de la ménagère. Mais comment le Luxembourg, même dans un siècle, accueillerait-il, en son sein paradisiaque, toute la misère capitaliste, comme le souhaitent les bonnes âmes ? Ce nivellement avoué, bien entendu, nous nous en réjouissons, l’envisageant comme un acte révolutionnaire, car il pose, en son coeur, l’existence d’une classe sociale que l’idiome standard, de la puce frénétique aux bits sophistiqués, nie sur tous les tons. Cette classe invisible a d’ailleurs un nom tabou : le prolétariat ! Aux attributs faibles et bas, naturellement. Et pas seulement en termes de revenus et de salaires, surenchérit la bonne âme européenne, qui n’en loupe jamais une, pour se faire valoir, à moindres frais. Ni tripes, ni boyaux, c’est là sa gloire. La présidence, à l’inverse, unie de tout coeur à la masse, a le sentiment de rejoindre, à sa façon, la foule des mécontents. Ce n’est pas son seul tour de magie. On la voit rallonger la vie et les jours, donner un cadre d’action à la délinquance et même sauver, en esprit, le monde, du naufrage.

L’opposition standard, qui a donné son aval à la chose, il y a trente ans, cherche maintenant, en amont, comment c’est dieu possible, une machination pareille. Forcément, nous ne pouvons qu’endosser le rôle de médecin-légiste et examiner le mouvement pendant au nez et à la barbe, mais pas à la manière des embaumeurs de vieille-Egypte qui tirait le cerveau de pharaon, facteur de vérité, par le nez et les narines. Si la momie présidentielle, portant, placardée sur le front, sa nationale constitution, animée par un souffle mondial ou plutôt irriguée par la mondialisation financière, réitère sa volonté d’aller de l’avant, plus vite, plus fort, en surmontant ses erreurs, l’erreur majeure, étant, dans les replis de son esprit malin, de manifester et de faire grève contre l’escroquerie aux retraites, c’est qu’elle a sa propre niche, une niche énorme : l’état des classes capitalistes et sa ribambelle d’agents pondus dans toutes les couches et classes sociales. Grosse effusion fiscale. Tous espèrent qu’après ça, ce travail en blanc, médiatique, qui, comme ils le prétendent, avec une effronterie nonpareille, enrichit l’avenir, leur monde, de tricolore et folklorique qu’il était, se transformera, comme au premier 14 juillet, en explosion de joie réellement populaire. Une fumisterie qui s’est entichée de réformisme. Son programme : ne pas faire fuir les capitaux. Ouvrir les robinets du crédit. Séduire les investisseurs. Le réalisme présidentiel, debout dans son bain, gratte, gratte sa haute idée de la politique. Et, en 2012, il faudrait bazarder ce poupon, mais pas son eau miraculeuse. Le parti contre la paralysie sociale en a bu, promis, juré, craché, ça marche !

à‚me de boue, cadavre galvanisé, sauve-toi, toi-même !

Nous n’avons pas besoin de président !
Ni de partis de gouvernement !

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