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La Fête Nationale du 14 Juillet ou l’oubliée du 24 Juin ? A chacun sa fête.

«  Ils font la fête au mois d’juillet, en souv’nir d’une révolution, qui n’a jamais éliminé la misère et l’exploitation, ils s’abreuvent de bals populaires, d’feux d’artifice et de flonflons, ils pensent oublier dans la bière qu’ils sont gouvernés comme des pions. » (Hexagone, Renaud Séchan).

Voilà , nous y sommes. Mi-juillet. Un grand moment de propagande historique se joue dans la mémoire collective et déjoue l’impartialité de notre culture historique, philosophique, politique et sociale. Voila que la France militariste va se fixer devant les télécrans numériques pour admirer la 132ème parade belliciste, nationaliste et paranoïaque d’une armée agenouillée au chevet des délires sécuritaires d’un gouvernement policier. Et oui, tradition du 14 Juillet oblige. Parbleu ! Rends-toi compte, citoyen français, deux-cent vingt et un ans de liberté ! Et cela s’arrose chaque été depuis 1880 ! Alors commémorons…

Le 14 Juillet célèbre la Fête de la Fédération, qui eût lieu le 14 Juillet 1790 pour l’anniversaire de la prise de la Bastille un an plus tôt. Les ouvriers et les paysans français qui furent chaleureusement conviés à aménager la place du Champ-de-Mars pour la festivité militaire, malgré une Révolution si bien réussie, furent paradoxalement exploités et sous-payés, pendant que les révolutionnaires de la petite bourgeoisie, eux, réfléchissaient aux lois qui allaient verrouiller les appétits populaires pour l’insurrection en réaction à l’oppression. Abolition des privilèges et de la société de castes, disiez-vous, braves gens ?

Mais alors qui sont les participants au grand jeu deux siècles plus tard ?

Des chars Dassault, alignés comme on expose les cercueils rapatriés de Libye ou d’Afghanistan, dont le défilé n’est pas sans rappeler des opérations de propagandes soviétiques à la gloire du tyran stalinien (le défilé parisien du 14 juillet est le deuxième plus important du monde après celui de l’armée russe…), des officiers et chefs d’État autoritaires et sanguinaires d’Afrique (dont aucun, de préférence, ne sera plus grand que N. Sarkozy) qui s’accaparent les richesses qu’Areva, Total et Nestlé contribuent à détourner des ménages locaux. Des journalistes formatés et vouant un culte inféodé à la Nation républicaine (sans savoir pourquoi), sans montrer tout ce qu’elle représente de larmes populaires sanguinolentes séchées par la violence du temps qui passe. Et oui, le nationalisme préfère oublier que les institutions républicaines aient toujours été imposées dans le sang et la douleur au service des classes dominantes et dirigeantes pendant qu’ouvriers ou paysans, eux, se tuaient à la tâche pour le seigneur ou pour le patron, pour sa corporation ou la multinationale qui l’exploite. Que l’on soit en république ou en monarchie. Le nationalisme n’a pas d’idéologie : il transcende les clivages politiques, il se fait séduire de gauche ou de droite, et défile en grandes pompes en arborant à la face des caméras ses plus grands crimes de guerre dont il est si fier.

De l’autre côté des barrières, au pied des fusils mitrailleurs, des médailles et du bruit des bottes, des parisiens qui pensent admirer le spectacle des protecteurs de la Nation là où ils acclament des soldats du crime permanent, en oubliant que les agissements de l’armée ont bien trop souvent été penchés vers le côté des intérêts du monarque plutôt que vers ceux de la population. Ceux qui crient liberté et démocratie à Paris, sont les mêmes qui pilonnent les pays anciennement colonisés, tuent femmes, enfants, hommes, vieillards, et détruisent les écosystèmes partout où ils essuient leurs uniformes. Tout ce petit concert bien accordé de trompettes, de coups de semonce et de tocsin sous le bruit assourdissant des bombardiers ayant passé le printemps 2011 sous le soleil maghrébin, est toujours apprécié par la foule notoire des spectateurs quasi décervelés, hypnotisés par la dictature de l’agenda médiatique. Mais l’on pardonnera aisément à ces auditeurs-lecteurs d’avoir été aveuglés par cette société du spectacle, nombre d’antilopes paniquant dans la savane restent encore aujourd’hui vulnérables face aux hyènes affamées qui massacrent en meute. Il parait que c’est la nature, que d’être tiraillé dans une multiplicité permanente des rapports de forces inégaux contre quoi il est difficile de lutter pour les abolir.

Revenons à nos antilopes, pourquoi défile-t-on le 14 Juillet de chaque année ? Est-ce pour célébrer une Révolution manquée qui a été récupérée par l’élite bourgeoise, et dont les héritiers sociaux reproduisent en permanence l’hommage d’un monstrueux coup d’État mené savamment contre la population pour la purger et instaurer un État répressif, policier, criminel et libéral ? Est-ce pour donner le sentiment collectif qu’une révolution républicaine eût lieu en masquant le fait qu’elle fut l’une des pires guerres civiles et génocide (plus de 100 000 morts entre 1792 et 1794, dont 80% d’exactions arbitraires furent commises envers le Tiers-état.) de l’Histoire contemporaine ? Ou bien est-ce l’idolâtrie belliqueuse d’une république néo-impérialiste qui joue son rang de quatrième pays producteur d’armes au classement mondial, jouant de concert avec le complexe militaro-industriel, qui est le plus puissant lobby du pays ? Les trois mon capitaine !

Révolution Française, démocratie et abolition de la féodalité vous disiez ?

Si l’État français maintient un certain culte mythique de la Révolution Française depuis qu’elle est célébrée, c’est qu’il y a une duperie à fouiller quelque part : il n’y a pas eu de jour férié le 18 mars pour que l’Histoire de la Commune de Paris (1871) ne soit pas morte et enterrée, et pour commémorer la tentative de révolution auto-organisée du peuple prolétaire de Paris, résistant contre la bourgeoisie versaillaise. Pas plus qu’il n’y en eût pour se rappeler du 8 février 1962, des meurtres policiers contre les militants antis-guerre d’Algérie du FLN et protestant contre les exactions de l’OAS. Rien non plus pour le 26 avril, lorsque les partis socialistes du Front Populaire (1936) remportèrent les élections législatives, tentant de faire une révolution sociale et «  démocratique » par les urnes.

De la dictature montagnarde sous la Terreur à Adolphe Thiers dans sa répression sanglante de la Commune (1871), en passant par Maurice Papon (collaborationniste sous Pétain ayant eu un rôle important dans les rafles nazies contre les juifs français, il ordonne la répression meurtrière de la manifestation du 8 février 1962. Il meurt en 2007 sans jamais avoir été inquiété par la justice.), la France qui aime tant à arpenter «  Liberté, égalité, fraternité » sur le perron des mairies, possède son lot de criminalité policière dans les mouvements sociaux de citoyens.

La France célèbre la fin d’une monarchie qui n’a jamais, en essence, été supprimée. L’école fait incorporer aux enfants bien dociles face à l’autorité du savoir républicain, que la royauté ainsi que les privilèges (droits féodaux, vénalité des offices, et inégalités fiscales) ont été supprimés le 4 Août 1789 parce que le peuple du Tiers-état était exaspéré. L’école matraque l’ignorance dans la censure en la faisant passer à l’usure pour de la connaissance collective. De fait, l’usurpation et la falsification de l’Histoire sont primordiales dans une démocratie pour que les gens en acceptent la propagande et consentent à l’ordre établi qui en est l’héritier direct. L’école fait passer la prise de la Bastille pour un mouvement spontané, populaire et républicain (une analogie avec les « Révolutions » de l’Afrique du Nord ? Toujours ces antagonismes médiatiques et réducteurs entre «  pro » et «  anti »…). Loin de vouloir négliger l’Histoire, la chose fut sans doute plus complexe. Car la prise de la Bastille de 1789 fut sans doute initialement moins lancée par le peuple que par les franges les plus cultivées et riches du Tiers-état (députés, seigneurs de communes, roturiers propriétaires, etc.).

Si l’abolition des Privilèges fut votée par l’Assemblée Constituante, c’est encore une fois dans le but d’étouffer les révoltes populaires, de mettre fin à ce qu’on nomma la Grande Peur. Peur des pillages, des brigandages, des attentats qui suivirent la prise de la Bastille. Alors, riches paysans et grands fermiers du Tiers-état se munirent d’armes pour se défendre d’un mythe fondé sur une rumeur courant dans les champs, qu’il existât des bandes organisées ayant la ferme intention de tout saccager sur leur passage. Comme quoi, la peur des méchants fermiers, des méchantes bactéries dans les aliments, ou la peur des méchants arabes qu’on ghettoïse dans nos banlieues, de tous temps, est un bon instrument électoral au service du pouvoir. Face à ces violences paysannes envers des paysans suspects d’avoir brigandé leurs terres (encore une histoire de guerre de classes sociales, des pauvres n’ayant rien qui se révoltent contre les riches), l’Assemblée vota la fin des privilèges le 4 Août 1789.

Combien de morts en Vendée, dans la chouannerie des métairies, pour imposer le nouveau régime que l’on commémore encore aujourd’hui dans les ouvrages, les discours et les boulevards ? Ni monarchistes, ni républicains, ayant eu l’outrecuidance de refuser de choisir un camp ou un autre, ils durent subir le «  populicide » décidé par J.B Carrier sous la Terreur montagnarde en 1794. Plus schématiquement : afin d’imposer par putsch un régime dictatorial et sanguinaire, la Convention Nationale décréta l’extermination de tous les dissidents de la Vendée (52% des condamnations prononcées contre les vendéens), à la vallée du Rhône (les lyonnais et les provençaux s’insurgeaient pour des communautés fédéralistes à l’époque). C’est aussi pour ça que l’on défile le 14 Juillet. La date qui généra l’une des pires guerres civiles de l’Histoire politique et sociale du pays. Le scandale vient du fait que le récit de cette période est outrageusement orienté, voire tronqué.

En effet, la formation institutionnelle des têtes pensantes oublie étrangement par exemple, de s’attarder sur la Constitution de l’An I (24 Juin 1793). Elle ne fut jamais appliquée car elle était vouée à proposer un régime d’assemblée, de démocratie directe et participative (par référendum populaire) et d’inspiration socialiste (souveraineté populaire, travail mutualisé, l’insurrection vue comme droit et devoir quand le gouvernement viole les droits du peuple). Oubliée la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1793, l’Histoire républicaine préféra ne retenir que la libérale et individualiste de 1789. La non-application de cette Constitution de l’An I, promulguée par des montagnards de la Convention Nationale (sans doute pas ceux qui mirent en place le régime d’exception et de répression dans La Terreur…) est justifiée par des conflits d’intérêts au sein de l’État. On peut supposer que la vraie nature du refus de ce texte, se trouve dans son contenu : il aurait aboli le pouvoir centralisé, institué un État fédéral, il aurait donné la souveraineté au peuple, et la hiérarchie politique de la société aurait été supprimée, chaque citoyen aurait pu faire de la politique au sens donné par les grecs de la gestion de sa Cité. En définitive, cette Constitution du 24 Juin 1793 aurait institutionnalisé la démocratie participative. Elle n’a pas eu de Fête Nationale ni de jour férié dans l’Histoire. Vu le marasme idéologique et la propagande historique dans lesquels sont plongés les rouages du système politique représentatif et ploutocratique, il est aisé de comprendre qu’il est nécessaire pour le microcosme politico-médiatique de ne pas trop s’étaler sur cette date, des fois qu’elle soit retenue par les citoyens qui la lisent, et que celle-ci leur donne des idées…

Afin de clore cette diatribe pamphlétaire antimilitariste du 14 Juillet telle une missive scellée à la cire à destination du roi, je voulais expliquer qu’au lieu d’applaudir bêtement les cortèges militaires des Champs-Élysées, l’on devrait replonger les yeux dans l’Histoire détaillée de la Révolution Française. Car bon nombre de choses (l’idéologie de l’actuelle Constitution, les traditions, les fêtes nationales, le système électoral, le fonctionnement de l’administration et de la justice, et j’en passe) en découlent dans nos oppressions actuelles, et ont été jetées aux oubliettes de la connaissance.

L’étalage morbide des milliards d’euros publics alloués à la défense d’un territoire dont les agressions se sont déplacées du militaire vers l’économique, devrait en écoeurer plus d’un. Surtout à une période où le néolibéralisme marié à l’avidité des institutions de crédit, consolide ses conquêtes européennes. Surtout à une époque où le vent est au démantèlement des services publics, à la réduction des dépenses publiques, sur idéologie voulant que l’État n’a pas d’autres solutions alors qu’il pourrait instaurer une taxe sur les dividendes, les produits importés à haute valeur ajoutée, et les transactions financières (plusieurs dizaines de milliards d’euros seraient ainsi récupérés). Qu’il pourrait aussi refuser de payer les dettes privées des entreprises multinationales françaises et répudier cette partie de la dette devenue publique. Autre alternative, qui supprimerait le discours passéiste monétariste d’austérité qui fait croire qu’un État peut faire faillite, consisterait à rendre délictuelles les politiques de défiscalisation des hauts revenus qui impliquent que nombre d’Hommes d’affaires ne payent que 5% d’impôts sur leurs bénéfices, quand la majorité des petits salaires sont imposés à 15-20% (en aparté, l’État récupérerait plus de cent milliards d’euros s’il imposait de revenir à la législation fiscale de 1995, mais non, payer des impôts, c’est mal). Mais en parallèle, les budgets de la sécurité et de l’armement continuent d’augmenter drastiquement d’années en années. Grâce à cela, le 14 Juillet, le peuple en a plein les yeux.

Résultat, pour notre sécurité, l’État néolibéral démantèle ses entreprises publiques, les confie aux fonds spéculatifs, précarise la population par l’incitation à la baisse des salaires et la lutte obsessionnelle contre le taux d’inflation. (Cf. la célèbre courbe de Phillips en macroéconomie keynésienne, expliquant que la lutte contre la hausse du taux d’inflation, entraîne une hausse significative de la courbe du chômage. En clair, la politique libérale de rigueur aime à lutter contre l’inflation car elle maintient un certain seuil de chômage, et créée des tensions sur le marché du travail. De ce résultat, des malhonnêtes peuvent ainsi détruire le droit du travail, restreindre le droit de grève, l’action syndicale, les salaires, le temps passé aux loisirs, etc.)

Plus, l’État néolibéral et militariste s’arroge le droit de déployer l’armée dans les rues pour contenir tout mouvement de foule dissidente. Et pour la grandeur de la France, il fiche tous les citoyens, il flique le net, renforce les dépenses d’armement et refait de l’Afrique un joujou pour l’armée de l’air.

Nous sommes le 14 Juillet. Moi, ce jour-là , « je reste dans mon lit douillé. La musique qui marche au pas, cela ne me regarde pas. » (La mauvaise réputation, Georges Brassens.) Ce n’est pas ma fête nationale, je la récuse. Commémorer le 24 Juin me conviendrait plus. Qui m’aime me suive !

Samuel Moleaud

http://sam-articles.over-blog.com

COMMENTAIRES  

14/07/2011 14:36 par KOH

"De la dictature montagnarde sous la Terreur à Adolphe Thiers dans sa répression sanglante de la Commune (1871)..."

N’est-ce pas là un rapprochement totalement incongru ? Il me semble que la dictature montagnarde, en grande partie imposée par les circonstances, n’était pas très éloignée d’une sorte de "dictature du prolétariat" (Maximilien Robespierre, surnommé l’Incorruptible, était extrêmement populaire) et qu’elle a été vaincue par la bourgeoisie. En somme, la dictature montagnarde était un peu un équivalent de la Commune, si je peux oser cette analogie.
Maximilien Robespierre c’était l’extrême-gauche, et Adolphe Thiers plutôt l’extrême droite, pour le dire vite.

Ensuite ça : ""¯plus de 100 000 morts entre 1792 et 1794, dont 80% d’exactions arbitraires furent commises envers le Tiers-état."
C’est qui, ces 100 000 morts ? Parce que la Terreur proprement dite, du 6 septembre 1793 au 27 juillet 1794, c’est 2586 guillotinés ( http://www.royet.org/nea1789-1794/notes/articles/article_statistiques_terreur_paris.htm ). D’accord, ça fait beaucoup de monde, mais on est tout de même très loin des 100 000 !

J’ai l’impression de la lecture pour le moins partisane de la Révolution Française de François Furet (par ailleurs fondateur de la Fondation Saint-Simon) a fait beaucoup d’émules...

15/07/2011 00:00 par Bourguignon

Il va falloir qu’il remette de l’ordre dans ses connaissances le camarade, parce que là , dans ce texte, c’est un peu n’importe quoi. Ferait mieux de relire Albert MATHIEZ !!

15/07/2011 01:08 par Amaru

Je salue cet arficle que je trouve presque parfait...
Je m’adresse donc à son détracteur, KOH :

L’extrême gauche, c’est ce qui se réfère avant tout à la disparition de la Propriété, or, comme nous l’a si bien démontré dans son étude sur 1793, ROSA LUXEMBOURG, les Montagnards n’étaient point prêts à cela, ils étaient trop portés par un monde paysan très attaché à la propriété..., ce qui fait que nous avons là , déjà , comme une préfiguration du Parti Socialiste d’aujourd’hui, qu’on n’arrive pas à distinguer de la Droite Molle.
Les Montagnards se distinguaient évidemment des Girondins, mais ce fut pour mieux faire passer le ver qui pourrit le fruit : la perpétuation du culte de la propriété.
Donc, pas de grande différence entre Montagnards et Thiers Adolf, ce dernier ayant décapité la Commune de Paris qui était une vraie révolution d’extrême gauche !

Quant à la quantité de morts, refaite sérieuxement vos comptes et vous comprendrez vite que l’auteur est encore en-dessous du vrai total !

15/07/2011 02:25 par Jeff

C’était surtout la guerre civile ! Comme nous le recommande Paul Jorion, lisons ou relisons St Just , c’était une guerre civile ! et nous savons qui l’a emporté. Et pourquoi.

" Paul Jorion : relire Saint-Just, Robespierre, la Terreur "
http://www.dailymotion.com/video/xdq5mi_paul-jorion-relire-saint-just-robes_news

blog de Paul Jorion :http://www.pauljorion.com/blog/

Parallèlement à cela je pense à quelqu’un d’autre, après avoir lu son délirant article du jour, je pense à BHL - oui, pendant qu’on fait de beaux feux d’artifices en France et qu’on bombarde au même moment Tripoli comme hier Mussolini s’en donnait à coeur joie- oui, je pense à notre "Talleyrand new age" à la mèche grise = BHL ...

Si on veut lire le site du sophiste assassin qui délire ce mois-ci d’une façon répugnante sur les
" tricoteuses robespierristes " après avoir organisé les bombardements des populations civiles de Tripoli et d’ailleurs en Libye , on peut aller lui répondre sur son blog sur le site du Point.

Lisez son incroyable article pour défendre son ami DSK ! Le milliardaire philosophe ne peut pas s’empêcher d’insulter par la bande de façon répugnante la victime Madame Nafissatou Diallo et il compare le dispositif du procès américain avec les syndicalistes supporters de Madame Diallo comme un dispositif " robespierriste " avec des " tricoteuses robespierristes " pleine de haine et qui crient vengeance !!! ???

Bizarre pour quelqu’un qui a légitimé il y a un mois M.OBAMA quand celui-ci a confondu la "Loi du Talion"avec la
" Justice " - BHL est cependant connu pour avoir un champ philosophique restreint ou cyclopéen. Quelqu’un qui n’aurait qu’un oeil. Pourquoi s’en étonner alors plus que ça ? Parce que cet article est un cas d’école. Il dénonce la haine des pauvres vus comme un troupeau vengeur et décérébré avec une haine encore plus farouche.

BHL ne cherchera pas plus loin que le bout de son nez. Vous ne le verrez jamais parler de conditionnement des foules ni jamais dénoncer ces télévisions poubelles de FoxNews ou cette presse de caniveau de l’empire médiatique de Keith Rupert Murdoch. Jamais ! Par contre les foules qui crient , oui ! C’est plus simple. Faut pas se prendre la tête avec BHL. Avec lui, la philosophie c’est facile, c’est une pure collection de préjugés bien sentis. Plus démagogue, on meurt sans aucun doute.

Donc le voilà une fois de plus qui crache sa haine des syndicalistes et du " petit peuple " qui n’ont pas les moyens de s’exprimer comme peut le faire avec tous ses réseaux d’influences, M.DSK, mais le sophiste sarkozyste BHL, aveugle comme d’habitude sur les conditions sociales de la domination médiatique écrasante en cours, accuse les syndicalistes américaines qui soutiennent Madame Diallo d’être des vipères pleines de haine, coiffées du bonnet phrygien tant détesté par ce monsieur en colère.

On aurait aimé un peu plus de mesure chez monsieur BHL qui assassine via l’ OTAN et après avoir influencé outrancièrement la politique du ministère de la défense et la présidence française, des centaines de personnes en Libye. Beaucoup d’enfants sont au nombre des morts sous les bombes de l’ OTAN. Le philosophe armé s’égare dans sa haine du peuple et il faut relire plusieurs fois son délirant article qui prend la défense de M.DSK sans grande mesure. Il reproche à certains d’être unilatéraux mais lui ne fait pas mieux et sa défense est aveugle. Pleine de haine aussi.

En pleine crise systémique du capitalisme financier, ce philosophe belliciste crache son venin sur la guerre civile française dans les années 1793 qui vit différents courant en France se faire la guerre impitoyablement. La Terreur Blanche n’existe pas chez M.Lévy. Ni plus tard les décapitations Bonapartistes incalculables qui suivront le pouvoir des Montagnards pendant les différents empires français. Tout cela n’existe pas chez M.Lévy. Les conquêtes napoléoniennes qui feront des millions de morts n’existe pas non plus chez M.Lévy car chez ce monsieur la Guerre est " naturalisée " comme la pluie ou les tempêtes. Seuls les révolutions sont contre-nature chez ce monsieur et les révoltes quand elles arrivent effectivement sont maintenant facilement détournables par la CIA et le Pentagone, ses deux soeurs jumelles.

Si le coeur vous en dit ! allez lui répondre.

http://www.lepoint.fr/editos-du-point/bernard-henri-levy/les-cinq-lecons-de-la-non-affaire-strauss-kahn-07-07-2011-1350328_69.php

15/07/2011 09:27 par E.W.

La fête ? La célébration ? Qu’y a-t-il que nous puissions célébrer ?

Selon un rapport de l’organisation internationale du travail il y avait 730 morts par ans en fRance en 2002 dû à un accident de travail, cet article de 2008 de france soir annonce le même chiffre mais "selon les chiffres de l’assurance maladie et du ministère du Travail" ; la grippe saisonnière fait environ 6000 morts par an ; je fais l’impasse sur les accidents de la route...

Qu’est-ce qu’on célèbre alors : Le tapage médiatique H1N1et la débauche de dose de vaccin pour un total de 92 morts, les 70 malheureux soldats morts en Afghanistan ?

Ou alors peut-être célébrerons nous les quelques milliers de milliards transférés de nos poches à celles de ces "pauvres" banquiers ; les quelques 70 milliards évaporés dans les paradis fiscaux chaque année ; le ridicule salaire moyen de nous autres (on enlève de la moyenne les 10% de la population qui perçoivent 25% de la masse totale des revenus juste pour se faire peur...) ?

On se fait un apéro géant (sans alcool, la fête sera plus folle) ou bien ?

15/07/2011 10:31 par Free Movement Libya

La chanson de Renaud a un fort relent raciste, stigmatisant et xénophobe vis à vis des Français, dans toute notre diversité et lire des réactionnaires défendant des dictateurs comme Kadhafi et Al-Assad venir faire la morale est à gerber.

Pendant des decennies, les génocides de la "Revolution Française" ont été nié comme celui de Vendée, mais aussi en Bretagne, en Provence et dont le bilan humain ne se résume pas à "un+un=deux" mais à des centaines de milliers de victimes mais de cette période de guerres, il reste la Republique Française, celle de tous les Français sans distinction et quelque soit le pouvoir en place.

Oui à la "Fete Nationale", à la "Republique Française" issue de la "Revolution Française" pour la "Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen", pour l’abolition des privilèges et pour avoir donner aux autres nations du monde, cet esprit de liberté specifique à la France et aux Français.

Ce n’est pas sans raison légitime que la République d’Irlande a choisi un drapeau tricolore, à la française, avec le vert pour les "catholiques", l’orange pour les "protestants" et le blanc pour la paix entre Irlandais ; quelle qu’ils soient.

Nb : les défilés de citoyens pour la Fete Nationale, tout à fait d’accord !

Et liberté d’expression, bien sur !

15/07/2011 11:45 par legrandsoir

La chanson de Renaud a un fort relent raciste,

Tandis que les bombardements de l’OTAN ont un fort relent humaniste...

lire des réactionnaires défendant des dictateurs comme Kadhafi et Al-Assad

Ca, c’est l’équivalent de l’accusation d’antisémitisme... quand on ne sait plus quoi dire, il reste toujours "ça".

Vous mesurez réellement vos propos ou vous venez juste faire le troll ?

16/07/2011 10:30 par Valere

les Montagnards n’étaient point prêts à cela, ils étaient trop portés par un monde paysan très attaché à la propriété

Il serait interessant de connaître le nombre de paysans-propriètaires en 1793. Ca ne doit pas faire beaucoup. Et encore moins en force de soutien à la Montagne. Les éléments populaires sur lesquels s’appuient les Montagnards sont avant tout les "sections" parisiennes.

Par ailleurs, la non application de la Constitution de 1793 résulte de l’instauration d’un gouvernement provisoire, dont le moteur est le Comité de Salut Public, destiné à faire face à à une situation exceptionnellement grave (la France est menacée par "l’OTAN de l’époque" : Prusse, Autriche, Angleterre, Espagne et doit faire face à l’insurrection de l’Ouest. Elle était en fait suspendue jusqu’au rétablissement de la paix et c’est la réaction thermidorienne qui la jetta définitivement aux oubliettes en instaurant le Directoire par la constitution de l’an III, nettement moins démocratique..

Enfin, affirmer que Chouans et Vendéens n’avaient choisi ni la Monarchie ni la République est assez fantaisiste : n’avaient-ils pas à , leur tête des royalistes notoires ? Il reste qu’il s’agit effectivement d’une guerre civile qui comme chacun le sait sont les plus atroces.

16/07/2011 14:51 par sixloups

Tout a fait d’accord avec ce point de vue...
Beaucoup de monde apparement ne saisit pas vraiment en ce moment les critiques envers la France qui devient de plus en plus réactionnaire (cela est mon point de vue)- au dire de certains lecteurs attachés aux traditions...
Ce qui me frappe dans l’actualité, dans l’opignon pubique ou dans les commentaires de mon entourage sur l’actualité est l’amalgame, le mélange du sens des mots que la presse d’aujourd’hui n’a de cesse d’employer.
On confond un peuple avec son pays : lorsque l’on se sent indigné par la chanson de renaud c’est bien que l’on est habité par la fierté d’appartenir a un pays qui exalte ses valeurs issues du pétinisme ou de la colonisation, qui ferme les yeux sur des génocides en Afrique, vent des armes a tours de bras aux dictateurs de l’orient et de l’afrique... Et par là entche fortement sa crédibilté aux regards ds peuples qui subissent l’oprression et voient dans la France un exemple révolutionnaire....Je pense aux peuples iraniens, afghans, africains qui en ont marre de subire l’oppresion de groupes armés au quotidien en vivant dans la peur de se faire massacrer. Dans leurs rêvs ils pensent a des pays qui comme le nôtre se sont insurgés contre ses dirigeants et cherchent le soutiens aupres de ces memes pays... Seulement ce son ceux-là mêmes qui on vendus des armes à leurs bourreaux... İl convient donc à nous autres, pauvres citoyens, de montrer qus nous aussi défendons la liberté, que les acquis sociaux qui aujourd’hui sous couvert d’une crise disparaissent d’années en années. Que les mouvements de contestations d’ampleur nationnale et aujourd’hui européenne n’aboutissent qu’a un simulacre de victoire destiné a appaiser les craintes d’un peuple qui a peur, tout les soirs a vingt heures. Et la peur conduit au pire fléaux qu’on pu connaitre toute révolution : le nationnalisme.
Ainsi dans l’histoire des révoltes c’est ce nationnalisme qui cloisonne la pensée et bourre le crane de ses moutons de peéjugés sur son voisin.... Ainsi les émeutes de 1962, la déportation de millions de juifs et de tzigannes.... Mais aussi les mouvements de révoltes ukrainiens balayés par la russie, la révolution russe et espagnoles... Toutes se sont fait anihiler plus ou moins par une volonté de montrer sa puissance quitte a utliser la force pour que triomphje l’idée plutot que l’individu ( voir l’homme révolté d’Albert Camus ou le zéro et l’infini d’,Arthur Koestler)
Les tetes pensantes et les chefs de files se battant plus pour leurs intérets que ceux du peuples, utilisent donc cette peur et fabrique des boucs émissaires.. Technique ancestrale qui a court depuis qu’existent les civilsations.
Le 14 juillet est la date choisie pour rappeller a l’ordre nos traditions et surtout pour montrer a ceux qui voudraient s’opposer a l’Etat ou a la nation, sa force répressive. On oublie par la l’Histoire ou on la détourne pour la faire oublier. On oublie que chaque révolte a ses points faibles comme l’envie pour les chefs de garder le pouvoir et d’utiliser une repression qui était la meme qu’avant. le peuple, qui n’en finit pas de subir va ainsi défouler sa haine sur l’autre qui lui parraitra différent ou louche. Comme ce fut le cas pendant la période de la collaboration sous vichy, les juifs en Russie, les Tsigannes de tout pays, les kurdes en Turquie et en İrak... İl est plus facile de pointer l’"autre" du doigt que de chercher a parler avec lui, de le protéger ou de l’accueillir chez soi. On espere aussi par la un traitement de faveur pour s’accorder les faveurs du "plus fort", rapport de domination présent dans beaucoup de sociétés, mais surtout dans les meutes de chiens... Sommes-nous donc des chiens ?
Enfin, la délincance... Toute société possede ses déviances, ses dérives... Ce que l’on peu observer dans le passé montre que plus on utilise la peur plus le criminel utiliser des méthodes violente. Dans l’état de Californie en 1907, la délincance était extreme et les voyous usaient de méthodes extremes car on pendait le moindre petit voleur : "on me donne la mort pour avoir volé du pain, autant qu’on le fasse pour quelque chose de plus grand : le meurtre ou le braquage" et peu a peu quand l’état a adouci ses peines, on a pu observer une baisse de la violence utilisée( voir la lettre de jack black a la fin de "yegg").
Je ne suis qu’un simple être humain sans patrie ni bannière mais qui lutte pour la liberté des individus, des femmes ( du Maghreb a l’İran ou je suis actuellement) ou de tout etre humain que l’on exploite partout dans le monde, mais je trouve qu’en ce moment les français dorment, et oublient que leurs ancêtres étaient de immigrés ( Vikings, Romains, Germains, Saxons, Celtes, Maurres, Sarrazins, Huns....), que la majorité d’entre eux se sont battus de tout temps lorsque le pouvoir leur privaient de ce qui leur était nécessaire pour vivre.... Tandis que le monde Arabe se révolte, il serait grand temps de s’unir tous contre le Régime et les multinationnales.....

16/07/2011 16:29 par KOH

@ Amaru

Les dangers intérieurs viennent des bourgeois ; pour vaincre les bourgeois il faut rallier le peuple. Tout était disposé pour mettre le peuple sous le joug des bourgeois, et faire périr les défenseurs de la République sur l’échafaud. Ils ont triomphé à Marseille, à Bordeaux, à Lyon ; ils auraient triomphé à Paris, sans l’insurrection actuelle. Il faut que l’insurrection actuelle continue, jusqu’à ce que les mesures nécessaires pour sauver la République aient été prises. II faut que le peuple s’allie à la Convention, et que la Convention se serve du peuple.

[...]

Quel est le but ? - L’exécution de la Constitution en faveur du peuple.
Quels seront nos ennemis ? - Les hommes vicieux et les riches.
Quels moyens emploieront-ils ? - La calomnie et l’hypocrisie.
Quelles causes peuvent favoriser l’emploi de ces moyens ? - L’ignorance des sans-culottes.

[...]

Il faut donc éclairer le peuple. Mais quels sont les obstacles à l’instruction du peuple ? - Les écrivains mercenaires qui l’égarent par des impostures journalières et impudentes.

Que conclure de là  ?
1° Qu’il faut proscrire les écrivains comme les plus dangereux ennemis de la patrie ;
2° qu’il faut répandre de bons écrits avec profusion.

Quels sont les autres obstacles à l’établissement de la liberté ? - La guerre étrangère et la guerre civile.
Quels sont les moyens de terminer la guerre étrangère ? - De mettre les généraux républicains à la tête de nos braves, et de punir ceux qui nous ont trahis.
Quels sont les moyens de terminer la guerre civile ? - De punir les traîtres et les conspirateurs, surtout les députés et les administrateurs coupables ; d’envoyer des troupes patriotes, sous des chefs patriotes, pour réduire les aristocrates de Lyon, de Marseille, de Toulon, de la Vendée, du Jura, et de toutes les autres contrées où l’étendard de la rébellion et du royalisme a été arboré, et de faire des exemples terribles de tous les scélérats qui ont outragé la liberté, et versé le sang des patriotes.

1° Proscription des écrivains perfides et contre-révolutionnaires ; propagation des bons écrits ;
2° Punition des traîtres et des conspirateurs, surtout des députés et des administrateurs coupables ;
3° Nomination de généraux patriotes ; destitution et punition des autres ;
4° Subsistances et lois populaires.

...

Maximilien Robespierre - notes manuscrites - juin (?) 1793
http://www.royet.org/nea1789-1794/archives/documents_divers/robespierre_manuscrits_31mai93.htm

Remarquez ceci, en passant : "Les écrivains mercenaires qui l’égarent [le peuple] par des impostures journalières et impudentes". Dénoncerait-il déjà la journaille, comme l’appelle Karl Kraus ?

16/07/2011 20:57 par Amaru

@Valere

Pour cause de féodalisme, les paysans n’avaient rien... c’est parfaitement entendu.
Mais pour avoir vécu des siècles et des siècle en voyant à chaque instant le spectacle du Propriétaire de tout comme propriétaire de leur propre vie, de leurs propres enfants, de leur propre femme, les paysans, formatés par l’exemple, rêvaient de l’imiter dans une certaine mesure moins monstrueuse, certainement, --- mais, en 1789, tous, aspiraient au démantèlement des féodaux pour partager les terres. Ce fut donc une véritable course à l’appropriation.

Les girondins étaient soutenus par les parisiens, mais la montagne, elle... était franchement plus soutenue par les provinces. Elle tenait sa crédibilité du soutien des provinces.

Et pour répondre à un autre commentaire sans en avoir aucun droit, je dirais que les chouans étaient avant tout vendéens ou bretons mais surtout, et malheureusement... catholiques... comme les girondins étaient de gironde, ancienne possession Anglaise ! Cependant, le fait que l’aristocratie soit revenue d’Angleterre parmi ses gens, (N’oubliez pas qu’on sort de la guerre de Cent Ans !) a entraîné la guerre civile impitoyable, pour le simple malheur des chouans trop attachés à leurs clochers et par cela, jouets des aristocrates !

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