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La fille de Che Guevara à Alger : Un même engagement

La fille de Che Guevara à Alger : Un même engagement

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Honorer la mémoire de son père, perpétuer son souvenir et son engagement en faveur des causes justes.

Quand la fille d’Ernesto Che Guevara fait le déplacement d’Alger, ce n’est pas uniquement pour retrouver certains repères que son père avait déjà relevés, quand il était venu dans notre pays dès les premières années de l’indépendance, mais aussi pour connaître les amis de son père, comme elle a eu l’occasion de le faire. Mais on ne parle pas que du passé. Le présent est passé au crible tandis que le futur est, quant à lui, bien appréhendé. Le docteur Aleida Guevara March a eu l’occasion d’en débattre à l’occasion d’une brève conférence de presse. Elle commencera par parler de Cuba où, dira-t-elle, « il y a toujours des choses intéressantes », malgré le silence des médias, ou alors dans le pire des cas, la manipulation et la déformation des faits, tiendra-t-elle à souligner. Elle parlera aussi du maintien du blocus américain contre Cuba malgré le vote de l’ONU. « Il y a eu trois voix contre, rappellera-t-elle, et plus de 180 pour, mais personne n’ose demander des sanctions contre le maintien de ce blocus. » Ou encore de l’Amérique latine que son père avait sillonnée avant d’être assassiné, et qu’elle-même connaît bien pour pouvoir en rapporter des analyses parfois inédites.

« La situation y est, dira-t-elle, très intense, comme l’a révélé le coup d’Etat au Honduras et l’ouverture de bases américaines en Colombie officiellement pour combattre le trafic de drogue ». Une thèse qu’elle réfute, tout en soulignant que cela constituait une réelle menace pour le sous-continent, mais plus particulièrement pour le Vénézuéla et l’Equateur. Et s’il y a problème entre les Etats-Unis et le Vénézuéla, dira-t-elle, « c’est une question de pétrole, car les Américains ont été obligés de payer le prix du marché, alors qu’auparavant, il ne leur coûtait qu’entre cinq et sept dollars ». Ce qui l’amènera à évoquer dans le cadre de ce sous-ensemble le projet ALBA (Alternative bolivarienne pour l’Amérique latine) qui, comme son nom l’indique, « est une alternative pour les peuples de la sous-région », un projet, dira t-elle, qui dérange. Et elle en veut pour preuve que ce qui s’est produit aux Honduras n’est arrivé que lorsque le président Manuel Zelaya a entamé un rapprochement avec l’ALBA, qui, selon elle, va dans le sens des recommandations de son défunt père qui de son vivant avait appelé à « créer plusieurs Vietnam », et « unir les forces, afin de concrétiser des objectifs communs ».

Rappelant son père et les causes qu’il défendait, elle a soulevé le problème des cinq ressortissants cubains détenus aux Etats-Unis, et appelé à « une solidarité internationale en leur faveur, pour rompre le silence qui entoure cette affaire, et que justice soit faite ». En ce qui concerne l’Argentine, son pays et celui de son père, elle dira « Si mon père était en vie, l’Argentine serait différente. Après la Bolivie où son parcours s’est brutalement arrêté, il devait y retourner ». Ou encore du Brésil, premier producteur mondial de soja. Plus que cela, « c’est l’Amérique latine qui serait différente de ce qu’elle est aujourd’hui ». Même avec Cuba, révélera-t-elle, « il serait très critique, mais également heureux que ce pays ait pu surmonter les problèmes de ces dernières années », comme pour le blocus et les différentes crises auxquelles il a dû faire face.

Il serait « fier de la présence cubaine » à l’étranger, constituée de médecins et d’enseignants. Lui-même dira-t-elle, et s’il était encore en vie (il aurait eu 80 ans), « il se serait rendu en Irak et en Palestine ». Quant à elle, elle entend, il est vrai, honorer la mémoire de son père, perpétuer son souvenir et son engagement en faveur des causes justes.

Par T. Hocine

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