RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher
13 

L’en-même-tempisme de Macron

L’en-même-tempisme :

C’est promouvoir une chose et en même temps faire son contraire.
C’est écrire un jour : « Je suis convaincu que notre pays a la force, le ressort, l’envie d’avancer. Il a l’Histoire et le peuple pour le faire » (1). Et c’est mépriser le lendemain ce même peuple, c’est traiter ses concitoyens de fainéants, d’illettrés.

C’est donner, de la main gauche, un peu au plus infortunés et reprendre, subrepticement de la main droite, beaucoup plus. En expert du bonneteau, c’est prendre dans des poches ravaudées et en même temps garnir des bourses déjà plantureuses.

C’est croire en la vertu intrinsèque des riches et en même temps réduire la lutte contre la fraude fiscale. Soulager le prétendu fardeau des nantis et attendre qu’ils investissent.

C’est taxer encore plus les carburants et en même temps supprimer les aides à l’isolation thermique. C’est dire son souci de l’environnement et en même temps réduire les moyens alloués à sa protection.

C’est augmenter les taxes et en même temps baisser les aides.

C’est s’exprimer urbi et orbi sur la paix et en même temps vendre des armes aux plus offrants. En chef des armées, en bon disciple de Machiavel, c’est entreprendre des opex (des opérations extérieures) des plus aventureuses.

C’est entendre les revendications de tous ceux qui morflent et en même temps garder le cap.

C’est prétendre rompre avec l’ancien monde et en même temps poursuivre le néo-colonialisme. Avec toujours des relents paternalistes. Avec toujours La France à Fric.

C’est parler de « révolution démocratique » (1) et en même temps ignorer le peuple.

C’est reconnaître « le divorce entre le peuple et ses gouvernants » (1) et en même temps jouer le père fouettard. Avec l’arsenal législatif, c’est étouffer la contestation. Avec l’arsenal anti-terroriste, c’est poursuivre les gêneurs pour « association de malfaiteurs » (comme à Bure).

C’est invoquer l’histoire et en même temps se limiter à faire de la communication.

C’est mettre en scène la modernité de la « start-up nation » et en même temps surjouer le monarque républicain.

C’est parler de territoires et en même temps tailler dans les finances versées aux collectivités.

C’est honorer les Poilus et en même temps omettre les raisons du carnage.

C’est être un homme jeune et en même temps endosser le costume du passé. Jusqu’à vouloir rendre hommage à celui qui fut promoteur de la « révolution nationale » et qui fut frappé d’indignité.

C’est discourir sur la pauvreté et en même temps détricoter, avec application et dévouement, les conquis sociaux.

C’est écrire un jour : « Je suis intimement convaincu que le XXIe siècle, dans lequel enfin nous entrons, est aussi plein de promesses, de changements qui peuvent nous rendre plus heureux » (1). Et c’est, dès le lendemain, saper, avec méthode et acharnement, l’ouvrage collectif et humaniste en cours, qui est issu du programme du CNR, Les Jours heureux.

« Cet homme, oublions son intronisation, oublions ses soutiens, voyons ce qu’il en est de sa volonté de faire le bien. Voulez-vous le juger après 18 mois de règne ? Regardez d’une part son pouvoir, d’autre part ses actes. Que peut-il ? Beaucoup. Qu’a-t-il fait de bien ? Rien. Avec cette pleine puissance, en 18 mois, un humaniste eût changé en bien la face de la France, de l’Europe peut-être.

Mais, il a pris la France et ne sait que la déconstruire. Dieu sait pourtant qu’il se démène comme un beau diable, jusqu’à risquer le dévissage : « il touche à tout, il court après les projets, il parcourt les commémorations ; ne voulant créer le bien, il décrète ; il cherche à donner le change sur son parti pris ; c’est le mouvement perpétuel ; mais, hélas ! par son entremise, la roue de la Fortune ne tourne bien que pour quelques privilégiés. » (d’après Napoléon le petit, chapitre “ La toute-puissance ”, Victor Hugo)

Finalement, ce n’est pas Jupiter, mais Janus le petit : il est le mauvais président des pauvres et en même temps il est le bon président des riches. Deux visages pour un même personnage. Il se croit être essentiel à un pays « qui s’ouvrirait et se fermerait à sa volonté, sans que rien ne lui échappe » (2).

En effet, derrière « une vision, un récit, une volonté »(1), il n’y a qu’une volonté de puissance en mission.

(1) Révolution, c’est notre combat pour la France, Macron
(2) « Janus. Cette divinité est assurément l’un des plus grands dieux du Panthéon romain et possède même une certaine prééminence sur le dieu suprême, Jupiter. [...] La diversité de ses attributions montre à quel point Janus est le dieu essentiel d’un monde ou d’une ville qui s’ouvre et se ferme à sa volonté, sans que rien ne lui échappe. »
(Dictionnaire de la mythologie grecque et romaine)

URL de cet article 34132
  

Enjeux politiques de l’histoire coloniale
Catherine COQUERY-VIDROVITCH
Notre patrimoine historique « national » doit-il inclure l’histoire de la colonisation et de l’esclavage colonial ? La réponse positive, de bon sens, ne fait pas l’unanimité : soit parce que parler sans tabou du domaine colonial serait « faire repentance », soit parce que l’ignorance ou la négligence entretenues depuis plusieurs générations font qu’il ne vient même pas à l’esprit de beaucoup de nos concitoyens que notre culture nationale héritée n’est pas seulement hexagonale. La culture française (que (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

Soit dit en passant, c’est une chose assez hideuse que le succès. Sa fausse ressemblance avec le mérite trompe les hommes.

Victor Hugo

Médias et Information : il est temps de tourner la page.
« La réalité est ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est ce que nous croyons. Ce que nous croyons est fondé sur nos perceptions. Ce que nous percevons dépend de ce que nous recherchons. Ce que nous recherchons dépend de ce que nous pensons. Ce que nous pensons dépend de ce que nous percevons. Ce que nous percevons détermine ce que nous croyons. Ce que nous croyons détermine ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est notre réalité. » (...)
55 
Reporters Sans Frontières, la liberté de la presse et mon hamster à moi.
Sur le site du magazine états-unien The Nation on trouve l’information suivante : Le 27 juillet 2004, lors de la convention du Parti Démocrate qui se tenait à Boston, les trois principales chaînes de télévision hertziennes des Etats-Unis - ABC, NBC et CBS - n’ont diffusé AUCUNE information sur le déroulement de la convention ce jour-là . Pas une image, pas un seul commentaire sur un événement politique majeur à quelques mois des élections présidentielles aux Etats-Unis. Pour la première fois de (...)
23 
La crise européenne et l’Empire du Capital : leçons à partir de l’expérience latinoaméricaine
Je vous transmets le bonjour très affectueux de plus de 15 millions d’Équatoriennes et d’Équatoriens et une accolade aussi chaleureuse que la lumière du soleil équinoxial dont les rayons nous inondent là où nous vivons, à la Moitié du monde. Nos liens avec la France sont historiques et étroits : depuis les grandes idées libertaires qui se sont propagées à travers le monde portant en elles des fruits décisifs, jusqu’aux accords signés aujourd’hui par le Gouvernement de la Révolution Citoyenne d’Équateur (...)
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.