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L’intervention saoudienne au Yémen

L’Arabie Saoudite est intervenue militairement au Yémen dans la nuit du mercredi au jeudi 26 mars 2015 avec l’aide des armées des pays du Golfe et des forces égyptiennes notamment.

Les États-Unis apportent leur soutien en logistique et en renseignement selon la porte-parole du Conseil national de sécurité (NSC) de la présidence américaine Bernadette Meehan.

Barack Obama a téléphoné au roi de l’Arabie saoudite pour l’assurer de son soutien. Le président yéménite Hadi a fui son pays sous protection saoudienne.

Une fois encore, L’Arabie Saoudite intervient dans les affaires intérieures du Yémen en violation flagrante du Droit international après avoir brisé le soulèvement pacifique de 2011.

Rappelons pour mémoire que cette révolte populaire a réussi à renverser le président Ali Abdallah Saleh au pouvoir depuis 1978. Celui-ci s’est réfugié en Arabie Saoudite le lendemain du bombardement de son palais le 3 juin 2011 par le chef tribal Sadek al-Ahmar. C’est également l’Arabie Saoudite qui a soigné dans ses hôpitaux le président gravement blessé et permis enfin son retour au Yémen le 23 septembre de la même année. Et c’est à Riyad que l’accord de transfert de pouvoir entre Saleh et son vice président Abd Rabbo Mansour Hadi a été signé en présence du Roi d’Arabie (1).

Ces manœuvres saoudiennes ont créé une situation propice au chaos et à la guerre civile. Ce qui se passe aujourd’hui au Yémen est la conséquence directe de cette farouche volonté de l’Arabie Saoudite, sous l’égide de l’impérialisme américain, de maintenir le Yémen et toute cette région sous sa domination. L’Arabie Saoudite a toujours considéré le Yémen comme le prolongement de son propre territoire.

Rappelons également que c’est toujours l’Arabie Saoudite qui a envahi le petit royaume de Bahreïn le 14 mars 2011 mettant ainsi un terme, là encore, au magnifique combat pacifique contre la tyrannie de la dynastie des Al-Khalifa au pouvoir depuis plus de trois siècles.

La place de la Perle, au cœur de Manama la capitale de Bahreïn et haut lieu de la révolte populaire, a été évacuée dans le sang le 16 mars 2011. Le monument de la Place a été détruit et remplacé par les chars de l’armée saoudienne. Aujourd’hui encore, malgré une terrible répression, le peuple de Bahreïn résiste toujours à l’oppression dans l’indifférence absolue des bourgeoisies occidentales (2).

Toutes ces interventions contre des peuples en lutte sont rendues possibles grâce à la complicité totale des bourgeoisies américaines et européennes. Chaque soulèvement pacifique contre des régimes qui oppriment et maintiennent leurs peuples dans le sous développement et la misère, trouve sur son chemin l’impérialisme américain et ses alliés locaux à leur tête l’Arabie Saoudite. Chaque marche vers le progrès et la démocratie est stoppée par les forces réactionnaires qui cherchent à faire tourner la roue de l’histoire en arrière.

L’écrasement des soulèvements populaires et pacifiques des peuples du monde arabe, la destruction de l’Irak, de la Libye et la volonté de détruire la Syrie par l’impérialisme américain et ses alliés locaux ont créé les conditions matérielles pour le développement de l’obscurantisme, du terrorisme et de la guerre civile. L’impérialisme et la contre-révolution incarnée par l’Arabie Saoudite mènent une véritable guerre contre les aspirations à la démocratie et à la prospérité des masses opprimées.
L’impérialisme américain a toujours assigné au régime moyenâgeux d’Arabie Saoudite le rôle de rempart contre tout changement démocratique et progressiste dans cette région du monde.

Maintenir les peuples sous le joug de la servitude qui brise leur élan et leur vitalité reste pour l’impérialisme et ses valets locaux le meilleur moyen pour les dominer.

L’impérialisme est partout et toujours l’ennemi des peuples.

Mohamed Belaali

(1) http://www.belaali.com/article-manoeuvres-imperialistes-au-yemen-et-en...

(2) http://www.belaali.com/article-l-intervention-saoudienne-a-bahrein-et-...


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