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Auteur : PERSONNE

Macron le petit ?

PERSONNE

Sans la liberté de blâmer, il n’est point d’éloge flatteur (Beaumarchais).

Monsieur Emmanuel Macron est un homme de taille moyenne, aux yeux bleu acier : il a le clin d’œil facile voire complice, le regard déstabilisant voire fuyant, et le sourire insincère voire carnassier. C’est un orateur banal, au charisme surfait, un personnage sans grande culture, capricieux, théâtral et vain. Certes, ce cerveau est trouble, certes, ce cerveau a des lacunes, mais on peut y déchiffrer plusieurs pensées suffisamment enchaînées. Monsieur Macron a une idée fixe : en même temps. Il sait ce qu’il veut, et il y va. À travers les ordonnances, à travers la loi, à travers la constitution, à travers la raison, à travers l’intérêt général, à travers le Peuple lui-même, soit, mais il y va. Ce n’est pas un idiot, non. C’est tout simplement un homme d’un autre temps que le nôtre, bien qu’il parlât un jour de start-up nation. Il semble absurde et fou parce qu’il est seul, sûr de lui, forcené, déconnecté, d’aucuns diront hors-sol : est-ce à dire que demeurer à l’Élysée tourneboule à ce point les esprits non (...) Lire la suite »
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Comme un lierre parasite ? Non, merci !

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Illustration : détail de la fresque du muraliste italien Jorit, https://artslife.com/2020/12/10/odio-gli-indifferenti-antonio-gramsci-...

« Il ne peut exister seulement des hommes, des étrangers à la cité. Celui qui vit vraiment ne peut qu’être citoyen, et prendre parti. L’indifférence c’est l’aboulie, le parasitisme, la lâcheté, ce n’est pas la vie. C’est pourquoi je hais les indifférents. » Antonio Gramsci (1) Le Bret Si tu laissais un peu ton âme réfractaire La fortune et la gloire... Cyrano Que me faudrait-il faire ? Chercher un protecteur puissant, prendre un patron, Et comme un lierre obscur qui circonvient un tronc Et s’en fait un tuteur en lui léchant l’écorce, Grimper par ruse au lieu de s’élever par force ? Non, merci. Dédier, comme tous ils le font, Des vers aux financiers ? Se changer en bouffon Dans l’espoir vil de voir, aux lèvres d’un ministre, Naître un sourire, enfin, qui ne soit pas sinistre ? Non, merci. User de connivence plus que de don ? Avoir un beau carnet d’adresses ? Un pantalon Qui plus vite, à l’endroit des genoux, devient sale ? Exécuter des tours de souplesse dorsale ?... Non, merci. Se faire flagorneur des (...) Lire la suite »

Du Bertolt Brecht revisité

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MISSENA Mon Seigneur, c’est la conjonction des excès qui nous menace. Notre si parfait système vit en effet de l’intenable surexploitation Tant des ressources humaines que naturelles peu renouvelables. Mais il peut très bien en mourir : et, c’est ce qui se profile. Nos usines ont tant produit que la production asphyxie, tue Ceux-là mêmes qui la réalisent. Les prix des biens sont en surchauffe À force de répercuter l’augmentation des coûts des transports, des énergies Et les salaires, grevés de charges, ne payent que fort mal les salariés. Certes la production est bonne, certes les profits sont substantiels, Mais le ruissellement demeure à l’étiage pour la multitude, À croire que la surabondance cause l’appauvrissement et la désolation. Alors que les bulles financières portent le krach comme les nuées l’orage, Le déclassement social, qui est l’agent dissolvant de la société, inquiète, Et les individus renâclent à payer les taxes, à éponger nos dettes. L’État a déjà tremblé sur ses fondations, et le feu (...) Lire la suite »

Le troisième intermède actualisé

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Du Molière seulement modifié à la marge.

C'est une cérémonie burlesque d'un homme que l’on fait médecin politique, en récit, chant et transe. Entrée de ballet Plusieurs tapissiers viennent préparer la salle et placer les bancs en cadence. Ensuite de quoi, toute l'assemblée entre : elle est composée de huit porte-seringues (avec leurs conflits d’intérêts en bandoulière), de six porte-documents (alias les lobbyistes), de vingt-deux docteurs en communication (parce que la propagande le vaut bien), de celui qui se fait recevoir médecin politique (Bachelorius), ainsi que de huit ministrions (contraction de ministre et d’histrion) dansant et de deux chantant (un troisième chante en duplex d’Ibiza). Le tout présidé par un monarque républicain, millionnaire mais apparemment désargenté. Et chacun de prendre sa place selon son rang. Praesidium Savantissimi personae, Medicinae professores, Qui hic assemblati estis In conseillum defensatis sanito Et vos, altri Messiores, Fideles executores, Politicardi godillotati, Et tota la compagnie aussi, (...) Lire la suite »

A comme Assange - A comme asile constitutionnel

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L’alinéa 4 du préambule de la Constitution du 27 octobre 1946, toujours en vigueur, proclame : « Tout homme persécuté en raison de son action en faveur de la liberté a droit d'asile sur les territoires de la République. » Sur cette base juridique, « l’Ofpra [Office français de protection des réfugiés et des apatrides] peut accorder une protection internationale au titre de l’asile constitutionnel.[...] Les critères d'admission au statut de réfugié au titre de l'asile constitutionnel sont les suivants : existence d'une persécution effective (et donc pas seulement d'une crainte de persécution) les auteurs des persécutions peuvent être déterminés ou non, organisés ou non le demandeur a fait preuve d'un engagement actif en faveur de l'instauration d'un régime démocratique ou des valeurs qui s'y attachent (liberté d'expression, liberté d'association, liberté syndicale...) l'engagement du demandeur doit être dicté par des considérations d'intérêt général (et non d'ordre personnel). » (*) Est-il besoin de (...) Lire la suite »

Le Loup, le Chien et le QR Code

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Un Loup n’avait que les os et la peau Tant les Chiens faisaient de bons surveillants. Ce Loup rencontre un dogue aussi puissant que beau, Entre en propos, et lui fait compliment. « Il ne tient qu’à vous, beau diable, D’être aussi gaillard que moi, lui répond le Chien. Quittez les bois, vous ferez bien : Vos semblables y demeurent misérables. » Le Loup s’enquiert : « Que me faudra-t-il faire ? Presque rien, dit le Chien : donner de votre temps, À l’occasion désigner vos représentants, Et finalement à votre maître complaire : Moyennant quoi votre salaire Sera force reliefs et autres attractions. » Le Loup déjà s’imagine en meilleure situation, Chemin faisant, voit le cou du Chien singulier. « Qu’est-ce cela ? lui dit-il. - Rien. - Quoi ! Rien ? - Peu de chose. Mais encore ? - Le QR Code auquel je suis lié De ce qui vous surprend est peut-être la cause. Vous êtes aliéné, dit le Loup. - Non, vacciné. De votre propre chef ? - Qu’importe ! Il importe si bien que de cette félicité Je ne veux en aucune (...) Lire la suite »
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La Charte de Munich pour les oublieux

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Déclaration des devoirs et des droits des journalistes (Munich, 1971)

Comment séparer le bon grain de l’ivraie, comment distinguer le « journaliste digne de ce nom » du pseudo-journaliste embarqué, stipendié ? Il suffit d’appliquer la grille que constitue la Charte de Munich, « signée le 24 novembre 1971 par plusieurs syndicats européens et adoptée par la Fédération européenne des journalistes au début des années 1990 ». Il semblerait que cette charte soit ignorée des milieux médiatiques (*) : ceci expliquant cela. Ceci expliquant le silence sur l’extradition en cours, ou plutôt sur l’enlèvement en cours... Comme si le processus d’effacement de l’existence même du journaliste Julian Assange avait commencé. Préambule Le droit à l’information, à la libre expression et à la critique est une des libertés fondamentales de tout être humain. Ce droit du public de connaître les faits et les opinions procède l’ensemble des devoirs et des droits des journalistes. La responsabilité des journalistes vis-à-vis du public prime toute autre responsabilité, en particulier à l’égard de leurs (...) Lire la suite »

Liberté pour ASSANGE

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Sur la neige immaculée Sur le sable fin mouillé Sur l’horizon dégagé J’écris son nom Sur tous les murs endormis Sur les lèvres mutiques Sur les mains qui se tendent J’écris son nom Sur le dos des gouvernants Sur le front lisse des laquais Sur les vitrines surchargées J’écris son nom Sur les frontons décrépits Sur les vieux phares oubliés Sur des feuilles volantes J’écris son nom Sur la solitude subie Sur la santé entamée Sur le risque encouru J’écris son nom Sur l’injustice vécue Sur le messager sali Sur l’indifférence des pairs J’écris son nom Sur tous les droits bafoués Sur l’arbitraire imposé Sur la prison infligée J’écris son nom Sur la vérité toute nue Sur les secrets révélés Sur Liberté en danger J’écris son nom Sur la torture mentale Sur les mauvais traitements Sur les morsures du froid J’écris ton nom Sur le désir de vivre Sur tout cela et partout En lettres capitales J’écris ASSANGE. (d’après Liberté, Paul Éluard) Sculpture itinérante en bronze de Davide Dormino (sont représentés Edward Snowden, Julian (...) Lire la suite »

De la solitude du lanceur d’alerte

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Sculpture itinérante en bronze de Davide Dormino (sont représentés Edward Snowden, Julian Assange et Chelsea Manning )

Vous avez l’Intérêt Général pour unique acharnement ; vous avez des Idéaux sans être enfermé dans une idéologie ; vous avez en horreur les mensonges, les collusions, les délits, les crimes commis contre les personnes ou contre leur environnement ; vous avez un goût prononcé pour la justice au sens d’équité et non pas au sens d’une institution où selon que vous serez puissant ou misérable, vous serez rendu blanc ou noir ; vous avez le sens de l’abnégation sans pourtant prétendre vouloir jouer au héros ; vous avez bien conscience que la Liberté ne s’acquiert jamais sans risque, jamais sans contrepartie ; vous avez compris comme le loup de La Fontaine qu’il vaut toujours mieux être libre qu’attaché à une gamelle même emplie de force reliefs. Je vois, vous avez l’âme d’un lanceur d’alerte. Il vous souvient que « la Liberté commence où finit l’ignorance » (Hugo), que le droit d’être informé est donc un droit fondamental qui implique un devoir de partage pour celui qui sait. Au cours de votre parcours professionnel, (...) Lire la suite »

Les Humains malades de la Peste

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À nos « liquidateurs » la Patrie reconnaissante

C’est l’histoire connue d’un mal étrange qui répandit la terreur : un mal que les Éléments en leur fureur libérèrent comme pour punir les outrages et les excès faits à la Terre (*). Le nouveau virus, le covid-19, puisqu’il faut bien l’appeler par son nom, capable d’enrichir en un seul jour le monde de l’au-delà, fit aux humains la guerre. Ils n’en moururent pas tous, mais tous furent frappés soit dans leur chair, soit dans leur entourage. Ils furent dix, cent, mille, dix mille à rendre leur dernier souffle de vie, à partir dans une profonde solitude. D’aucuns, à la vue de l’hécatombe, furent frappés d’hystérie individuelle ou collective, se battant pour un rien, en venant même à stigmatiser les soignants vus comme de potentiels vecteurs du mal sournois. Le Macron, tel le Lion de la fable de La Fontaine « “ Les Animaux malades de la Peste ”, tint conseil, et dit : « Mes chers compatriotes, je veux saluer la mémoire des soignants qui ont payé de leur vie leur engagement pour sauver d’autres vies, d’autres vies (...) Lire la suite »
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