RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher

La dernière blague de Thatcher : des bourses d’études pour les « dirigeants du futur »

Cela ressemble fort à un canular venu tout droit de Grande-Bretagne. Comme vous le savez, Margareth Thatcher s’est éteinte le 8 avril. Effectuant le plus long mandat ininterrompu de Premier ministre depuis le XIXème siècle, la Dame de fer était connue pour avoir géré d’une manière très personnelle les affaires publiques, déclenchant au passage de violentes polémiques de la part de ses détracteurs.

Il faut dire qu’elle a privatisé tout ce qui pouvait l’être (ou presque…) en engageant une politique économique d’une rare brutalité, inspirée par les idées de Hayek et de Friedman qu’elle s’efforcera d’appliquer jusqu’à leurs conséquences ultimes. Thatcher n’est probablement pas le personnage le plus adulé de l’autre côté de la Manche ; le jour-même de sa mort, des centaines de personnes se sont rassemblées dans les rues de Londres pour célébrer l’événement. La longue grève des mineurs, l’augmentation de la TVA de 8 à 15 % ou ses relations plus que cordiales avec le dictateur chilien Pinochet y sont certainement pour quelque chose.

Mais la Dame de fer nous a encore glissé une petite dernière, à titre posthume cette fois-ci. La prestigieuse université d’Oxford a décidé de créer un fonds Margaret Thatcher délivrant des bourses d’études aux « futurs dirigeants ». Ce fonds est doté de 100 millions de livres (soit 118 millions d’euros) et a déjà ses parrains, parmi lesquels, excusez du peu, l’ex Premier ministre britannique Tony Blair ou l’ancien président étasunien George Bush. Chaque année, dix boursiers seront ainsi sélectionnés dans le monde entier, de préférence s’ils sont issus des milieux les moins favorisés.

Le paradoxe, c’est que Thatcher n’a fait que passer à la moulinette les couches populaires durant ses mandats, en privatisant à tout va les services publics et en condamnant les moins lotis à la marginalité. Gageons que ces dix futurs dirigeants transmettront les idéaux et les valeurs chers à la Dame de fer qui est, avec Ronald Reagan, une des responsables de la financiarisation de l’économie… et de la crise dans laquelle nous sommes empêtrés.

Capitaine Martin

»» http://www.resistance-politique.fr/...
URL de cet article 20628
   
Maxime Vivas : le gai Huron du Lauragais
Bernard GENSANE
C’est sûrement parce qu’il est enraciné dans les monts du Lauragais que Maxime Vivas a pu nous livrer avec ce roman une nouvelle version de l’ébahissement du Candide face aux techniques asservissantes censées libérer les humains. Soit, donc, un Huron né à des milliers de kilomètres de l’Hexagone, sur l’àŽle Motapa, d’une mère motapienne et d’un père parisien. A l’âge de 25 ans, ce narrateur décide de voir Paris. Motapa est une île de paix, de sagesse, de tranquillité. La lave de son (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

"Nos sociétés sont des taudis intellectuels. Nos croyances sur le monde et sur les autres ont été créées par le même système qui nous a entraînés dans des guerres répétées qui ont tué des millions de personnes. On ne peut pas construire une civilisation uniquement à partir de l’ignorance et du mensonge." - Julian Assange

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.